Date d'inscription : 19/04/2022 Messages : 423 Age : 41 Job : Inspecteur à la Crim ; Miami Orientation sexuelle : Pansexuel Habite : Overtown
Journal de Gabriel Mannoia écrit Lun 2 Mai - 11:37
Gabriel Marco Mannoia
39 ANS▲ PANSEXUEL ▲ CÉLIBATAIRE ▲ FLIC A LA CRIM' ▲ MISOGYNE || DU CÔTE DE LA JUSTICE, PAS FORCÉMENT DE LA FOI || FAIT PASSER LA FAMILLE AVANT TOUT ▲ SPADE
►►► Famille
Spoiler:
►►► Caractère et habitudes
Il fume, souvent mais peu. Il écrase sans arrêt sa cigarette avant de la finir pour récupérer son mégot dans le cendrier, ce qui rend fou tous ses coéquipiers. Une odeur de tabac froid l'accompagne souvent. Même s'il ne prend que quelques bouffées, il lui faut toujours quelque chose à portée de main. Il ne consomme pas de drogues, ça ne l'intéresse pas. Et il a aussi pour principe de ne jamais payer pour du sexe. Il possède une arme de service, ainsi qu'un révolver de collection, un petit calibre qu'il trimballe sur lui, et un vieux fusil à canon scié qu'il a 'hérité' de son père.
Il a un mauvais sens de l'orientation. Il a toujours une carte ou son téléphone avec lui, ou est sûr de se perdre ou de mettre trente minutes pour un chemin qui en nécessite trois fois moins. Il ne refuse jamais un café ou un verre, sauf en service. Il est d'une prudence extrême concernant son intégrité professionnelle.
Il a pris un tic étrange avec ses deux petits frères : leur tirer l'oreille. C'est un geste automatique qui leur tombe dessus quand ils en viennent à mal lui parler ou faire une connerie. En général, il accompagne le geste d'une réprimande mais ils savent qu'il faut filer droit dans ce cas. Il ressent une certaine sérénité à savoir que sa famille ne lui pose pas de problème. Il va souvent voir sa mère dans sa maison de retraite. Il lui amène les bonbons à la violette qu'elle apprécie tant et il l'aide à se maquiller.
►►► Le petit cahier rouge
20.06. "Aucun signe, après le truc de l'autre jour. je sais pas si ça vous servira, mais je vous l'écris quand même."
10.07. "Pas de nouvelles, pas de résultats pas d'effets. c'est bon signe pour votre étude je crois."
14.07. "qu'est-ce qu'il s'est passé ? qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? qu'est-ce qu'il m'arrive ? je suis pas sûr de pouvoir m'endormir ce soir, j'ai une sorte de putain de boule dans la gorge à me dire que je pourrai pas me réveiller. je sais pas si ça a un rapport avec votre étude de merde, j'ai essayé de vous appeler. vous avez pas répondu. j'ai fait une putain de crise cardiaque hier ! je ressens encore la douleur dans mon bras, dans ma cage thoracique, la ressens encore partout en moi comme un putain de fantôme qui va et vient. est-ce que c'est dû à votre merde ?"
15.07. "jvous jure que si je vous envoie le cahier et que vous répondez pas, je vais vous traquer et vous coller une balle dans chaque genou !"
27.07. "ok je me suis emporté. j'ai pas l'habitude de manquer de sommeil."
22.08. "putain de merde"
23.08. je sais ce qui a fragilisé mon coeur, je le sais parce que Nonna a la même blessure. on n'est pas préparés à perdre nos enfants. oh je ne suis pas aussi bête, je sais bien qu'il n'était pas encore né, j'ai dit à marylou qu'on s'en relèverait, qu'on aurait d'autres enfants, qu'on n'allait pas enterrer nos projets avec celui-là mais elle a cru que je crachais sur sa tombe. je me souviens l'avoir pris, dans mes bras, aussi imparfait était-il. je me souviens du répit...
