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 les oncles du mois de juillet || Orazio 

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Messageles oncles du mois de juillet || Orazio écrit Jeu 11 Aoû - 0:15
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« J'aurais pas dû écouter Orazio » Cette putain de phrase me tourne encore dans la tête, en même temps que cette putain de crampe des jours derniers qui revient. Je porte la main à ma jambe, encore secoué de ce qui m'est arrivé lors de la planque pour Blake et Morrisson, et la frayeur que j'ai eue à ce moment-là. Et pourtant, c'est à croire que la colère parvient toujours à me filer des ailes. Juste après mon entretien avec Nino, je ne sais pas vraiment comment réagir. Je le laisse se barrer avec ses grands airs, ses petites prétentions à base de « je ne t'ai rien demandé ». Je fulmine, une pétasse débarque bouche en cœur pour lui présenter une mioche et il se croit père. Il ne sait pas ce que c'est. Je plonge les mains dans mes poches, partagé tout de même par ma propre expertise sur le sujet.

J'ai hérité de ce rôle au moment où... j'avais pas envie de devenir le chef de ma famille, si ça impliquait de perdre mon père. J'étais un jeune adolescent, j'avais envie de m'amuser, d'impressionner les filles, de construire des projets, pas de compter les boîtes de conserve le soir puis revenir et brailler sur Nino parce qu'il dormait toujours pas. J'ai pas été un bon père pour mes frères, même si ce n'est pas ce qu'ils attendaient de moi. Et quand l'occasion s'est présentée de vraiment prendre ma place, on me l'a retirée. Depuis ce moment, j'ai pas réussi à avoir de vraie relation sérieuse avec une femme d'ailleurs. Ce n'est pas la peur de me faire larguer, je suis un grand garçon et je peux bien l'accepter. Alors quoi ? J'en sais foutre rien. Je ne suis pas con au point de ne pas m'être posé la question. Je crois que finalement, ça m'a juste fait me sentir trop misérable. Je peux traverser toutes les épreuves et rester debout mais j'ai pas envie de me faire souffrir volontairement. Mes tâches sont remplies. Je prends soin de Nonna, je prends soin de Lucia, jusqu'à présent j'avais un minimum de contrôle sur Nino alors finalement, les choses ne vont pas trop mal.

Et maintenant, Nino ne veut même pas me confier le nom de la bonne femme qu'il a engrossée, et il va parler à Orazio avant de venir me voir. Après tout ce que j'ai fait, et en dépit de tout ce que je pourrai faire, ils n'ont même pas confiance en moi. Font chier. Je me penche et jauge ce qu'il reste d'une cigarette écrasée dans le caniveau. J'utilise le briquet « gracieusement » laissé par Nino et prends le chemin de Design District. Au moins, avec Orazio, je pourrai parler sans qu'il ne s'en aille ou ne me dise des conneries comme « on est à la terrasse d'un café ». Je ne prends pas la voiture, préférant le bus et une partie à pieds. Sur le début de soirée, après avoir essayé d'avoir le nom de la mère, je fais une pause dans mes messages à Nino. Il est venu me voir parce que je suis ce qui se rapproche le plus d'une figure paternelle dans son champ de vision. Ça risque de pas l'aider, mais c'est un gentil garçon, il va s'en sortir... Je cède et lui envoie malgré tout qu'il fera un bon père. Cette pression qui tenaille ma cage thoracique, est-ce une nouvelle attaque ou juste les appels du pied des regrets qui dorment toujours dans un coin ? J'arrive en bas de chez Orazio, me rends d'un pas lent jusqu'à sa porte et y frappe de trois coups du poing. La seule raison pour laquelle je ne braille pas, c'est par respect pour Suzanna qui vit ici aussi. Espérons qu'elle ait la présence d'esprit de se faire petite quand on aura besoin de se dire les choses...

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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Dim 14 Aoû - 12:40
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Gabriel & Orazio

Les oncles de Juillet


Je me gratte l’arrière de la tête face au croquis que les Harrison m’ont soumis pour l’installation de leur plomberie dans leur nouvelle maison. Alors voyons voir…ils veulent raccorder ce tuyau là avec celui de la cuisine. Mon doigt dessine le cheminement entre les deux tuyaux tandis que je réfléchis à la manière dont je vais procéder. Non attends ! Si je casse celui-là, il y aura forcément une fuite au niveau de la salle de bain ? Mon index pointe cette fois la tuyauterie des sanitaires.

Raaaaaah !  Porca puttana troia ! je n’arrive pas à me concentrer ! Je me bascule en arrière contre le dossier de la chaise en soupirant, recroquevillant mes doigts qui se resserrent vigoureusement lorsque mon esprit vagabonde dans mes souvenirs. Je n’arrive pas à me sortir de la tête la révélation de Nino. J’ai encore du mal à réaliser qu’il a fait un gosse à cette nana…comment a-t-il pu être aussi inconscient ? Cazzo ! Il a toujours eu le don pour se foutre dans des situations rocambolesques ! Le ridicule de ses péripéties extravagantes m’a toujours amusé. Mais cette fois, c’est différent. On parle d’un enfant. Quand je pense que Gabriel ne le sait toujours pas…J’espère que Nino m’écoutera et ne tardera pas à lui en parler. Porco Dio ! Il va nous tuer le frate ! Sans compter qu’il va sans doute me passer un savon pour avoir gardé cette information pour moi. Quand même ! J'estime que c'est au fratellino de lui annoncer. Pas moi. Je sens que les jours à venir vont être compliqués. Connaissant leur tempérament, il va encore falloir que je temporise entre les deux, c'est certain. De mon index et du pouce, je frotte doucement ma moustache, en imaginant la tournure de leur discussion.

