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 Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 

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Gabriel M. Mannoia
Gabriel M. Mannoia
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MessageGabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... écrit Sam 23 Avr - 1:32


♣ Gabriel Marco Mannoia

10/04/1983 ▲ 39 YO ▲ pansexuel ▲ séparé ▲ Inspecteur à la Brigade Criminelle ▲ Américain || Famille d'origine Italienne ▲ Cillian Murphy▲ depuis mes 18 ans ▲ il parle couramment anglais, italien, très bien espagnol || il a passé trois mois dans le coma à ses 23 ans, laissé pour mort par une bande de braqueurs ▬ paraît qu'ils sont morts, y'aura jamais de justice || il jure en italien || il a pris le rôle de patriarche au sein de sa famille, à la mort de son père || il a failli devenir père mais sa compagne a perdu l'enfant, ça a brisé leur couple || il a été suspendu pour avoir tabassé un suspect, l'enquête n'a pas abouti ▲ SPADE


►SON CARACTERE


D'un enfant particulièrement doux et confiant, Gabriel est devenu un adulte sec et méfiant. Ses parents l'ont élevé dans l'idée que sa famille devait passer avant tout, et que les autres sont les étrangers. D'abord réservé et en retrait, l'éducation rude de son père l'a poussé à s'endurcir. Sa mère, une bonne femme ancrée dans un schéma familial archaïque, semblait n'avoir jamais le temps. Avec le recul, il a compris que cette injonction à la virilité l'avait privé de son adolescence.

Au sein de son quartier, Gabriel ne craignait rien. Mais passé le coin de la rue, il n'était qu'un "macaroni" de plus. Il a dû intégrer le principe de justice à double vitesse. Flottant sur une notion de la justice relativement floue, les règles se sont imposées à lui. Il a appris à privilégier ses choix avant ceux des autres. Caractériel, il a beaucoup de mal à contenir sa colère et il lui arrive souvent de poser la main devant sa bouche quand il a envie de s'énerver. Il prend énormément sur lui pour se contenir.

Orgueilleux et fier, il sait toutefois rabattre son caquet quand c'est nécessaire. Il respecte la hiérarchie et il croit au bienfondé de son boulot, qu'il fait avec passion et application. Sérieux et travailleur, il ne compte pas ses heures et peut en arriver à travailler en dehors de ses heures de travail pour mener à bien une enquête. Quand Gabriel a une piste ou un gibier dans le viseur, il a du mal à s'en détourner...

En dépit de la froideur de la réalité, une lueur de romantisme brille toujours au fond de son coeur. Il croit au Grand Amour, même s'il n'est pas certain de l'avoir déjà croisé. Il pense que les preuves d'amour sont aussi nécessaires que celles de la loyauté. Les promesses ont une importance immense à ses yeux et s'il est dur d'obtenir sa confiance, Gabriel devient un véritable atout lorsqu'il est de votre côté. Il peut fermer les yeux sur un petit tort et pardonne une erreur si elle n'affecte pas sa sécurité, son honneur ou ceux de sa famille.

Son coming-out n'a jamais vraiment eu lieu même si ses frères ont compris à demi-mot qu'il est déjà arrivé à Gabriel de fréquenter des hommes. Il estime qu'il n'y a pas à faire une histoire de ses affaires de cul et s'est toujours senti prêt à remettre à leur place ceux qui voudraient jouer avec le feu et l'insulter. Il n'est pas un défenseur de la cause LGBT, tant qu'on lui fout la paix. Quand il sent que son appartenance à cette minorité supplémentaire peut lui nuire, il devient plus agressif.



►CE QU'IL/ELLE AIME, SES TICS ET SES HABITUDES

Gabriel vit dans un petit appartement en rez-de-chaussée mais a installé sa mère dans une maison de retraite où il a demandé qu'elle ait une chambre avec vue sur le jardin. Il n'aime pas vraiment rester chez lui, il a la bougeotte. Il s'encombre de beaucoup de petits objets, qu'ils aient de la valeur ou pas. Il peut s'agir d'un bijou, d'un bout de papier, d'une bricole... Ils sont entassés dans deux grands vases dans son entrée. A l'inverse, ses papiers sont parfaitement rangés. Il a deux comptes à la banque centrale. Même s'il dit qu'il se laisse dépasser par la paperasse et l'administratif, c'est totalement faux. Il aurait pu bosser aux impôts !