09.09. il pleut, j'ai besoin de sortir, j'ai envie d'oublier comment je suis fragile. parfois, je me mets sur le balcon et je regarde dehors. je me suis souvent installé là, parce que c'est comme si toute la merde restait à l'intérieur et me suivait pas ici.
16.10. l'amour se présente qu'une fois, la chance de ta vie. je suis resté assis à la table de cuisine pour écrire dans ce carnet, je pense que je vous le rendrai jamais finalement.
18.10. mon arme, je l'ai posée sur le bord du lit, avec ma plaque. nonna est en train de dormir, elle a dit qu'elle était fatiguée, nino est au boulot, orazio chez lui avec suzana probablement. moi, je suis là. je suis pas de ceux qui lâchent, c'est pas moi, ça. mais parfois, c'est plus compliqué, juste c'est plus compliqué.
31.10. je vais chercher dylan
26.12 je regarde cette petite fille, et je sais pas, j'arrive pas à comprendre ce que je suis sensé faire avec. je lui ai offert le cadeau, de la part de dylan et moi, l'album photos et le livre de contes en italien. à un moment de la soirée, j'ai approché simplement et détendu mes doigts un peu... avant de finalement les poser sur son épaule. j'ai maintenu la main là puis tapoté en levant le regard ailleurs, juste le temps de lui dire "allez, t'es sage"
26.12 marylou me souhaite un joyeux noël... joyeux noël, salope
18.01 la voilà qui revient à la charge, je sais pas vraiment quoi demander à qui ? demander conseil, pour quoi ? elle veut me demander son fameux service, dont je sais rien, bordel de merde. gna gna tes principes, elle me casse les couilles ouais
20.2 putain, blake?? il casse les couilles
26.3 comment tenons-nous ? comment nous accrochons-nous quand parfois la foi est incertaine, à danser sur un orteil douloureux qui garde l'équilibre sur une corde raide ?
10.04 bien heureux celui qui souffre, les cieux lui sont ouverts. pendant la messe, ma main a rencontré celle de dylan. je sais pas, ça m'a fait chaud au coeur de la savoir à mes côtés. j'ai prié pour renato, j'ai prié pour aldo, pour franco, et pour ceux qui sont près de nous, pour que dieu veille sur eux. je sais pas quoi faire, je veux pas avancer et perdre tout ce qu'on a construit ensemble, ça me parait fragile, bien trop fragile et précieux. je sais pas comment je vais faire pour rester debout et droit face à ce qui va advenir, et je sais pas ce qui va advenir en fait...
06.07. dio, donne moi la force
...... injuste, pourquoi tu me fais ça dio ? qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu me poursuives comme ça toutes ces années ? ça t'a pas suffi, prendre mon fils, qu'il faut en plus que tu m'infliges des pères qui ne voulaient pas devenir des pères ? pourquoi tu me fais ça ? signore, pardonne-moi et laisse-moi...
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Gabriel M. Mannoia
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Re: Journal de Gabriel Mannoia écrit Lun 2 Mai - 11:38
BACKGROUND
1983. Naissance de Gabriel Marco Mannoia. Son père Franco est né sur le bateau qui amenait la famille Mannoia aux USA dans les années 1940, tandis que la famille de Lucia arriva quelques années plus tard, juste après la fin de la seconde guerre mondiale. Franco impose à sa femme de rompre les liens avec sa famille, les trouvant insultants à son égard. Gabriel est l'aîné de la famille Mannoia.
L'enfant naît dans le petit appartement familial à Overtown, qui surplombe la supérette que tient à l'époque Franco. Vivant dans le logement de 50m² les parents de Franco, Franco et sa femme, ainsi que deux petites sœurs de Franco. Les deux chambres sont occupées par les grands-parents de Gabriel, et ses parents. La troisième, une petite pièce sans fenêtre revient aux cadettes de Aldo et Fiore qui ont alors 16 et 17 ans.