J’abandonne mon croquis, le replie soigneusement et le fais glisser jusqu’au coin de la table. Je m’y pencherais dessus plus tard. Je me lève, traînant des pieds jusqu’à la cafetière pour me couler un café que j’agrémente d’un sucre. J’amorce un mouvement de la tasse à mes lèvres que j’interromps lorsque trois coups sourds et puissants percutent ma porte et requièrent mon attention.

Mes yeux s’envolent aux cieux pour lui adresser ma plus grande reconnaissance: Capito… que je soupire consterné, tu cherches vraiment à me punir ce matin… ma main glisse dans mes cheveux, frotte le haut de mon crâne afin de booster mes forces pour affronter la fureur du dragon Mannoia. D’une, je sais que c’est lui. De deux, les coups assenés à ma porte sont très significatifs. Je dépose ma tasse sur la table de la cuisine pour aller ouvrir au Fratellone. Il se tient bien droit, la mine contrariée. Je préfère ne pas relever, de toute façon il le fera d’ici quelques minutes : Ciao Frate ! Come stai ? je lui souris puis vient affectueusement tapoter son épaule. Quel bon vent t’amène à la casa mia ? Entre. Je viens justement de faire du café.

Je l'abandonne deux minutes pour filer à la cuisine lui servir une tasse pendant qu'il s'installe au salon. Je reviens rapidement, tiens, je lui tends son café, comment va Nonna ?

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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Lun 15 Aoû - 23:42


▬ Quel bon vent t’amène à la casa mia ? Entre. Je viens justement de faire du café.

Je lève la main pour l'interrompre dans ses formules de politesse. Un coup d'oeil à l'appartement me permet de m'assurer que Madame n'est pas à la maison. Son manteau ne pend pas dans l'entrée, pas de surplus de clefs accrochées dans l'entrée. Mon regard furieux vient rencontrer Orazio parce qu'il sait bien, il sait bien pourquoi je suis là ! Je passe les mains contre ma nuque, défaits une énième fois tous les nœuds engendrés par cette putain de journée de merde hier, engendrés par ce putain de début de journée de merde aujourd'hui. Je souffle fort, trop fort, sentant que mes lèvres se crispent, que mes narines se dilatent. Je fais quelques pas dans la cuisine comme un lion en cage, essayant de reprendre quand même ce surplus de colère qui vient me cogner la cage thoracique. Je le laisse dans sa putain de cuisine et rejoins le salon, me laissant tomber dans l'un de ses fauteuils, à la même place que d'habitude.

▬ Tiens, comment va Nonna ?

Je prends quelques secondes et pose la tasse devant moi, je bloque mes mains entre mes genoux et réponds assez sèchement :
▬ Nonna, Nonna, tu sais bien que je ne suis pas là pour Nonna !

Je repousse la tasse, pas décidé à me risquer à prendre un café noir si tôt. Je me laisse retomber dans le fond du fauteuil et perds une seconde mon regard contre le plafond. Mes doigts caressent le dessus de mon oreille à la recherche d'une cigarette d'avance, d'un petit mégot pour contenter mon impatience et mon énervement. Finalement, toujours dans la même position, je soupire très lourdement et laisse échapper :
▬ Un enfant, un enfant Orazio ? Et tu m'appelles pas pour me dire ? La colère reprend le dessus et je me redresse dans le fauteuil, lui beuglant plus fort : Mais à quoi tu pensais ? Vous êtes des inconscients ! Tu penses qu'il vient de casser la fenêtre de la voisine, là ?

Je me mords la lèvre, passe une main contre mon visage alors que la seconde passe contre ma cage thoracique avec dépit. Qu'est-ce qu'il va advenir de Nino et sa gosse ? Il va prendre un charmant petit appartement entre les camés et les putes pour jouer les papas indépendants, et il va se mettre dans la merde ! Pour un mioche qu'on ne connaît même pas, qui sort de nulle part ! Mon index accusateur pointe dans la direction de mon petit frère, lui coupant potentiellement l'herbe sous le pied :
▬ Et ne me dis pas que c'est une bonne nouvelle, d'accord ? Ose pas me dire que c'est une bonne nouvelle ou je t'écrase la tête !

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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Lun 12 Sep - 23:20
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Gabriel & Orazio

Les oncles de Juillet

Nonna, Nonna, tu sais bien que je ne suis pas là pour Nonna ! me réplique-t-il sèchement, le corps raide et crispé. Il repousse sa tasse avec mécontentement et je le fixe les deux sourcils arqués. Il observe le plafond, tâtonne son oreille à la recherche d’une clope puis il finit par lâcher un long et profond soupire. Il est tendu.