Son bureau est parfaitement rangé et il déteste qu'on vienne même poser une fesse sur sa chaise ! Il accorde une grande importance à la propriété, qualifiant de "maiale" (cochon) tous ceux qui laissent un petit bout d'empreinte sur son écran... Il jure souvent en Italien mais demeure la plupart du temps incompréhensible car il marmonne dans son col ou siffle une injure entre ses dents. Directif, il donne beaucoup d'ordres, passant parfois outre les formules de politesse habituelles.

Il fume, souvent mais peu. Il écrase sans arrêt sa cigarette avant de la finir pour récupérer son mégot dans le cendrier, ce qui rend fou tous ses coéquipiers. Une odeur de tabac froid l'accompagne souvent. Même s'il ne prend que quelques bouffées, il lui faut toujours quelque chose à portée de main. Il ne consomme pas de drogues, ça ne l'intéresse pas. Et il a aussi pour principe de ne jamais payer pour du sexe. Il possède une arme de service, ainsi qu'un révolver de collection, un petit calibre qu'il trimballe sur lui, et un vieux fusil à canon scié qu'il a 'hérité' de son père.

Il a un mauvais sens de l'orientation. Il a toujours une carte ou son téléphone avec lui, ou est sûr de se perdre ou de mettre trente minutes pour un chemin qui en nécessite trois fois moins. Il ne refuse jamais un café ou un verre, sauf en service. Il est d'une prudence extrême concernant son intégrité professionnelle.

Il a pris un tic étrange avec ses deux petits frères : leur tirer l'oreille. C'est un geste automatique qui leur tombe dessus quand ils en viennent à mal lui parler ou faire une connerie. En général, il accompagne le geste d'une réprimande mais ils savent qu'il faut filer droit dans ce cas. Il ressent une certaine sérénité à savoir que sa famille ne lui pose pas de problème. Il va souvent voir sa mère dans sa maison de retraite. Il lui amène les bonbons à la violette qu'elle apprécie tant et il l'aide à se maquiller.


Qui es-tu ?

Pseudo ► .....
Comment as-tu connu le forum ? ► forum / facebook / autre
As-tu un multicompte ? ► non / oui, précise lequel
Es-tu le pré-lien ou le scénario d'un membre ?  ► non / oui, précise lequel
As-tu signé le règlement ici  ► oui / non
Acceptes-tu que ton personnage soit une cible de notre Gossip The Whisperer et qu'on parle de toi dans la presse à scandale ?  ►oui / non.

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Dernière édition par Gabriel M. Mannoia le Lun 2 Mai - 9:41, édité 2 fois
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MessageRe: Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... écrit Sam 23 Avr - 1:33


Tell me your story


1983. Naissance de Gabriel Marco Mannoia. Son père Franco est né sur le bateau qui amenait la famille Mannoia aux USA dans les années 1940, tandis que la famille de Lucia arriva quelques années plus tard, juste après la fin de la seconde guerre mondiale. Franco impose à sa femme de rompre les liens avec sa famille, les trouvant insultants à son égard. Gabriel est l'aîné de la famille Mannoia.
 
L'enfant naît dans le petit appartement familial à Overtown, qui surplombe la supérette que tient à l'époque Franco. Vivant dans le logement de 50m² les parents de Franco, Franco et sa femme, ainsi que deux petites sœurs de Franco. Les deux chambres sont occupées par les grands-parents de Gabriel, et ses parents. La troisième, une petite pièce sans fenêtre revient aux cadettes de Aldo et Fiore qui ont alors 16 et 17 ans.
 
1992. Plutôt doux, Gabriel est un enfant qui peine à suivre à l'école. Les deux hommes de sa famille lui apprennent qu'il ne doit pas se laisser faire et l'importance du communautarisme, de rester proche « des siens ». Le garçon passe de plus en plus de temps à l'extérieur. Fluet et discret, il ne se fait ni remarquer ni malmener.
 
