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 L'interrogatoire - Ivan & Svetlana 

Spade
Svetlana Shevchenko
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MessageL'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Jeu 12 Oct - 23:36


L’interrogatoire
Ivan & Svetlana
Moscou 2014
Prisonnière. Je suis née prisonnière d’une éducation qui ne pardonne aucun faux pas, prisonnière d’une vie que mon père a égoïstement façonnée pour servir ses propres intérêts, prisonnière d’un mariage grotesque digne de la Comédie Del Arte, prisonnière d’une relation factice avec cette ordure que je regrette de n’avoir pas égorgé quand je le pouvais, et désormais, prisonnière des griffes des Vipères. Je suis née, j’ai vécu et je mourrais prisonnière.

Je ne peux pas bouger. Je suis clouée sur cette chaise en bois, les yeux bandés, les poignets douloureusement noués aux bras. Le plastique s’enfonce affreusement dans ma peau et la lacère jusqu’au sang. La douleur est violente, la douleur est prenante. Je prends sur moi. Je ferme les yeux et je repense à autrefois, aux souvenirs doucereux de mes frères, car cet amour est la seule force qui me reste aujourd’hui. Mon cœur saigne lorsque je pense à ma mère, à ce qu’elle doit endurer aux côtés de cet infâme démon. Quel genre de monstre inflige de tels fardeaux à ses enfants ? Quel genre de père envoie sa fille dans le Purgatoire ? Si dépourvu d’amour, si égoïste, si détestable.

Je suis jetée à la rue, comme un gladiateur dans la fosse aux lions, à la merci de ses ennemis. Je n’ai pourtant ni bouclier, ni épée, mais simplement mon doux violon pour subsister. Telle la brebis égarée dans une meute de loups, j’arpente les rues de Moscou avec ma musique comme seul atout. Mais, le sang des Shevchenko coule dans mes veines, et les journaux ne cessent d’afficher le visage qu’est le mien. Le scandale engendré par le divorce des Moskovic ne m’a que davantage pointée du doigt. Comment se fondre dans la masse, quand à chaque coin de rue, les regards vous guette et les chuchotis murmurent ?

Je suis une Shevchenko et la cible de bien des gangs. Et ce qui devait arriver, arriva. Je suis clouée sur cette chaise en bois, les yeux bandés, les poignets douloureusement noués aux bras. Le plastique s’enfonce affreusement dans ma peau et la lacère jusqu’au sang. La douleur est violente, la douleur est prenante. Je prends sur moi parce qu’une porte au fond de la salle s’ouvre. Des bruits de pas lentement se rapprochent. Mon cœur s’affole, parce que je sais, j’en ai bien conscience, la mort me guette, et même si j’ai accepté mon sort, je ne suis pas prête. Les pas se rapprochent. Ils sont tout prêts. Il s’arrêtent...
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Ivan Gorbatchev
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Ven 13 Oct - 13:57
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Et nous remplacerons l’amour de ce qui nous manque, par la haine, car c’est tout ce qu’il nous reste. L’eau de mes larmes a éteint à tout jamais la chaleur enivrante de mon cœur, puisque l’eau est capable d’éteindre n’importe quelle flamme. La haine, la vengeance. Tel un échiquier, je me déplace de case en case pour m’approcher de mon but et petit à petit, je sens que je m’en rapproche. Doucement, je serais le roi qui te fera tomber de ton piédestal et j’assurerai que toute ta famille tombe dans cette chute théâtre. Je n’ai vécu que pour ça et je le ferais, qu’importe ce qu’il peut se passer, qu’importe ce que tu diras. Je vous anéantirai tous. Un par un. Telle une ombre dans l’obscurité, je frapperai quand aucun de vous ne s’en doutera. Je suis le mal que vous m’avez fait.
C’est l’agneau caché dans une meute de loup, je l’utilise pour m’approcher de vous. L’agneau aime sa meute, jamais, il ne trahirait, mais pour toi, pour vous, il serait prêt à tout. Pour les réduire tous à néant, car une meute ne se mélange jamais à une autre.

Et soudain te voila, assiégée derrière cette porte. Tu t’es livré comme un colis au bas d’une porte, non, tu n’as aucune idée dans quelle situation tu t’es mise et dans quelle situation tu me mets à présent. Tu ne me connais pas, mais moi, je te connais bien, comme toutes les personnes de ce bâtiment d’ailleurs. Tu n’es pas la bienvenue et pourtant tu es là.  Tu penses pouvoir t’inclure dans notre groupe comme si rien n’était ? Tu penses vraiment que ces gens te feront confiance ? Nous espionner ? Est-ce réellement ça ton plan ? Votre plan si vicieux à nous évincer ? Ton esprit te joue vraiment des mauvais tours si tu penses pouvoir nous berner aussi facilement.
Dimitri m'avait demandé de prendre en charge l’interrogatoire, tout le monde savait que je n’attendais que ça, même si ces personnes ne sont au courant de rien de mon histoire, j'avais longuement insisté pour le diriger.
Avant de passer cette porte, j’avais réfléchi à comment m’y prendre. Svetlana, tu fais partie de ma liste, mais ton nom est placé tout en bas de la liste, malgré tout, je ne veux pas te louper. Je ne veux pas rater ma chance de savoir ce que tu manigances, je ne te laisserai pas toi et ta famille saboter encore quelque chose que j’apprécie en accumulant des corps sans vie.

Lentement, la porte s’ouvrit, laissant apparaître mon visage froid et stoïque. Je ne suis pas là pour bavarder et rendre ton séjour plus heureux, non. Je ne suis que le porte-parole des vipères, heureusement pour toi, Dimitri nous regarde, tu ne crains rien, sauf si je décide que tes réponses ne sont pas satisfaisantes. D’un simple regard électrisant, je ferme la porte. Les bruits de mes chaussures résonnaient dans la pièce, ce bruit était le seul qui brisait le silence, les tics et les tacs de l’horloge murale étaient désormais un vague souvenir. Le bandeau glissa de ton visage pour que tu puisses retrouver la vue et regarder qui tu avais en face de toi.
Je tendis le bras pour tirer la chaise auprès de moi, qui émana un son strident et désagréable pour l’oreille. J’affiche un faux sourire en planta mes prunelles dans tes yeux, prenant place face à elle, je t'observe un long moment, laissant une petite minute défilée avant de prendre la parole. Cette fois-ci, le silence n'était plus qu'un vague souvenir, un froid glacial dominait l'ambiance et l'environnement de la salle.

