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 contre vérité || Collins 

Spade
Gabriel M. Mannoia
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Messagecontre vérité || Collins écrit Ven 9 Sep - 12:07


Nous sommes le neuf septembre, il vient de se mettre à pleuvoir sur Miami.

Je n'ai jamais de mal à m'endormir, pourtant ça fait deux-trois soirs que c'est compliqué... J'entrouvre la porte de ma Nonna et je vérifie que le drap sur elle monte et descend, j'entrouvre la porte de Nino qui n'est pas encore rentré, ou qui ne rentrera pas de la nuit, et je me couche sans trouver le sommeil. Je ne fais que regarder le plafond et ses multiples imperfections, je tends le bras à côté de moi pour découvrir une place vide. Je n'ai plus l'habitude de dormir accompagné et pourtant, on ne s'habitue pas vraiment à dormir à nouveau seul quand une paire d'yeux veillaient près de soi... Je m'extraie du couchage et le replie en canapé avec soin, repliant convenablement les couvertures que je glisse dans le coffre dessus, à l'exception d'une que je laisse en boule dans un coin.

Je n'ai jamais de mal à m'endormir, pourtant ça fait deux-trois soirs que c'est compliqué... Je prends une nouvelle cigarette dans le paquet qui se trouve dans le premier tiroir de cuisine, près du frigo. Je l'allume au gaz et vais d'une patte qui traîne jusqu'au balcon. Je m'assieds, laisse une jambe pendre dans le vide et contemple les maigres allées et venues dans notre petite rue à nous. L'air est encore chaud bien qu'il pluviote. La fumée blanche se fait happer par la pluie dès qu'elle s'échappe du balcon. Stagne ou bien disparais. J'ai besoin de parler aux Bones depuis un moment, depuis que ces petites merdes m'ont foutu une dérouillée à vrai dire. J'ai peut-être trouvé l'information qui me permettra d'avoir une sorte de laisser-passer. Parce que je ne sais pas comment entrer en contact avec eux. Dommage que j'aie pas l'occasion de me retrouver seul à seul avec l'un d'entre eux, il aurait pu porter un message.

Je n'ai jamais de mal à m'endormir, pourtant ça fait deux-trois soirs que c'est compliqué... J'inspire puis me relève et vais m'habiller, j'ai besoin de prendre l'air. Avant de sortir, j'écrase le bout de ma cigarette sur le trottoir et me mets en route. J'ai besoin de prendre l'air alors je marche jusqu'à Woodland. J'y reste juste une heure puis me remets en route. Overtown est tranquille, mais j'ai quand même un flingue sur moi. J'ai pas envie de croiser une mauvaise surprise. L'eau passe au travers de ma veste et commence à imprégner ma chemise. Je passe une main dans mes cheveux pour les ramener en arrière, pour arrêter la danse incessante des gouttes sur mon front. Enfin j'entre dans le hall. C'est franchement pas terrible ici, c'est à l'image de la plupart des immeubles d'Overtown. D'un geste rapide, je fous un coup de pied sur la première marche de l'escalier, comme pour en vérifier la solidité. Et je monte. Je frappe plusieurs coups à la porte et pose la main à plat contre le judas.
▬ Collins, c'est moi. C'est Mannoia.

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Sam 10 Sep - 18:46
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9 septembre 2022 - Beaucoup trop tôt...

Tous les soirs se succèdent et se ressemblent, et celui-là ne fait pas exception. Je sors du boulot, retour sur Overtown. Je passe par l'épicerie, juste en bas de chez moi. Un pack de bières, un paquet de clopes, un truc à manger déjà prêt que je pourrai foutre au micro-onde en rentrant. J'insère la clé dans la serrure de la porte qui donne sur la cage d'escalier et remarque qu'elle a été forcé puisqu'elle ne résiste pas et s'ouvre sans que je donne un coup de clef. Je fronce les sourcils, brièvement et ne peux pas m'empêcher d'y jeter un coup d'œil plus attentif. A cette heure, c'est même pas la peine d'appeler le concierge. Je lève les yeux dans la cage d'escalier en poussant la porte derrière moi : est-ce que le voisin du dessus est de retour ? J'l'ai pas revu depuis un moment, et j'ai vu son avis de recherche dans un hebdomadaire, cet été.

Tous les soirs se succèdent et se ressemblent. Et celui-là ne fait pas exception. Je m'arrêtes chez Elijah et s'il est là, alors j'échange une bière avec lui. Sinon, on part sur le second scénario... Et c'est le cas, pour ce soir : pas de réponse, je rentre chez moi. Je verrouille la porte derrière moi et par précaution, je laisse la clef dans le barillet. Je sais que c'est pas ça qui va empêcher quelqu'un d'entrer chez moi : même moi je pourrais éclater la porte, je crois bien... Mais disons que si l'intrusion doit se faire silencieusement, eh bah, j'aurai le temps de réagir. Je retire mes chaussures que j'abandonne dans l'entrée et sors une bière de son pack alors que je mets mon plat préparé dans le micro-onde, prenant soin d'en bloquer la porte avec une cuillère en bois - probablement le seul ustensile de cuisine que j'utilise ici...- et m'allume une clope en attendant le ding.

Tous les soirs se succèdent et se ressemblent. Et celui-là ne fait pas exception. Pas de vaisselle. Je fous la barquette à la poubelle et balance les baguettes fournis avec la boîte. Je termine ma bière et laisse son cadavre sur ma table basse, avec celui de ma clope dans le cendrier. J'éteins la télé : ce match était foutu d'avance de toutes manières. Je m'étire et me rends dans la salle de bain pour y prendre une douche, laissant mes pensées un peu moroses tombées avec l'eau. J'enfile mon large t-shirt des Rams -cadeau de Doug- sans m'embarrasser d'autre chose qu'un boxer propre en guise de bas. Mes fringues trainent toujours dans le salon quand je me brosse les dents, jetant un dernier coup d'œil aux notes que j'ai prises concernant une affaire en cours. Je vais me rincer la bouche dans l'évier de la cuisine et une fois rincée, je laisse ma brosse à dents là à côté de l'évier. Je m'étire, et vais me coucher.

Tous les soirs se succèdent et se ressemblent. Et celui-là ne fait pas exception. J'écarte les draps pour me coucher seule, vérifiant d'une main la présence de mon flingue sous mon oreiller. Il n'est pas chargé. J'suis pas dingue non plus. Les munitions sont planquées ailleurs, sous une lame de parquet mal fixée, dans un coin de l'appart'. Je ne suis pas paranoïaque et je vivais pas dans un coin plus huppé que ça, quand j'étais chez mon oncle. Mais je préfère être méfiante... Pas envie de me laisser surprendre... Le sommeil prend son temps pour venir, mais il finit par me faucher.

Bam. Bam, bam, bam.

Tous les soirs se succèdent et se ressemblent. Sauf celui-là, finalement. Les coups à la porte se succèdent et je finis par ouvrir les yeux en me demandant qui est l'abruti qui vient me réveiller en pleine nuit.  

▬ Collins, c'est moi. C'est Mannoia.

J'attrape mon téléphone à tâtons pour consulter l'heure et le relaisse tomber en maugréant. Je passe une main sur mon visage alors qu'une nouvelle pluie de coups s'abat sur ma porte. J'arrive à m'extirper du lit en maudissant silencieusement Mannoia. J'ouvre à peine la porte, laissant un regard aussi circonspect qu'accusateur l'accueillir. Pourtant, je suis interpelée un instant par l'eau qui continue de ruisseler de ses cheveux et de ses vêtements pour former un début de flaque à ses pieds. Mon regard cherche de nouveau le sien tandis que j'ouvre un peu plus la porte, dévoilant aussi bien ma tenue de nuit que ma coupe de cheveux approximative -merci l'oreiller... J'crois pas aux comédies romantiques et aux déclarations enflammées sous la pluie alors, tout ce que je vois comme autre raison de se pointer chez moi à cette heure :

▬ .... qui est mort ?

Nan, parce que si c'est pas pour un truc aussi important qu'un meurtre, je risque d'en commettre un...
Je passe une main sur mon visage et soupire en ouvrant la porte pour qu'il entre : le froid de la cage d'escalier me file déjà la chair de poule sur mes jambes nues.

▬ Rentre... Qu'est-ce qui se passe ?