1993. Le patriarche de la famille : Aldo Mannoia fait une crise cardiaque, après plusieurs alertes qu'il aura tuées par fierté et pour ne pas se plaindre de douleurs. Après s'être couché tôt, il décidera d'aller fumer dehors pour qu'on ne l'entende pas se plaindre et son corps sera retrouvé à vingt mètres de l'immeuble, sans que les secours ne puissent faire quoi que ce soit. Dès lors, Fiore devient l'aînée de la famille, mais elle confie à son fils la gestion de la famille et la responsabilité de la prendre en charge. Sa fille aînée ne vit pas à Miami et mène une existence décousue qui n'est pas appréciée par la famille, surtout à cause le drame qui les touche. Toutefois, la mort d'Aldo permet à la petite cadette Anna de se rapprocher de sa famille.
 
1995. Mort de Franco lors d'un vol à main armé au sein de sa propre épicerie. Gabriel n'a pas de souvenir bien exact de cette période, sans doute parce qu'il l'a tellement tourné dans tous les sens que les souvenirs réels se sont mêlés aux projections des possibilités. Il aurait voulu être présent, intervenir, que les policiers fassent irruption et sauvent son père. Au lieu de ça, ils mettent plus d'une heure à se rendre sur les lieux, avant de finalement classer l'homicide en règlement de compte. L'honneur des Mannoia est souillé, Fiore aura beaucoup de mal à s'en remettre.
 
Finalement, Lucia reprend la gérance de la supérette même si elle a peur d'être agressée à son tour. Gaby vient souvent l'aider, poussé par sa Nonna et sa mère qui lui répètent que désormais, il a le rôle de l'homme de la famille, ce qu'il a beaucoup de mal à assumer. Son père gardait un revolver près du tiroir caisse, Gabe le prend plusieurs fois en main et rejoint des amis du quartier pour apprendre à s'en servir, et apprendre à se battre pour savoir défendre sa mère.
 
2001. Comprenant rapidement que la Justice a des difficultés à atteindre son quartier, Gabriel s'inscrit à l'école de Police. Il a à cœur de rendre l'honneur qu'il juge perdu au nom de son père et souhaite avoir toutes les cartes en main pour pouvoir se faire respecter et entendre. La police lui semble être une bonne option mais ses lacunes scolaires le rattrapent rapidement. Orazio lui récite les articles de loi qu'il doit connaître pour que Gabe puisse les apprendre par cœur, et pendant ce temps, il apprend péniblement à bien lire, à mieux écrire. Il partage son temps entre l'école de Police et la boutique, obtient de très bons résultats sur les épreuves sportives, mais passe tout juste les examens écrits.
 
2004. Il est muté à la Police Judiciaire. Relayé sur des petits dossiers, il se familiarise avec le système. Il est approché par un homme beaucoup plus âgé – qu'il ne pourra jamais identifier – qui lui propose une importante somme d'argent pour altérer la preuve dans un dossier de coups et blessures. Gabriel, choqué par la demande, refuse catégoriquement et ne donne pas suite, craignant qu'on ne prenne pas vraiment son témoignage au sérieux.
 
2006. Lors d'une ronde, le jeune policier de 23 ans est témoin d'un braquage à une station essence. Aveuglé par sa soif de justice, il se jette dans l'action et touche l'un des hommes à la jambe avant que son arme ne s'enraye. Rapidement, il se fait maîtriser et passer à tabac. Il garde un souvenir traumatisant de ce moment puisqu'il s'est littéralement vu mourir. Avant de perdre connaissance, sa dernière pensée aura été « Ça y est, je suis mort ». Le visage de ses agresseurs s'est bien imprimé sur les pupilles avant qu'un rideau rouge ne vienne tomber sur la scène de son visage. Gabe se réveillera trois mois plus tard et mettra plusieurs semaines à se remettre de cette longue période alité. Il retrouvera les trois hommes sans vraiment oser les confronter directement.
 