« Avez-vous pris le temps de réfléchir ? »

Dimitri t’avait laissé dans la salle une petite demi-heure plus tôt, te laissant avec tes seules pensées pour réfléchir à la suite des événements, mais maintenant, tu n’as plus le choix, tu vas devoir parler, si tu veux espérer sortir de cette chaise et te séparer de ces liens serrés autour de tes poignets.
Des visages, des figures, des échanges de regard à s’en dévisager et à s’en défigurer. Montrer mes émotions, c'est comme aller s’asseoir auprès d’un ours affamé, je n’ai pas vraiment envie d’expérimenter l’expérience. Posant l’une de mes mains sur la table en fer, froide et je tapote doucement sur celle-ci, tout en ne lâchant pas le regard.

« Pour commencer : qu’est-ce que vous faites réellement ici ? »
(c) DΛNDELION

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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Sam 14 Oct - 11:54


L’interrogatoire
Ivan & Svetlana
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Les pas se rapprochent. Des pas lents, mesurés. Ils sont tout prêts. Il s’arrêtent. Un silence mortuaire abat sa faux, l’air est tout à coup très pesant. Mon corps se crispe, en alerte. Le souffle coupé quand pourtant ma respiration s’accroît péniblement, tout laisse présager que la Mort va s'abattre sur moi. Et pourtant, il plane dans l’air quelque chose de léger, de plaisant, d’ensorcelant : une odeur délicieusement boisée, rassurante, presque analgésique, me renvoyant au confort et à la douceur des souvenirs d’antan, un mélange exquis de mandarine verte, de lavande et d’essence de pin...comme si la Mort m’offrait un dernier réconfort…

Le bandeau se desserre, glisse sur mon nez puis coule vers ma nuque tandis que l’obscurité ploie. Ton visage apparaît dans un halo de lumière, pourtant tamisée, qui m’empêche d’en percevoir clairement les traits. Puis enfin, je te vois, aussi clairement que le cristal de roche dans la brume : un visage diaboliquement angélique, un regard plus sombre que les abysses, plus froid que l’hiver. Des prunelles aiguisées qui me sondent, d’une noirceur si menaçante qu’un frisson m’en dévore l’échine. On ne se connaît pas, mais, en cet instant, j’ai l’impression de pouvoir lire en toi. Tu n’es pas comme les autres, tu cherches autre chose. La haine se dessine au fond de tes yeux lorsque qu’ils se plantent dans les miens et la façon dont ils m’oppressent, me coupe le souffle. Je déglutis, ne laissant rien paraître, masquant la détresse que tu éveilles en moi, tentant de réfréner les assauts de mon cœur contre ma poitrine.

Les minutes s’égrènent lentement, longtemps, dans un silence presque angoissant tandis que tu ne me lâches pas une seule seconde de ton sillage. Et quant à moi,je ne courbe pas l’échine, comme toi, je m’accroche à tes iris ébène, sachant très bien le sort que tu me réserves. Tu viens tirer la chaise voisine, dont les pieds crissent affreusement sur le sol et prends place, tel le bourreau près à lancer son courroux. Puis, ta voix cristalline rompt le Néant. Le ton froid et menaçant que tu emploies ne fait que confirmer cette épée de Damoclès qui plane au-dessus de ma tête : Avez-vous pris le temps de réfléchir?

Réfléchir ? Je ne fais que ça. Tu n’as aucune idées des pensées qui me traversent en ce moment. Je m’y perds. Je ne sais guère ce que tu attends de moi, car il est clair, que tes motivations diffèrent de celles des Vipères. Je le vois. Je le sens. Je ne réponds pas, laissant le silence parler pour moi et me contente d’un clignement lent des paupières sans jamais te quitter des yeux.

Pour commencer, qu’est-ce que vous faites réellement ici? vraiment ? Est-ce vraiment ce que tu attends de moi ? Des réponses qui t’indiffèrent. Il faudra faire mieux que ça. Je peux voir cette flamme au fond de tes yeux. Tu caches autre chose. D’un autre clignement lent des paupières et d’un petit rictus en coin je te réponds, en sachant que ma réponse ne t’inspirera que déception : Vous l’avez vous même non? que ma voix douce et suave te sussure. je joue du violon. Que pourrais-je bien faire d’autre selon vous?

En cet instant, moi qui pensais mourir, je ne réalisais pas encore que je commençais tout juste à vivre. Parce que...c’est le jour où j’ai rencontré...
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Dim 15 Oct - 21:48
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Je tiens en moi plus de colère qu’une armée entière ne pourrait en détenir, on m’a blessé, déçu, on m’a fait du mal, et crois-moi, la ligne à dépasser l’enfer la dernière fois qu’il a posé les yeux sur lui. J’ai arrêté d’attendre la lumière quand j’ai atteint le bout de tunnel, le chemin était si sombre, les éclairages avaient tous lâché un par un, je ne faisais qu’un avec les ténèbres, tout ce chemin m’a guidé jusqu’ici, je n’avais qu’eux pour me guider à travers cette épaisse brume qui me bloquait le chemin, pour m’aider à vivre ou plutôt survivre. Pour me rendre utile, je devais faire ce qui était juste ; rendre justice à mes parents. Depuis des années, je vis avec le traumatisme et la violence que mes yeux innocents de l’époque avaient osé regarder. La douleur, le bruit, tout était là pour que je passe certaine nuit à m’en mordre les doigts. Ils vont savoir ce que c’est que de perdre quelqu’un, de voir sa famille se faire traquer et assassinée. Perde quelqu’un qu’on tient, le torturer. Il n’y avait aucun doute là-dessus, je sais ce qu’il me reste à faire.
Sur le chemin de ma destinée, je vais continuer à marcher sur ce chemin sombre et rien ni personne ne m’arrêtera, je vais continuer à sourire comme si rien n’était arrivé, comme si tout est parfait, agir comme si tout ça était un rêve idyllique et prétendre que ça ne me fait pas mal que tu sois là, face à moi. Détruis-les et détruit tout autour de toi.
Je serais la bombe atomique qui explosera tout sur son passage pour ne laisser qu’un vague paysage après la détonation. Il ne restera plus rien, plus que des paysages carbonisés, plus rien ne pourra être bâti après mon passage, car je m’assurerai que ça sera la dernière fois que tu croiseras mon chemin.
Plus long sera le chemin, plus sûr, il sera, je ne me presse pas et je prends mon temps. J’ai dédié ma vie pour toi et ta famille.
Peins-moi comme un monstre. Que Dieu ait pitié de mes ennemis, car je n’en aurais pas.
Tue-moi si tu le dois, parce que je ne m’abaisserai pas au Roi qui porte la couronne de diamants qui a tranché tant de tête sur son passage avec son épée prestigieuse, je n’ai qu’une hâte, lui enlever cette épée – pour lui planter royalement en plein cœur.