1992. Plutôt doux, Gabriel est un enfant qui peine à suivre à l'école. Les deux hommes de sa famille lui apprennent qu'il ne doit pas se laisser faire et l'importance du communautarisme, de rester proche « des siens ». Le garçon passe de plus en plus de temps à l'extérieur. Fluet et discret, il ne se fait ni remarquer ni malmener.
1993. Mort d'Aldo Mannoia (crise cardiaque).
1995. Mort de Franco lors d'un vol à main armé au sein de sa propre épicerie. L'enquête conclut à un "règlement de compte"
2001. Gabriel s'inscrit à l'école de Police ; résultats oraux corrects, épreuves sportives très bien, épreuves écrits médiocres.
2004. Mutation à la PJ. Proposition de corruption, il refuse.
2006. Gabriel assiste à un petit braquage, il s'y attaque seul et reste trois mois dans le coma.
2013. Affaire Alec Redfield
2014. Gabriel retrouve les trois braqueurs qui l'avaient tabassés. L'un est en prison, les deux autres seront tués avant leur arrestation.
2015. Placement d'Alec en centre de détention pour mineurs suite un dépôt de plainte pour coups et blessures. Gabriel appuie la requête.
2018. Fiançailles avec Marylou, enceinte. Mais elle perd l'enfant [18 fév.]. Gabriel lui parle de retomber enceinte, elle le quitte et ne souhaite plus le revoir.
2021. Placement de Lucia Mannoia (la mère de Gabriel) en maison de repos, en raison de cette démence qui apparaît. Paiement via un compte situé en Europe.
2022. Nouvelle coéquipière
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Gabriel M. Mannoia
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Re: Journal de Gabriel Mannoia écrit Lun 2 Mai - 11:39
EVOLUTION & SUJETS
2022:
Mai 2022.
#1. Enquête avec Dylan Collins ; une mystérieuse secte qui vénère un ""Dieu requinn"" aurait saboté un mécanisme visant à éloigner ces bouffeurs de surfeurs. Il n'y a pas de morts, ce n'est pas du ressort de la criminelle. (lien || fini)
#2. Anniversaire en retard d'Alec ; Gabriel sent bien que c'est tendu avec le jeune homme mais il n'a pas envie de l'abandonner à son sort. Il comprend bien la méfiance d'Alec envers les figures masculines qui voudraient prendre la place de son père mais Gab ne veut pas de cette place. Peut-être qu'il lui écrira plus tard... (lien || fini)
#3. Un petit service à réclamer à Lucy : Gabriel doit récupérer quelque chose. Ça tombe bien, il connaît une sale petite voleuse. Elle se plie à son caprice, sous l'oeil curieux des caméras de la municipalité. Voilà comment on obtient un lever de pression... (lien || fini)
Juin 2022.
#4. Le 13 : Participation à un essai : Event ; ce qu'il faut pas faire pour 200$ je te jure... Tant que ça l'empêche pas de bander ou de marcher, ça va pas le tuer. On fait comme on peut, après tout... (lien || fini)
Juillet 2022.
#5. Le 13 : Planque avec Collins ; sale affaire d'une danseuse probablement tuée par son petit copain. En plus Morrisson a fini à l'hosto donc Gabriel et Dylan ont dû prendre le relai pour pincer le suspect. Gabriel, suite à l'injection pour le protocole sur un médoc, fait une crise cardiaque durant laquelle il se voit mourir. (lien || fini)
#6. Le 14 : Gabriel apprend que Nino est père (Flash RP), il ne l'accepte pas. Lui a perdu son enfant il y a quatre ans, quand Nino devenait père sans le vouloir. Il trouve cette situation terriblement injuste. #7. Excédé, il se rend chez Orazio pour obtenir des explications sur le fait qu'il ne l'ait pas su avant. Peut-être aussi a-t-il juste besoin de vider son sac... (lien || EN COURS)
#8. Le 20 : Le retour de Morrisson après son arrêt maladie ! Le duo de choc Blake & Morrisson est enfin réuni pour un nouveau menu... euh un nouveau départ ! Gabriel, se sentant encore secoué par sa crise cardiaque, a ralenti le café et la cigarette. (lien || fini) Marylou envoie un message à Gabriel dans la journée.