2013. « Une enquête sur un revendeur d'armes n'avance pas, on n'y arrive pas. Ce n'est pas que le trafic d'armes nous intéresse vraiment, mais il circule un type de balle particulier qui est appelée la tueuse de flics, pour sa facilité à passer à travers le gilet par balles. Mes contacts ont des informations mais qu'ils ne peuvent – veulent – pas dévoiler et je ne peux pas forcer mes sources à prendre la parole. J'enchaîne les cigarettes, j'enchaîne même les verres. Les soirées se font longues, j'irais me vider la tête chez les putes si je n'allais pas autant à l'Église. On intensifie les recherches, on ramasse tout ce qui nous tombe sous la main, on garde toutes les petites balances habituelles en attendant que l'un d'entre eux se mette à chanter mais la Tueuse demeure anonyme, orpheline de tout parent malveillant. Un soir, on met en cage celui qu'il fallait mettre en cage.
 
Je m'assieds à la terrasse de mon café habituel. J'attends à peine vingt secondes, on m'apporte un café crème avec un demi-sucre, et un téléphone. Je ramasse les deux moi-même sur le plateau et prends l'appel déjà en cours. À peine cinq minutes suffisent pour conclure un accord. Je termine mon café avant de retourner au travail. Vingt minutes plus tard, j'interroge sans penser obtenir quelque information d'une balance qui n'a rien à nous balancer. C'est un minable qui a volé de l'argent à ses patrons, une âme en peine qui ne réfléchit pas à long terme, un minable qui ne sait pas que chaque action a de lourdes conséquences, une âme en peine qui peine à se remettre debout. Et un soir, on en vient à déposer sept dents au creux d'une main. J'ai été suspendu quelques jours, le temps d'une enquête qui n'en portait que le nom. La tueuse de flics a terminé sous scellés. »
 
2013. « Je me penche sur le corps inanimé, déjà couvert de la bâche noire qui précède l'enlèvement. Je m'accroupis et la lève sensiblement pour regarder la tronche du bonhomme. Nos collègues nous ont fait état de nombreuses plaintes des voisins pour des hurlements, des menaces et des bruits de bagarre mais il est le seul homme ici, avec un bambino, et une femme. Je me mords la lèvre supérieure, observant les nombreuses bosses et boursouflures sur le visage pour ainsi dire méconnaissable, une véritable rage s'est abattu sur cet homme-là. J'attends une seconde puis me redresse, lâche un profond soupir. On m'informe que le suspect a été emmené au poste, qu'il était en train de pleurer, qu'ils ont hésité à le conduire à l'hôpital, à cause de l'état de ses mains. Laissant mon regard courir sur le cadavre, je demande qu'on m'amène la mère.
 
Il est dans une petite cellule, fatigué comme une bête en fin de courses. Quand j'ouvre la porte, la première chose que je vois – au-delà de l'état de ses mains – c'est sa petite gueule, les légères bouclettes collées à son front par la sueur et l'effort de massacrer son père. Je m'approche de lui et lui balance une poche de glace pour qu'il puisse caler ses mains tout contre le temps que je lui parle.
▬ J'espère que t'as pas de fracture aux mains, si un jury sait que tu t'es acharné dessus, tu seras jugé comme un adulte. Mets ça dessus et te plains pas.
 
Je le regarde, il doit avoir l'habitude de ne pas se plaindre. Je passe la main dans ma nuque. Aucun père ne devrait maltraiter son enfant. D'ailleurs moi-même je n'ai jamais reçu le moindre coup de mon père, et pourtant Nonno ne ratait pas une occasion de raconter comment il corrigeait les enfants. Je viens plus près de lui pour examiner sa trogne, m'accroupis en face de lui et pose ma main contre les siennes, cherche son regard.
▬ La coloration du corps indique qu'une partie des coups a été portée post-mortem. Avant qu'on ne te pose la question, tu diras que tu as cherché à le réanimer, à le réveiller. Mon regard s'endurcit, ne laissant pas de doute sur le fait que l'ordre n'a rien d'une question ou d'une proposition. Fais ce que je te dis ou tu vas pourrir en cabane, et ça n'en vaut pas la peine. Et ta mère te suivra pour parjure. Je me redresse et glisse un regard vers la porte. Je porte le doigt à ma tempe tout en le fixant. Tu as été stupide, mais ce qui est fait est fait, sois malin maintenant. »
 