Un enfant, un enfant Orazio ? Et tu m'appelles pas pour me dire ? commence-t-il par me reprocher en râlant, Mais à quoi tu pensais ? Vous êtes des inconscients ! Tu penses qu'il vient de casser la fenêtre de la voisine, là ? je ne peux m’empêcher de hausser les yeux d’exaspération en soupirant à mon tour. Frate, tu m’as bien regardé ? Est-ce qu’il y a écrit balance sur mon front ? C’est ça son problème. Il réagit avant même de nous laisser le temps de parler. Il juge avant même nous laisser le temps de nous expliquer. Il braille avant même de nous laisser nous exprimer.

Sa colère se reflète dans son langage corporel, très expressif et très éloquent. Puis, il me pointe son index dans ma direction et se met de nouveau à brailler sur moi : Et ne me dis pas que c'est une bonne nouvelle, d'accord ? Ose pas me dire que c'est une bonne nouvelle ou je t'écrase la tête ! ma tête s’incline légèrement, mes yeux s’écarquillent pendant une fraction de seconde et mes deux sourcils s’arquent de plus bel. Puis, je déglutis avec ce petit pincement dans la poitrine. Je me redresse bien droit, les pieds plantés dans le sol, je bombe ensuite le torse, croise les bras et le fixe durement : Cazzo. Tu t’entends parler ? j’ai l’impression d’avoir Papa en face de moi… répondis-je sur un ton très calme mais aussi très froid.

Tu vois Frate, c’est justement ça le problème. J’humecte mes lèvres d’un petit coup de langue, On ne peut pas parler avec toi. dis-je en écartant les bras. Tu montes tout de suite sur tes grands chevaux sans laisser de place à la conversation. T’espérais vraiment qu’il se confie à toi en réagissant comme ça ? je laisse échapper un petit rire nasal qui se meurt dans un bref soupire. Je secoue négativement la tête avec un certain dépit puis pose mes mains sur la taille. Je me gratte doucement l’arête du nez : Je ne t’ai rien dit c’est vrai. Ce n’est pas mon rôle. On parle d’un enfant Gabriel. Pas d’une vitre brisée chez la voisine. Ça le concerne directement, c’est à lui de décider à qui il veut en parler. Et puis, je voulais lui laisser l’occasion de se confier à toi. Je passe une main dans mes cheveux tout en soupirant. Ecoute. Que tu le veuilles ou non, Nino est un homme. Et, un homme fait aussi des erreurs. Il n’a pas toujours suivi le bon chemin, ni pris les bonnes décisions, mais c’est un bon gars, et je lui fais confiance. À quoi ça servirait de l’enguirlander dis-moi ? Je lève mon index, attention, je ne dis pas que je cautionne ce qu’il a fait. Il a merdé. Bien merdé même. Mais remuer le couteau dans la plait ne ferait que l’éloigner de nous et on finirait bien par le perdre. Il a besoin de nous Gabriel. Toi fais ce que tu veux. Mais moi. Je veux l’épauler et le soutenir, tel est notre rôle.

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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Ven 16 Sep - 12:41


Je renifle par le nez, les narines dilatées aussitôt a-t-il prononcés ces mots : « Cazzo. Tu t’entends parler ? j’ai l’impression d’avoir Papa en face de moi… » Et alors ? Alors ? Qu'aurait dit papa ? Peut-être que cela ne serait pas arrivé si papa était toujours là, il aurait dit à Nino de se trouver une gentille petite femme, de se trouver un métier correct et de prendre son envol. J'ai eu du mal avec le départ d'Orazio, j'en sais rien, c'est sans doute vrai que je retarde aussi celui de Nino mais pondre un gosse comme ça...

La situation n'est pas normale. Et Nino n'en fait qu'à sa tête, ils pensent qu'on peut faire n'importe quoi et poursuivre le cours de nos existences. Est-ce bien normal ? J'ai pas envie de me contrarier davantage parce que j'ai passé une journée merdique hier, une matinée merdique aujourd'hui. En fait, je ne me sens pas insulté. C'est normal que je porte les mots de Franco. Aldo n'est plus là, Franco n'est plus là, Lucia plane sur son nuage et c'est une femme, alors oui. Alors oui, je veux garder un peu d'unité dans cette famille. En quoi c'est mal, en quoi c'est mal, putain de merde ?

▬ Tu vois Frate, c’est justement ça le problème. On ne peut pas parler avec toi.

Je croise les bras, finis par me déplacer dans son appartement. Je me racle la gorge, passe la main au-dessus de mon oreille nerveusement.
▬ Tu montes tout de suite sur tes grands chevaux sans laisser de place à la conversation. T’espérais vraiment qu’il se confie à toi en réagissant comme ça ?
▬ Je ne suis pas son copain. J'aurais presque pu dire que j'étais son père, mais ce serait un mensonge. Je ne suis pas son père. Quel modèle ai-je pour comparer ? Nino est un père, lui, désormais. J'attends pas des confidences, juste les faits, dis-je froidement. Qu'il me dise clairement qui est la femme qui l'a contacté, que je puisse aussi mener mes recherches à son sujet. L'enfant est là, c'est un fait, je peux pas effacer ça. J'ai le droit d'être en colère quand même, non, si ?

