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 This is Halloween 2020 - Nino 

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Selena Belinski
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MessageThis is Halloween 2020 - Nino écrit Lun 18 Mar - 22:16
 Nino & Selena
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This is Halloween

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Fête d’halloween, 31 Octobre 2020 – 22h00  

La pleine lune est à son comble, parfaitement logée dans le ciel, elle est resplendissante, presque parfaite pour une soirée d’Halloween, il y a une grande soirée que la mairie a organisée, si on vient déguiser, on a le droit à un cocktail gratuit, j’espère qu’il y aura de la vodka… Non seulement je me suis paumée au moins trois fois en ville, mais je ne comprends rien ce qu’ils me disent aussi, j’ai demandé trois fois la direction pour la fameuse soirée, pourquoi à chaque fois que j’ouvre la bouche, on me regarde avec un air choqué ?
Je finis par trouver l’endroit après un bon acharnement.

Le lieu est joliment décoré, il y a des citrouilles qui ornent au sol, des lampions sont suspendus dans tous les sens, le jeu de lumière à quelque chose de bien à lui, une musique ambiance la fête, il y a du monde autour du buffet, un grand bar, pour une fois que je peux m’habiller normalement sans qu’on me remarque avec mes cicatrices, je fais presque partie du décor, j’ai trouvé un déguisement d’infirmière ensanglanté, les courtes manches dévoile les traces de brûlure sur mon bras, le seul endroit qu’on ne pourrait pas voir, c’est sous cette blouse, dans mon dos, je crois que tout le monde pense que c’est du maquillage et ils semblent me faciliter pour le réalisme de celui-ci, si seulement vous saviez… Elles sont réelles et j’ai eu extrêmement mal.
Tout le monde s’est déguisé comme bon lui semblait, je me dirige vers le bar et je vois une bouteille, je la prends en main et regarde ce que c’est. On me tend un verre et je fais un geste de la main, moi prendre un verre ? Ça devrait aller, je suis russe, je supporte l’alcool, moins que certain mais j’ai une bonne descente.

Je dévisse le bouchon de la bouteille et place mes lèvres sur le goulot pour venir boire le liquide, j’avais besoin d’un réconfortant, ça tombe bien, je sens que les gens me regarde et rigole en me voyant, je continue dans ma lancée et finit par enlever la bouteille de ma bouche, j’avais vraiment besoin de ça… Je prends une inspiration, y a ce garçon qui me dévisage.

《 Tout en veut ? Quand il y en a plus… Il y en a encore ! 》

Je te montre l’autre bouteille avec un large sourire, je m’approche de toi et te pose la bouteille dans les mains, je regarde ton costume, t’es déguisé en quoi ? En riche qui fume un cigare ? Non… Je ne sais pas…

《 C’est quoi ton déguisement ? 》
《 Moi……. Je suis déguisement en infirmerie. 》

Au cas-ou si tu ne l'avais pas remarqué, je te souris grandement, je suis trop sociable, je parle trop c’est ça ? Tu préfères danser ? Non, je sais… Vous les Américains vous ne sympathisez pas de la même façon que nous… Ah, comment faire ?

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Nino F. Mannoia
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MessageRe: This is Halloween 2020 - Nino écrit Mar 19 Mar - 7:36
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Nino & Selena
Fête d’halloween, 31 Octobre 2020 – 22h00  


J'ajuste le col et les boutons de manchettes de mon costume de location alors que Nonna ne cesse de m'épousseter les épaules comme si j'étais une oeuvre d'art. En italien, elle ne cesse de roucouler comme je suis le portrait de son Franco, que je suis beau, que je devrais m'habiller plus souvent en costume. Je lève les yeux un peu au ciel dans un petit ricanement amusé. Je sais jamais trop comment réagir, quand on me rappelle que je ressemble à mon père alors que je ne l'ai jamais connu.

Nonna rafistole une dernière fois la veste et me demande pour la troisième fois au moins où je vais. Gabriel bosse, Orazio est sans doute avec sa fiancée, et moi, je compte bien trouver de la compagnie pour la soirée... Et sûrement la nuit.

— Si j'te le dis, l'Inspecteur Mannoia va te faire passer un interrogatoire salé.  

J'esquisse mon sourire malicieux et dépose un baiser sur la joue de ma grand-mère et alors que je quitte le salon à reculons en lui adressant un petit clin d'oeil, je lui rappelle que j'ai mon téléphone en cas de besoin.

Ce n'est pas que j'aime particulièrement fêter Halloween, parce que finalement, ce n'est pas vraiment un truc que l'on fête dans la famille. C'est plutôt l'occasion de pouvoir faire de nouvelles rencontres. Et puis, y'a un cocktail gratuit pour ceux qui viennent déguiser, alors ça vaut le coup de faire un effort. Je glisse un regard autour de moi, observant un peu les différents déguisements.... Bon plutôt les nanas qui sont dedans, c'est vrai, j'admets. C'est fou comme tout peut devenir sexy à Halloween... La personne devant moi récupère son cocktail gratuit et j'avance pour récupérer le mien, mais le type déguisé en monstre de Frankenstein me dévisage de la tête aux pieds. Je plisse les sourcils : quoi, c'est quoi le problème ?

— Il faut être déguisé pour la boisson gratuite, pas endimanché, Playboy...

Je fronce légèrement les sourcils en glissant un coup d'oeil sur le costume et pince mes lèvres pour retenir que je suis déguisé en Motherfucker et que sa mère est la prochaine sur ma liste... Je lui adresse un sourire et écarte les bras :

— J'suis déguisé en Casanova.

Il me retourne un regard perplexe.

— C'est pas effrayant, comme déguisement.

Tu te fous de ma gueule ? La citrouille en porte-jarretelles, là-bas, elle est effrayante peut-être ? Stronzo, va ! Je lui prends le gobelet des mains, le défiant du regard de juger si oui ou non j'ai le droit à cette putain de boisson gratuite. Alors que je porte le verre à mes lèvres, je réponds à son commentaire sur mon déguisement :

— Pourtant, faut voir comment j'fais crier les filles...

Emmerdeur, va. Le sourire malicieux au coin des lèvres, j'abandonne Frankenstein en m'éloignant de quelques pas. De ma main libre, je passe une main dans mes cheveux pour les arranger, comme si je passais en mode chasse d'un coup, et c'est un peu le cas finalement. J'avise deux ou trois nanas qui me font des petits signes, parce que... On va dire qu'on se connait déjà. J'esquisse un sourire crispé et me détourne : non non, y'a une règle, c'est jamais deux fois avec la même nana. J'ai pas envie de m'investir dans un couple, les choses sont plus simples comme ça. Je ne suis pas un salopard, non plus, attention, je fais rien miroiter aux filles pour obtenir ce que je veux. Dans toutes mes histoires, mes gestes et mes attentions sont sincères. c'est juste que c'est éphémère.

Certaines filles sont ok avec ça, tout le temps. D'autres espèrent parfois me faire changer d'avis, comme si elle pouvait me retourner la tête en me retournant la teub...