2014. Lors d'une intervention, Gabriel retrouve un visage connu, rencontré des années dans le passé. Il discute avec le bonhomme qui paraît s'être rangé, il vit d'ailleurs avec sa petite femme dans un appartement correct. Le policier se mord la lèvre et le suit plusieurs fois, juste assez pour réaliser que la vie rangée ne l'est pas. Entre quelques menus trafics de drogue, des armes circulent de main en main, assez pour vouloir savoir d'où elles viennent. Un soir finalement, il fait une descente avec trois hommes de sa brigade. Ils embarquent le bonhomme et l'un de ses comparses de l'époque et les frappent jusqu'à avoir le nom du troisième. Le lendemain, ils apprendront que le troisième est en prison depuis un moment. Les corps des deux premiers suspects seront retrouvés non-loin de la plage avec chacun une balle dans la tête avant que la police n'ait pu les mettre en état d'arrestation.
 
2015. « Il entre au centre pour mineurs, le petit Alec. La connerie de trop, arrêtée à temps par Dio qui a retenu les poings, qui a amoindri les coups, qui a atténué les impacts. Ce sont mes mains qui ont pris tes poignets pour les rapprocher dans la paire de boucles grises. Mes doigts de la main gauche sur le métal froid des bracelets et la seconde contre ton épaule. Non pas que je pensais t'empêcher de fuir, je savais que tu ne partirais pas, je savais que tu te pensais dans ton bon droit. Mais qu'est-ce que ton bon droit peut faire pour te sortir de la merde dans laquelle tu t'es mis ? Je me sens un peu vaincu, ce jour-là, quand je t'amène au poste. Je pose le dictaphone sur la table, Morgan prendra les notes que je n'ai pas envie de prendre. Je te regarde raconter la vérité, dénudée et dégueulasse à écouter, finalement. Tu m'apparais comme une sorte de cas désespéré, une seconde. Et si c'était le cas, je ne m'assurerais pas que tu finisses dans ce centre. Je le demande comme un service, comme une suggestion appuyée.
▬ Il paraît qu'ils ont de bons résultats sur les gamins comme toi, là-bas. C'est ce que je lui dis, avant qu'il ne rentre. J'époussette son épaule, je vois qu'il serre la mâchoire, je vois qu'il se sent trahi mais je ne peux pas m'occuper de lui, le prendre en charge, et je ne peux pas l'abandonner au jugement d'un jury qui va l'envoyer au trou. Ma main se cale dans ta nuque pour t'amener vers moi : je ne t'écrirai pas de petites lettres de réconfort, figlio, mais que j'apprenne pas que tu fais n'importe quoi. Capito ?
 
2018. Marylou n'est même pas Italienne, elle est une sorte de romance fantasmée entre le Français venu se perdre sur la côte Est et l'Américaine qui rêvait de voir autre chose que la plage grise. Ce n'est pas son côté docile qui plaît à Gabriel mais la grande douceur dont elle fait preuve. Chacun de ses gestes semble avoir été pesé pendant des heures, si bien que ses moments de calme sont aussi puissants que ses coups de sang. Ils parlent de l'avenir, de leurs enfants qui vont courir partout dans le jardin d'une maison qu'ils ne connaissent pas encore. Il aime prendre sa main et qu'elle se laisse faire. Quand il va la chercher chez elle, il passe une chemise blanche, prend le temps de se recoiffer avant de défaire sa mèche de devant pour ne pas avoir l'air trop sévère, puis la ramène à la discipline initiale. Il lui parle d'arrêter de travailler et elle élude la question, comme s'il s'agissait d'un détail dans un avenir qui n'en a pas besoin. Ça fait un an qu'ils se fréquentent. Gabriel regarde les annonces, prévoit une chambre pour sa mère, prévoit une chambre pour sa Nonna, réfléchit comment il va gérer ses petits frères qui ne sont plus si petits que ça...
 