Entre temps, le policier cherche à en savoir davantage sur les antécédents médicaux de sa famille sans devoir demander les dossiers médicaux de ceux qui sont morts. Lucia ne souhaite pas lui répondre, elle en veut à Gabriel pour son internement durant ses moments de lucidité et bien qu'ils eurent été proches lorsqu'ils géraient le magasin tous les deux, c'est désormais compliqué...
#9. Le 30 : Histoires de gangs mais les Ashes & Bones en veulent à Alexander. Alerté par les coups de feu dont il n'identifie pas l'origine, Gabriel sort et aperçoit le jeune homme poursuivi. N'ayant pas le temps de s'armer, il décide de le suivre pour l'aider tout de même, et se retrouve mal pris... (lien || EN COURS)
Août 2022.
#10. Le 14 : Repas de famille... Nino décide de présenter sa "fille" à la famille et Nonna en a profité pour inviter la cousine Anastasia qu'on n'a pas vue depuis un moment ainsi que Orazio qui est malheureusement venu seul. Gabriel ne souhaite pas que l'enfant vienne trop le chatouiller.. (lien || EN COURS)
Septembre 2022.
#11. Le 9 : Un soir, Gabriel débarque chez Dylan après être passé à Woodland. Il a beaucoup réfléchi à ce qu'elle a dit et fait jusqu'à présent, et il a envie d'elle... Il s'en va lui proposer qu'ils couchent ensemble, simplement (lien || EN COURS)
Peu après, il lui offre un flacon de parfum qui pourra, il le pense, lui plaire car il lui rappelle le parfum de son shampooing et ce qu'il croit sentir quand elle est proche de lui. Comme il ne veut pas que ça ressemble à un "cadeau", il lui dépose au bureau et lui dit de ne pas prendre ça pour que ce que ça n'est pas...
Octobre 2022.
#11. Le Lieutenant oblige Gabriel et Dylan à représenter le service dans une école, Gabriel y croise l'animateurice Noah... qui le laisse perplexe... Gabriel a toujours vécu avec des représentations de genres bien définis et il ne voit pas de mal à faire des commentaires aux autres sur leur apparence, aussi indésirables ou désobligeants soient-ils... C'est comme ça que ça marche, pour Gabriel (lien || EN COURS)
#12. L'appartement de Dylan a été forcé, et elle manque à l'appel. À la place, on a un inconnu qui traîne... Gabriel s'en sort avec au moins le nez cassé.... (lien || EN COURS)
#13. Le 31 : Gabriel décide de prendre Dylan pour une sortie, ayant entendu que c'est son anniversaire ce jour... (lien || EN COURS)
Novembre 2022.
#14. Rencontre avec Douglas, l'oncle de Dylan...
Décembre 2022.
Le 25 : Nino fait cadeau de sa chambre à Gabriel, qui dormait jusqu'alors dans le salon, dans le canapé qu'il dépliait chaque soir. Il offre à Lilo un album photos avec des clichés de leur famille, et un livre de contes en italien. Il reçoit une montre de Dylan (Rip nez de Jim) et lui offre une bague -ce n'est pas une bague de fiançailles- pour qu'on sache qu'elle n'est plus libre. Elle lui demande d'en porter une aussi, il accepte.
Janvier 2023.
Février 2023.
