Got a surprise fort you

Nino & Elisabeth

Début juillet 2023

Les doigts tapotant sur la surface froide de la table, j’attends nerveusement ton retour. Mordillant ma lèvre inférieure, je glisse un regard vers l’écran de mon téléphone, sans pouvoir empêcher mon cœur de redoubler d’effort à mesure que les minutes s’égrènent. Je ne devrais pas et pourtant je redoute ta réaction. J’ai peur que ça soit un peu trop et qu’au lieu de te faire plaisir, ça te fasse déguerpir loin de moi. Je n’ai jamais été aussi loin avec un garçon. À vrai dire, je n’ai jamais voulu m’engager avec qui que ce soit. Tu es le premier avec qui j’envisage d’autres lendemains et sans qui je n’imagine pas ma vie. Ce sentiment parfois me fais peur, bien qu’il m’emplisse à la fois de bonheur.

Mon dernier été fut si morose, noyée dans les anxiolytiques, condamnée à subir la colère de mon petit frère, à me morfondre du souvenir de Doyle qui, n’a jamais complètement quitté mon cœur. Mais, je vais mieux aujourd’hui. J’en ai fait le deuil. J’ai avancé grâce à ma famille, grâce à toi. Tu m’as redonné un sourire là où je ne me croyais plus capable d’en esquisser une ébauche. Tu as rendu possible l’impossible. Tu me rends vivante, tu me rends heureuse. Et tandis que je me pensais désormais incapable de conjuguer le verbe aimer de nouveau, mon cœur s’affole quand tu es là, mes jambes flageolent lorsque tu me regardes, mon corps frissonne lorsque tu me touches, mon être se consume lorsque tu m’embrasses et je me languis de toi lorsque tu n’es pas là. Je ne peux pas me passer de toi. L’idée même de te perdre me terrifie, et ce que je ressens pour toi encore plus. Nous n’avons jamais parlé sentiments toi et moi. Nous avons juste profité de chaque instant que la vie nous a donné. Je n’ai jamais été très douée pour mettre des mots sur ce que je ressens. J’ai peur que si tu réalises à quel point je suis folle de toi, tu prennes tes jambes à ton cou.

Les minutes défilent. Tu ne tarderas pas à franchir la porte et je m’imagine mille et un scénarios. Ma jambe remue nerveusement tandis que je mords l’intérieur de ma joue en fixant le petit sac cadeau en papier noir, aux bords nouées d’un petit ruban de soie noir, posé sur la table. Je pousse un long soupire nerveux en fermant brièvement les yeux, mais voilà qu’un petit cliquetis m’interpelle. Je fais volte-face quand la porte s’ouvre, et mon coeur alors s’affole lorsque je te vois rentrer. Je me lève du tabouret pour venir t’accueillir d’abord d’un sourire: Hey... puis je viens prendre ton visage en coupe entre mes mains délicats et dépose un tendre baiser sur tes lèvres. Je recule légèrement pour te regarder, te sourire et ajouter : tu as passé une bonne journée? je passe mes mains derrière ta nuque puis frôle ta joue d’un délicat baiser.

Got a surprise for you

Elisabeth & Nino

Début juillet 2023 - Dans la soirée

Usé. J'suis usé. La saison touristique a commencé déjà à la fin du mois dernier et là, on est en plein dedans alors, je ne compte plus trop mes heures, d'autant que j'ai réussi à négocier des congés en ce début de saison. Faut dire que j'ai bossé comme un malade, même pendant les fêtes. Mais au moins ça en valait la peine, puisque mon patron m'a fait signer un contrat à durée indéterminée. C'est la première fois que je signe un truc aussi permanent, ça me fait bizarre... J'ai jamais pris d'engagement comme ça, sur la durée, de manière officielle. C'est pas que j'ai la sensation d'être un imposteur, parce que j'ai confiance en mon investissement, en ma volonté de bien faire, c'est juste que c'est assez nouveau. C'est peut-être con, parce que je suis pas loin des 30 ans, mais la première chose que j'ai faite, c'est l'annoncer à Gabriel, Orazio et Nonna. C'est pourtant pas le bout du monde, hein ?

Le patron me colle une petite tape amicale sur le dos, pour me souhaiter du repos pendant mes congés histoire de revenir en forme pour l'été. Je le remercie d'un sourire et me met en route vers l'appartement de Bella après avoir raccroché mon tablier, temporairement cette fois. Les mains enfoncées dans mes poches, je marche en laissant mes pensées filer. Je me dis qu'il faudrait que je me bouge un peu le cul pour passer mon permis, acheter une voiture ou pourquoi pas un scooter, c'est moins cher... Je réfléchis aux endroits où je pourrais emmener Bella, sans trop taper dans les économies que j'essaye de faire. C'est nouveau, ça aussi, j'faisais pas de budget, avant... Mais maintenant, je dois penser à Lilo, à l'avenir...

Je glisse un coup d'oeil à l'arrêt de bus sur ma droite, qui me ferait gagner du temps sur mon trajet mais que je me refuse à prendre, avec encore une certaine amertume... Comme si le service de transport y était pour quelque chose dans l'attaque dont ont été victimes Orazio, Nonna et Dylan... Un noeud se forme brièvement dans ma cage thoracique et je dois souffler longuement pour m'en débarrasser. Je continue de marcher, malgré la fatigue, et ne tarde finalement pas tant que ça à débarquer à l'appartement de Bella. C'est con mais... ça m'ennuie ça. De naviguer entre l'appartement chez Bella et celui que je partageais jusqu'alors avec ma famille. J'ai rendu ma chambre pour Gabriel et Dylan, à Noël, parce que ça me semblait normal... Orazio m'a laissé son ancienne chambre, que je partage avec Lilo, quand je l'ai quelques jours, parce que je ne veux pas l'imposer chez Bella... En fait, j'ai le sentiment d'être un genre de parasite, peu importe où je vais. C'est sûrement con, mais j'ai envie d'avoir un truc où je me sens chez moi, où j'ai pas l'impression d'être juste de passage...