Quand elle lui annonce sa grossesse devant le commissariat, Gabriel est comblé. Il met de côté ses écarts romanticosansfin avec les uns, les autres ; les autres et les unes. Pour lui, c'est là la promesse de l'accomplissement d'une vie de famille. Les yeux fermés, un roman s'écrit et il se convainc qu'il peut devenir le héros de cette histoire-là. N'est-ce pas là ce qu'il a toujours voulu ? Marylou ne fait pas de promesses de voyages, d'ailleurs, de musiques qui soufflent dans la cuisine en ébullition, elle se plie au présent. Son corps s'adapte à la main de Gabriel. Dès lors, il se projette. Overtown, c'est son quartier, ce ne sera peut-être pas celui du bambino, finalement. Les semaines passent, Marylou s'achète une robe blanche pour ne pas accoucher alors qu'ils ne sont pas mariés. Lucia et Fiore se disputent pour les détails auxquels Gabriel n'accorde pas d'importance.

Finalement, peut-être qu'il va changer de direction. Il ne peut pas s'empêcher de songer qu'il ne changera jamais sa façon de travailler, parce qu'elle apporte un peu de sens à leur boulot. Ça ne sert à rien de coffrer tout le monde de façon anarchique, il faut travailler efficacement, il faut combler les lacunes du système. Quand Gabe voit un suspect qui quitte le poste le sourire aux lèvres, alors qu'il sait parfaitement qu'il est coupable, il sait qu'il ne peut pas attendre la sentence de Dio. C'est pour les petits qu'il faut aussi aider à bâtir une société meilleure, pour tous ceux qui ne sont pas des M. et Mme. Ce soir de mai, quand Gabe est rentré à l'appartement, Marylou n'était pas là. Il n'y avait que les appels manqués de l'hôpital sur le téléphone du salon mal raccrochés, il n'y avait que les messages vocaux sur le portable éteint.

Face à l'incompréhension, les larmes n'étaient pas de taille à lutter. Les heures se sont arrêtées un moment donné, certainement. Si bien que Gabriel ne se souvient plus des jours qui ont suivi celui-là. C'est une sorte de succession de flashs qui surviennent parfois, qui s'effacent, qui reviennent, comme le souvenir d'un cauchemar à moitié effacé, quand les premiers rayons du soleil pénètrent douloureusement l'antre du sommeil. Des clous dans la tête, déchiré par la nouvelle, Gabriel a choisi qu'il serait celui d'eux qui ne s’apitoie pas. Entre deux verres, décidant de ne pas céder à un abandon trop facile, Gabriel s'est rattrapé à son travail, à sa famille, à l'avenir. Il s'est mis à parler de l'avenir, des autres enfants. Marylou ne pouvait pas l'entendre, Gabriel ne pouvait pas s'empêcher de le dire. La distance s'est creusée et l'enterrement du petit corps planta les clous dans le cercueil de leur mariage à venir. Elle lui a dit qu'il l'empêchait de faire son deuil, qu'il la rendait malheureuse, il a dit ne pas vouloir s'écrouler, ne pas vouloir se laisser gober par sa détresse à elle. Il avait les femmes de sa famille à soutenir, ses petits-frères pour lesquels il devait être présent, Marylou qu'il devait consoler. Quel énergie pouvait-il confier à un bambino qui ne verrait jamais le jour ? Quand Marylou est partie, il n'a pas cherché à la retenir...
 
2021. Elle n'avait plus toute sa tête, Mamma. Des détails qui se répètent, des habitudes qui se perdent. Ils se sont réunis avec Gabe, Nonna, Orazio et Nino, un soir, autour de la table de la salle à manger. Ils ont senti que Nonna était gênée, quand les cadets semblaient plutôt croire que les choses s'arrangeraient. Gabriel a vu des gens péter les plombs, il a envisagé le pire même s'il espérait le mieux et il aura fallu beaucoup de temps pour réussir à se mettre d'accord sur une maison de repos à Coconut Grove, avec une vue sur le jardin. Les amis de Gabriel ont largement contribué à un placement rapide en dépit de la longue liste d'attente pour ce genre de résidence.