▬ Je ne t’ai rien dit c’est vrai. Ce n’est pas mon rôle. On parle d’un enfant Gabriel. Pas d’une vitre brisée chez la voisine. Ça le concerne directement, c’est à lui de décider à qui il veut en parler. Et puis, je voulais lui laisser l’occasion de se confier à toi.

Je secoue la tête, confie à Orazio qu'il est totalement irresponsable. Où sont passés les moments où on prenait nos vélos pour aller faire la course après l'école ? Je lève le menton et considère Orazio. Je n'attends pas d'être le confident de mes frères, simplement de savoir quand ce genre « d'événement majeur » a lieu pour savoir comment faire en sorte que ça ne débouche pas sur des problèmes supplémentaires. Je lève les yeux au ciel alors qu'il me sort son beau discours sur le fait de soutenir Nino. Bien sûr qu'on le soutiendra. S'il a besoin d'argent, je lui en donnerai. S'il a besoin de quoi que ce soit, je lui fournirai. Mais je peux pas accepter d'avoir cette petite batarde dans les pattes sans savoir si elle est vraiment de Nino et ce que cherche la mère. Les gens cherchent tous quelque chose, et quand ça ne va pas comme ils veulent, ils pètent les plombs. C'est une règle de l'univers.

Je ricane en répétant les mots de mon petit frère « on finirait par le perdre » avant de finalement revenir m'asseoir sur l'un de ses sièges. Je passe la main sur mon visage. Qu'est-ce qu'il va faire, Nino ? Il va fuguer jusqu'au quartier voisin avant de revenir ? J'attends puis lève le pouce pour commencer à énumérer :
▬ Il y a deux choses. La première : j'ai besoin de savoir qui est la mère. Nino est jeune, il est naïf, s'il est victime d'une garce qui lui en veut, je dois le savoir. Secondo – je lève l'index – j'aurais voulu le savoir avant qu'il m'annonce ça, bouche en cœur. Tu comprends, pas vrai ? Tu peux comprendre ça, tu peux le comprendre ? Mon ton s'emballe à nouveau alors que j'appuie mon index sur ma tempe. Ça rentre dans ta tête ? Maintenant tu as une seule mission : je veux l'identité de la mère.

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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Jeu 3 Nov - 2:05
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Gabriel & Orazio

Les oncles de Juillet

Ci fai o ci sei ? Me dis-je à moi-même. Le comparer à papa, je sais qu’il déteste ça. Sa réaction ne se fait pas attendre. Epidermique, je peux voir ses narines se gonfler. Gabriel est une vraie bombe à retardement, une cocote minute, remplie de tous un tas de principes et de responsabilités qui vont finir par le rendre dingue et le faire exploser. Gabriel est dur. Mais, c’est sa manière bien à lui de nous aimer. Il espère le mieux pour nous. Mais, cette manie de vouloir faire perdurer à tout prix les traditions familiales complètement archaïques le met constamment en conflit avec Nino, qui contrairement à notre aîné a une vision plus moderne de la vie, d’autant plus que celle qu’il mène a tendance à lui donner des aigreurs d’estomac. Cette fois, pour le coup, je ne vais pas le blâmer. Nino a vraiment merdé. Question connerie, il est indétrônable !

Il fratellone visiblement digère mal mon silence. C’est assez ironique quand on sait qu’il faut lui tirer les vers du nez quand ça le concerne. Lorsque Nino m’a avoué pour Lilo, ça m’a littéralement scié. D'ailleurs, je voyais déjà Gabi nous faire un infarctus. Il ne réalise pas que son caractère nous pousse à prôner la loi du silence. Il est presque impossible de discuter avec lui, et je ne me cache pas de le lui faire remarquer. Ce n’est pas étonnant que Nino ait d’abord refusé de se confier à lui. Gabi est intraitable.

Je ne suis pas son copain. J’attends pas des confidencez, juste les faits, juste les faits ? pour faire quoi ? Le pendre par les couilles ? Cazzo il ne comprend vraiment pas. Je secoue négativement la tête en pinçant les lèvres : à quel prix Gabi ? quelle satisfaction en tirerais-tu ?  Que comptes-tu faire ? l’incendier ? lui dresser une leçon morale comme à un gosse et qui plus est, ne changera pas ce qui s'est passé ? je passe une main dans mes cheveux, Tu sais Gabi...Nino a changé, il a mûri, il est plus responsable. Malheureusement, aujourd’hui, il doit payer le prix de ses conneries passées. Et crois-moi, il en a parfaitement conscience. Il n’est pas stupide. C'est une croix qu'il doit porter malgré lui. Tu realises ? Il vient d'apprendre qu'il est père et il n'a clairement aucune expérience. Le seul qui pourrait un tant soit peu l’aider, c’est toi, pour avoir porté à toi seul toute notre famille. Alors s'il te plait Gabi....soit sympa avec lui.