Tes yeux sont si bleus que j’aurais pu m’y noyer dedans, si je ne savais pas qui tu étais.
Nos jeux de regard se transportaient dans la salle, tu étais la balle et j’étais le flingue qui traversait les murs
Tes yeux brillent comme les étoiles lors d’une nuit étoilées, tu es certainement la plus sombre, mais en m’approchant, tu équivalais à celle d’une étoile brillante, nos âmes perdues au milieu de ce chaos, mes pensées se perdent l’espace d’un instant en te regardant, j’ai des réponses plein la tête, mais aucune ne rime à rien.
Quelque chose rend tes yeux aussi froids, j’ai tant espéré arriver à mon but, j’ai les doigts qui me brûlent à t’en approcher aussi prêt. La chaleur de la colère enivra mon corps et pour autant, mon visage reste vide et froid, ma sévérité aurait fait trembler plus d’un.
Même ton cœur se tord face à cette situation, pourtant tu peux encore sourire.
Tu es la seule à ne pas afficher la moindre émotion, j’aimerais savoir pourquoi. Tu es la seule à me résister, à ne pas avoir peur de moi et cette optique ne me plaît pas, car tu devrais avoir peur.

- Vraiment ? Ce n’est pas une ruse pour essayer de nous infiltrer ?

J’étais sceptique et comparé à Andreï, je ne croyais pas en ton histoire stupide de la pauvre petite fille à la rue qui n’a plus que son violon à la main. J’ai entendu parler de ces histoires politiques te concernant, même si la politique ne m’a jamais vraiment intéressé, nous sommes dans un monde sur lequel tous les faits et gestes se font savoir et s’ébruite à tous les coins de rues, pour autant j’aurais aimé confirmer mes doutes pour prouver aux autres que tu n’es pas digne de confiance.

- Il va falloir parler, si vous voulez quitter cette chaise un jour.

Avais-je rajouté, en te regardant, je compris que tu ne peux pas rester. C’était mauvais pour le groupe, certains d’entre nous pensent que tu pourrais nous être utile, mais je ne veux pas t’avoir dans les pattes, je ne veux pas devoir poser mes yeux sur toi tous les jours et tout tenant à l’avancée de mon plan, ce plan était pourtant simple, dans un journal bien vieilli ;
Des noms manuscrits écrits en gros avec les prénoms de toi et ta famille.
Dans les pages précédentes se trouvait des brouillons qui dataient de mon adolescence.
Des visages barrés au trait épais noir transperçant les yeux dessinés.
C'étaient ceux de mes parents, je ne me souviens plus de leurs couleurs, mon souvenir me rappelle leurs yeux grand ouvert, vides et ensanglantés.
Je n’ai pas eu pu récupérer des photos ou d’autres affaires leur appartenant mis à part la montre de mon père que j’avais récupéré. Ma maison a été mise à feu.
Je m’accroche à des souvenirs vague et lointain, le doux parfum de ma mère commençait à sentir celui d’une inconnue, incapable de placer un nom sur cette euphorie quand je la croisais. L’avoir oublié, c’était comme se trahir lui-même, mais tout semblait si lointain à présent.

- Dis-nous comment Volcov compte s’y prendre cette fois.
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Dim 15 Oct - 23:51


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Vraiment ? Ce n’est pas une ruse pour essayer de nous infiltrer ? l’insolence même sur mes lèvres en étire la commissure pour t’offrir un sourire des plus provocateur, tandis que j’arque un sourcil à l’image que vous dépeignez de moi. Ma voix douce alors, te susurre cette mélodie, sur une petite note de sensualité : Vous infiltrer? Avec un violon ? Vous avez une imagination débordante. Ivan. Oui, car il paraît que c’est le prénom que tu revêtis. Mes yeux, quand bien même plongés dans l’obscurité, ma fine ouïe a très bien perçu ton prénom de ces lèvres inconnues. Un prénom qui te sied à la perfection. Perfection...c'est d'ailleurs le premier mot qui me vient à l'esprit, lorsque mes yeux céruléens se posent sur toi. Et pourtant, tu as tous les défauts qu’on dénigre.

Il va falloir parler, si vous voulez quitter cette chaise un jour. Mon visage de poupée s’incline sur le côté quand un sourire amusé s’esquisse sur ma bouche. Tandis que j’humecte de nouveau mes lèvres, le timbre de ma voix alors se radoucit et ce murmure voluptueux franchit mes lèvres: Mais... je prends patiemment le temps, parce que j’aime te faire languir, j’aime cette fureur qui anime tes prunelles, le feu qui s’y embrase et qui ne demande qu’à me consumer lorsque je te défie. ...n'est-ce pas ce que nous sommes en train de faire ?


Dis-nous comment Volcov compte s’y prendre cette fois. Un petit rire m'échappe. Je suis quand même surprise, ou serait-ce déçue ?

Depuis le temps que cette rivalité existe, vous en ignorez toujours ses méthodes ? Je prends un instant pour te dévisager davantage, lire dans le fond de tes yeux, trouver des réponses à ce qui m'intrigue.

Être sa fille ne fait pas de moi l’espion aux pattes de velours. Ivan Ma langue délicatement caresse mes lèvres dès que ton prénom en franchit la frontière . Pour mon père, je suis plutôt le fruit pourri tombé de l’arbre, celui qu’on ramasse et qu’on éloigne afin que jamais il n’empoisonne les racines. Je suis l’anomalie qu’on répare à coups de fouets, à coup de battes. Je suis le papillon à qui on arrache les ailes, l’oiseau qu’on prive de liberté. tu me fixes avec cette intensité dévorante, buvant mes paroles comme on s’abreuve de la Fontaine de Jouvence et je m’en délecte, car même si je t’inspire la Méfiance, même si à tes yeux je suis la Peste qui causera votre perte, tu as besoin de moi. Tu penses mener la danse, mais détrompes-toi, je contrôle les pas. Tes menaces sont que douces et tendres caresses comparée aux sentences que ce cher Volcov me réservait. Je suis tout et rien à la fois. achevai-je calmement sans pouvoir décrocher une seule seconde mes yeux océaniques de ton joli minois.