Et puis, ça je sais que ça agacerait Bella, parce que Dylan m'a déjà fait la morale, mais j'ai pas envie de me faire payer le loyer par ma nana. Alors je m'occupe des courses, la plupart du temps, même si madame râle.
Quand je passe la porte de l'appartement, j'ai d'abord le droit à l'accueil de Sven qui m'a bien adopté lui aussi. Je le flatte doucement, lui confiant en italien qu'on ferait la balade un peu plus tard alors qu'un peu plus loin, ma Bella glisse de son tabouret pour venir m'accueillir à son tour.

— Hey...

J'abandonne rapidement mon sac à dos et ouvre les bras en la dévorant déjà du regard, un large sourire au coin des lèvres.

— Aaaaahhh... Le meilleur moment de la journée...

Elle s'approche, place ses mains sur mes joues et moi, ce sont ses fesses que je viens prendre en coupe. Mamma mia... Ses douces lèvres viennent déposer un baiser sur les miennes, qui sont déjà prêtes à l'accueillir. Elle recule d'un pas alors que mes mains remontent sur ses hanches, dans son dos et finalement s'arrêtent sur sa taille.

— Tu as passé une bonne journée ? elle me demande, passant ses mains derrière ma nuque avant de frôler ma joue de ses lèvres. Le parfum de ses cheveux, de sa peau toute chaude et toute douce... j'ai l'impression de me recharger d'énergie, de vie, là, maintenant...

— Non c'è male, Bella mia, maintenant que je suis là.. J'humecte mes lèvres, l'une de mes mains venant glisser sur sa joue puis dans ses cheveux. Et toi ? Prête à pas décoller du lit pendant une semaine ? je lui demande, avec un sourire coquin aux lèvres, lui laissant entendre par là qu'on va pas forcément se reposer... Je m'approche à mon tour et dépose un baiser sur son nez avant de glisser mes mains de nouveau sous ses fesses pour la hisser dans mes bras. Un peu maladroitement, je dégage mes chaussures sans cesser de l'embrasser et en faisant en sorte de ne pas me casser la gueule. Hum... Tu sais quoi, on a qu'à commencer maintenant, no ?

Got a surprise fort you

Nino & Elisabeth

Début juillet 2023

Ton sac à dos choit sur le paquet tandis que je m’enivre avec délice de notre étreinte. Te sentir ainsi dans mes bras, humer ton parfum onirique, me perdre un instant dans ton regard azuré, m’égarer sur ton sourire me rend simplement heureuse. Un sentiment que nous partageons mutuellement et qui me comble de bonheur : Aaaaahhh... Le meilleur moment de la journée...

Tu as pris tellement de place dans ma vie Nino que je ne peux pas l’envisager sans toi désormais. Et tandis que je prends ton visage en coupe, toi ce sont mes fesses que tu viens saisir avec délice m’arrachant un large sourire de satisfaction : Elles t’ont manquées pas vrai? Puis, je viens sceller nos retrouvailles par un doux baiser sur ses lèvres.

Je me recule doucement sans pour autant rompre notre contact charnel, et tes mains même glisse sur mes hanches : Tu as passé une bonne journée?

— Non c'è male, Bella mia, maintenant que je suis là.. je connais ce regard, cette façon que tu as de passer ta langue sur tes lèvres, la douceur de tes caresses. Pas besoin de parler pour se comprendre et cette envie mutuelle nous partageons me rend toute chose. J’en frissonne de désir et me mords la lèvres inférieure tandis que tes paroles ne font que confirmer ce que nos pensées hurlent en silence : Et toi ? Prête à pas décoller du lit pendant une semaine ? Oh oui mi amor… mais certainement pas ici. Il me tarde que tu découvres mon petit cadeau. Un sourire ravi se dessine sur mon visage

Et bien...tout dépend dans quel s…. mais je n’ai pas le temps d’achever ma phrase que gagné par la gourmandise et l’envie, tu m’embrasses délicieusement. Trop fébrile pour te résister, j’y réponds avec la même appétence. Sans plus attendre et sans cesser ces baisers enflammées, tu me soulèves en agrippant de nouveau mes fesses pendant que j’enroule mes cuisses désireuses autour de ta taille, pressant ainsi mon corps contre le tien. Tu te déplaces maladroitement pour te délester de tes chaussures en ajoutant entre deux baisers : Hum... Tu sais quoi, on a qu'à commencer maintenant, no ? je n’arrive pas à me retenir, tu me rends complètement folle et j’ai la sensation d’être esclave de ce désir que je ne contrôle. Chaque baiser, chaque caresse, chauqe geste tendre est si euphorisant que j’en soupire avec allégresse. Je sens la température grimper, mon corps tout entier frissonne de la tête au pied. Des papillons dans le ventres, des fourmillements par milliers, mon cœur qui s’affole et tambourine jusque dans ma tête et le bout de mes doigts. Je perds le contrôle et tu es le seul coupable de cette tempête que tu as éveillé. J’intensifie nos baisers tandis que nos souffles chauds et excités s’entremêlent avec passion. Je me vois alors te souffler… Tais-toi et fais-moi l'amour...