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Dernière édition par Dylan A. Collins le Sam 17 Sep - 15:17, édité 1 fois
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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Lun 12 Sep - 2:42


Elle devait probablement dormir. Elle est longue à ouvrir, un frisson me parcourt l'échine. Pourquoi me suis-je laissé échouer par ici ? Peut-être que je m'étais dit qu'elle ne dormirait pas, qu'elle pourrait interrompre facilement sa nuit. Je ne sais pas vraiment à quoi je pensais, j'aurais même pu aller au poste, prétexter de devoir revoir une affaire, une pièce, n'importe quoi. La vérité c'est que les dernières semaines me retournent la tête, elles retournent tout sur leur passage, c'est compliqué. J'aurais souhaité que rien ne se produise, que tout soit plus simple. J'aurais voulu qu'ils mettent tous leurs problèmes de côté, et les miens. Que tout soit plus simple. Je ne sais pas comment faire face à ce qui arrive, parce que tout lève une nouvelle merde. Est-ce que je suis retourné chez le médecin ? Je ne suis pas certain qu'un verre trop rempli avec Tommaso soit vraiment une consultation digne de ce nom. Nino s'est mis en tête de faire comme si sa mioche avait toujours été là, gommer les blanches et remplir les pages qui doivent l'être. Nonna fait comme si c'était normal, et ça me met mal. Je suis confronté à ma propre fragilité, et ça ne me plaît pas. Alexander se fait des films, des plans sur une comète qui traverse l'espace sans s'arrêter.

Elle devait probablement dormir. Je passe la main dans ma nuque alors que l'autre camoufle le judas. J'ai horreur de ces trucs-là, je ne sais pas pourquoi. Peut-être simplement le nom qui me rappelle les lignes les plus sombres de nos cours de catéchisme. Le bout de mes doigts est froid. Je ne sais pas si ma grand-mère se rendra compte de mon départ, ou elle prendra ça pour une intervention subite, comme ça peut se produire. D'ici, on n'entend plus le bruit de la pluie, seulement des gouttes qui glissent le long de mes vêtements pour atterrir dans le couloir, devant une porte qui n'a même pas de tapis. Pour un logement dont la boîte aux lettres a un numéro sans nom, comme si tout était provisoire. À la hâte. Je me souviens de mes doigts qui attrapent la cigarette de Collins et de son regard furieux, Californie. Elle est uniquement de passage, dans sa tête, c'est sûr qu'elle n'est que de passage. Un jour elle s'en ira, et elle soufflera que je devrais être content, que c'est ce que j'attends.

Elle devait probablement dormir. Parce que je dois frapper une deuxième fois. Je regarde dans le couloir s'il n'y a pas un voisin qui s'interroge, je n'ai pas ma plaque sur moi, c'est logique. Je n'ai pas d'armes. Je n'ai même pas mon portefeuille. Que mes clefs et mon téléphone. Il y a de la boue sous mes semelles de chaussures, pas partie en dépit de l'averse et de la marche. Il y a sans doute un peu de boue sous mes ongles aussi. Tout est boueux ici-bas, tout est sale. Tu redeviendras poussière n'a jamais été aussi inexacte. Les textes devraient dire : tu as été engendré dans le sang et la poisse, tu résideras dans la boue, tu retourneras aux entrailles de ta très chère terre. Il n'est pas trop tard pour faire demi-tour. Elle a entendu mon nom, et alors ? Je peux faire demi-tour. Je lui dira que je suis passé, elle ne répondait pas, je suis reparti...

Elle devait dormir. À en juger par la tête qu'elle a quand elle ouvre la porte. Je croise les bras sur moi, légèrement recroquevillé pour essayer de garder un peu de chaleur. Elle me lance une longue oeillade, semblant essayer de peser le pour et le contre d'ouvrir la porte en grand. Je lui en tiendrai pas rigueur, si elle décide de dire qu'elle retourne dormir. Finalement, elle ouvre et j'entre sans commentaires superflus. Enfin ça, c'est avant de regarder où elle vit. Est-ce qu'il y a ses vêtements de la journée par terre au bord du salon ? Je fronce les sourcils puis ramène mon attention sur elle. Elle me demande soudain qui est mort. Le rangement est mort, probablement. Je fais quelques mètres en baladant mon regard sans m'aventurer cependant dans les pièces qui ne me sont pas présentées. Qui sait ce que peut une Collins en manque de sommeil ? Je retire ma veste et la pose où il y a de la place – pas sur un portemanteau, de toutes évidences – avant de passer la main contre mes cheveux.
▬ Je vais pas te dire que je me baladais dans le coin, ce serait des conneries. Ça sent le tabac, plus qu'à l'appartement, et ça sent le plat au... ah Signore, le micro-onde coupable, je le vois d'ici. Anti-chambre de l'enfer, est-ce toi ? Je passe les doigts contre mon visage, essayant de me réchauffer. Parfois, je dors mal. Ce qui m'arrivait jamais, avant. Je place les mains dans mon dos puis observe quelques instants sa tenue. Pour jauger son comportement, je lui propose d'une voix tout à fait posée d'aller prendre quelque chose, si elle veut se couvrir davantage, à moins qu'elle ne préfère que je m'en aille. Je la dévisage et annonce juste : Pas de mort ce soir, pas d'urgence. Dis-moi si je reste ou si je te laisse.

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Mer 14 Sep - 23:00
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9 septembre 2022 - Beaucoup trop tôt...

Je ne reçois pas de visite. Jamais, à part Elijah qui vient parfois squatter, mais est-ce qu'on peut vraiment appeler ça de la visite. Mon regard reste un instant bloqué sur l'eau qui ruisselle alors qu'il croise les bras en se recroquevillant légèrement. Il ne me dit rien, simplement, il a l'air d'attendre que je le chasse ou bien que je lui ouvre et j'avoue que je suis un peu prise au dépourvu. Sa présence est autant un mystère que la raison qui l'a poussé à venir. J'estime rapidement que c'est sans doute le boulot, alors, j'ouvre la porte, abandonnant l'idée de retourner dans mes draps chauds. A la place, très pragmatique, je lui demande qui est mort, alors qu'il passe le pas de ma porte.

Je le laisse refermer derrière lui, alors que je remarque son coup d'œil circulaire dans la pièce qui me sert de salon et de cuisine ouverte. Je passe une main dans mes cheveux, puis avance, glanant un par un les vêtements que j'ai abandonné là pour former une boule que je balance à travers la porte de ma chambre sans aucune considération. Je m'en occuperai plus tard. Et je referme la porte sur mon lit en bordel.

▬ Je vais pas te dire que je me baladais dans le coin, ce serait des conneries. Je l'entends me dire depuis le salon. Je lui glisse un regard et remarque qu'il retire sa veste trempée et que sa chemise ne fait pas exception. Parfois, je dors mal. Ce qui m'arrivait jamais, avant.

Adossée à l'entrée du couloir desservant les autres pièces, je croise les bras et le dévisage silencieusement. Avant. Avant quoi ? Avant son infarctus, j'imagine ? Je m'humecte les lèvres : ça ne me dit pas vraiment pourquoi il est venu ici. Il doit probablement sentir ma confusion, ou peut-être pas. On se dévisage l'un l'autre et je capte son coup d'œil qui glisse sur mes jambes nues. Il me propose d'aller me couvrir un peu plus si je le souhaite, ou bien de lui dire si je préfère qu'il s'en aille.  

▬ Pas de mort ce soir, pas d'urgence. Dis-moi si je reste ou si je te laisse.

Un silence s'installe durant lequel on se dévisage mutuellement. Je m'humecte une nouvelle fois les lèvres et passe une main dans mes cheveux.

▬ Y'a une cafetière dans la cuisine. T'as juste à la lancer. J'arrive.

Je l'abandonne le temps d'aller enfiler un jogging et alors que je referme ma penderie, je m'arrête un instant et la rouvre pour récupérer un large sweat du LAPD que j'ai piqué à Doug quand j'étais encore à l'académie. J'esquisse un bref sourire et le prend, ainsi qu'une serviette de bain que je sais être propre... mais que je contrôle quand même d'un reniflement. J'me mets pas autant de pression d'habitude, mais je sais pas, j'ai pas envie de lui filer un truc qui sent le renfermé. Celle-ci revient de la laverie, elle sent encore le frais.

Je retourne dans le salon et lui lance la serviette de bain.

▬ Tiens... J'ai pas vraiment de fringues à te proposer. Mais... J'ai ça si tu veux. lui dis-je un peu maladroitement en haussant les épaules, tout en posant le sweat à capuche sur le rebord d'une chaise.

Je lui coule quelques regards tout en allant dans la cuisine pour voir où en est le café et pour préparer des mugs s'il ne s'est pas aventuré à ouvrir les placards. J'imagine que le décor est largement dépaysant, par rapport à chez lui. Pas de déco, juste un cadre, dans le meuble de l'entrée, avec mon oncle, à la sortie de l'académie. Je dois me frotter les yeux pour décoller une bonne fois pour toutes mes paupières. Une fois les mugs - qui ne sont évidemment pas assortis - prêts, j'en pose un devant lui et marmonne :

▬ J'ai pas de lait...