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Re: Journal de Gabriel Mannoia écrit Lun 2 Mai - 11:39
PROJETS & A OUVRIR
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Re: Journal de Gabriel Mannoia écrit Mer 11 Mai - 13:25
CASIERS & ENQUÊTES
# (1995) Homicide de Franco Mannoia // classé
Spoiler:
• Suspect : Aucun • Résultat de l'enquête : Règlement de comptes • Procès : non
# (2013) Homicide de Redfield père // classé
Spoiler:
• Suspect : Alec Redfield • Résultat de l'enquête : Légitime défense • Procès : Non
# (2013) Affaire de la "La tueuse de flics" // classé
Spoiler:
• Suspect : Abattu durant son arrestation • Résultat de l'enquête : Suspect identifié grâce à un tuyau anonyme • Procès : Non
# (2015) Coups et blessures. Tentative d'homicide sur M. Thomson (mineur) // classé
Spoiler:
• Suspect : Alec Redfield • Résultat de l'enquête : En défaveur du suspect. Aucune circonstance atténuante • Procès : Oui --> Trois ans d'emprisonnement en centre de détention pour mineurs, avec obligation de verser aux plaignants 500K$ dommages et intérêts
# (Été 2022) La petite danseuse. Homicide sur Jill Miller // en cours
Spoiler:
• Suspect : Pas identifié • Rapport (officiel) d'autopsie : - Empoisonnement par produit non identifié - Traces de piqûres sur les bras, les cuisses et entre les orteils - Parois nasales détériorées - Pas de traces (récentes ou anciennes) de drogues dans l'organisme
• Résultats officieux : - Multiples concentrations du produit infectieux ayant entraîné la mort
• Résultats de l'enquête : - Innocence présumée de Robert White, dit Speed Bobby - Alibi du prévenu : Un véhicule déclaré volé le soir en question --- Témoin du vol : Petit frère, Thomas White décédé lors d'un accident d'escalade --- École du petit frère : clean --- Club d'escalade : clean (Empreintes d'un adhérant recueillies : Larry Johnson, un casier pour violences) --- La victime fréquentait un autre homme (avec qui elle n'aurait pas couché ?) --- Elle a participé à un test médicamenteux, duquel elle a obtenu un carnet rouge sur lequel elle devait noté les effets des médicaments
• Procès de B. White : Repoussé
# (Été 2022) Homicide sur Caleb March // (2023) Reprise du dossier par Mannoia et Collins
Spoiler:
• Suspect : Aucun
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Dernière édition par Gabriel M. Mannoia le Dim 26 Mar - 23:22, édité 3 fois
Gabriel M. Mannoia
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Re: Journal de Gabriel Mannoia écrit Mer 18 Jan - 0:20
Gabriel M. Mannoia a écrit:
FLASHBACKS SANS DATES
1.:
Je la regarde traverser la route, appeler un taxi et j'essaie de m'engouffrer derrière elle, à sa suite. Mais elle me semble soudain tellement rapide. Comme une tempête qu'on voudrait arrêter avec un filet à papillons. Je suis encore hébété par nos derniers mots et je marche difficilement droit. Je ne voudrais que la rattraper, je tends la main dans sa direction et elle a les yeux rouges. Elle est en train de pleurer. Je suis abattu, complètement abattu, mort. Un taxi s'arrête.
▬ Marylou, s'il te plaît... ne me laisse pas... ▬ C'est trop tard Gabriel, tu vas rester seul toute ta vie.
Je l'ai regardée traverser la route, appeler un taxi et j'ai essayé de m'engouffrer derrière elle, à sa suite, je le promets. Mais elle me semblait soudain tellement rapide. Comme une tempête qu'on aurait voulu arrêter avec un filet à papillons. La sécurité de l'appartement est trop loin pour que je puisse faire demi-tour et je devine le regard inquiet de Nonna derrière la vitre de la porte-fenêtre. « Marylou, putain ! » que je me suis mis à hurler, en espérant qu'elle revienne à la raison. Mais le taxi ne s'est pas arrêté et je le regarde maintenant tourner au coin de la rue. Je porte la main à ma cage thoracique en essayant d'arrêter, d'arrêter les battements affolés et cette brûlure au coin de mon regard aveugle, dirigé vers le ciel comme celui d'un homme qui vit dans le noir. J'ai inspiré profondément, en souhaitant que la foudre me fasse disparaître. Une tornade. Un trou dans le sol, n'importe quoi. C'était trop difficile. C'était vraiment trop difficile.