Gabi oublie que Nino est un homme malgré lui. Il a tendance à le traiter comme un enfant et ce genre de comportement n’aura pour seule conséquence de faire fuir notre cadet. J’essaie de raisonner mon aîné, mais il a du mal à gérer ses émotions. Il est furieux contre Nino, furieux contre moi. Cet enfant, c’est la goutte d’eau qui fait exploser la cocote minute, et moi, je suis l’éponge qui reçoit la vague de plein fouet.

On finirait par le perdre, qu’il répète après moi. Je ne sais pas trop comment je dois prendre ça, alors, je croise les bras lâchant un soupire nasal blasé et me contente de garder mes lèvres scellées. Il se rassoit, très contrarié, passe une main sur son visage. Il fait tout le temps ça quand il est stressé. Et, quand Gabi est stressé, c’est le premier devant lui qui prend.

Il y a deux choses. La première : j'ai besoin de savoir qui est la mère. Nino est jeune, il est naïf, s'il est victime d'une garce qui lui en veut, je dois le savoir. Secondo, lève l'index – j'aurais voulu le savoir avant qu'il m'annonce ça, bouche en cœur. Tu comprends, pas vrai ? Tu peux comprendre ça, tu peux le comprendre ? Mon ton s'emballe à nouveau alors que j'appuie mon index sur ma tempe. Ça rentre dans ta tête ? Maintenant tu as une seule mission : je veux l'identité de la mère.

Je le sonde, les bras croisés, à l’écoute de chacun de ses arguments. Un autre soupire nasal m’échappe. Il est borné et ne m’écoute pas : Nino est un homme, bien loin d’être naïf, tu le saurais si tu prenais un peu plus de temps pour discuter avec lui. je décroise les bras, puis je m’exprime avec des gestes de mains.

Pourquoi faire ? la menacer ? Ne crois-tu pas qu’il serait préférable d’attendre un peu avant de monter sur tes grands chevaux ? Tu ne la connais même pas. je commence à faire les cent pas.

Frate, tu ne peux pas tout savoir, ni tout contrôler. Et dimi...qu’est-ce que tu aurais préféré ? qu’il te cache la vérité ? Il t'en a parlé, c'est déjà une bonne chose tu ne crois pas ? Je viens poser mes mains à plat sur la table et le fixe droit dans les yeux. Gabi...per favore...arrête...ne soit pas si pressé. Laisse-lui un peu de temps de digérer tout ça. je fixe un peu plus intensément.  

Par contre, ne compte pas sur moi pour jouer les Dupont et Dupond pour trouver comment elle s'appelle. Pourquoi ne poses-tu pas directement la question à Nino ?
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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Mar 22 Nov - 0:37


▬ À quel prix Gabi ? quelle satisfaction en tirerais-tu ? Que comptes-tu faire ? l’incendier ? lui dresser une leçon morale comme à un gosse et qui plus est, ne changera pas ce qui s'est passé ?

Je croise les bras, attendant qu'il cesse de jouer les bons samaritains dans une situation qui n'en a pas besoin. Je ne suis pas l'ennemi de notre cadet, c'est ça qu'il ne parvient pas à se mettre dans la tête. C'est pas en l'encourageant dans ses conneries qu'il aurait eu une vie correcte. Si j'avais pas haussé la voix quand il fallait, Dio seul sait où il serait à cette heure. Quand il se barrait à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, qu'il accumulait les conneries, qu'il se faisait arrêter avec de la drogue dans la poche ; j'aurais dû lui mettre une tape dans le dos et lui dire qu'il ne se ferait pas crier ? C'était pas mon rôle, et c'est toujours pas mon rôle que d'être uniquement dans la position de celui qui rassure.

Si je ne peux pas changer ce qu'il s'est passé, je peux quand même faire comprendre à Nino que c'était une grosse connerie que de laisser sa copine se faire engrosser et disparaître comme ça et qu'il doit se méfier de ce retour « miraculeux » ; et puis, il y a moi. Moi, je trouve ça tout de même bien injuste que notre ptit cadet se pointe avec sa gamine de quatre ans dans ma tête, quand il n'en voulait même pas. Il ne mesure même pas la chance qu'il a, et je lui ordonne de s'en méfier. Ça me fait mal au cœur, cette situation et ma crise cardiaque de ces jours me commande de ne pas trop me torturer à ce sujet mais c'est difficile.

▬ Tu sais Gabi...Nino a changé, il a mûri, il est plus responsable. Malheureusement, aujourd’hui, il doit payer le prix de ses conneries passées. Et crois-moi, il en a parfaitement conscience. Il n’est pas stupide. C'est une croix qu'il doit porter malgré lui. Tu réalises ? Il vient d'apprendre qu'il est père et il n'a clairement aucune expérience. Le seul qui pourrait un tant soit peu l’aider, c’est toi, pour avoir porté à toi seul toute notre famille. Alors s'il te plaît Gabi....soit sympa avec lui.