J'en bois jamais, alors... Je m'installe en face de lui en le dévisageant avec une certaine curiosité...

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Ven 16 Sep - 12:42


Elle n'est pas vraiment en train de faire ce que je pense ? Je fronce les sourcils en la regardant ramasser des vêtements qui traînent à même le sol pour en faire une sorte de boule compacte. Elle ouvre une porte et balance l'amas comme ça, sans trop savoir où à moins qu'un panier à linge ne se tienne prêt à gober tous les vêtements derrière la porte mais j'en doute fort. Il doit y en avoir un dans un coin de cet antre infernal qui dégueule des jours de linge. Mais bon, je ne suis pas là pour commenter... « l'organisation » de Collins dans son linge. Tant qu'elle sait où sont son arme de service, ses munitions et son badge, cela me suffit. Un matin, j'ai noté qu'elle avait un shampooing qui sentait la fleur, je sais plus trop laquelle. Une sorte de parfum léger type lilas. J'étais passé derrière elle, je m'étais fait la remarque alors qu'elle bougeait la tête et que le parfum me venait. J'imagine que pour elle c'était « le premier qui vient ».

Peu importe. Mes intentions ne sont pas claires pour elle, je lui laisse la possibilité de me demander de partir ou de me laisser rester. Mon regard cherche le sien, alors que mes lèvres cherchent les mots. Ce n'est pas que l'insomnie qui m'a poussé à me rendre ici mais il est évident qu'on ne s'attendait pas à ce que je débarque à cette heure au beau milieu d'une nuit sans lune. Il fait noir dehors. Les rues sont mal éclairées. Tout est gris, la nuit. Finalement, tout est simple.

Elle annonce finalement qu'elle revient, et m'invite à lancer la cafetière. Je m'en approche, observe l'état de propreté de l'objet mais ne s'arrête pas à la marque de café. À la maison, on a aussi eu l'habitude de prendre ce qu'il y avait, je ne suis pas difficile pour ça. Tant que ça n'a pas une couleur de flotte, on s'en contente largement. Je m'exécute silencieusement en la laissant disparaître. Je regarde autour de moi, sans entreprendre d'ouvrir les tiroirs ou les placards, ce que j'aurais sans doute fait chez quelqu'un d'autre. Mais les squelettes ou les habitudes de Collins ne me regardent pas vraiment, notre travail n'a pas besoin que je sache tout ça.

Finalement, elle revient habillée d'un jogging et armée d'une serviette qu'elle me lance. J'esquisse un sourire en la remerciant simplement. Puis je regarde ce qu'elle pose avant de m'en emparer et de l'étendre entre mes mains pour regarder ce qu'elle m'offre. Est-ce que j'ai l'air d'être le genre d'homme à porter ces vêtements ? Alors certes, je ne me suis jamais entraîné au poste ou à la salle en costard ou en chemise, il ne faut pas rêver mais je ne porte pas de sweat dans le cadre privé, même si je dois risquer la pneumonie. C'est une sorte de règle pour moi, d'être toujours présentable.

Même dans ma chemise mouillée, à vrai dire. Je passe la serviette contre mes cheveux en frictionnant un bon coup et la laisse quelques secondes autour de mon cou, la tenant par les extrémités. Je lui dis avec un subtil amusement que je n'ai pas besoin du « vêtement » qu'elle me propose, mais je la remercie quand même pour le geste. C'est un sweat de la police de Los Angeles, je ne peux pas cracher dessus non plus. Et puis, elle pourrait le porter que ça lui irait certainement. Mon regard la suit alors qu'elle s'affaire à préparer les cafés, annonçant simplement qu'il n'y a pas de lait. Je laisse la serviette sur la même chaise que ma veste qui commence déjà à créer une petite flaque sur le sol. Je m'appuie à un plan de travail en croisant les jambes et écartant les bras. Je la regarde, avec sa tasse, la mienne fumant près de moi. Je respire doucement, la considère.

▬ Un jour, tu m'as demandé si mon respect des « traditions » allait jusqu'à rester puceau jusqu'au mariage. Je ne bouge pas d'un pouce, mon regard cherche le sien, je veux voir si elle a compris. Sans me parer du masque de l'amusement, parce que je ne plaisante pas, j'ajoute : Je t'ai dit que je te montrerais que ce n'est pas le cas. Finalement, je quitte mon poste et m'approche de Collins, assise en face de sa tasse. Je pose la main contre la chaise, près de sa jambe, sans toutefois la toucher. Je me penche près d'elle, mes lèvres près de son oreille, sans toutefois la toucher. Je lui souffle : Tu peux aller te recoucher, ou je te montre ?

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Sam 17 Sep - 16:52
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9 septembre 2022 - Beaucoup trop tôt...

Il commence à se sécher avec la serviette que je lui ai lancé mais il décline le sweat à capuche sans que je ne me vexe. Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il le mette : je crois qu'en dehors des entraînements, je ne l'ai jamais vu avec autre chose qu'une chemise. C'est pour dire, même en plein mois d'août, il ne l'a jamais troquée pour un truc à manches courtes. J'esquisse un bref sourire en lui glissant un regard, me faisant la réflexion que sous ses manières brutasses, Mannoia est un homme qui se veut impeccable. Certains collègues ne s'embarrassent d'un code vestimentaire et parent au plus pratique. Mais j'ai déjà remarqué que sous la grande gueule, finalement, c'est un type soigneux. Y'a peut-être un moment où je me disais qu'il devait se laisser vivre auprès de sa grand-mère, d'où les chemises impeccablement repassées. Mais nan. Parce que ça ne s'étend pas qu'à sa personne mais aussi à son espace et son territoire. J'ai toujours interdiction de prendre, toucher ou déplacer un truc dans son bureau. Parce que chaque truc à sa place et que je suis sans doute trop chaotique...

C'est d'ailleurs pour cette raison que j'adore déplacer ou piquer un truc quand il a le dos tourné et faire porter le chapeau aux collègues. J'esquisse un sourire malicieux à cette pensée : on pourrait croire que je serais fatiguée de l'entendre râler, mais finalement, Mannoia est un feu de bengale qu'il vaut mieux manipuler avec précaution... Mais que j'apprivoise de mieux en mieux.

Une œillade vers lui -ou plutôt sa chemise trempée qui se colle à sa peau- m'échappe alors qu'il frictionne ses cheveux, jusqu'à ce que nos regards se croisent. J'en reviens aux tasses de café et en pause une près de lui avant de m'installer à une chaise, ma tasse entre les mains. Mon regard glisse vers lui, essayant de comprendre pourquoi il se retrouve là, dans mon salon, à une heure pareille. J'imagine que le poids des choses qu'il doit taire à ses frangins, à sa grand-mère doit commencer à peser. Après tout, à part les toubibs du dispensaire et moi, qui d'autre est au courant, pour son "petit malaise" comme il l'appelle... Mais pourtant, je ne dis rien, je le laisse en venir au fait tandis qu'on se dévisage mutuellement.

▬ Un jour, tu m'as demandé si mon respect des « traditions » allait jusqu'à rester puceau jusqu'au mariage.

J'arque légèrement un sourcil et esquisse un sourire. Ce n'est pas vraiment l'introduction que j'imaginais, à vrai dire. J'incline légèrement la tête sur le côté, attendant de savoir où il veut en venir. Je m'en souviens très bien. Faut dire qu'il vit encore avec sa grand-mère, il s'était permis quelques réflexions un peu conservatrices - pour pas dire un truc plus vulgaire- avec Matthews, concernant la révélation de sa grossesse hors mariage, alors je me suis permis de faire une remarque à mon tour. Je crois que j'aurais pu lui dire qu'il n'avait pas de couilles que je l'aurais autant atteint dans sa virilité. Du coup, il était monté sur ses grands cheveux...

▬ Je t'ai dit que je te montrerais que ce n'est pas le cas.

Je m'humecte les lèvres, en dissimulant à peine la malice qui vient étirer mes lèvres quand je lui réponds en approchant la tasse de ma bouche :

▬ Ah... Et du coup, consumé par ton mensonge, tu souhaites revenir sur ta déclaration ?

Je le dévisage, parce qu'à ma différence, il ne semble pas amusé, mais plutôt mortellement sérieux. Personnellement, j'avais rangé cette réplique avec la pipe et les dix dollars, parce que ce n'était que des mots. Une tension sur une corde qu'on tire tous les deux sans jamais vouloir laisser l'autre gagner. Est-ce que j'ai déjà songé qu'il pourrait être sérieux ? C'est mon collègue. Sans dire qu'il me laisse parfaitement indifférente, pour moi, c'était juste une blague beauf de plus dans un milieu largement masculin. Mon regard capte le sien sans le lâcher alors qu'il s'approche. Je repose ma tasse sur la table sans que mes yeux ne le quittent.