Et puis, mon regard est soudain interpelé par elle. Un visage tout doux, encore inconnu. J'avoue, j'ai un faible pour les blondes, je sais pas pourquoi, c'est mon péché mignon. L'esquisse d'un sourire traverse mes lèvres quand je relève son déguisement d'infirmière. C'est encore un bon point, ça, je sais pas, la blouse blanche, ça m'a toujours fait de l'effet. Je porte mon verre à mes lèvres en l'observant avec intérêt quand je la vois déboucher une bouteille de vodka pour y boire directement au goulot. Là, un peu malgré moi, j'écarquille les yeux puis fronce brièvement les sourcils : la vache, elle veut plier la soirée rapidement ou quoi ?

Je n'arrive pas à la quitter des yeux, et dès lors je sais que c'est elle que je vais approcher, peut-être et sans doute parce que je sais qu'avec moi, elle risquera pas de se faire abuser par un de ces vautours qui rôdent toujours dans les soirées, en attendant de tomber sur des nanas complètement arrachées.

—  Tout en veut ? Quand il y en a plus… Il y en a encore !

Je hausse les sourcils : c'est à moi qu'elle parle ? Après un petit coup d'oeil derrière moi, j'approche d'elle avec un sourire en coin. Elle a un accent chantant qui lui fait rouler les R. Elle a le regard pétillant, c'est pas seulement l'alcool, non, c'est quelque chose qui irradie. Elle me fourre une autre bouteille dans les mains pendant qu'elle m'observe, l'air circonspect.

— Sacrée descente. J'aimerais pas la remonter en vélo... T'es au courant que c'est pas de l'eau, là-dedans, hm ? je lui demande d'un air taquin, me penchant vers elle pour qu'elle m'entende malgré la musique, un sourire joueur au coin des lèvres.

—  C’est quoi ton déguisement ? Décidément, vous ne faites aucun effort, les gens. Moi……. Je suis déguisement en infirmerie.

— Ah ouais, d'accord... je réponds le plus sérieusement possible, avec un sourire pourtant qui hante le coin de mes lèvres. Son accent et ses bourdes de langage sont charmants, vraiment. Je me mordille brièvement la lèvre et écarte les bras en baissant le nez sur mon costume. Eh bah ça tombe bien, je suis justement déguisé en bel amant au coeur brisé... Une idée pour réparer ça ? lui dis-je, un sourire charmeur aux lèvres en réajustant le niveau d'alcool de mon gobelet avec la bouteille qu'elle m'a mise dans les mains.

— Comment tu t'appelles, Raggio di sole ?

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MessageRe: This is Halloween 2020 - Nino écrit Mar 19 Mar - 23:35
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Fête d’halloween, 31 Octobre 2020 – 22h00  

Je ne passe jamais inaperçu avec l’accent que j’ai, votre langue n’est pas vraiment facile, mais avec le temps et de l’investissement, je sais que je finirai par m’y habituer. Apprendre une autre longue n’est pas évident surtout quand on en a connu qu’une seule, j’avais quelques notions avant d’arriver ici, mais sans plus. J’arrive à me faire comprendre à ma manière, j’écorche les noms, mais au final, on se comprend tous, enfin… je crois.
Alors que je te donne la bouteille, on a tous les deux des différentes façons de s’amuser, les russes sont connus par avoir une forte habitude à l’alcool, au froid et notamment à la soumission la plus totale à notre président, une oppression médiatique, ce qui n’est pas totalement pas, mais on n'a pas vraiment le droit de ça là-bas, je n’oserai pas le faire, même en me trouvant à des lieues de Moscou. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai pu entendre toute sorte d’absurdité sur ça, vous les Américains, vous avez la belle vie, je dois l’avouer, ça fait partie de l’un de mes meilleurs choix de vie, partie, prendre une valise et m’en aller de ce pays et me retrouver à l’autre bout du globe. Je crois que moi et ma mère, on ne se serait plus ici, si elle avait choisi de faire le pas plus tôt, mais ça, on le saura jamais.

— Sacrée descente. J'aimerais pas la remonter en vélo... T'es au courant que c'est pas de l'eau, là-dedans, hm ?

Je n'ai pas tout compris ta phrase… Je suis descendu nulle part pourtant, je le regarde de manière interrogative, je ne comprends pas toutes les phrases, tous les mots ou leurs jargons tout court, mais je me sens un peu bête, le seul truc que j’ai compris, c'est qu’il n'y a pas d’eau dans l’alcool, ça paraît plutôt évident non ? Mes yeux brillent pendant que je le regarde, je ne suis pas bourré hein, mais c’est mon regard naturel.

《 Sacrée descente ? Où ça ? À vélo, tu dis ? Mais… Je n'ai pas de vélo moi et non, c’est de la vodka, pas de l’eau Monsieur ! 》

J’affiche un sourire gracieux, t’as l’air d’être un marrant, je dois avouer que t’as une bonne tête, t’es plutôt mignon, j’écoute la musique sur laquelle je détaille ton visage de plus près, je crois que l’alcool aide à me détendre de cette journée ratée, au moins j’ai réussi à trouver la soirée et maintenant que j’y suis, je compte bien y rester, avec ou sans toi, alors que je tape ta bouteille dans la mienne, pour trinquer, je viens mettre le goulot entre mes lèvres et vient à nouveau boire quelques gorgées de ma vodka, alors que je regarde ton déguisement, j’essaye de deviner ton costume, il ne fait pas peur, mais peut-être que ce sont les vêtements d’un personnage connu d’une série ou d’un film.

— Ah ouais, d'accord... Tu es déguisé en bel amant ? Comment ça une amande ? Je ne comprends pas, normalement… Une amande ça se mange, ça ne se met pas en habit, je viens poser ma main sur ton costume, ah non, je confirme, ce n'est pas une amande, je fais une moue, toi et moi, on se comprend vraiment, je lève mes iris pétillants dans ta direction.
《 Une amande ? Je ne crois pas… Brisé ? Je suis pas sour qu’on pouisse réparer une amande cassé. 》

Je remarque ton sourire charmeur, t’es encore plus mignon quand tu souris, ça te va bien, j’aurai un aussi beau sourire, je crois que je m’arrêterai jamais de sourire, je te vois te servir dans un gobelet et ça me fait doucement rire, ah vous les Américains…
— Comment tu t'appelles, Raggio di sole ?   Hein ? Raggio de quoi ? C’est du latin ? De l’allemand ? Une expression inconnue à mes oreilles ? Je n'avais jamais entendu un truc pareil jusqu’à maintenant.
《 Je m’appelle Selena, mais… je comprends pas… Rajiou dé soule ? C’est… quoi ? Excuse-moi, je suis russe et je suis arrivé il y a pas très longuetempes alors… j’ai encore… des difficultations à parler. 》
《 Et toi, c’est quoi ton prénom ? 》

Alors que j’attends ta réponse, je sens des mains se poser sur mon bassin et m’attirer en arrière, j’en lâche ma bouteille sur une table, pendant que j’essaye de retirer ces viles main de mon corps, les mains de l’homme sont fortes et me maintiennent pour me coller et me laisser comprendre qu’il veut danser coller-coller avec moi, j’ai beau essayer de dire non, mais avec la musique, je ne crois qu’il a pas entendu, je cherche du regard le bel inconnu duquel il m’a privé et me force à rester contre lui, je soupire lasse de la situation, je me laisse faire, papa m’a toujours dis que si je résistais, ça serait plus violent, et je ne veux pas que ça soit plus violent, si je me laisse faire, ça fera pas mal non ? Les hommes sont tous pareils n’est-ce pas ? C’est leur instinct primaire qui revient à la surface, ses caresses sur ma taille me rendent mal à l’aise.
Je suis un peu perdu, j’ai le souffle court, j’ai l’impression de revenir quelques années en arrière, quand je subissais et que je devais rien dire, je sens l’homme toucher ma peau qui me fait crisper sur place.