Je soupire lourdement en levant les yeux au ciel et me renfrogne un peu plus... J'ai toujours le cul entre deux chaises, deux demi-rôles qui ne me permettent pas de faire les choses complètement. Parce que je me considère comme leur père, celui qui a eu la responsabilité de leurs agissements et de leur évolution, et je suis probablement celui qui s'éloigne le plus d'une quelconque paternité dans cette famille. Le seul enfant que j'ai jamais eu n'a jamais poussé le moindre cri. Je ne sais pas quelle farce veut me jouer le Seigneur mais il me met à rude épreuve. D'abord les événements avec Alexander, puis mon cœur qui vacille, et le lendemain, Nino qui vient le broyer malgré lui d'un coup trop puissant, que je ne peux pas encaisser. J'y arrive pas, à tout absorber comme ça avec sang-froid. Cette froideur apparente, c'est le volcan qui dégueule en moi.

Dans ces cas-là, il faut rationaliser, prendre les problèmes un à la fois.
▬ Nino est un homme, bien loin d’être naïf, tu le saurais si tu prenais un peu plus de temps pour discuter avec lui. Je ricane cette fois en levant les yeux au ciel avec condescendance. Nino ne sait pas discuter, c'est un petit garçon qui ne réfléchit pas, qui veut bien faire mais qui ne réfléchit pas assez loin pour couvrir toutes les issues de secours. Pourquoi faire ? la menacer ? Ne crois-tu pas qu’il serait préférable d’attendre un peu avant de monter sur tes grands chevaux ? Tu ne la connais même pas.

J'écoute mon cadet, secoue la main pour qu'il abrège et finalement, je cale mon dos dans le fond du fauteuil, je repasse un main sur mon visage et demande à Orazio de me servir un verre. Je reprends ma cigarette et râle :
▬ Et puis merde, bordel, bordel de merde. Je prends la cigarette et la pose furieusement sur ma lèvre inférieure. Cherchant mon briquet dans mes poches, je réponds à mon frère sans croiser son regard : Je lui ai demandé, qu'est-ce que tu crois ? Mais Nino est bête, vous êtes bêtes tous les deux, voilà. J'ai aucun putain d'allié dans cette famille, que des putain de mioches. J'allume enfin la cigarette et envoie un long nuage de fumée au-dessus de ma tête. Je soupire et lâche en guise d'excuses : Je suis fatigué, Orazio.... Je peux pas accueillir ça avec... la joie qu'attend peut-être Nino, et tu sais pourquoi.

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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Lun 16 Jan - 0:07
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Les oncles de Juillet


Je ne défends pas Nino. En aucun cas. Pourtant, je l’ai souvent couvert auprès de Gabi. Je le trouvais dur, mais finalement, il aurait peut-être dû s’y prendre autrement avec lui. Je connais bien notre aîné. Outre la colère qui doit l’animer à l’égard de notre cadet, il se sent coupable. Il doit probablement penser qu’il a failli dans son rôle mais il ne l’avouera jamais. Gabi n’est pas très loquace, mais son silence est bien plus éloquent.

Comme je le disais, je ne défends pas Nino. Au contraire. Cazzo ! je me demande des fois s’il réfléchit aux conséquences de ses conneries ! en plus d’avoir engrossé cette Olivia, ce p’tit con aurait très bien pu finir avec une MST ! stupido ! Je ne compte plus les fois où je lui ai glissé des préservatifs dans son sac…j’aurais peut-être dû lui enfoncer sa cervelle de moineau dans l'un deux, histoire qu'il comprenne comment s'en servir !

Comme je le disais, je ne défends pas Nino. Mais, je pense que l’inonder de reproches et lui passer un savon ne changera pas le passé et ne fera pas disparaître la gamine. J’essaie de calmer mon frère, mais je sens bien que mes paroles l'énervent Il croise les bras, soupire, lève les yeux au ciel et agite sa main avec agacement : Et puis merde, bordel, bordel de merde, qu’il vocifère en pinçant sa cigarette entre ses lèvres, me coupant dans mon discours. Je le dévisage sérieusement, prêt à me prendre la soufflante du siècle…Cazzo ! Nino ! tu me revaudras ça !

Je lui ai demandé, qu'est-ce que tu crois ? Mais Nino est bête, vous êtes bêtes tous les deux, voilà. J'ai aucun putain d'allié dans cette famille, que des putain de mioches. Bêtes ? voilà  l’image qu’il peint de nous. La gorge soudain serrée, je déglutis péniblement, détournant mon regard en fourrant les mains dans mes poches puis fixe tristement le sol. J’acquiesce d’un signe de tête avant de souffler : c’est ce que tu penses ? Je l’entends allumer sa putain de cigarette.

Je suis fatigué, Orazio.... Je peux pas accueillir ça avec... la joie qu'attend peut-être Nino, et tu sais pourquoi.

Et soudain la glace se brise, mon regard revient à nouveau à lui et je le fixe, les traits de mon visage se fondant dans la compassion. Un pincement au cœur à l’idée qu’en ce moment, il souffre. Cette situation le bouleverse, et d’autant plus lorsque les mots osent enfin franchir ses lèvres. Gabriel n’en parle jamais, car c’est une épreuve très douloureuse. Je crois même qu’une partie de lui n'a toujours pas accepté. Je ne peux pas lui en vouloir. Et j’imagine bien le prix que l’effort d'en reparler de nouveau, lui coûte.