Sa main se pose contre ma chaise, près de ma jambe, je peux la sentir alors qu'elle ne me touche même pas. Je m'humecte les lèvres brièvement, encore un peu circonspecte concernant la tournure de cette visite. Il se penche sur moi et je suis surprise de ne sentir que son parfum musqué mêlé à cette odeur de terre mouillée qu'on doit probablement à la pluie. Pas d'alcool. Je l'interroge du regard sans baisser les yeux, me redressant un peu au fond de ma chaise.

Il se penche si près que son parfum me hante au point de vouloir y goûter. Je ferme les yeux alors qu'il approche ses lèvres au creux de mon oreille pour me souffler son invitation à vérifier par moi-même...

▬ Tu peux aller te recoucher, ou je te montre ?

Un frisson parcourt mon épiderme sans que je puisse le contrôler, me laissant souffler à mon tour dans un murmure :

▬ A quoi tu joues, Mannoia...

Et pourtant... Et pourtant, je ne le repousse pas. Mes paupières s'ouvrent sur mes iris dont la couleur verte semble animée d'une nouvelle lueur. Je suis partagée, plus que je ne le serais avec un parfait inconnu parce que justement, lui ne l'est pas. Je n'ai jamais couché avec un collègue de boulot, encore moins avec mon coéquipier... Parce que je voulais pas que ça se mélange, que ça ait un impact sur mes relations au travail. S'imposer comme femme flic n'est déjà pas une chose simple. Se faire respecter, c'est déjà une autre tâche... Rajouter une dimension sexuelle à ça...

Mais dire que j'y suis farouchement opposée, là, maintenant, ça serait mentir... Pour plusieurs raisons sans doute. Mannoia a ce caractère explosif, ce truc qui me tend et qui me donne parfois envie de l'étrangler... Ou tout simplement d'en arriver au physique avec lui. Le temps s'est écoulé depuis la fois où il m'a arraché cette cigarette des mains en croyant pouvoir me faire la morale ou m'imposer je ne sais quel opinion... Et ce serait mentir de dire qu'il ne me fait aucun effet... Surtout dans un moment pareil.

Je sais pas ce qu'il cherche... Je sais pas si on cherche la même chose, mais je pense pouvoir dire sans me tromper que je suis pas ce qu'il recherche. Y'a pas de projet envisageable avec moi. Pourquoi moi, j'en sais rien. Peut-être parce que c'est pratique. Parce qu'il sait à quoi s'attendre. Parce qu'il existe ce triangle des Bermudes où se perdent nos différents problèmes, qu'on garde là, sans jugement, ou du moins, sans le faire tout haut...

Peut-être que c'est parce que je me sens seule depuis trop longtemps maintenant. Que les rares fois où j'ai passé la nuit avec quelqu'un, ça me laissait cette impression que je crevais lentement, à petit feu, consumée par une mélancolie que je repousse, que j'étouffe mais qui revient toujours me rappeler que j'suis seule.

Je soupire, chassant brusquement ces pensées qui me parasitent comme je débrancherais violemment une télévision qui continue de cracher une cacophonie sans nom. Mes doigts viennent chercher sa chemise trempée pour la saisir et l'attirer à moi.

Et l'embrasser...

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Lun 19 Sep - 2:36


▬ Je t'ai dit que je te montrerais que ce n'est pas le cas.
▬ Ah... Et du coup, consumé par ton mensonge, tu souhaites revenir sur ta déclaration ?

Elle dissimule une partie de son visage derrière sa tasse. Oh Collins, si tu savais combien les mensonges n'ont pas de prise sur moi... Mon regard suit ses mouvements avec une attention un peu plus appuyée que d'ordinaire, notant qu'elle n'est pas le genre à minauder ou faire la timide – plus au contraire – alors j'ai la sensation de la sentir quelque peu joueuse. Ou peut-être essaie-t-elle d'ouvrir une porte sur une plaisanterie, tout simplement.

Elle a ce petit geste récurrent, de s'humecter les lèvres, comme si ça servait à lui redonner contenance pour ne jamais en manquer face à l'adversité. Tout est adversité pour Collins, je peux le comprendre en quelques sortes. J'ai pas le même parcours qu'elle, et d'ailleurs je sais pour ainsi dire rien du sien, mais on sait tous ce que c'est que d'être le dernier venu, celui qu'on juge, celui à qui on ne laissera rien passer. Chaque fil qu'on laisse traîner est bon à être tiré. Elle vient de le faire, avant de porter la tasse à ses lèvres, se laissant quelques secondes supplémentaires pour trancher sur la posture à adopter.

Lucia dit parfois que j'ai les yeux de mon grand-père, mes frères ayant pris pour eux les regards plus doux de nos parents. Mais parfois, je n'avais pas la légitimité de mon grand-père ou de mon père. Je pense que mon regard s'est endurci avec les années. Comme le reste. Quand je fixe Collins, je sens qu'elle hésite, qu'elle essaie de comprendre, qu'elle essaie de lire entre les lignes pour ne pas se mouiller dans une plaisanterie graveleuse. D'ici, je perçois mieux encore le lilas, la tiedeur des cheveux aplatis contre l'oreiller, je retiens ma respiration quelques secondes. Elle abandonne sa tasse, et ma main ne bouge pas, prête à abandonner l'aventure ou à s'y glisser sans retenue.

▬ Tu peux aller te recoucher, ou je te montre ?
▬ A quoi tu joues, Mannoia...

On a tous les deux compris que je ne joue pas, n'est-ce pas ? Moi parce que je sais exactement ce que je veux faire et avec qui, et elle parce qu'elle sent la différence entre les plaisanteries lancées dans la voiture sans conséquence et mes doigts qui se retrouvent si proches d'elle. D'autres s'y sont certainement essayé, se disant qu'ils s'enverraient la petite recrue, quand elle franchissait les portes de son poste de Los Angeles les premières fois. D'autres ont certainement pensé qu'elle n'est qu'une mal baisée et que la coincer dans un coin leur permettrait de la rendre plus docile. Il n'en est rien, je veux pas changer Collins d'un coup de queue, et je crois même pas que ce soit possible en fait. Pour moi, ces histoires fugaces n'ont pas de conséquences dans le temps. Le sexe, ce n'est que le sexe après tout. J'ai déjà regardé des hommes et des femmes se réveiller le matin sans jamais me demander comment s'étaient passées leurs nuits. Mais quand Marylou ouvrait les yeux, je m'approchais d'elle pour lui demander si elle avait fait de beaux rêves. J'aurais été prêt à devenir son attrape-rêves, si elle me l'avait demandé.

Alors les nuits ne sont que des nuits. Ce n'est pas exactement ce que nous sommes. Son regard vient rencontrer le mien, je l'interroge silencieusement et soudain, un soupir, ses mains viennent saisir le tissu mouillé de ma chemise. Ma main gauche délaisse la chaise et passe sur sa cuisse sans la brusquer. Mes doigts qui n'avaient pas approché son visage sauf pour le rappel à l'ordre de nos débuts passe contre sa main, caresse une partie de son cou, passe dans sa nuque et je m'abandonne aux lèvres de Collins. Elles ont l'amertume du café qu'elle vient de goûter. Je reste penché contre elle jusqu'à reculer, elle accrochée à ma chemise trempée. Ma main froide glisse sous son maillot pour venir se caler dans la chaleur de son dos.

Son regard se perd une seconde sur son canapé. Mes mains enserrent sa taille alors que mes lèvres reprennent leur liberté pour lui demander, comme amusé par le caractère insolite de cette question... « Tu n'as pas un lit ? » Dans un appartement, aussi... particulier soit-il, il doit bien y avoir un morceau de lit quelque part. Elle me confie alors que c'est dans la chambre qu'elle a abandonné ses vêtements sales qui traînaient par terre. Je considère quelques instants la chose. Le canapé n'est pas mon endroit préféré pour... enfin je n'aime pas baiser dans le salon, peut-être toujours cette crainte que quelqu'un n'entre ; mais Dio seul sait ce qui nous attend derrière cette porte ! Après tout oui, on s'en fout. Mes mains passent sous ses fesses pour donner l'impulsion nécessaire à la prendre contre moi. Elle est légère. J'habille son cou de baisers, sentant un frisson me parcourir et tendre tous mes muscles, sans qu'il s'agisse du froid. Le parfum du dernier plat odieux de Collins disparaît au profil du sien, les coups sur la porte ou les banalités s'effacent au profil de nos respirations saccadées. Je la laisse tomber dans son canapé pour entreprendre de me défaire de ma ceinture, avant même ma chemise.