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MessageRe: This is Halloween 2020 - Nino écrit Jeu 21 Mar - 19:26
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Fête d’halloween, 31 Octobre 2020 – 22h00  


Elle me retourne un regard perplexe pendant quelques secondes et je me demande si c'est parce qu'elle m'entend difficilement à cause de la musique ou bien si c'est carrément ce que je raconte qui la vexe. Elle incline légèrement la tête de manière interrogative. Si elle avait un regard désabusé encore, je comprendrais qu'elle me prend pour un gros lourd mais non, ses jolis yeux pétillent d'une joie de vivre plutôt contagieuse.

— Sacrée descente ? Où ça ? À vélo, tu dis ? Mais… Je n'ai pas de vélo moi et non, c’est de la vodka, pas de l’eau Monsieur !

Elle m'affiche un sourire presque candide et je la dévisage et ricane doucement, désarmé par sa spontanéité. J'humecte brièvement mes lèvres en observant les traits fins de son visage alors qu'elle semble en faire autant avec moi. La commissure de mes lèvres s'étire de plus belle et voilà qu'elle trinque avec sa bouteille en la percutant avec nonchalance dans celle qu'elle m'a fourré dans les mains, avant de porter une nouvelle fois le goulot à ses lèvres. Elle humecte pas ses lèvres, nan, elle bois des gorgées comme on boirait de la limonade en plein été. Un petit ricanement sidéré m'échappe alors que je hoche doucement la tête négativement.

Non ci posso credere...

Je me penche une nouvelle fois vers elle, pour que ma voix se fraye un chemin malgré la musique et reprends, sur le ton de la plaisanterie :

— Je vais me contenter d'un verre, j'ai pas envie de vomir dans un pot de fleurs, ça ferait du mal à mon égo...

Et en même temps, ce n'est pas tant une blague que ça : j'ai pas envie d'enterrer ma dignité dans une gerbe. En vient le questionnement à propos de mon déguisement et j'amorce un pas vers elle en sortant ma seconde disquette de séducteur mais vu qu'elle fait une moue dubitative, je me grimace légèrement en grinçant des dents et en observant sa réaction.

—  Une amande ? Je ne crois pas… Brisé ? Je suis pas sour qu’on pouisse réparer une amande cassé.

Un nouveau rire m'échappe : eh bah non, c'est juste qu'elle n'a rien pané une seconde fois, en fait. Le pire, c'est qu'elle essaye de répondre bien sérieusement et ça la rend d'autant plus mignonne. J'humecte mes lèvres pour contenir un fou rire face à son regard pétillant et candide. C'est mal parti parce que je doute qu'en ajoutant de la vodka elle finisse par mieux comprendre. Bon, reprenons plus simplement. En me servant une rasade de vodka dans mon gobelet, je lui demande son prénom.

— Je m’appelle Selena, mais… je comprends pas… Rajiou dé soule ? C’est… quoi ? Excuse-moi, je suis russe et je suis arrivé il y a pas très longuetempes alors… j’ai encore… des difficultations à parler.

Selena. J'esquisse un sourire appréciateur : c'est joli, mais c'est assez ironique un prénom lunaire comme ça, pour un Rayon de soleil. Je prends une gorgée de mon cocktail après lui avoir adressé un lever de coude comme si je trinquais à son joli prénom. Russe alors, hein ? Eh bien au moins, ça explique son accent. Son hésitation et ses mots revisités m'arrachent un nouveau sourire. D'un air innocent puis taquin, je joue les surpris : Ah bon ? Je n'avais même pas remarqué... Tu parles mieux l'anglais que moi, le russe, si ça peut te réconforter...

— Et toi, c’est quoi ton prénom ?

Je passe une main dans mes cheveux : la rasade de vodka supplémentaire vient de me faire légèrement grimacer. La vache, comment elle fait pour boire ça pur à la bouteille, sans sourciller, comme si c'était de la flotte ? Je plisse les paupières et fronce les sourcils pour quand même conserver ma dignité : les Russes sont pas foutus comme nous. Je vais pour lui répondre mais un mec surgit dans son dos, s'attirant toute mon attention. C'est qui ce type, c'est pas vrai qu'elle a un mec, ça serait bien ma veine tiens... Il pose ses mains sur son bassin et l'arrachent à ma compagnie pour l'attirer, lui faisant lâcher sa bouteille au passage. Je ne réagis pas tout de suite, parce que sur le coup, je me dis qu'ils doivent forcément se connaître alors, j'étouffe mon amertume en descendant mon verre cul-sec, sans les quitter des yeux, toutefois. Je suis personne pour elle, j'ai pas envie de rouler des mécaniques si elle ne veut pas... C'est là que je réalise que, ce qu'elle ne veut pas, surtout, c'est les mains de ce type sur elle et qui vient se frotter à son cul. Je sais ce que Gabriel dirait : tiens toi à carreaux, te mêle pas de ça, occupe toi de ton cul, range ta queue, bref, ce genre de trucs... Mais c'est plus fort que moi, dans des circonstances comme ça, j'peux pas rester et faire comme si je voyais rien.

J'abandonne ma bouteille et mon gobelet sur un mange debout, juste à côté et sans même y réfléchir, je rentre dans le lard du mec qui s'impose alors que manifestement, elle essaye de lui échapper. Pour ma grand-mère, je suis son Pulcino, son petit poussin, ce qui est amusant puisque mes frangins m'appellent également le Coq Nain, à cause à la fois de ma taille et de mon caractère plutôt belliqueux...

— Elle t'a dit non, t'es bouché ou quoi ?

C'est plus fort que moi, quand je vois la lueur résignée dans le regard de Selena, ça m'enflamme. Peut-être que j'enchaine les nanas, mais jamais, Dio, au grand jamais je ne leur manque de respect ni ne les force à quoi que ce soit. C'est pas un mec, ça, c'est juste un connard. Il s'est pas attendu à ce que je le dégage brutalement, comme ça. Je le darde d'un regard mauvais, me plaçant naturellement devant la jolie blonde, comme je le ferais pour n'importe quelle femme qui en aurait le besoin. Le type est plus grand que moi, sans doute plus large aussi, mais ça me fait pas peur. Je vois que mon intervention le fait sourire d'un air narquois, qu'il me regarde de haut en bas mais je baisse pas les yeux, je garde le menton levé, et alors que l'autre se fait chambrer par sa bande de potes, je me retourne vers Selena. Je cherche son regard, sans chercher à la toucher :

— Est-ce que ça va ...?