Si vous comptiez m’utiliser comme monnaie d’échange pour faire pression sur mon père, vous êtes à côté de la plaque. Je laisse planer le silence durant un petit instant. il vous tendrait lui-même l’épée de Damoclés pour m’empaler. Un sourire narquois sur la bouche j’ajoute: en revanche, si vous voulez abattre ses cartes et détruire son empire, je me ferais un plaisir de vous aider. Je me délecterais de son agonie, et bien encore plus si le poison de mes mains puisse alors le souiller et le ronger jusqu’à son dernier souffle, dis-je simplement sans jamais quitter une seule secondes tes yeux bruns.
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Lun 16 Oct - 1:06
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Tes lèvres se percutent entre elles, prononçant des mots qui ne pourraient pas me mettre moins en colère. Tu souilles mon prénom avec tes lèvres impures. Agacé, je serre la mâchoire, qui était l’idiot qui avait osé prononcer mon prénom à côté d’elle ? Rien que ce manque de discipline avait le don de m’énerver. Tu te crois intelligente, avec tes sourires faussement angélique, tu ne peux pas me tromper, je joue à ce jeu depuis bien plus longtemps que toi, ta figure et ton apparence ne te sauvera pas de ton triste destin qui t’attend patiemment. Le poing serré sous la table, je plaçai mon regard aussi tranchant qu’un couteau aiguisé, insolente, ris autant que tu veux pendant que tu le peux encore.
Je suis bloqué dans cette boucle interminable, je ne peux jamais agir selon mes avis, je suis toujours épié et dirigé par les ficelles d’un autre, au sein de ce groupe, je suis les ordres de notre boss comme un bon toutou éduqué, je fais ce qu’on me dit de faire.
Ne te méprends pas, je me suis fait une place ici avec le temps, mais ces personnes m’ont permis de me rapprocher de toi.
Je ne te laisserai pas tout détruire sur ton passage, quoi qu’il arrive, je ferai tout pour t’arrêter.

« Svetlana, connaissez-vous l’histoire du cheval de Troie ? »

Ton histoire flagelle dans mon esprit, il est si facile d’inventer une histoire. Tu ne serais pas la dernière à essayer de nous la faire à l’envers, je me demande ce que tu as en tête, avec ton air hautain, tu me manques de respect, tu me prends de haut et ton comportement m’agaces au plus haut point, mais une chose est sûre, tu me confirmes bien être une personne arrogante, tu es comme ta famille, pourquoi devrais-je te faire confiance ? Je te méprise, mais je ne montre pas mon émotion actuelle, je reste le visage vide et stoïque pour que tu ne te doutes de rien.
Tu sais de quoi je veux te parler alors pourquoi éviter le sujet ? Tu ne pourras pas l’éviter éternellement, personne ne te voudra dans ce groupe sinon. Tu n’as pas le choix non plus, tu as aussi besoin de moi pour intégrer cet endroit.
D’un air impatient, je me penchai sur cette table de fer. Je laisse planer un silence pour entendre les tics et les tacs de l’horloge murale, la salle était froide et fraîche, un air froid rentrait à l’intérieur en passant par le trou que possédait la fenêtre perchée en hauteur, j’ai tout mon temps, finalement un sourire amusé vint trahir mon visage, brisant ma froideur l’espace d’un court instant.

« Je ne suis pas pressé, mais vous ne pourrez pas quitter cette chaise sans nous avoir dit quelque chose… Les liens ne sont pas trop serrés ? »

En réalité, tes douleurs me sont égales, je souhaite même les resserrer jusqu’à briser tes os. Je voudrais te voir souffrir, mais cette pensée ne resta qu’un sombre instant, jusqu’à sa remarque. Je n’allais pas avouer avoir étudié son père dans les moindres détails, j’avais trouvé des dossiers sur votre famille entière, je connais chaque pièce et chaque chemin du labyrinthe, tous les chemins ne mène pas au centre, mais je sais quels sont vos passages secrets pour vous traquer un par un. Un faux sourire s’empara de mes lèvres, je pose mon regard sombre et calculateur sur toi.

« ça ne serait pas la première fois qu’il tente des plans débiles pour nous avoir. »

Nous n’étions pas à l'abri que l’un de nous nous trahisse, ou que tu nous trahisses par la suite. Je te vois Svetlana, oui quand tu poses tes yeux dans les miens, tu cherches la lumière, certainement en quête de vérité, malheureusement, tu ne trouveras rien d’autre que du néant, je pourrais te permettre de rentrer dans ma tête, mais tu prendrais peur en voyant le carnage qu’il s’y passe. Tu n’es pas bête, pourquoi joues-tu la pauvre petite fille qui attend son Happy Ending ?
Du haut de ta tour sans porte, tu nous attires à l’intérieur pour tous nous enfermer avec toi et ta famille. La confiance est quelque chose qui se gagne et jusqu’à présent, tu n’avais fait que répondre à côté en attisant ma colère, tu n’as fait aucun effort pour que je sois de ton côté.

« Donc vous venez empoisonner notre arbre ?
On le saura si vous le faite »


Tu es tout et rien à la fois, un mélange des deux. Tu peux nous apporter beaucoup comme tu peux nous apporter ruine et malheurs, j’ai l’impression que tu vas tout papillonné en un battement d’aile, emportant tout son passage, nous n’avons pas besoin de ce genre de chose pour y arriver, je suis persuadé qu’on peut nuire à ton père sans ton aide précieuse.
Le petit papillon se mit alors à parler finalement, je t’écoute déblatérer tes histoires. Je ne compte pas prendre pitié de toi, je me contre fiche de ce qu’il peut se passer dans ta famille, pour moi, vous êtes tous pareils, vous avez le même sang qui coule dans vos veines. Tu m’exposes des idées comme si j’étais incapable d’aligner deux pensées ensemble, certains ont déjà opté pour te garder, tandis que d’autres sont sceptiques, voilà pourquoi tu es là aujourd’hui, ici, assise dans cette chaise avec les liens bien serrés.

« Minute papillon. Les choses ne se déroulent pas aussi facilement ici. Vous allez devoir attendre un peu avant de pouvoir vous permettre de poser vos bagages. »

Petit papillon, tu t’envoles naturellement trop vite. Bercée d’illusion, tu penses faire déjà partie de ces lieux alors que tu es toujours attachée sur cette chaise inconfortable, les autres ne t’accepteront pas aussi simplement et il faudra que tu fasses tes preuves. Je ne suis pas ravi que tu viennes poser ton cocon ici, crois-moi, j’aimerais que tu sois un papillon de nuit fuyant au grand jour, mais les autres ont une raison que je ne pourrais jamais effacer, tu pourrais être utile et j’aimerais en profiter pour ma quête personnelle aussi de mon côté.