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Sam 1 Oct - 15:26
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9 septembre 2022 - Beaucoup trop tôt...

J'arrête de penser, à la seconde où mes lèvres rencontrent les siennes, me laissant consumer par ce baiser qui devient de plus en plus pressant à mesure que ses mains glissent sur ma cuisse, dans ma nuque... Je la sens courir sur ma peau et dans mon corps, cette décharge qui m'électrise alors que je me laisse enivrée par son parfum. Il se redresse, m'entraînant avec lui. Mes doigts finissent par relâcher sur sa chemise trempée pour glisser derrière sa nuque. Un frisson me travers une nouvelle fois alors que sa main gelée se loge dans mon dos, sous la chaleur de mon t-shirt. Et je ne peux pas m'empêcher de le dévisager un instant, en humectant de nouveau mes lèvres. J'ai déjà menacé de lui casser les doigts s'il s'avisait de m'arracher quelque chose des mains... Mais il ne m'était jamais venu à l'esprit que je puisse désirer de ces mêmes mains de partir à la conquête de mon corps...

Mon regard se dérobe vers le canapé : je n'ai pas vraiment pour habitude de ramener mes coups d'un soir chez moi, ni de les laisser entrer dans l'intimité de ma chambre. C'est pas tant que j'y cache quelque chose, c'est même plutôt vide. Une question de principe, je sais pas. Le sexe, c'est du sexe, après tout, y'a pas besoin d'un lieu défini pour ça...

▬ Tu n'as pas un lit ? me demande-t-il, en captant probablement mon regard, ses mains venant enserrer ma taille. Une nouvelle fois, ma langue vient imperceptiblement mouiller mes lèvres tandis que je hasarde :

▬ J'ai balancé mon linge sale là-bas...

Ce qui en soi, n'est ni un mensonge ni un véritable frein... Mais à le voir considérer le canapé d'un coup d'œil presque sévère, je réalise que finalement, c'en est peut-être un pour lui. Ici et chez lui, c'est deux mondes que tout oppose... Je sens ses mains glisser de ma taille pour passer sous mes fesses, m'invitant à venir passer mes jambes autour de sa taille. Mes bras toujours autour de son cou, j'approche mon visage pour capturer de nouveau ses lèvres puis renverse finalement ma tête en arrière, les yeux fermés, pour laisser ses lèvres goûter à la peau fine de mon cou. Un soupire de délice s'échappe d'entre mes lèvres tandis qu'il me porte jusqu'au canapé. Il me laisse tomber dans le canapé pour défaire sa ceinture alors que je m'empresse de retirer le jogging qu'il m'a finalement fait enfiler pour rien... Une fois allégée de cette épaisseur, je me redresse pour l'aider à défaire son pantalon avant de l'attirer sur le canapé pour l'y asseoir et de passer à califourchon sur lui. Dans cette position, et avec si peu de tissu entre nous, difficile d'ignorer l'effet qu'on se fait... Mes doigts viennent s'occuper des boutons de sa chemise avec un certain empressement alors que mes lèvres s'emparent une nouvelle fois des siennes.

Je ne songe pas à l'après. Je ne songe qu'au présent. Qu'à ses mains qui me débarrassent de mon t-shirt trop large, qu'à ce regard gris et intense que je capte un instant sur ce qu'il ne s'attendait probablement jamais à voir... Je ne songe qu'à cette dernière épaisseur de tissu qui nous sépare. Je n'entends plus que nos souffles saccadés. Je ne songe qu'aux mouvements de mon bassin, venant taquiner un désir déjà bien présent. Je ne songe pas non plus à proposer de capotes. De toute façon, j'en ai pas. Jamais. J'ai pris mes propres dispositions concernant ma contraception, quant aux maladies... Disons que je joue probablement avec le feu...

Je n'ai pas envie de penser à ça, ni à l'après. Seulement de m'abandonner dans le présent, mes ongles se plantant par moment dans son dos, au rythme frénétique de ses coups de reins ponctués de mes gémissements...  

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Dim 2 Oct - 12:10


Elle est légère, à l'image de sa petite stature. Finalement, il n'y a que ses manières qui sont lourdes. Ainsi entre mes mains, j'ai l'impression d'être exactement où je devais être ce soir, finalement. La tiedeur de ses lèvres et la douceur de son cou alors qu'elle balance la tête en arrière. Ce frisson qui me parcourt tout entier et me fait la désirer plus ardemment, quand tout ce que je proposais, ce n'était qu'un coup comme ça. Mes doigts passent contre elle et s'enfoncent contre sa peau, comme si elle ne pouvait que m'appartenir toute entière à cet instant. J'inspire alors que mes mains défont ma ceinture, que mes yeux suivent Collins avidement, sans la laisser s'échapper. Et pourtant, si elle changeait d'avis, qui serais-je pour la retenir ? Quel homme serais-je seulement si j'osais vouloir la retenir ?

Le jogging glisse le long de ses jambes dénudées, le mien descend à mes chevilles. Dans une danse trop brève, elle prend ma place, moi la sienne sur le canapé. Alors qu'elle vient contre moi, je sais désormais qu'on ne pourra plus faire semblant. Moi je bande tellement que je pourrais porter n'importe quel drapeau à l'heure qu'il est, surtout le sien, en fait. Mes mains courent sur sa peau alors que mon regard s'arrête sur son visage. Mon observation s'arrête quand ses lèvres viennent à nouveau capturer les miennes. Je sens ses doigts qui effleurent ma peau alors qu'elle s'affaire à retirer les boutons de ma chemise trempée. Quand nos visages se séparent, je capte un peu d'air, mon regard sonde le sien, inlassablement. Quand je la reprends contre moi, il y a toujours ce parfum léger de lilas et la tiédeur de ses lèvres contre lesquelles elle ne cesse de passer la langue pour s'éviter certaines réponses ou réactions.

Bas les masques. Et ce qu'il reste. Avoir Collins nue contre moi, découvrir la courbe de sa poitrine du bout de mes doigts et de mes lèvres, sentir mon corps entier se crisper, c'est un sentiment grisant. Rien n'a été plus décevant que mes premières fois, j'étais hésitant, maladroit. Ma première fois avec une fille, elle s'est foutu de moi. J'étais de toutes évidences trop grand pour être puceau, elle ne pensait pas que je ne serais pas à la hauteur. Dès lors, le sexe a longtemps été quelque chose de dur pour moi à appréhender. Je ne savais pas à qui poser mes questions, j'avais juste une sorte d'image idéal de mes parents, un cadre parfait qui risquait pas de perdre de son superbe, puisque les deux concernés ne délieraient pas les lèvres à ce sujet. J'ai encouragé mes frères à se trouver « des petites copines » quand j'avais carrément pas le temps de me faire simplement de nouveaux amis, à un moment donné. On ne baise pas les femmes à qui on fait l'amour.

Il y a Collins, à cet instant. Et il y a moi. Quoique j'en pense, quoique j'en dise plus tard, chaque seconde passée auprès de quelqu'un d'autre appartient à cet autre. Que ça ne soit que de la baise ou que ce soit l'amour, j'aime à croire que mes gestes sont sincères. J'aime penser que mes baisers sont vrais. Ma main, à un moment donné, écarte sa tignasse de son front.

Ne pas songer à l'après. Ne songer qu'au présent. Quand nous arrivons tout juste dans l'après, je reprends simplement mon souffle, me cale confortablement dans le canapé avec Collins contre moi. Nos regards convergent vers le plafond, je sais pas ce qu'il se passe dans sa tête, ça doit être inattendu. Moi, j'ai pensé plusieurs fois lui parler de cette remarque qu'elle m'avait faite. Ça m'avait traversé l'esprit mais je pensais que ça resterait comme ça, je me disais que je lui dirais un jour sans réellement penser que ça aurait lieu... je garde un bras derrière elle pour éviter que l'un de nous ne se casse la gueule de son canapé, une de mes jambes reliée et l'autre allongée. Ma main libre passe contre mon visage et pour briser ce moment de silence, je lui glisse une oeillade en coin et lui demande simplement si ça va. Parfois, certaines personnes ont des questions, ils ont des doutes, ils ont besoin que les choses soient clairs. Pour certains, c'est jamais plaisant d'entendre qu'un coup n'était qu'un coup... Mais je ne peux pas changer mes principes par sympathie. Alexander a semblé affecté, j'ai pas envie que Dylan le soit aussi. Au plus vite les choses sont posées, au mieux c'est.