J'ai pas le temps d'en dire plus, une grosse poigne m'invite à me retourner et j'ai tout juste le temps de sentir son poing s'abattre sur ma gueule, m'éclatant le nez au passage.

Figlio di....

Je me tiens le nez qui pisse le sang et relève un nouveau regard mauvais vers ce connard. C'est là, là que je vois rouge et que je réagis sur un coup de sang, en dépassant la ligne que Gabriel s'entête à tracer... Je fonce sur l'autre et on se fout sur la tronche jusqu'à ce que des organisateurs tentent de nous séparer...

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MessageRe: This is Halloween 2020 - Nino écrit Sam 23 Mar - 11:30
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Fête d’halloween, 31 Octobre 2020 – 22h00  

Non, vraiment, je ne comprends pas ce que tu me dis… Je ne vois pas le rapport entre un vélo, une descente et… de la Vodka, je te fais une moue pour essayer de comprendre, c’est sûrement la tournure de la phrase que je ne comprends pas, je ne connais pas encore l’anglais parfaitement, je me sens un peu bête, je soupire. Je n'ai pas envie de prendre mon téléphone et passer ma soirée sur Google Traduction, j’ai envie qu’on se comprenne comme on le peut, même si ce n’est pas très bien parti.

《 Дерьмо... 》 Merde, c’est peu le dire !

J’affiche cependant un sourire, après avoir trinqué avec ta bouteille, je profite de la liqueur qui coule dans ma gorge, je ne me lasserai jamais de la Vodka, mais on ne va pas se mentir, elle est dégueulasse, celle de Russie est bien meilleur, c’est comme vouloir imiter l’inimitable, je t’entends te moquer de moi avec ton petit ricanement, j’ai encore dû dire quelque chose qui n’avait aucun rapport, Non ci posso cedere... Qu’est-ce que… Quoi ? Je parle déjà très mal anglais, alors s’il se met à parler une autre langue, je ne vais pas m’en sortir ! Visiblement, l’Américain n’est pas si Américain que ça.

《 Pas Américain ? 》

Je te laisse et t’observe te pencher auprès de moi, mes yeux océan se posent sur toi, j’entends ta phrase qui sonne à mes oreilles, j’affiche un sourire amusé face à ta remarque, petit joueur ? Tout le monde ne supporte pas la Vodka pure, pour nous, c'est presque naturelle.

《 Un verre ? Un jour, je te ramener vraie Vodka de Russie. Rien à voir avec la vôtre. 》

J’affiche un sourire satisfait bien que tu ne sembles pas vouloir boire ce genre d’alcool, mais comment s’amuser si on ne boit pas ? Voilà bien longtemps que je n’ai pas fait de soirée et je n’ai pas envie de passer à côté, c’est un peu comme fêter mon arrivée au sein des États-Unis. Officiellement, je n’ai que la carte verte, je n’ai pas été encore neutralisé par le gouvernement, j’espère que ça prendra longuetemps !

Et mais… Tu te moques encore de moi ! Je lâche ton tissu de mes mains, qu’est-ce que j’ai encore dit de travers ? Je penche légèrement la tête sur le côté, ce n'est pas facile ! J’aurais peut-être dû faire une sorte de formation pour apprendre l’anglais avant de prendre cet avion, je me pince la lèvre, il faut vraiment que je fasse en sorte d’apprendre davantage leur langue, quitte à trouver un professeur en dehors de mes activités actuelles.

Je hoche la tête lentement quand tu dis mon prénom de cette façon, je souris bêtement, oui, là-dessus on s’est bien compris, c’est Selena. Je comprends ce que tu veux me dire, mais ce sont mes parents qui ont choisi mon prénom et non le contraire, rayon de soleil tu dis ? Soleil… Solaire ? Oh… Je souris gracieusement, je crois que tu es bien la première personne à me parler de mon prénom ou de moi de cette façon. Tu me fais sourire et ça fait du bien de pouvoir penser à autre chose.

《 Rayoune dé Soleye ? Comme… Le soleye ! C’est joli. 》 Bon, on se passera de la prononciation, ce n’est pas encore ça, mais avec un peu d’entraînement, ça le fera certainement. 《 ...Rayillon...Non… Rallione.. Oh ! Je laisser tomber. 》 Je rigole doucement quand tu me confirmes que le russe c’est compliqué, le russe n’a vraiment aucun rapport à l’anglais, on ne possède même pas le même alphabet ! Quand on est étranger, il faut un petit – même très grand moment avant d’apprendre le russe.
《 Je pourrer t’apprendre quelques mots, mais le Russe est compliqué, tout est différent de l’Anglais, ou de toutes les autres languer. 》

Je rigole quand tu viens boire la vodka et que je te regarde grimacer, c’est mignon ! Mais je crois que ça n’a pas l’air d’être ton style d’alcool. Je regarde ma bouteille déjà bien entamer, malgré le goût fade des Américains, c’est buvable. J’attends patiemment ton prénom, mais je me retrouve facilement écarté de tes jolis yeux, je souffle.

Je me crispe encore plus, l’homme me susurre qu’il faut se laisser aller dans la vie, qu’on n'a qu’une seule vie et que profiter entièrement et la seule réponse qu’on devrait donner à l’univers, bien sur, je n’ai absolument pas compris ce qu’il me raconte, mais je comprends parfaitement ce qu’il veut faire et je ne suis pas vraiment intéressé, comme les Américains peuvent être insistants ! Je cherche du regard quelqu’un qui pourrait m’aider, mais ils sont tous entrain de danser de façon sensuelle et aucun d’eux ne prête attention sur moi. Je commence à stresser, intérieurement j’ai un peu peur de ce qu’il pourrait me faire, face à lui, je ne peux pas vraiment faire quelque chose, je fais clairement pas le poids face à lui… Pourquoi je suis venue ici moi ? Et pourquoi le garçon avec qui je parlais tout à l’heure, ne s’inquiète pas de mon départ précipité ? Même si on ne se comprenait pas, j’avais envie de rester avec lui ce soir.

Je finis par lâcher prise et me laisse faire, bien que ses mains me dégoûtent au plus haut point, ta voix résonne et me fait relever les yeux sur toi, je suis entre vous deux et le fait de prendre un coup me passe par la tête, jamais, on s’est battu pour moi, mais là, je me retrouve entre vous deux, et vous vous retrouvez rapidement à faire un concours de yeux, ou de celui qui en a la plus grosse, j’essaye de repousser ses mains pour aller vers toi, l’homme te regarde d’un air mauvais.
 « Occupe-toi de ce qu’il te regarde, gamin. »
L’homme me relâche et je fais quelque pas en avant pour rejoindre tes côtés, je sens ton regard sur moi et ma main se pose sur ton bras.
《 Je… Pas le connaître, je veux pas rester avec loui. 》

À peine as-tu le temps de me répondre, que je vois son poing atterrir sur ton visage.
Je lâche un soupire de surprise s’échapper de mes lèvres, je vois que tu commences à saigner au visage, je me sens mal que tu aies fait ça, à cause de moi, il t’a sûrement cassé le nez.
 « Petite salope, reste avec les détritus. »
Il a dit quoi ? Je n'ai pas compris…
Je m’approche de toi à nouveau et je vois que l’homme revient pour certainement terminer ce qu’il a commencé. Je le pousse en arrière pour qu'il ne te touche pas à nouveau et fronce les sourcils, il rentre dans un autre gars, qui finit par lui envoyer un coup – et qu’ils continuent à se battre ensemble. Je tourne mon regard vers toi, je grimace quand je vois l’état de ton nez, je prends ta main et te tire en avant pour te mener jusqu’à la salle de bain de l’étage.