« Si vous avez autre chose à rajouter, c’est maintenant ou jamais. »
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Mer 18 Oct - 16:55


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Ivan & Svetlana
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Et le feu de tes yeux s’embrase lorsque son prénom si bien porté caresse mes lèvres. Oui. Je suis peut-être mains liées, mais mon ouïe très aiguisée ne me déçoit jamais. Tu t’appelles Ivan et tu sembles contrarié. Bien. Mes paroles donc, ne te laissent pas de marbre. Tu fulmines, je le sais. Tu es un livre ouvert, il n’y a qu’à en lire les pages pour déchiffrer les lignes. Je peux déjà voir tes pensées se bousculer dans ta tête, noyées dans la sombreure d’une colère qui m’est encore inconnue. Svetlana, connaissez-vous l’histoire du cheval de Troie ? Pourquoi pas. Mon père est une ordure avec plus d’un tour dans son sac. Je ne peux pas vous blâmer de s’imaginer que je suis un cadeau empoisonné. On me l’a si souvent claqué au visage qu’il m’arrive parfois, de finir par y croire. Tu veux donc jouer aux devinettes ? Soit. Puisque tu inities un pas de danse, je vais alors te suivre cette fois sur cette piste sarcastique. Toujours ce sourire en coin insolent accroché fièrement à mes lèvres je réponds :Voyons Ivan. Qui ne connaît pas cette histoire ?

Tu fulmines. Encore. Déçu ? À quoi t’attendais-tu ? À ce que je courbe l’échine sur tes douces menaces ? Tu ne me fais pas peur Ivan. C’est tout le contraire. Tu montres les crocs en espérant que j’en tremble mais, en réalité,  j’y trouve une certaine complaisance. Vois comme le pouvoir de l’innocence de mes propos te fait monter sur tes grand chevaux. Tu es une bombe à retardement, et je sens qu’il me faut peu d’effort pour que tu imploses. Les autres sans doute ne le voient pas, sinon, ils ne t’aurais pas envoyé affronter le choléras. Car j’imagine que, c’est comme ça que tu me vois. Ton regard, ton corps et les jolis traits de ton minois qui se crispent quand je redouble d’insolence, tant par mes prunelles que par le langage ne mentent pas. Et pourtant, tu en gardes une certaine contenance : Je ne suis pas pressé, mais, vous ne pourrez pas quitter cette chaise sans nous avoir dit quelque chose. Du chantage ? Bien. Signe que tu es devant une impasse. Tu t’imagines que je vous fais  perdre du temps, ta colère t’aveugle et tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez. Porter le nom de Shevchenko aura suffit à me cataloguer avec ces sales rats de ma famille. Pourtant, partager le même sang n’est pas synonyme d’amour. Pour moi, c’est une honte, un fardeau, un dégoût profond. Toujours ce sourire en coin provocateur accroché fièrement à mes lèvres je réponds doucement et distinctement: Alors je sens que nous allons passer de longs moments ensemble...

Les liens ne sont pas trop serrés ? De l’intimidation ? On progresse vers un autre horizon. Et quelle déception pour toi, lorsque tu verras, à quel point tes menaces m’indiffèrent. Je n’ai pas peur, tu le sais, tu le vois et ça t’agace. Je suis une Shevchenko, ne l’oublie pas. Nous sommes loin de l'image de bons petits soldats vêtus d’uniformes bien cintrés, à qui on colle une arme avant d’envoyer au front. Non. Peu importe le sexe, peu importe l’âge, les générations sont formées pour devenir de super soldats. Tu apprends malgré toi le combat, la défense, la torture et tu es matrixé pour gérer la douleur, et ce, non sans souffrir. Être une Shevchenko n’est pas un cadeau, mais une malédiction. Je n’ai pas peur et j’ose te défier tant dans mes prunelles que dans mes propos :serrez autant que vous voulez. Ivan. Vos menaces ne sont que douces et tendres caresses à mon âme.

Ma langue n’est pourtant pas liée. Chaque mot qui franchit mes lèvres ne sont que pures vérités. Mon père a toujours mis un point d’honneur à faire passer ses affaires avant sa famille. Et quiconque le décevait en subissait les conséquences. Je suis bien placée pour le savoir. Et quand ces vérités à mon sujet te sont dévoilées, ton scepticisme s’invite :ce ne saurait pas la première fois qu’il tente des trucs débiles pour nous avoir? j’arque un sourcil, réalisant que vous n’êtes peut-être pas à la hauteur. Nombreux sont vos membres que mon père a décimés. Aujourd’hui, je réalise pourquoi : Mon père est sans nul doute le Diable incarné, mais il n’est pas stupide, à mon grand regret. Et puisque tu n’obtiens pas satisfaction, puisque mes réponses te contrarient, tu fulmines, me toisant chaque fois un peu plus.

Donc vous venez d’empoisonner notre arbre ? On le saurais si vous le faites. Mon parfait visage narquois s’incline légèrement sur le côté, mon sourire ne ployant jamais, je ne peux m’empêcher de me sentir amusée par tes lèvres qui reprennent délicieusement mes sombres métaphores : alors, qu’attendez-vous donc pour vous débarrasser de moi. Ivan. Sauf peut-être si vous acceptez mon aide pour abattre le roi. Sourcil arqué, il semblerait que j’ai attiré ta curiosité.

 Minute papillon. Les choses ne se déroulent pas aussi facilement ici. Vous allez devoir attendre un peu avant de pouvoir vous permettre de poser vos bagages. tes lèvres à nouveau, s’approprient mes propos, dont tu as visiblement pris un malin plaisir à t’abreuver. C’est mignon. Toi, on peut dire que tu sais comment agrémenter une conversation. Justement, la malice toujours pendue à mes lèvres j’ajoute : Papillon ? Vous comptez aussi me couper les ailes et me mettre en cage ? Une chose m’échappe. Qui vous a dit que je voulais entrer dans vos rangs ? Je jouais si paisiblement de mon violon quand vous m’avez emmenée à vos côtés. Là encore, tu cherches une aiguille dans une botte de foin. Tu cherches des réponses que je ne peux t’apporter. Ça te frustre. Mais qu’est-ce que j’y peux ? Je ne suis pas aimée de mon père. Je ne peux pas inventer des réponses qui te sied sous prétexte que celles que je t’offre ne te conviennent guère. N’es-tu pas ce genre d’homme à satisfaire de ce qu’on lui donne ? À toujours vouloir plus et ne jamais obtenir satisfaction tant qu’il n’a pas ce qu'il veut. Alors, encore une fois, je le répète. Tu vas être déçu.