Elle répond à l'affirmative, je retire mon bras pour me redresser, lançant un nouveau coup d'oeil général à l'appartement avant de répondre que oui... Alors que je vais lui dire que ça change absolument rien à nos relations, je sais pas pourquoi mais une remarque m'échappe. Après avoir subi la caresse désagréable d'une lame dégueulasse en juillet à cause des Bones, mon dos a vécu les ongles de Dylan comme... quelque chose qui ne l'était pas tant que ça. J'esquisse un sourire et me tourne vers elle pour chercher son regard, et lui lâche, amusé :
▬ Tu griffes, Collins. Manquerait plus que tu mordes.

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Lun 17 Oct - 13:04
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9 septembre 2022 - Beaucoup trop tôt...

Après l'ivresse vient la migraine.
Après l'euphorie vient la réalité et ses conséquences.
Je dois déglutir : ma bouche est sèche. Mon regard comme celui de Mannoia vient se perdre sur le plafond du salon tandis que je reprends mon souffle, déjà assaillie par quelques doutes... Il y a ce silence qui s'installe quand juste avant, on était loin d'être silencieux... Je sais pas trop quoi penser de ce qui vient de se passer. Et quelque chose me dit que je ne suis pas la seule à avoir besoin de clarifier un peu la situation. Il me glisse une œillade que je perçois du coin de l'œil tandis qu'il me demande si ça va. J'humecte brièvement mes lèvres et souffle :

▬ Ouais... et toi ?

Il retire son bras de derrière moi pour se redresser et j'en profite pour m'asseoir dans le canapé, cherchant mon t-shirt pour l'enfiler. Mannoia me répond à son tour par l'affirmative et alors que je passe une main dans mes cheveux pour chercher comment formuler ce que je m'apprête à lui dire, il laisse échapper un léger ricanement qui attire mon attention. Il se tourne vers moi, mon regard et le sien se croisant pour la première fois depuis que l'euphorie du moment est retombée...

▬ Tu griffes, Collins. Manquerait plus que tu mordes.

Je pince mes lèvres dans un léger sourire, haussant imperceptiblement les épaules, déjà parée de mon t-shirt trop ample. C'est pas vraiment que mes ongles soient vraiment longs, au contraire, je suis loin d'avoir une manucure... Mais ça ne m'a pas empêché de les plonger fermement dans les omoplates de Mannoia... Je ne sais pas s'il est surpris ou simplement amusé. Je ne sais pas s'il s'était imaginé quelque chose d'autre... Je ne me définis pas à proprement parler d'épicurienne mais, on pourrait dire que ça s'en rapproche. Je suis quelqu'un qui vit dans l'instant. Pas dans le passé, ni dans le futur. Seulement dans le plaisir immédiat des sens... Si ma première fois avec un mec a été largement décevante, j'ai depuis eu le temps d'expérimenter toutes sortes de choses pour mieux me connaître moi, et comment tirer satisfaction tout en satisfaisant mon ou ma partenaire. C'est comme ça que j'ai découvert que plaisir et douleur ne sont pas toujours incompatibles... Bien au contraire.

▬ T'as rien vu... dis-je simplement, sans trop savoir si c'est simplement un fait ou bien si c'est également une façon d'attiser sa curiosité, finalement...

Mon léger sourire malicieux file quand mes lèvres se pincent pour que je les humecte une nouvelle fois, passant une nouvelle fois ma main dans mes cheveux.

▬ Mannoia ? ...J'ai pas... Vraiment l'habitude de m'envoyer en l'air avec des collègues. Encore moins mon coéquipier.

Je me racle la gorge : ça me semble important de le stipuler : j'ai pas envie qu'il se mette en tête que je suis... je ne sais pas. Et j'ai surtout pas envie que ça s'ébruite et que ça vienne aux oreilles de mes autres collègues.

▬ ...J'ai pas envie que ça change quoique ce soit à notre relation au boulot. dis-je en cherchant son regard pour m'assurer qu'on s'est compris, tous les deux.

Puis je me lève finalement et m'étire légèrement avant de lui proposer :

▬ Si tu veux prendre une douche...

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Lun 17 Oct - 23:35


Je lui glisse un simple regard, alors qu'elle se contente de me retourner sagement la question. Je souffle que ça va. Je crois que ça va, à vrai dire. J'ai plus envie de courir à droite, à gauche, je suis juste bien où je suis. Je ferme les yeux quelques instants, songe que je pourrais m'endormir ici, peut-être, si c'était pas un canapé en fait. Je me redresse et regarde Collins s'affairer à récupérer sa pudeur en même temps que son maillot. Dans ma tête, tout est clair, je ne sais juste pas quoi faire des minutes qui nous attendent maintenant. Je passe la main contre mon visage l'espace d'une seconde, pour reprendre un peu contenance, pour reprendre mon souffle, reprendre pied.

Au lieu de lui poser les limites de ce qu'il vient de se passer, je me contente de lui faire une petite remarque au sujet de son... sa... comment appeler ça ? Je me contorsionne pour essayer d'en percevoir les traces et juger de la visibilité de la chose. Ce sera toujours moins pire que la griffe que je me suis prise avec Alexander. Je la vois sourire à la remarque, hausse des épaules puis reste assis quelques instants, à l'observer...

▬ T'as rien vu...

Est-ce une invitation ? Je ne sais pas si je suis sensé vouloir en apprendre plus, si cette porte qu'elle entrouvre m'est vraiment destinée ou pas, alors je me prive de tout commentaire à ce sujet. J'ai pas vraiment connu de femmes qui appréciaient de griffer le dos de leur partenaire. Ce n'est pas vraiment comme ça que j'imaginais Collins dans l'intimité. D'ailleurs, elle a défait tout ce que j'avais imaginé d'elle depuis le premier regard posé sur cette espèce de femme gamine mal polie et parachutée chez nous à contre cœur... Je la regarde passer la main contre ses cheveux trop courts. Finalement, je me mets à chercher mes vêtements du regard pour essayer de les localiser sans fouiller autour du canapé.

▬ Mannoia ?

Sa voix me fait lever les yeux dans sa direction, je m'attends à ce qu'elle me dise que ça n'ira pas plus loin, comme si c'est moi qui allais jouer les sentimentaux. On commence pas une histoire d'amour par le milieu. C'est pas comme ça que les romances prennent racine, j'ai déjà filé mon ticket au tour de manège précédent, et j'imagine que Collins a assez de discernement pour pas filer le sien au premier forain qui passe par là...

▬ ...J'ai pas... Vraiment l'habitude de m'envoyer en l'air avec des collègues. Encore moins mon coéquipier.

Je laisse passer, la considère quelques instants et pince les lèvres avant de me redresser et de ramasser mes vêtements comme si son commentaire n'avait rien de bien intéressant. C'est le cas après tout. J'imagine bien qu'elle couche pas habituellement avec ses collègues, ça se serait su quand même. Je ramasse mes vêtements sans en faire une boule à la Collins mais sans trop de soin non-plus... Je demeure debout et la regarde quelques secondes essayer de se dépatouiller dans son explication...

▬ ...J'ai pas envie que ça change quoique ce soit à notre relation au boulot.
▬ Écoute, moi non-plus je couche pas avec mes coéquipiers, dis-je sur le ton de l'humour, comme si le fait que ce puisse être possible serait une blague en soi. Je m'approche d'elle et glisse mes lèvres près de son épaule avant de lui chuchoter : Ce sera notre secret. Je passe près d'elle, répondant à son offre de prendre une douche. Je passe la main contre mes cheveux humides, ça fera du bien de sentir un peu d'eau chaude après la douche froide et le sexe. J'entre dans la salle de bains et tire la porte derrière moi sans la fermer, je fais couler l'eau en observant la pièce. Pour écarter la plaisanterie et lui répondre plus sérieusement, je lui dis assez fort pour qu'elle entende : Jsuis pas venu pour te causer des problèmes. T'es adulte, je suis adulte, y'a pas d'histoires. Je passe mes doigts contre le miroir pour découvrir le contenu de l'armoire à pharmacie, jette un œil rapide avant de repousser le dit miroir et d'entrer sous l'eau.

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Mar 18 Oct - 12:37
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9 septembre 2022 - Beaucoup trop tôt...

Il m'écoute, me considère en silence en se pinçant les lèvres alors que je le dévisage. Il ne semble ni surpris ni affecté par ce que je lui dis, un peu comme si je venais de lâcher une banalité sur la météo. Ce qui en soit, est probablement positif. J'aurais pas voulu m'entendre dire je ne sais quelle réflexion indélicate dont il a parfois le secret... Il cherche ses vêtements et les ramasse comme si finalement je n'avais rien dit. Je ne sais si c'est tout à fait clair. J'ai pas envie non plus qu'il s'imagine que je lui ai fait une faveur ou je sais pas quoi.