《 Viens… On va soigner ton nez. 》

Je monte les escaliers sans te lâcher du regard, je pousse la porte de celle-ci et te fais t’asseoir sur le bord de la baignoire, je vais pour ouvrir le miroir au-dessus du lavabo et sors une trousse de secours, je m’approche de toi et me mords la lèvre. Je suis reconnaissante que tu m’es défendu, mais je m’en veux que tu aies cette douleur au visage.

《 Je… Suis désolé… C’est ma faute. Tu me laisser faire ? 》

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MessageRe: This is Halloween 2020 - Nino écrit Mer 10 Avr - 23:47
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This is Halloween (2020)
Nino & Selena
Fête d’halloween, 31 Octobre 2020 – 22h00  


Je ne sais pas ce qu’elle vient de dire, mais dit comme ça, ça m’a tout l’air d’un juron. Je souris en l’observant : s’il faut, elle vient de me traiter d’abruti et moi je suis là à sourire comme un con. Avec la délicatesse d’un tracteur, la voilà qui vient trinquer dans mon verre avec sa bouteille de vodka, m’arrachant au passage un petit commentaire incrédule en italien, doublé d’un sourire, évidemment. Je perçois son désarroi quand elle me dévisage, réalisant probablement que je viens de changer de langue. Intriguée, elle m’interroge :

— Pas Américain ? me demande-t-elle alors, et j’esquisse un large sourire en coin. Pour être parfaitement honnête, ça serait mentir que de dire que je ne le suis pas. Je suis né à Overtown et j’ai jamais foutu un pied en dehors de Miami, alors, dire que je ne suis pas américain… J’humecte mes lèvres et me penche vers elle avec mon habituel sourire charmeur, pour lui répondre :

— Ma famille est Italienne. Mes frères et moi, on est né ici, à Miami, mais… Les racines, c’est important, tu vois ?

J’ai peut-être jamais foutu un pied en Europe, mais je suis sûrement plus italien qu’américain. Je l’observe doucement : je pense que si quelqu’un peut bien comprendre ça, c’est certainement elle, après tout, la Russie, ce n’est pas la porte à côté… A son invitation de trinquer directement à la bouteille, je décline au profit d’un simple verre, parce que je ne suis pas venu ici pour me mettre la tête à l’envers. Je vois que ça l’amuse et je comprends bien de quoi ça a l’air, de son point de vue. Un petit minet qui tient pas l’alcool. Alors que bon, c’est pas spécialement le cas, mais la Vodka, c’est quand même fort pour une mise en bouche…

— Un verre ? Un jour, je te ramener vraie Vodka de Russie. Rien à voir avec la vôtre.

— Un jour, hein ? je répète, avec un sourire satisfait, au coin des lèvres, parce que ce que je comprends derrière ça, même si elle ne le dit pas vraiment, c’est qu’elle souhaite qu’on se revoit. Mais on se revoit quand tu veux, tesoro

De fil en aiguille, je lui demande son prénom. Elle a cette candeur dans le regard qui me fait craquer, je crois. J’aime bien cette façon qu’elle a d’incliner la tête sur le côté pour essayer de comprendre ce que je peux bien raconter. On dirait ces petits chiots adorables et maladroits qu’on a envie de prendre dans ses bras… Elle me donne son prénom et je me l’approprie en le répétant d’un air aussi charmé que charmeur. Elle sourit et je sais pas, j’aime bien ce qu’il se passe là, entre nous. J’humecte brièvement mes lèvres, me faisant la réflexion que Selena est le genre de fille que la gente masculine risquerait de croquer sans vergogne. J’ai pas envie de la tromper, d’abuser d’elle, je suis pas comme ça moi. Et même si ça m’amuse, de la voir s’emmêler les pinceaux, je ne tenterais jamais rien sans m’assurer qu’elle comprenne et partage mes intentions. Alors, même si c’est pas le biais de techniques de drague dont la ringardes reste discutable, je lui laisse entendre mon intérêt.

Je l’observe et l’écoute rire alors qu’elle tente de répéter le petit surnom que je lui ai donné et qu’elle trouve joli. Elle me propose de m’apprendre quelques mots de Russe et évidemment, je saisis l’occasion de glisser d’un air aussi innocent que malicieux que :

— Je veux bien goûter ta langue…

Espiègle, je guette sa réaction sans toutefois dissiper le malentendu, laissant planer le doute sur ce que je veux réellement dire. Parce que, je ne sais pas, ça a quelque chose d’amusant. Je n’ai pas le temps de lui donner mon prénom en échange, parce qu’elle se fait happer sur la piste de danse.

Et puis, l’autre gros lourd fait son entrée, et il ne faut pas grand chose pour que je mette les pieds dans le plat. J’ai pas fini d’entendre Gabriel, quand il me verra rentrer avec le pif explosé et pourquoi pas, un coquard en prime… Je vois pas comment j’aurais pu rester en dehors de ça, surtout quand elle se réfugie près de moi et que je peux voir l’inquiétude dans son regard. Elle s’agrippe à mon bras, et ça renforce ce truc en moi qui me rend très protecteur.

— Je… Pas le connaître, je veux pas rester avec loui.

L’autre n’a pas apprécié de se faire dégager par un « gamin » et alors que je demande à Selena si ça va, je prends le fameux coup au visage… Ou plutôt dans le nez. Putain, ça fait un mal de chien !

— Petite salope, reste avec les détritus. 

Mais plutôt que de tirer la petite alarme de la raison, je me jette sans réfléchir dans la mêlée pour faire payer à cet enfoiré à la fois son geste et ses injures. Mais avant qu’on puisse en venir aux mains, Selena s’interpose, me coupant dans mon élan. Elle vient vraiment de le pousser pour me défendre ? Je la dévisage, un peu surpris et esquisse un sourire en remarquant qu’elle vient de déclencher une bagarre de saloon.

— Bien joué… J’pouvais lui casser la gueule, hein, tu sais ? Non parce que, j’ai quand même un peu d’orgueil, alors, j’aime mieux le lui préciser, en réarrangeant mon costume tâché de sang. Mes doigts viennent toucher le sang qui coule de mon nez et je lâche un juron en italien. Elle grimace en m’observant. Quoi, c’est aussi moche que ça ? Je croyais que les nanas trouvaient ça sexy, les mecs balafrés… je plaisante, une esquisse de sourire au coin des lèvres.

— Viens… On va soigner ton nez, qu’elle me dit, en m’attrapant par la main en m’attirant dans son sillage. De loin, je capte le regard du mec qui m’a pété le nez et lui adresse mon majeur levé, avec un sourire de canaille. Tiens, connard.