Si vous avez autre chose à ajouter, c’est maintenant ou jamais. Je plisse doucement les yeux, intriguée par ta personne. Tu éveilles ma curiosité. Il n’y a plus grand-chose à ajouter à mon sujet. Alors, si tu me le permets :Venons-en plutôt à vous. Ivan. Il est clair que vous désapprouvez ma présence ici. Vous semblez même la mépriser. Je peux le voir dans vos yeux, le feu qui s’embrase lorsqu’ils se déversent sur moi. Silence. Quelles sont vos réelles motivations?
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Jeu 19 Oct - 0:40
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Qui ne connaît pas le cheval de Troie ? Connue pour sa sculpture de bois, il a été utilisé par les Grecs afin de renverser la cité de Troie, trompant leurs ennemis. Sauf que pour notre histoire, le cheval se transforme en violon. Je ne fais pas d’effort pour masquer mes émotions, mais je veux te les transmettre, je veux que tu ressentes la peur que je souhaite te transmettre. Te voir ici, stoïque comme si cette discussion était aussi stérile qu’un simple boulanger et sa cliente à le don de m’énerver un peu plus. Tu ne fais pas d’effort.
Tu es là, à te pavaner avec ce sourire, ce si beau… Non, tu oses essayer me tromper avec ton sourire, ton regard moqueur et ton insolence, mais tu devrais me craindre.
Tu n’es pas encore consciente de ce qui t’attend et si tu le saurais, tu partirais en courant d’ici, voire t’abriter chez ton pauvre petit papa.
Nous pouvons être deux à jouer ce petit jeu, le jeu du chat et de la souris, tu te rendras facilement compte que j’ai une longueur d’avance sur toi.
Tu prononces encore mon prénom, une nouvelle fois, tes lèvres n’ont que ça à faire ; prononcer mon prénom.

« Vous essayez de reproduire l’histoire ? »

Beaucoup diront que c’est stupide de s’accrocher à quelque chose qui nous fait mal, mais moi, je dirai que c’est encore plus stupide d’abandonner quelque chose qu’on a toujours voulu. Je n’ai que faire d’être aimé ou détesté, car j’évolue dans les ténèbres depuis si longtemps que ma propre lumière m’effraie. Je n’ai jamais été un océan calme où les vagues nous bercent, non, j’ai toujours été un orage, une tempête. Tes réponses avaient réussi à tourner la couleur de la mer en noir écarlate, les vagues se déchaîne peu à peu, elles te frapperont de plein fouet, emporter par les courants et pas les abysses de l’océan, tu sombreras, oui, tu couleras.

« Ce long moment pourrait être désagréable pour vous… »

Le petit papillon semblait avoir plus de ressource que je ne le pensais, tu n’as pas peur au contraire, tu en redemandes même. Tu aimerais que je dépasse les bornes, que j’enfreigne la ligne à ne pas franchir afin de me faire prendre à mon jeu, mais contrairement à ce que tu pourrais essayer de faire, je n’ai pas l’intention de te donner ce plaisir. Cependant, je pourrais faire le premier pas pour te montrer que je ne fais pas des menaces dans le vent et pour la première fois depuis que je suis arrivé dans cette pièce froide et lugubre, un sourire presque amusé s’y marqua comme pour accepter ton défi. Je voudrais te faire pire, bien pire crois-le-moi.
Brûle, brûle la chaleur sous mes doigts, brûle la démangeaison de vouloir poser mes mains sur toi et d’assouvir mes plus noirs désirs.
Mes désirs, personne ne pourrait les satisfaire et comme on le dit, on n'est jamais mieux servi que par soi-même et le fait que ce soit impossible est une raison suffisante pour que je le fasse. Si près et pourtant intouchable, c’était comme goûter à un fruit interdit et m’interdire, c’est comme m’inciter…  
La chaise recula avec les grincements des pas frottant sur le sol, mes pas résonnèrent jusqu’à t’atteindre. Je n’ai jamais été aussi près et te laisser filer entre mes doigts me file clairement la migraine. Je décolle finalement mon regard du tien, dirigeant mes pas derrière ta chaise, je serais ton bourreau jusqu’à la fin de ta pénitence, jusqu’à ce que je décide que c’est terminé. Mes doigts chaud, brûlant d’envie, glissant jusqu’à tes poignets.
La corde semblait être assez serrée, mais un peu plus, ne pourrait pas te faire trop de mal… Enfin normalement. J’attrape ce bout de corde pour l’entourer un peu plus et le serrer au poing, qu’il t’en soit désagréable. Je relâche ma prise, détachant mes doigts de tes poignets, je fis quelques pas, pour m’appuyer contre la table, face à toi. Mes bras se portent contre mon torse et t’observe un long moment avec un silence glacial. Je ne réponds pas à ta provocation, je préfère laisser planer un silence pour t’observer.

Je n’ai aucune confiance en ta famille, ton père, qu’importe ce qu’il est, serait prêt à tout pour évincer ses ennemis en mettant des pièges si besoin seraient. Je ne suis pas à l'abri que tu partes te réfugier auprès de lui pour vendre et raconter ce que tu as pu voir ici, c’était peut-être dangereux de te garder ici. Cette idée ne me plaît pas, mais plus cet interrogatoire avançait, plus je le voyais d’une autre façon, façon qui m’arrangeait…
Je pris une légère inspiration, je ne suis pas facilement surprenable, mais tu avais clairement de la répartie, pour autant il t’en faudra plus pour me surprendre.

 « Vous êtes sûr que c’est ce que vous souhaitez ?
Abattre le roi. »


Tu veux t’emparer de la couronne ou probablement juste de l’épée qui te fera triompher de cet homme, à vrai dire tes motivations me sont égales dorénavant, du moment que c’est moi qui triomphe à la fin, je suis prêt à t’avoir de mon viseur.
Le papillon semble s’éveiller, sort de son cocon en utilisant son diminutif, pour moi, c'était un jeu également, reprendre tes phrases et tes métaphores m’amuse quelque part. Tu es bien la première à jouer ainsi dans un pareil interrogatoire.
Tu m’intrigues.
Face à ta remarque, je fis mine de réfléchir, te couper les ailes était en effet une très bonne idée, mais ici personne ne l’accepterait vraiment, disons qu’il faudrait changer de ruche pour devenir une abeille dans ces lieux. Je sais que pendant que je te parle, beaucoup échangent sur toi et sur la façon dont va se terminer cette longue et pénible journée.
Tu as besoin de nous, tu ne prendras pas le risque d’aller voir un autre groupe après être passé sur la sellette avec nous, je ne te quitte pas des yeux durant ton discours que tu prétends gagner d’avance.