C'était simplement... une parenthèse.

▬ ...J'ai pas envie que ça change quoique ce soit à notre relation au boulot.

▬ Écoute, moi non-plus je couche pas avec mes coéquipiers.

Je me pince les lèvres pour retenir un léger sourire, à la fois amusée et exaspérée par la désinvolture de cette remarque que - j'en suis parfaitement convaincue- l'on ne peut attendre que d'un mec purement hétéro et macho. Pas une seconde l'idée qu'il en soit autrement ne me traverse l'esprit parce qu'il est évident que Mannoia a le cerveau bien trop étriqué pour laisser la place à la curiosité. Et je pense qu'il s'est déjà fait une idée très limitée sur mon orientation sexuelle. Je soupire en levant légèrement les yeux au ciel :

▬ Très drôle...

Je l'observe s'approcher et glisser ses lèvres près de mon épaule. Il ne me touche pas. Et pourtant, je pourrais jurer que je sens encore ses lèvres sur ma peau. J'humecte mes lèvres, en sentant de nouveau cette décharge me tordre l'abdomen.

▬ Ce sera notre secret. chuchote-t-il finalement sans que je ne le quitte des yeux.

Je pince mes lèvres pour retenir un léger sourire et l'invite à prendre une douche, s'il le souhaite. Je lui indique la salle de bain, et il s'y engouffre. Il tire la porte mais ne la ferme pas totalement, de sorte que je puisse l'entendre probablement. J'ouvre la porte de ma chambre pour rassembler mon linge et le mettre dans la corbeille à côté de mon armoire et récupère une nouvelle serviette pour la lui apporter.

▬ Jsuis pas venu pour te causer des problèmes. T'es adulte, je suis adulte, y'a pas d'histoires, je l'entends me dire, depuis la salle de bain alors que l'eau est en train de couler. J'esquisse un sourire en coin, peut-être un peu rassurée par cette déclaration.

Je pousse la porte et entre dans la salle de bain et pose la serviette à proximité de la douche.

▬ Ok, ça me va alors.

J'observe mon reflet dans le miroir et passe une main dans mes cheveux sans pouvoir me défaire de cette sensation grisante qui court encore sur ma peau, dans mon bas ventre... Je me mordille la lèvre, tandis que du coin de l'œil, j'observe la silhouette dans la douche, que me renvoie le miroir légèrement embué.
Silencieusement, je me déleste de mon t-shirt que j'abandonne un nouvelle fois parterre avant de m'inviter dans la douche.

Son expression surprise me fait sourire malicieusement :

▬ Tu vas pas me faire croire qu'une douche t'intimide, maintenant... dis-je simplement, pour le taquiner. Je m'approche de lui, si proche que la tentation de goûter une nouvelle fois à sa peau me tente, mais je le contourne finalement pour prendre mon shampoing.

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Ven 21 Oct - 1:20


Je lance une oeillade vers la porte et ne ferme pas, au cas où elle aurait quelque chose à répondre. Mais bientôt je m'enfonce sous l'eau que je veux à peine tiède, la force de l'habitude. Parfois, quand nous étions plus petits... souvent, Orazio et moi devions nous satisfaire d'eau froide quand nos grands-parents et nos parents avaient pris toute l'eau chaude. En grandissant, je m'octroyais le droit de passer avant les plus jeunes mais avais tout de même la prévenance de ne pas tirer tout ce que je pouvais d'eau chaude. Avec les années, c'est devenu habituel.

Finalement, Collins lâche simplement que ça lui va. Forcément que ça lui va, qu'est-ce que tu veux qu'elle aille répondre d'autre ? Je soupire un « bien » dévoré par le bruit de l'eau contre la paroi de la douche. Immédiatement je me passe une rasade d'eau sur le visage et laisse l'eau glisser sur mes cheveux. Ma main se pose à plat en face de moi, ma mâchoire se serre. C'est ce dont j'avais besoin ce soir, de ne penser à rien, et simplement de pouvoir respirer. J'ai réellement pas envie de causer des problèmes à Collins et je veux pas qu'elle pense que je lui ferais une réputation de salope ou que je vais me vanter fièrement de m'être tapé la dernière venue de notre unité. Elle ne peut pas le savoir, forcément, mais... je n'ai jamais été vraiment le type à me vanter des relations que je pouvais avoir. J'ai toujours trouvé ça un vulgaire, à vrai dire.

Une silhouette se dessine de l'autre côté de la paroi et c'est une Dylan à nouveau nue qui s'invite auprès de moi. J'écarquille les yeux de la découvrir là et tâche de m'écarter pour la laisser passer, comme si elle allait simplement prendre possession des lieux. Je reste quelques secondes interdit près d'elle, suivant ses mouvements d'un regard un peu curieux.
▬ Tu vas pas me faire croire qu'une douche t'intimide, maintenant...

J'esquisse un sourire en passant dans son dos, la laissant se glisser près de moi pour accéder à son shampooing. Intimidé, intimidé, je n'irai pas jusqu'à là quand même ! Les bonnes manières me susurrent de la laisser prendre sa douche et en même temps... elle n'est pas venue en même temps que moi pour le plaisir de ma compagnie pendant qu'elle étale du shampoing sur sa tête j'imagine. Toujours derrière elle, je pose mes mains contre ses hanches, le temps d'attendre une réaction de sa part... ou plutôt d'espérer une non-réaction. Mon regard cherche le sien alors que mes doigts dessinent un sillon éphémère dans sa chair. Mes bras s'écartent, l'un d'entourant son bassin quand l'autre remonte au-dessus de sa poitrine pour que mes doigts viennent caresser son épaule.

Ma langue passe contre ma lèvre inférieur et mon dos rejoint son dos, mes lèvres trempées entament une danse dans son cou qui s'ouvre, qui s'offre, à son image. Je la garde ainsi contre moi et lui dis que je ne suis pas intimidé... mes bras glissent contre elle et je viens lui faire face et lui dis, un sourire en coin, que j'imagine qu'elle non-plus. Maintenant que les choses sont claires, en plus... Mes mains capturent ses joues, mes pouces contre ses lèvres fines et ma bouche sur la sienne...

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Mar 15 Nov - 11:53
Contre vérité
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9 septembre 2022 - Beaucoup trop tôt...

Du coin de l'œil, amusée, j'observe sa réaction, agissant le plus normalement du monde. Une de mes plus étranges contradictions... Je ne suis pas particulièrement pudique dans un cadre intime, bien au contraire : je connais mon corps et ses envies et je sais comment y répondre. Je sais également le mettre en valeur pour satisfaire mon ou ma partenaire. En revanche, dans un cadre plus... disons, publique... c'est une autre affaire. Cette part de féminité, je la dissimule en moi comme on couve une faiblesse. Je la nourris à l'occasion mais la préserve du regard extérieur. J'ai pas envie qu'on l'utilise contre moi comme on a déjà pu le faire autrefois.

Je le taquine, le provoque peut-être mais même si je lui tourne le dos, je peux sentir son regard glisser sur ma peau. J'aurais pu attendre mon tour, c'est vrai, et patienter dans la salle de bain mais... Puisqu'il est là, que tout est clair et que le jour n'est pas encore tout à fait lever... Après tout, pourquoi pas... Un sourire étire le coin de mes lèvres quand je sens ses mains se poser sur mes hanches et son corps se rapprocher du mien. Alors, je ne suis pas la seule à y penser, finalement... Mes doigts abandonnent la bouteille de shampoing et ma langue vient humecter mes lèvres déjà trempées par l'eau qui s'échappe du pommeau de douche. Je ferme un instant les yeux, loin de fuir son contact, je recule d'un pas pour le sentir contre moi alors que ses bras viennent m'entourer. Sensible à l'effet qu'il me procure, je laisse un soupire s'échapper d'entre mes lèvres alors que j'offre une nouvelle fois ma gorge en pâture à ses lèvres... Le timbre de sa voix d'ordinaire autoritaire, proche du creux de mon oreille, me fait frissonner de délice.