Elle m’entraine à sa suite, dans les escaliers en me glissant des coups d’oeil soucieux. Quand elle pousse la porte de la salle de bain, je ne peux pas m’empêcher de faire un petit commentaire coquin, pour détendre l’atmosphère :

— J’préfère plutôt faire ça dans un lit, d’habitude, mais on va dire que j’suis tout-terrain… J'esquisse un sourire parce que je crois qu’elle ne saisit pas l’allusion alors qu’elle me fait m’asseoir sur le bord de la baignoire. Je la regarde chercher frénétiquement de quoi me soigner et alors qu’elle le tourne le dos, c’est plus fort que moi, mon regard descend doucement sur elle, sur la peau que j’aperçois, par endroits. A la lumière blanche de la salle de bain, je me rends compte que ce que je prenais pour du maquillage n’en est finalement pas. Est-ce que ce sont des brûlures ? Elle se retourne et je me racle la gorge, faisant mine de regarder ailleurs, jusqu’à ce qu’elle se rapproche de moi, s’attirant mon regard vert. Elle se mordille la lèvre, d’un air coupable.

— Je… Suis désolée… C’est ma faute. Tu me laisser faire ?

Le nez levé vers elle, je l’observe doucement et esquisse un sourire en acquiesçant.

— C’était un gros connard, t’as pas à t’excuser… T’as rien fait de mal, ok ?

J’essaye de la rassurer, parce qu’elle a pas à se sentir coupable. Si j’en suis arrivé là, c’est parce que je l’ai choisi… Je cherche à croiser son regard pour lui assurer que vraiment, je ne lui en tiens pas vigueur et lui présente mon nez.

— Nino, au fait. J’ouvre un oeil et esquisse un nouveau sourire malicieux. Moi, c’est Nino.

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MessageRe: This is Halloween 2020 - Nino écrit Ven 12 Avr - 17:26
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Fête d’halloween, 31 Octobre 2020 – 22h00  

Italien ? C’est vrai que si tu ne me l’avais pas dit, je n’aurais pas vraiment deviné. Je comprends maintenant la langue inconnue, ce n'est pas de l’anglais ancien, mais de l’italien, mais malheureusement pour toi, à part le russe et l’anglais, je ne comprends pas vraiment tes petits mots. Je te donne un doux sourire, je trouve ça mignon que tu sois venu avec ton frère, je n'ai pas compris le rapport avec les babines par contre…
J’aurais aimé venir avec ma mère à l’époque, pendant qu’on le pouvait encore et si ma mère avait donné naissance à cet enfant qu’elle portait, moi aussi, je pourrais dire que je ne suis pas totalement seule dans ce grand monde. Quelque part, j’ai évité que cet enfant vive ce que j’ai vécu tout ce temps, ce n’était pas une vie, je m’en serais voulue toute ma vie, je ne veux pas devenir spectatrice de ma vie ou de la vie d’un autre.
Je me demande ce que ça fait d’avoir un frère ou bien un sœur. Je ne pense pas que j’aurais été un bon modèle de toute façon, vu la tournure de la situation...

《 J’aurais aimer venir avec ma mère.
Donc Américan-Italien. Combien de frères ? 》


Je ne suis jamais allé ailleurs qu’en Russie, je ne suis jamais partie de Moscou, de ma maison, jusqu’à ce que je puisse partir, je ne sais pas si tu as déjà voyagé ailleurs, mais voir un autre monde, un autre pays, d’autre visage, ça fait tellement du bien. Les paysages sont différents quand bien même agréable, ça change de la Russie et je ne parle même pas de la température, je n'aurais jamais pu me pavaner dans la rue avec des habits comme ça, je serais sûrement morte de froid, surtout en cette saison.
Miami est agréable à vivre, la vie est différente, nous sommes plus libres ici, je le reconnais. Il y a cette oppression qui ne me manque pas, pouvoir être soi, sans avoir peur d’avoir quelqu’un qui débarque devant votre porte pour vous emmener au loin.
Personne ne dit rien, mais ça arrive bien trop souvent, je ne suis pas pour cette optique.
Je me sens bien ici, je me sens chez moi, même si j’ai encore beaucoup à apprendre.

Je hoche vivement la tête de bas en haut quand tu redis ma phrase d’une autre façon, je ne pense pas retourner en Russie à vrai dire, mais si un jour l’occasion se présente – ce qui risque d’être très lointain – je pourrais éventuellement, t’en ramener, son goût est bien meilleur.

Les minutes défilent rapidement, j’ai l’impression qu’on se comprend en fin de compte, ce n’est pas facile, mais je veux faire l’effort de m’inclure, je veux rattraper tout ce dont mon père m’a privé toutes ces années, les sorties, les amis, les copains, la boisson, traîner à l’extérieur, le shopping, du maquillage, du parfum, des bijoux, c’est comme découvrir un monde inconnu et dieu sait s’il était encore en vie, je ne serai jamais venue à cette soirée, je serai encore dans ma tour telle une princesse qui attend son prince charmant pour venir la délivrer du terrifiant dragon.
Mais la vérité, c’est qu’elle est bien plus triste et sombre que ça, j’ai dû m’en sortir toute seule.
Personne n’est venu, personne n’a remarqué, personne n’a jamais posé réellement les yeux sur moi, et ce, malgré les ecchymoses, les marques et les absences scolaires.

Je peux enfin vivre une vraie vie, pendant que je le peux encore.

Tu veux goûter ma langue ? Mes joues deviennent roses de gêne, je n'ai pas vraiment l’habitude avec les garçons, il faut le dire, surtout quand on commence à flirter avec moi.
Enfin, tu n'es pas mal, t’es plutôt mignon, tu n'as pas l’air méchant, tu n’as personne dans ta vie, sinon tu ne t’amuserais pas à gaspiller ta salive pour moi. J’humidifie mes lèvres quand mes yeux se posent sur toi, je n'ai pas envie d’aller trop vite même si l’alcool qui sommeil en moi, ne serait pas contre d'un baiser avec toi.
Je me pince la lèvre inférieure.
Mais j’ai à peine le temps de réagir pleinement, qu’on m’enlève de toi.

Ses horribles mains sont posées sur moi et profitent de mon corps dont je n’ai donné le consentement, mal à l’aise, gênée et honteuse, je crois que tu es la première personne à réellement m’aider, même si toutes ces paires d’yeux se posent sur nous, j’avais peur de me contraindre à rester avec cet abruti de service, mais non, toi, tu as fait quelque chose, tu as dit quelque chose et ça me touche beaucoup.

Alors que j’observe ton nez après que tu es reçu un coup, je vois que l’homme renverse la bière d’un autre, ce qui engendre une petite bagarre que j’ai provoquée.
J’ai horreur qu’on s’en prenne aux gens sans raison, et surtout qu’on n’écoute pas.
Je sais qu’il y a l’alcool, mais ce n’est pas une raison, je n’ai pas aimé la façon dont il s’en est pris à toi. Je reste auprès de toi, je n’ai pas envie de rester avec les autres et je veux réparer ce que j’ai causé, ton pauvre visage, ton nez commence à rougir de sang, on dirait même qu’il est légèrement boursoufflé, je viens poser l’un de mes doigts à proximité, sans appuyer dessus, délicatement je m’approche et regarde.