Je suis resté assis sur le trottoir, à attendre que quelque chose se passe. Je me suis retenu de pleurer, parce que je suis un homme et un homme fier. Mais j'ai senti à cet instant que quelque chose venait de basculer, j'ai senti le moment où tout s'est effondré. Ce n'était pas il y a cinq minutes, ce n'était pas il y a cinq heures. J'ai senti tout basculer quand le médecin m'a dit « c'est fini ». C'est ce connard qui a annoncé la rupture, un rapport médical entre les mains.
J'aurais fait des efforts, j'aurais été un homme meilleur. J'ai vraiment cru qu'on saurait remonter la pente ensemble, qu'on serait de ceux qui surmontent les difficultés mais on ne parlait plus ensemble, que l'un contre l'autre. Je voulais que notre vie continue, et elle a cru que... Je passe les mains contre mon visage. Serre les poings. Serre les lèvres. Bande les muscles. Je voudrais... je voudrais juste disparaître loin d'ici et hurler à pleins poumons. Alors je me remets debout et je traverse maladroitement la rue. J'ai la gerbe, je ne comprends pas encore bien ce qu'il s'est passé. Ça semble comme sorti d'un cauchemar. Je mets un temps infini à monter les marches, je fais des pauses pour me pincer l'arrête du nez, essayer de reprendre contenance avant de passer le pas de la porte. Je rentre.
2.:
▬ C'est mon anniversaire, tu peux bien faire un effort !
Nino est assis sur le comptoir, à manger une saloperie en chocolat, contre mon avis. Nonna est partie conduire Orazio chez le dentiste, et il prend une sorte de lubby à Lucia qui a mis en fond la radio qui passe une musique qu'elle affectionne. Je suis en train de ranger des boîtes de petits pois et je lève les yeux vers elle alors qu'elle danse toute seule au milieu de l'allée qui mène aux caisses. Sa taille fine, ses longues jambes bronzées par on-ne-sait-quel-soleil et ses cheveux noirs qui virevoltent comme en plein vent. Elle prend Nino dans les bras et entreprend de danser sur place avec lui dans les bras. Nino est petit, mais son regard s'éclaire sur cette petite danse et j'entends Lucia me dire en italien qu'il y a un temps pour tout. Je repose ma boîte puis soupire. Je prends Nino des bras de ma mère puis lui chuchote, les yeux dans les yeux : ▬ Regarde figlio, c'est comme ça qu'on fait danser les dames.
Lucia se met à rire et je tends la main dans sa direction. Mes pieds ne viennent à aucun moment rencontrer les siens, je connais ces pas. Avec les années, elle a arrêté de danser mais c'est elle qui m'a appris comment embrasser la musique, nous aimions beaucoup danser, même du vivant de mon père. Surtout du vivant de mon père, d'ailleurs. Aldo soupirait et marmonnait « Danser, danser... » suivi d'une petite grossièreté. Mais les jours d'été, la radio braillait souvent et les fenêtres s'ouvraient pour en faire profiter la rue, et faire gueuler les voisins.
Alors progressivement nos pas s'accélèrent, elle a cette capacité à rire et suivre le rythme de la musique alors que moi, j'ai besoin de me concentrer et de baisser régulièrement le regard pour ne pas commettre d'erreur. Soudain, une note se maintient et Lucia me lâche les mains. Nino applaudit et je vais le chercher.