Il me dit qu'il n'est pas intimidé et j'esquisse un nouveau sourire félin, ouvrant les yeux pour trouver son regard, alors qu'il se trouve en face de moi. Mes doigts viennent s'aventurer sur son torse et serpentent jusqu'à sa nuque. Intimidée ? Je ne le suis pas non plus, c'est vrai. Je suis parfaitement à l'aise avec le plaisir que je peux prendre et avec qui je le fais, surtout si les choses sont claires... Qu'est-ce qu'on a craindre, après tout ? Je me perds un peu dans son regard sans toutefois réaliser que j'essaye de me persuader que je ne suis pas en train de plonger dans des eaux dont j'ignore tout de la profondeur... Après tout, c'est seulement ce que c'est, pas vrai ? Et l'effet qu'il me fait, c'est seulement le résultat de frustrations, de tensions accumulées et qui trouvent finalement un genre de résolution, non ?

Ses mains prennent mon visage en coupe, ses pouces contre mes lèvres, sans qu'ils ne cherchent à me faire taire... Ses lèvres viennent chercher de nouveau les miennes et une nouvelle fois, il me semble que mon corps s'embrase, réclamant toujours un peu plus... Mes doigts glissent dans ses cheveux pour en saisir une poignée que je resserre parfois comme un chat qui malaxerait un coussin. Mon regard félin sonde le sien une nouvelle fois, attendant l'invitation silencieuse de ses mains sous mes fesses, pour continuer ce qu'on s'apprête à reprendre...

Quand nous ressortons finalement, il n'y a plus autant ce même malaise que le premier coup... Alors que je sèche mes cheveux brièvement avec ma serviette, parée de mon t-shirt trop large, je cherche à croiser le regard de Gabriel.

▬ Tu veux rester ? je lui propose en haussant un peu les épaules.

Ça ne veut rien dire, juste... Après tout, le temps a défilé, et le jour ne tardera pas à se pointer, d'ici une poignée d'heures à peine... J'vais pas le refoute sous la flotte, je sais même pas si ses fringues ont pu sécher correctement...

Je le rassure quand même d'un sourire en coin, en reprenant ses mots :

▬ T'es adulte, j'suis adulte... Y'a pas d'histoires.

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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Lun 21 Nov - 1:16


C'est pas que je sois intimidé, pas par Dylan du moins. Juste que la situation paraît assez inhabituel, d'ailleurs je me serais attendu à ce qu'elle me laisse reprendre mes affaires et la porte par la même occasion. Je voulais pas qu'elle me pose quinze questions, je sais d'expérience que quand on veut pas s'emmerder avec des questions, on préfère un silence confortable. Je pensais pas qu'elle voudrait prolonger ce moment et encore moins ici. C'est l'inconvénient de ne pas vivre seul, et surtout de ne pas avoir sa propre chambre, les moments d'intimité ont toujours été quelque peu compliqués chez nous. Quand j'étais jeune, la question se posait même pas. Mais parfois, je me sens encore gauche dans certains gestes « nouveaux », dans des attitudes qui ne correspondent pas à ce que je rencontre d'habitude. Je suis pas intimidé, juste surpris face à une situation que je rencontre pas souvent et à la fois... je sais pas... ça a quelque chose d'un peu gênant de me retrouver dans la douche de Dylan avec elle, et j'ai l'impression d'avoir quinze ans, de glisser un baiser discret à Nancy McCole après les cours, à la volée, avant de courir à la superette. Ça a le même parfum de nouveauté, d'un interdit pas vraiment interdit...

Quand ses mains courent contre mon torse, je la regarde avec une sorte d'interrogation au fond du regard. Parce qu'elle n'agit pas comme... je l'attendais, à vrai dire. Je suis étonnée de la douceur de ses gestes, je ne la voyais pas vraiment comme ça au lit. Ni ailleurs. Son regard se lève sur le mien et j'essaie de comprendre. La comprendre. Il y a une barrière, celle du boulot, comme parfois il y en avait d'autres. Mais je ne peux pas m'engager sérieusement dans une relation, qu'il y ait ou pas cette barrière d'ailleurs. Je ne peux pas confier mon bien-être à quelqu'un d'autre, je ne peux simplement pas. Je ne peux pas mener tous ces combats simultanément, je ne peux pas prendre tous ces risques en même temps. J'ai besoin de m'abandonner parfois, et je ne sais le faire que seul parce qu'il n'y a que moi qui puisse supporter mes propres faiblesses, mes abandons, et mes doutes. Je ne peux pas imposer ma faillibilité aux miens.

J'ai plusieurs fois pensé venir jusqu'ici, je n'avais pas prémédité mon coup. Je ne savais pas quel jour, je ne savais pas comment, et je ne savais pour quoi non-plus, juste que je m'étais dit qu'elle m'avait tendu cette perche et qu'un jour, je viendrais, et je lui proposerais. Et me voilà dans cet appartement à la limite insalubre, à découvrir et redécouvrir les courbes de Dylan Collins du bout des doigts, à découvrir la cambrure de son corps sous les assauts fermes mais doux, je ne pensais pas que l'eau tiède coulerait sur mon visage pendant que je la prendrais contre moi. C'est comme un parfum d'interdit qui n'est pas vraiment interdit.

Mes doigts rentrent doucement dans sa peau, s'enfoncent au gré d'une chanson gémissante et haletante. Mon corps se presse contre le sien, j'aime glisser ma joue contre sa petite tignasse trempée, j'aime dévorer ses lèvres, j'aime chaque mouvement de mon bassin contre elle. Le temps s'efface, un râle. Je demeure quelques instants encore contre elle, avant de la laisser sortir de la douche. Je sors à sa suite, passe la main contre ma gueule et lui prends une serviette de laquelle j'entoure simplement ma taille.

▬ Tu veux rester ? Rester , que je manquerais de lui demander, les yeux écarquillés alors que je l'observe toute sérieuse, nonchalante. Je sors puis vais constater l'état de mes vêtements qui n'ont pas encore pu bien sécher. Je m'assieds sur le bord de son canapé puis accepte de rester quelques heures, le temps de partir moins trempé que je suis venu. Mais si jme prends une sauce, je serai dans le même état alors je ne fais pas trop un drame d'être mouillé ou pas. T'es adulte, j'suis adulte... Y'a pas d'histoires. Mon regard cherche le sien et je lui réponds finalement :
▬ Pas la nuit. C'est pas ce que j'ai prévu. Je cale mon dos sur le canapé, mes cheveux laissant encore échapper quelques gouttes. Quelques heures plus tard, je repasse mes vêtements, et la laisse en pyjama pour reprendre le cours de sa nuit. Je m'approche d'elle, ne sachant pas vraiment comment la saluer. Je devrais partir comme jsuis venu, n'être que Mannoia, pour Collins. Je prends son visage entre mes mains et ne constatant pas de mouvement de recul, je profite d'un dernier baiser plus appuyé, pour la saluer. Bonne nuit, Collins.


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It's gotta be the right one
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MessageRe: contre vérité || Collins écrit Mar 22 Nov - 16:45
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9 septembre 2022 - Beaucoup trop tôt...

▬ Pas la nuit. C'est pas ce que j'ai prévu.

Je n'en attendais pas plus ni moins. A vrai dire, je crois que je n'attendais rien. C'est simplement... cet instant d'après où les mots font défauts. Cette maladresse qui réside dans les moments où il faut préserver les apparences mais qui n'est pas là quand le corps est le seul à parler. D'habitude, j'ai pas ça à gérer. D'habitude, c'est différent. La question ne se pose même pas. Je ne tiens pas particulièrement à ce qu'il reste... Mais je ne cherche pas à le mettre froidement dehors non plus. Parce que c'est pas froid, entre nous. Parce que s'il avait passé le pas de cette porte sans aucune autre intention que de ne pas être seul, ma proposition aurait été la même.

J'acquiesce juste d'un hochement de tête, lui propose du café s'il le veut toujours, le temps que ses affaires sèchent un minimum.
Après quelques heures où je dois lutter pour ne pas me laisser emmener par Morphée, Mannoia finit par repasser ses vêtements et je me frotte le visage pour me lever à mon tour et l'accompagner jusqu'à la porte. Il s'approche et je reste là, décroisant les bras et humectant mes lèvres sans trop savoir comment fermer cette parenthèse quand on sait que demain, il faudra faire comme si elle n'avait jamais eu lieu... Mes lèvres s'entrouvrent sans qu'un son ne s'en échappe finalement. Et puis les mains de Mannoia viennent prendre mon visage en coupe. Je relève les yeux vers lui, captant l'intensité des siens. Il approche ses lèvres et je ferme les yeux sur ce dernier baiser qui prend une saveur presque déroutante d'interdit...

▬ Bonne nuit, Collins.

Il s'écarte et je déglutis brièvement en me pinçant les lèvres, murmurant à mon tour :

▬ Bonne nuit, Mannoia...

Depuis l'embrasure de la porte, je l'observe s'en aller puis soupire en refermant la porte sur ce qui doit rester ce qui a été dit.
Une parenthèse...

FIN DU RP

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