《 Tu as mal ? 》

Je sais, vous les garçons, vous avez cette espèce d’honneur à défendre, mais je n'avais pas vraiment envie qu’il t’en remette une autre, c’était juste pour l’occuper pendant qu’on s’en va te désinfecter et peut-être retourner à ce qu’on avait commencé avant que cet idiot ne provoque l’impensable.

《 C’est peut-être cassé, mais tu saigner beaucoup. Je veux pas que tu te fasses malle pour moi… Viens, suis-moi. 》

Nous suivons tous les deux le chemin jusqu’à la salle de bain, je ferme délicatement la porte, j’espère qu’il ne va pas venir nous embêter ici et qu’il se fera mettre à la porte de cette soirée, le temps que je t’aide et qu’on descende d’ici, je prends une inspiration et lâche un soupir nasal pendant que j’ouvre la trousse de secours.
Mes yeux se posent sur toi face à ce que tu me dis.
Je tourne un peu la tête sur le côté, j’ai… pas compris.

《 Dans un lit ? Tu veux qu’on trouver une chambre pour que je te soigner ? Tout-terrain ? Tout ??? euh… Je… pas compris. 》

Je m’approche de toi et viens poser ma main sur ta tête pour la tourner sur la gauche pour accéder à ton visage, je mouille le tissu pour venir tapoter à proximité ton nez pour enlever déjà tout le sang en trop, je regarde d’un peu plus près, on ne dirait pas que tu te l’es cassé, du moins, il a l’air bien en place, mais sans une radiographie, on ne peut pas être sûr, je ne suis pas médecin après tout.
Je remarque que tes yeux se posent sur mes brûlures.

《 Maquillage professionnel. 》

Je n’ai pas forcé envie de parler de mes brûlures, c’est une histoire sombre, encore…
Je ne l’ai raconté à personne, la seule qui est au courant pour ces brûlures, c'est ce garçon qui m’a laissé après m’avoir sauvé des flammes, étrange quand on sait que j'appréciais plus qu’un simple ami, mais que cette tragédie, à probablement fermer notre histoire.
Il a dû comprendre que c’était moi et je comprends qu’il n’a pas voulu reprendre contact avec moi en apprenant ce que j’ai fait.

Alors que je jette le tissu rempli de sang dans la poubelle à proximité, je regarde le contenu de la petite trousse de secours et fait au mieux pour améliorer ta condition.

《 Je suis en école d’infirmerie, mais si tu as des douleurs, tu devras aller à l’hôpital. 》

Je te fais une petite moue et je me surprends à sourire quand j’entends ton prénom, je relève les yeux et les glisse sur ton visage pour te regarder longuement.

《 Nino. 》

Je répète en lâchant doucement ton visage, je garde mon sourire qui marque mon visage, je remarque que j’ai quelques gouttes de ton sang sur moi, je hausse les épaules, au moins nos costumes feront peut-être plus peur.

《 Ta costume alors... Une amande brisé ensanglanté. Un petit peu plus peur que tout à l’heurer… 》

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MessageRe: This is Halloween 2020 - Nino écrit Mer 1 Mai - 22:53
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Finalement, c'est peut-être une bonne chose, ce pain dans la gueule. Je veux dire, j'ai pas tout perdu : je me retrouve avec elle, à l'écart de la foule et de la musique qui nous empêchait de nous entendre et de nous comprendre. Est-ce que ça valait pas la peine de foutre sur la tronche si c'est pour sentir ses doigts fins et légers prendre soin de mon visage. J'esquisse un petit sourire arrogant en repensant à l'autre abruti, en bas. Et puis, elle se penche sur moi et toute mes pensées sont subitement dirigées vers son parfum et son décolleté que j'ai du mal à ne pas zieuter, même en voulant rester gentleman. Alors je lui glisse, après un raclement de gorge, que je préfère faire ça dans une chambre d'habitude, mais que je m'adapte. Je croise son regard et sans surprise, j'y découvre l'incompréhension.

— Dans un lit ? Tu veux qu’on trouver une chambre pour que je te soigner ? Tout-terrain ? Tout ??? euh… Je… pas compris.

J'esquisse un nouveau sourire, j'ai envie d'en rajouter une couche et en même temps, je voudrais lui faire entendre que je ferais rien sans son accord. Je crois que la faire tourner en bourrique m'amuse et je suis pas certain qu'elle soit insensible à mes charmes... J'ouvre la bouche mais elle me coupe un peu en me tournant la tête, pour mieux accéder à ma blessure.

— C'est grave, Docteur ? J'pourrai toujours séduire des jolies blondes loin de leur Mère Patrie ou... c'est mort ?

Bien sûr que je ne sais pas me tenir tranquille... Je grimace un peu : je suis pas douillet, hein, mais le sang laisse un goût métallique dans mon arrière-gorge. Pour éviter une nouvelle fois son décolleté qui m'attire l'oeil comme un puits sans fond, je laisse mon regard atterrir sur ses avant-bras et remarque les brûlures sans pouvoir certifier si ce sont des vraies ou du maquillage...

— Maquillage professionnel. tranche-t-elle sans même attendre de question de ma part et je détourne le regard pour ne pas l'embarrasser davantage.

— C'est joli. Enfin... C'est cool ! ...c'est bien fait, quoi !

Tu sais quoi, ferme-la Nino, c'est mieux.
Je lève les yeux au plafond, attendant patiemment qu'elle en finisse avec sa compresse pour que j'arrête d'éviter de mater ses seins. Elle se tourne un peu finalement et je peux enfin soulager mon pauvre cou. Elle farfouille dans la trousse de secours et moi, je lui coule des regards curieux. Elle m'explique qu'elle est en école d'infirmière et j'esquisse un sourire bête. La blouse, j'vous dis, je trouve ça sexy. Elle me conseille d'aller à l'hôpital, si finalement elle n'arrive pas à me soulager et je ricane légèrement : l'hôpital, on y fout pas les pieds, dans ma famille. On n'a pas l'argent pour ça. Ce qu'on peut pas guérir par nous-même, on compte sur le dispensaire...

C'est là que j'en profite pour lui glisser mon prénom et elle le répète dans un sourire qui ne me laisse pas indifférent. On ne va pas se mentir, j'en ai entendu, des voix féminines le murmurer, le soupirer ou le gémir, mon prénom. Mais à chaque fois, ça me fait ce truc...

— Ouais... C'est ça... Nino... Et pour répondre à ta question de tout à l'heure : j'ai deux frangins. J'esquisse un nouveau large sourire en humectant mes lèvres et lui adresse un clin d'oeil quand j'ajoute, aussi sérieux que fripon : Et c'est moi le plus beau des trois... avant de ricaner doucement. C'est pas vrai, mes frangins seraient des tombeurs si l'un n'était pas un grincheux coincé et l'autre, casé avec la même nana depuis le lycée.

Je remarque que son regard est attiré sur le sang qui a tâché nos costumes, dont le mien qui va devoir passer à la laverie, merde... Nonna saura peut-être quoi faire...