3.:
Je tire une cigarette du paquet et m'assieds sur le bord de la tombe. Il fait froid, encore, à cette époque de l'année. C'est pour ça qu'on ne croise pas grand monde et à la manière de l'hôpital, ce sont toujours les mêmes tombes visitées par les mêmes personnes. Parfois, on se fait un bref signe de la main sans rien dire, et parfois on a besoin d'échanger quelques mots. C'est ici le seul endroit où je suis le père de mon fils.
Et je ne souhaite pas parler de lui en dehors de cette cage de marbre et de gravier. Et ce silence me détruit. Je glisse la cigarette sur le bord de mes lèvres puis lance une œillade vers l'unique date inscrite sur la pierre tombale. Ma main s'ouvre maladroitement, mes doigts se plient, malades, se rouvrent et je finis par poser la main à plat à côté de moi. Je finis par replier mes jambes contre moi, finis par caler mon dos contre cette date unique dont je ne parviens pas à me détacher. Ici, il n'y a personne contre qui être en colère. À vrai dire, ma colère, ça fait longtemps que je l'ai digérée. J'allume le bout de ma clope et envoie la fumée danser dans l'air froid.
▬ C'est notre moment à nous, laisse-je finalement échapper. Mais c'est injuste, pas vrai ? Je serre la mâchoire, pince les lèvres sur ma cigarette puis inspire une nouvelle dose de poison. Orazio est venu avec moi, à la Toussaint. On a mis de belles fleurs sur la tombe de Nonno et de papa. Et sur celle de Renato. Celui qui renaît. Tu m'as vu, fils, quand je suis revenu d'entre les morts ? J'aurais pu – j'aurais dû – inscrire ça dans tes gênes. Cette persévérance, cette force, cette envie de ne pas abandonner. Moi, je ne pense pas avoir abandonné, même quand j'aurais pu.
Et maintenant mon unique ticket vers l'avenir est six pieds sous terre. Et j'ai entre les mains celui d'une petite effrontée qui ne connaît rien d'une vie de famille normale, qui est vulgaire... J'aime passer le temps avec elle. J'ai son ticket à elle, entre les doigts. Prêt à s'envoler au gré de son souffle. Prêt à tomber, comme cette cigarette. Nouveau nuage de fumée. Je ferme les yeux un moment. Je fantasme pas sur ce que tu serais fils, je me fais pas de films. Ce sont les gens qui ont de l'imagination qui se font des films, moi je le sais depuis bien longtemps. Je me demande pas comment seraient les choses « si » parce qu'il y a trop de choses qu'on ne connaît pas, qu'on ne maîtrise pas et j'ai pas la prétention de faire le boulot du bon Dieu. À un moment donné, tu sais, je me suis dit que ça devait avoir une explication. Quand je vois les saloperies qui arrivent, je me dis que t'étais peut-être destiné à les éviter, simplement. Peut-être que tu devais pas être confronté à toute cette merde, et à moi. J'étais trop dur pour toi, l'essai n'était pas concluant. Je sais pas si j'ai été le bon père pour Orazio et Nino, sans doute que là, mais je me suis toujours accroché à l'idée que j'étais leur père. Pas dans la famille, pas dans un papier, mais j'étais à ma place pour qu'eux aussi puissent essayer d'avoir la leur. C'est bête de se dire qu'ils ont été des fils sans père et moi le père sans enfant, c'est vraiment con. Le passé, c'est le passé.
Je change de position, je commence à avoir mal au cul. Mes pieds rejoignent la terre et je baisse la tête entre mes genoux écartés. Ma cendre s'effondre. S'effondre. Je la regarde tomber, je me dis que c'est normal. J'écarte la cigarette de mon visage. Je passe la main contre mon visage, j'ai besoin de réfléchir, j'ai besoin de faire un point, j'ai besoin de comprendre. J'ai besoin de me ressaisir. Je soupire. Même là, je sais pas quoi dire, et quand même bien des choses me viennent en tête, aucune ne franchit la frontière de mes lèvres. J'hésite à nouveau et passe la main sur le marbre avec une sorte de douceur. À... la prochaine...