« - Vous avez besoin de nous. Je pense qu’on pourrait finir par s’entraider. Quelle autre choix avions-nous ? Vous ne nous auriez pas écoutés. »

Une chose est sûre, tu as raison petit papillon. Je ne t’aime pas, je ne te m'éprise pas, je te haïs. Mais ça, tu n’es pas obligée de le savoir. Je n’approuverai jamais ta venue ici, mais au sein des vipères, ce n’est pas à moi que la décision revient, sinon tu serais déjà six pieds sous terre. Non, je ne suis que le porte-parole, ou plutôt la personne qu’on a chargée pour connaître tes intentions, rien de plus, mais les autres ont probablement déjà pris leurs décisions, alors qui sait. Je plonge mon regard dans le tien, tu veux lire dans mes yeux ? Alors vas-y fais-toi plaisir, mais ne touche pas trop les ténèbres de trop près si tu veux t’en sortir. D’un regard mi-sombre et mi-froid, je finis par hocher la tête simplement, tu penses m’avoir analysé, tout savoir sur moi, mais tout ce que tu sais, c'est mon prénom, tu ne sais rien de plus, rien de moins, alors ravale ton insolence avant que je m’énerve réellement.

 « Ici, c’est moi qui pose les questions, petit papillon.
Je ne prends pas les décisions, je ne suis là que pour connaître vos motivations.
Mon avis – ou mes yeux – n’ont rien à voir là-dedans.
Si vous voulez bien revenir sur vos réelles motivations… »


Je conclus, pour qui tu te prends ? Tu es la, assise devant moi, à me demander mes motivations, pourquoi je te déteste, je bouillonne en moi, même si je ne le montre pas, tu as le don de faire chauffer mon sang en crescendo, une seule phrase suffit, une seule, pour que tu n’attises le feu qui sommeil en moi. Je n’aime pas la façon que tu as, d’essayer de retourner tout ça contre moi, c’est toi la prisonnière, pas moi.
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Dim 22 Oct - 2:21


L’interrogatoire
Ivan & Svetlana
Moscou 2014
Vous essayez de reproduire l’histoire? Tu aimerais n’est-ce pas ? Que je sois cette traîtresse dans ta ligne de mire, ça te donnerait une bonne raison de me tuer. Je sens ton agacement grimper à mesure que je joue avec les mots. Mes lèvres tissent une poésie lyrique dans lequel ton prénom se glisse et embrase cette flamme au fond de tes yeux. Puis, elles en esquissent un sourire d’insolence qui te défie. L’histoire ? Tout le monde sait que la Guerre de Troie n’est qu’un mythe.


La voie que tu choisis ensuite d’emprunter ne m’impressionne pas. Au contraire, tu m’entraînes sur un chemin que je ne connais que trop bien. Ton chantage n’est qu’amusement et tes menaces, que louanges. La déception qui se lie dans tes prunelles face à mon indifférence est une évidence. Les yeux sont le miroir de l’âme et le reflet des secrets de notre cœur. J’accueille ton intimidation avec entrain et t’encourage même d’aller plus loin. Surpris ? Ce long moment pourrait être désagréable pour vous… Douces et tendres caresses, c’est ainsi qu’elles m’apparaissent. Les mots sont les prémisses des actes. Je ne leur accorde que peu d’importance. Regarde-moi Ivan, et vois comme je te souris, comme je te défie, tant dans la douceur de ma voix que dans la profondeur de mes prunelles: alors allez y Ivan. Faites-moi mal.

Te voilà qui souris, un charmant sourire...repoussant ta chaise pour lentement te laisser porter juste derrière-moi. Et la voilà encore, cette odeur délicieusement boisée, rassurante, presque analgésique, me renvoyant au confort et à la douceur des souvenirs d’antan...ce mélange exquis de mandarine verte, de lavande et d’essence de pin...elle m’enivre un instant. Un tout petit instant avant que la chaleur de tes doigts ne viennent meurtrir mes pauvres poignets. Mon silence, mon sourire et mon insolence sont la réponse à ta torture. Pourtant, la douleur est bien présente. Je peux la sentir, la contrôler et l’enfouir. Je pose alors mes iris océaniques sur ton joli minois et te souffle d’un sourire narquois : Douces et tendres caresses... Est-ce que tu voulais entendre ? Je suppose que non.

Tu laisses étrangement ce silence s’immiscer entre nous. Je le vois peser sur tes épaules tout comme je vois que tes pensées se bousculent. Je te laisses pantois. Bien. Je ne suis pas celle que tu crois. Je ne porte pas le mensonge en moi, je ne suis pas ce pantin de bois dont on tire les ficelles. Je suis simplement un livre ouvert que tu crains d’ouvrir pour en lire les pages. Parce que tu sais que la collection dont il appartient est une aberration. Pourtant, ne dit-on pas qu’il ne faut pas juger un livre à sa couverture ? Je n’ai aucun intérêt à arborer de faux semblants ni à me flageller quand l’opportunité se présente de renverser la Mafia. Vous êtes sûr que c’est ce que vous souhaitez ? Abattre le roi. Ce sourire qui jadis animait mes lèvres, s’estompe doucement quand alors mon regard se plante dans le tien avec évidence. Regarde-moi Ivan. Regarde au fond de mes yeux. Qu’est-ce que tu vois ? Oui.

Tu as tendance à oublier que je n’ai pas choisi d’atterrir parmi les tiens. Vous m’avez arrachée à la tranquillité de ma musique pour me faire prisonnière. J’ai quitté une cage dorée pour qu’on me jette dans une cage de fer. Je pactisais avec Dame Solitude, mais il semblerait que vous me refusiez ce plaisir. Au lieu de ça, vous m’adulez, je suis cette balle, au beau milieu de cette guéguerre que vous ne cessez de vous renvoyer. Vous avez besoin de nous. Je pense qu’on pourrait finir par s’entraider. Quelle autre choix avions-nous. Vous ne nous auriez pas écoutés. Parfois, je me demande si tu réalises ce qui sort de ta bouche. Ça m’en laisses dubitative. Je laisse un sourcil se arquer, surprise de cette si haute opinion que toi et ton groupe avez de vous.