— Ta costume alors... Une amande brisé ensanglanté. Un petit peu plus peur que tout à l’heurer… essaye-t-elle de plaisanter, illuminant une nouvelle fois mon visage d'un sourire en coin. Je la dévisage un instant avant de me redresser sur mes pieds face à elle, tout près. Mon regard capture une nouvelle fois le sien avant de glisser avec curiosité sur ses lèvres...

— J'espère que j'te fais pas peur, à toi... je souffle, ma main se permettant de glisser jusqu'à une mèche de cheveux que j'effleure du bout des doigts. Et puis, j'humecte mes lèvres pour approcher mon visage du sien, prêt à accepter qu'elle me repousse si toutefois elle trouvait mon avance trop prématurée...

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MessageRe: This is Halloween 2020 - Nino écrit Lun 6 Mai - 12:38
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Fête d’halloween, 31 Octobre 2020 – 22h00  

Je pose mes prunelles sur toi et un sourire au coin se forme au coin de mes lèvres. Je n'ai jamais été en Italie, on dit que c’est la ville des amoureux, c’est la ville de la passion. Connue pour leur convivialité, leur expression, leurs échanges chaleureuses et surtout… Leur gastronomie. J’ai fait un exposé avec l’école un jour, mais je n'ai jamais eu l’occasion d’y poser mes pieds. Tu me donnes presque envie d’y aller.
J’étire mon sourire un peu plus, tu as l’air d’être quelqu’un de bien, de gentil, je sais qu’il ne faut jamais se fier à la première impression, mais étrangement, je me sens vraiment à l’aise avec toi. J'aimerais avoir la confiance que tu dégages.

Je me pince les lèvres quand mes mains viennent se poser sur ton visage, je me penche légèrement pour accéder plus facilement à ta blessure. C’est dommage que ce joli visage soit abîmé et dire que tout ça, c'est ma faute. Je m’en veux, tu peux certainement remarquer une once de remord et de culpabilité.
Dans ce calme, il n’y a plus que nous deux. Ton regard est hypnotisant… Il est comme l’écho qui m’appelle et me donne envie de me rapprocher. J’ai l’impression que tu joues avec moi et cette envie qui commence à nous dévorer.  
La musique semble si lointaine, l’alcool m’aide à me retrouver dans cet état dans lequel je me sens bien. Je n'ai pas envie de sortie de là où même te lâcher. Je ne sais pas ce qu’il me prend.

— C'est grave, Docteur ? J'pourrai toujours séduire des jolies blondes loin de leur Mère Patrie ou... c'est mort ?

Je n'ai pas compris toute la totalité de ta phrase… Mais je suis loin d’être Docteur, je peux m’occuper de toi, mais pas autant. Sauf si c’est ce que tu veux ? Mais… Qu’est-ce qu’il me prend ? J’ai soudainement chaud et je me surprends à glisser mon regard dans le tien. Tu me sors de mes pensées et j’essaye de me ressaisir.

《 Non, c’est… pas grave... 》
Pourquoi j’ai la sensation que tu me dragues ? J’ai compris quelques mots, je me pince la lèvre inférieure. Pourquoi ça me stresse à l’idée de me rapprocher de toi ? Je ne veux pas être ton passe-temps l’espace d’une soirée…

Je reprends ma respiration quand tu commences à remarquer et à parler de mes cicatrices. Je baisse un peu les yeux et regarde ailleurs quelques petites secondes.
C’est le seul moment de l’année où je n'ai pas honte de ce que j’ai sur une grande partie de mon corps.  Je sais… c’est dégoûtant et s’il se passe quelque chose entre nous, je sais que ça te fera fuir, si tu apprends que ce sont des vrais. C’est quelque chose auquel j’ai dû apprendre à vivre. Un frisson se forme et me prend au niveau de ma colonne véritable quand je repense à la douleur. C’est une douleur qu’on n’oublie pas.
Joli ? J’en doute. Cool ? Encore moins… Mais je suis contente que tu croies mon histoire bidon… Je viens me racler la gorge un peu comme pour changer de sujet et croise ton regard.

《 Oui, je… c’est joli, tu raison. 》

Je viens jeter les compresses souillées de sang dans la poubelle de la salle de bain, j’ai terminé. J’ai fait de mon mieux, j’ai fait comme j’ai appris et j’espère que tu n’auras pas de fracture nasale à cause de moi. Je sépare mes mains de ton visage et recule d’un petit pas, sans pour aller trop loin pour autant.

— Ouais... C'est ça... Nino... Et pour répondre à ta question de tout à l'heure : j'ai deux frangins. Et c'est moi le plus beau des trois...

Tu as dix frères ?! Je te regarde avec des gros yeux et te fais le nombre dix avec mes mains pour comprendre le chiffre que je semble comprendre. Ça fait beaucoup, mais je sais que certaines familles aiment être beaucoup, ce n'est pas moi qui vais te juger.
Je te donne un doux sourire. Je te fais le chiffre un avec mon doigt pour te faire comprendre que je suis toute seule et que comparé à toi, je n’ai pas de frère ou de sœur.

《 Je en ai pas moi, toi ? Le plus beau ? 》 J’affiche un sourire amusé quand tu prends cette confiance en toi. On ne peut pas nier que tu ne sais pas parler aux femmes, tu dois avoir l’habitude. Mais ce n'est pas aussi facile quand on ne parle pas correctement la langue.
Je ne sais pas ce que tu attends de moi, je passe mon doigt sur ton costume pour essayer de retirer la tache de sang qui semble déjà bien imprégné dans le tissu. Si cet abruti n’était pas venu m’enlever de notre conversation, ça ne serait pas arrivé, mais s’il ne l’avait pas fait, on ne serait pas à se parler dans un endroit plus calme.

— J'espère que je ne te fais pas peur, à toi...

Je te fais un non de la tête, tu ne me fais pas peur. Je ne serais pas là à te parler et à essayer de te soigner. Tu m’as protégé tout à l’heure et je t’en suis redevable… Je ne sais pas comment te remercier. Je frissonne sous l’effet de ta main qui se glisse sur l’une de ma mèche de cheveux, tu me fais rater un souffle.  Je crois que moi aussi, j’en ai envie, je veux goûter à tes lèvres. Je ne sais pas ce qu’il se passera demain et je n'ai pas envie de penser à ça maintenant.
Je pose ma main à la naissance de ta nuque pour venir appuyer mes lèvres sur les tiennes, pour une fois, je m’en fiche un peu des conséquences et l’alcool me pousse à vouloir saisir tes lèvres. Je profite de cet échange, quand j’entends la porte s’ouvrir brutalement.

《 Désolé les gars !! Faut que je dégueule !! 》
Tout d’abord surprise par son apparition, je me cramponne doucement à toi et observe l’homme aussi blanc qu’un linge.
《 BBRRR ... UGHHH 》
Je grimace quand l’odeur commence à venir jusqu’à nous, je vais pour te lâcher, dégoûté, j’en ai l’estomac qui se retourne. Je ne sais pas, c'est quoi le pire… L’odeur… Ou le bruit…  
Je crois que je vais vomir aussi...

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