Je soupire tristement sans détourner mes yeux de sa personne. Je me rapproche doucement puis pose une main douce et fraternelle sur son épaule tendue. Je le sonde, en silence, jusqu’à ce que ses prunelles trouvent les miennes. Un petit rictus incontrôlé étire brièvement le creux de mes lèvres tandis qu’un long soupire nasal m’échappe : Je ne conçois pas ce qu’il a fait. En aucun cas. Il a été stupide. Mais maintenant, il va devoir assumer. Et j’te promets que je ferai mon possible pour qu’il le fasse, quitte à lui filer un coup de pied au cul, parce que c’est ce qu’il mérite. Mais… je marque une pause, intensifiant mon regard, ne le punis pas parce que le destin a été cruel envers toi… soufflai-je d’une voix délicate.
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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Lun 16 Jan - 10:41


Ça a été long, ça a été très long, de passer à travers toutes ces journées depuis la mort de mon fils. Et ça a été difficile, très difficile d'accepter que les semaines puissent nous séparer encore davantage et parfois, je me demandais à quoi il ressemblerait, je me demandais à quoi il jouerait, j'essayais de me projeter sur le chemin que j'avais pas pu emprunter. Ça ne servait à rien, et ça ne réparerait pas ce qui était cassé, mais ça avait le mérite de me consoler un moment. Je partais sur le balcon et je regardais les voitures passer, assis sur le béton froid et à l'abri de la pluie. Je prenais deux verres, le temps simplement de suspendre un peu le temps.

Ils l'ont vu et je crois qu'ils l'ont compris, qu'il me fallait du temps pour encaisser la chose. Je ne sais pas encore vraiment si j'ai terminé de l'encaisser, cette chose-là. J'ai laissé ma pitoyable attitude de côté pour me montrer à la hauteur de mon rôle, parce que je pouvais pas abandonner ma famille qui était toujours là, à mes côtés. Marylou ne reviendrait pas, et je ne souhaitais de toutes façons pas qu'elle revienne après ce qu'elle m'avait fait. Alors qu'on se noyait tous les deux, elle avait osé... elle avait plus confiance. Pour moi, c'était la décision de Dio. Pour elle, le destin avait mes traits, j'imagine.

Je serre la mâchoire quand je sens la main d'Orazio sur mon épaule. Nino et lui, ils sont un peu comme le fils que je n'ai jamais eu, ce sont mes enfants, au fond de mon cœur. Alors c'est compliqué de me... rabaisser à jouer les sentimentaux quand je suis sensé être insubmersible à leurs yeux, je refuse qu'ils puissent croire que je serais capable un jour de manquer à l'appel ou d'être défaillant dans ma tâche. Et à la fois, Orazio et moi, on a quand même grandi ensemble. On était ensemble aux obsèques de Nonno, on était ensemble quand la police est venue frapper à la porte et que le cri de maman a résonné dans les couloirs de l'immeuble.

Je porte à nouveau la cigarette à mes lèvres puis secoue la tête avant de marmonner que je pense pas vraiment qu'ils soient bêtes. Je baisse la tête, me tassant sur moi-même puis envoie un nuage gris vers le sol, songeant encore à la douleur de la veille. Ma main flotte contre ma cage thoracique puis s'extrait quand je me redresse finalement, l’œil dur et brillant. J'écarte ma cigarette puis le désigne d'un geste du menton :
▬ C'est ton tour maintenant, de nous pondre un ptit Mannoia, quand tu m'auras coiffé cette tignasse. Je me redresse, passe ma main libre contre mon visage : J'ai besoin que vous me fassiez confiance, Nino et toi. Même si je gueule, pas d'embrouilles dans mon dos. Compris ? ponctue-je la demande en tendant l'index dans sa direction, mon regard clair sondant le sien.

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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Lun 27 Fév - 23:48
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Gabriel & Orazio

Les oncles de Juillet


J’ignore la douleur qu’est de perdre un enfant. Je n’ai pas eu le loisir de connaitre la joie d’être père. Je ne connais pas cette peine, mais je l’ai vécu à travers celle de mon frère. Quand sonne le glas, l’heure est au trépas et la Mort vous ouvre les bras.

Mon pauvre frère. Je l’ai vu s’éteindre quand s’éteint cet enfant qu’il n’a jamais connu. Je l’ai vu verser des larmes dans sa solitude et les retenir devant nous. Je l’ai vu se consumer, je l’ai vu dépérir, je l’ai vu s’éteindre comme la lumière crépusculaire et, quant à moi, je me suis consumé, j’ai dépéri et je me suis éteint comme la lumière crépusculaire. Parce que nous partageons le même sang, parce que nous sommes liés, parce que chaque mal qui le ronge est un mal qui me ravage. Je ressens sa peine. Je vis sa peine. J’expie sa peine. Lorsqu’il s’isolait les soirs au balcon pour se perdre dans le paysage d’Overtown, je me glissais à ma fenêtre pour observer les étoiles au loin dans le ciel et priais pour lui. Lorsqu’il noyait son chagrin dans l’alcool, je veillais sur lui dans l’ombre, parce ses maux étaient les miens, parce sa peine était la mienne. Et parce qu’elle est toujours là, bien ancrée dans son cœur, parce que blessure n’a jamais réellement cicatrisée, parce que je ressens sa détresse, je m’approche de lui et lui offre mon amour, parce qu’il n’y a que ça, qui peut encore nous sauver.