Au début tous les jours, puis toutes les semaines, les fils de Lucia sont venus à tour de rôle et se sont dévoués pour lui rendre les premiers temps moins pénibles. Ils viennent régulièrement la visiter pour lui apporter des douceurs, pour se promener avec elle, pour l'aider à prendre soin d'elle. Gabe n'a jamais éprouvé de honte à prendre soin des siens. D'ailleurs, quand l'aide ménagère ne vient pas pour aider Nonna dans les gestes du quotidien, Gabe se plie au rôle de l'aidant sans commentaire désobligeant. Il l'aide à s'habiller ou se déshabiller, à passer ses pas, il lave et essuie ses pieds, il lui passe de la pommade sur le dos et de la crème sur les mains. Toutefois, il ne sait pas se défaire des traditions et quand des invités sont conviés chez les Mannoia, il la laisse s'affairer, préparer, se fatiguer. À l'occasion, il envoie une femme de la famille quand une est présente, ou il envoie un plus jeune, jugeant que ce n'est pas sa tâche de faire la cuisine, la vaisselle ou du ménage quand des invités sont présents.

2022. Une femme, une femme qu'ils lui ont collé ! Pourtant, Morgan était très bien. Gabriel avait pris l'habitude de lui dicter ses rapports, d'enregistrer les dépositions et le collègue se pliait à l'exercice de la saisie. Il n'est pas doué avec les mots, l'inspecteur Mannoia, ce qui explique aussi certainement qu'il ne puisse plus évoluer. Les quelques enquêtes sur le commissariat, les méthodes floues de ses agents en dépit de leurs excellents résultats sur le terrain, le manque d'aisance de Gabriel avec les procédures, les articles de loi et les accords en nombre et en genre... Il s'est juré de ne pas accepter de devoir traîner une femme derrière lui sur les enquêtes. Pas le temps de s'inquiéter qu'elle a bien petit-déjeuner avant de venir, pas le temps de s'arrêter acheter des tampons pendant une filature, pas le temps de couvrir ses fesses quand elle doit couvrir les vôtres... Son lieutenant, un homme pourtant des plus raisonnables a trouvé en ce nouvel agent un souffle nouveau pour sa brigade. Un nouveau départ ?

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Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... Empty
MessageRe: Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... écrit Mer 4 Mai - 23:21

Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_diamond.svg Bienvenu(e) sur Miami Vices ! Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_diamond.svg

bienvenu à toi espèce de traître han je sens qu'on va bien s'éclater huhu
Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_heart.svg FELICITATIONS Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_heart.svg tu fais officiellement partie de notre petite communauté. Je parie que tu es pressé(e) de t'amuser ! D'abord, avant de commencer ta petite vie sur Miami Vices, il reste deux trois petites bricoles à faire, rien de méchant :


Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_diamond.svg Pense à compléter ton profil afin qu'on en sache un peu plus sur toi.

Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_diamond.svg Viens inscrire ton ton avatar, ton adresse et ton métier dans nos registres.

Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_diamond.svg Viens te faire des amis en créant ta fiche de liens.

Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_diamond.svg Si tu as une demande à nous soumettre ? nous t'invitons à la formuler dans un de ces sujets. Si tu ne trouves pas ce que tu cherches, n'hésite pas à MP le Staff.

Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_diamond.svg Enfin, pour clore toute cette paperasse, nous t'invitons à lire et signer la Charte des Events ici.


Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... Spade-shape-1873-13144-300x300 ET VOILAAAAAAAA CHATON THAT'S ALL ! Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... Spade-shape-1873-13144-300x300 Amuse-toi bien !!! Nous te souhaitons une belle aventure sur Miami Vices !


Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_heart.svg Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_club.svg Le Staff Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... 1200px-Card_diamond.svg Gabriel M. Mannoia || Oeil pour oeil... Spade-shape-1873-13144-300x300

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