4.:
Ils sont partis en salle d'opération, Orazio et Dylan, chacun de son côté. Nonna est sur un fauteuil roulant, ils vont l'emmener pour voir si tout va bien, je tombe à genoux en face d'elle. Elles glissent ses mains dans les miennes, que j'ai essuyées maladroitement sur mon pantalon. Le bleu de mes yeux brille probablement, du même éclat que ces soirs où je n'ai su retenir mes larmes. Elle ne dit rien mais je sens encore les tremblements dans ses doigts. Finalement, je viens caresser son visage et d'une voix douce, je lui souffle que c'est terminé. ▬ Je suis là... je suis Nonna chérie, d'accord ? On est à l'hôpital, ils vont d'occuper d'eux, c'est un grand hôpital ici. Je t'aime, je t'aime et je te mentirai pas, je te dirai s'ils viennent me voir. Oui ? Oui ? Elle hoche de la tête et je me redresse péniblement sur mes jambes. J'essaie de demeurer droit et inflexible face à elle. La vérité c'est que c'est compliqué pour moi, j'attends qu'elle ait quitté la pièce avec un infirmier pour enfouir mon visage entre mes mains. Je sens ma bague contre l'arrête de mon nez, j'ai besoin de m'asseoir. Les collègues sont venus soutenir Dylan et j'ai pas la foi de faire semblant que je suis au-dessus de ce qu'il vient de se passer, comme si je m'inquiétais pas, comme si je faisais assez confiance à Dio pour ne pas leur faire de mal. Je quitte péniblement la salle d'attente pour trouver un coin de cour pour m'asseoir. Mon corps s'affaisse, vaincu, tordu. Je porte la main à mon coeur, comme pour essayer de l'encourager.
Tout ce qui me poussait jusqu'à présent, de cet appel de Dylan jusqu'au moment où j'ai sauté du véhicule, tout ça a disparu avec l'adrénaline et je suis simplement un fils, un père et un mari inquiétant. Parce que dans nos imperfections, on se bat malgré tout les uns pour les autres. Nonna ayant partagé le rôle de Lucia depuis des années, finalement, moi ayant adopté Orazio comme mon fils depuis que notre père est mort, et Dylan ma femme même si nous n'avons pas dit oui devant Dio. Mais s'il leur arrive quelque chose, ah je jure sur la tombe de mon père que je remettrais jamais un pied dans une Église sauf pour y foutre le feu. Je le jure, je le jure ! Je dois prévenir Nino, je dois le prévenir qu'il s'est passé quelque chose... Je respire fort, à nouveau le visage enfoui dans les mains. J'ai pas la force tout de suite de me concentrer sur les responsables, j'ai pas assez de forces pour être en colère, j'ai besoin de quelques minutes pour essayer de reprendre le dessus.
Après quelques minutes, Morrisson vient s'asseoir et me tend un gobelet de café. ▬ C'est pas grand chose en attendant mais... sache que les mecs sont tous sur le coup pour savoir... ils quadrillent les environs pour essayer de comprendre ce qu'il s'est passé. Tu crois qu'ils étaient visés ?
Je me redresse subitement et lui lâche comme une gifle : ▬ Pourquoi un abruti masqué voudrait descendre un plombier, un chauffeur de bus et un psy ? Autant, aussi horrible que ce soit, je comprends bien que quelqu'un en veuille à Dylan ou à moi, mais ma grand-mère, mon frère ou Arodaky, franchement ? C'est des bâtards qui étaient à la fois désordonnés, à l'ouest, mais qui ont bien préparé leur truc. Attends un peu que je vienne interroger les deux qui restent... Morrisson marque une petite pause et je prends le café. Luis a dit que le conducteur... enfin tu l'as pas raté. Il me donne un coup d'épaule et se relève.
CODAGE DE MRS HYDE
Dernière édition par Gabriel M. Mannoia le Lun 31 Juil - 12:22, édité 1 fois