Je le vois se crisper lorsque ma main se cale sur son épaule. Je suis là Gabi. Je sais… pensai-je et je sais qu’il m’entend. Il vient nerveusement tirer sur sa cigarette avant de baisser la tête pour éviter mon regard. Mes doigts s’enlisent un peu plus sur son épaule, juste pour lui dire en silence je suis là mon frère…je suis là…

Je le vois porter sa main sur son torse avant de se redresser pour ne pas perdre la face, mais ses yeux brillants trahissent sa détresse émotionnelle. Toutefois, il ne s’étend pas plus et bifurque sur tout autre chose. Sa manière à lui de clore le sujet : C'est ton tour maintenant, de nous pondre un ptit Mannoia, quand tu m'auras coiffé cette tignasse. J’écarquille les yeux puis me frotte la nuque.

Euh…

J'ai besoin que vous me fassiez confiance, Nino et toi. Même si je gueule, pas d'embrouilles dans mon dos. Compris ? ajoute-t-il en me pointant du doigts.

Je le dévisage les yeux ronds tandis que lui, me dévisage avec sérieux. Je me pince les lèvres quand un petit rictus en étire la commissure : On a confiance en toi Gabi. C’est juste que… je lui souris tristement. des fois…on a juste besoin de l’amour d’un frère, je déglutis avant d’achever ma phrase, et pas des remontrances d’un père. Je glisse ma main sur sa nuque et m’approche pour lui embrasser le front et m’y attarde quelques instants.

Et finalement, je me recule, lui adressant un sourire plein de tendresse avant d’observer ma montre : j’ai une intervention à faire chez un client. On peut se retrouver pour déjeuner au Diner si tu veux. Ca me ferait plaisir.
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MessageRe: les oncles du mois de juillet || Orazio écrit Ven 3 Mar - 12:06


J'esquisse un sourire à demi-teinte à mon tour quand Orazio me confie que parfois, ils auraient besoin de l'amour d'un frère, et non pas des remontrances d'un père. Ce n'est pas l'amour d'un frère qui va les aider, c'est pas ça qui aurait pu les accompagner. Même si j'étais pas spécialement un tyran, est-ce que ça leur aurait été utile que j'abandonne tout, pour garder ma place de frère aîné ? Qui aurait tiré les oreilles de Nino quand il se barrait n'importe quand ? Qui aurait gueulé pour que Orazio aille faire ses examens ? Je suis pas certain qu'ils avaient vraiment « besoin » de moi. Il aurait eu besoin de Franco. J'étais adolescent, comme Orazio ; c'est pour ça que j'ai jamais pensé qu'il aurait mieux fallu que ce soit moi, à sa place. J'ai trop d'amour propre pour accorder aussi peu de valeur à ma propre vie.

Je réfléchis deux secondes à ce qu'il me dit quand sa main passe de mon épaule à ma nuque. Je ne m'en dégage pas, surpris par le geste tendre qu'il a malgré tout – malgré moi – à mon encontre. Comme une sorte d'encouragement, ou de remerciement maladroit, ma main donne une légère tape sur son bras et je me laisse aller à un rire muet d'une seconde. Finalement, je me mets debout, aperçois une cendre tomber et je passe discrètement le pied dessus en gardant le bras hors de portée de mon petit frère pour ne pas l’incommoder de trop. Finalement, reprenant ma place, je lui souris et lui confie :
▬ Moi je sais de quoi vous avez besoin. Je croise son regard, je ne veux pas qu'il se dise que c'est foutu. Je veux pas qu'il croit que moi, moi Gabriel, je suis pas là, avec lui. Jsuis pas le fantôme de Franco, ni même d'Aldo, c'est vraiment moi. Je porte la cigarette à mes lèvres une nouvelle fois, baissant la tête puis ajoute comme sur le ton d'une réflexion à voix haute : C'est les deux, Orazio, d'accord ? Je me redresse et lui dis avec sincérité : C'est les deux, figlio, je t'aime comme un frère et comme un père, d'accord ? Et je vous laisserai jamais, compris ?

Je hausse des épaules, puis secoue la main pour interrompre la conversation. Je hoche finalement de la tête quand il me propose qu'on mange ensemble.
▬ Ouais, va faire ton truc, ça me laissera le temps de me calmer, dis-je entre la plaisanterie et la vérité. Pourvu que je n'aille pas démonter la tête de Nino entre temps. Je tire une nouvelle fois sur ma cigarette et l'éteint à l'évier d'Orazio sans la terminer. Faudra aussi que j'essaie de ralentir la cigarette, apparemment. Je pince les lèvres, contrarié, apercevant encore ma mort imminente de la veille. Je fixe l'heure à Orazio et pour toute salutations, lui demande : Et sois pas en retard. Et sors de chez eux.


FIN DU RP

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