Besoin de vous ? qui essaies-tu de convaincre ? Tu te voiles la face. Regarde-moi bien et écoute: Soyons honnête Ivan. Vous rêvez de me tuez, je le sais. Mais au lieu de ça, vous me soumettez à cet interrogatoire. C’est vous qui avez besoin de moi. Réfléchissez un peu. Je suis la fille de votre ennemi. Je connais tout de lui : ses projets, ses méthodes, ses planques, ses secrets, tout ce qui vous permettra de prendre l’avantage. Quel genre de fou seriez-vous de refuser la seule chance d’abattre vos ennemi ? Saisis-la. Je te l’offres sur un plateau d’argent. Mon aide. C’est maintenant ou jamais.

Ton parfum surgit de nouveau dans mes souvenirs, et de nouveau il me laisse une sensation étrange. Ton regard de braise, qui jusque là ne m’as jamais quitté, me montrent la voie de mon avenir, ou plutôt de ses désirs. Je m’y vois déjà consumée dans les flammes. Elles dessinent une haine évidente qui m’échappe et éveille ma curiosité. Je prends alors ma pelle pour tenter de creuser sur la surface, savoir qui se cache derrière le masque. Mais, tu as érigé ce mur qui te sépare du monde, et je ne suis pas encore en mesure de l’abattre. « Ici, c’est moi qui pose les questions, petit papillon. tu persistes avec ce surnom ? Bien qu’il en dessine un sourire au creux de mes lèvres, je ne saisis pas pourquoi c’est lui que tu as choisi.

Petit Papillon ? Tandis que je me cantonne sagement à ton simple prénom, toi, tu oses en m’octroyant ce surnom. Étrangement, il ne sonne pas faux lorsqu’il sort de ta bouche. N’avez-vous pas l’impression de brûler les étapes entre nous ? Je ne nous savait pas aussi proches. Je te provoques. Délibérément. Avec ce sourire aguicheur. Tu n’es pas le seul à savoir jouer sur les mots.

Je ne prends pas les décisions, je ne suis là que pour connaître vos motivations. De toute évidence.  Et Parce que tu te permets cette séduisante familiarité avec ce surnom, laisse-moi en faire tout autant: TU es là parce qu’on te l’a demandé. TU es le larbin qu’ils ont envoyé pour mener cet interrogatoire, parce TU es le petit soldat de plomb qui exécute bien docilement les ordres qu’on lui donne n’est-ce pas ? Alors qu’au fond de toi, tu t’en serai bien passé, je me trompe ?


Mon avis – ou mes yeux – n’ont rien à voir là-dedans, que tu crois, mais écoute-moi bien, car je vais te confier un secret. Oh détrompe-toi. Ivan. Les yeux sont les fenêtres de l’âme. Ils en révèlent bien plus que les mots.


Si vous voulez bien revenir sur vos réelles motivations… » Cette conversation m’épuise. Elle tourne en rond. Sans cesse cette même chanson qui se répète mais jamais ne s’arrête.

Dois-je vraiment me répéter Ivan ? Cette version ne te convient pas ? Aimerais-tu sans doute réécrire l’histoire?
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Lun 23 Oct - 2:13
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Je sais que le cheval de Troie est un mythe, mais si tout le monde en parle, c’est que quelqu’un l’a vu pour le raconter, non ? Au final, c’était une histoire comme une autre, réelle ou non, elle était comme la tienne, ton histoire était-elle donc un mythe ou une réalité ? On ne peut pas dire que tu m'as vraiment aidé jusqu’à maintenant. En agissant ainsi, tu risques de te mettre plus d’une personne à dos, ne l’oublie pas, je ne suis pas le seul à décider et des personnes nous regardent à travers cette vitre teintée qui est installée sur ce mur.

« Un mythe comme la vôtre ? Nous allons avoir besoin de plus de détail, ignorez mes questions, c’est montrer à tout le monde que vous n’êtes pas très coopérative. »

Tu m’incites à te faire du mal, tu ne peux pas savoir à quel point j’en ai envie, je veux poser mes mains sur toi, non pas pour découvrir chaque parcelle de ton corps, mais pour l’étouffer tout doucement. Tes paroles me font fermer le poing, je me décolle de la table, d’un coup rapide j’attrape la base de ta mâchoire pour la serrer entre mes doigts, je te regarde avec noirceur, tu aimes qu’on te fasse mal ? Tu aimes que je sois violent ? Je peux l’être, mais tu n’es pas prête à découvrir cette partie de moi, je serre encore, jusqu’à ce qu’un gros bruit provenant de la vitre tintée rompit sa prise. Tu as de la chance que certaines personnes veillent à ce que je me tienne correctement, mais tu le mérites, on récolte ce que l’on sème non ? Tu l’as demandé, tu l’as eu et j’aurai pu aller plus loin si j’avais suivi mes plus désirs noirs, à croire que mes petits collègues ne sont pas aussi hantés par la vengeance que moi, d’un regard toujours aussi mauvais, je me recule de ton emplacement, retournant à ma place principale, je repose mes yeux sur toi d’un air ferme.

« On dirait que la chance est avec toi aujourd’hui. »

Froidement, tu pouvais certainement voir que ma pulsion aurait pu aller beaucoup plus loin à force de me pousser à bout, tu n’as pas idée à quel point ça me démange de remettre mes mains sur toi pour effacer ce sourire niais de ton doux visage. Pour toi, mes actes ne sont que des caresses, crois-moi je veux te faire tout sauf du bien, je ne voudrais pas mêler ce plaisir à ma haine, je ne sais pas ce que tu cherches, mais tu pars dans le sens opposé. Je suis intrigué par la tournure de cet interrogatoire, je me pose pas mal de questions sur la suite des évènements, je me demande s’ils ont changé d’avis ou si au contraire… Te voir agir ainsi les ont fait changer d’avis.

Tu proclames vouloir abattre le roi, mais en seras-tu capable le jour où l’épée devra tomber sur sa tête ? Tuer sa famille, son père, n’était pas chose facile, j’ai du mal à croire tes motivations, même si tu sembles persuadée de tes propres paroles, avec la colère et la haine disait souvent des choses que l’on ne souhaite pas dire, mais une fois tête reposée, seras-tu aussi déterminé à l’enterrer six pieds sous terre ? Je pose à nouveau mes prunelles sur toi, je reste silencieux face à ton petit oui, je t’analyse, je regarde et essaye de trancher ce que tes yeux veulent me raconter.
On dit généralement que les yeux ont des histoires différentes à dire, contrairement aux paroles et j’étais complètement en accord avec ce proverbe, visiblement, oui, cette idée paraissait te tenir à cœur, je hoche la tête doucement comme pour accepter cette réponse comme une première étape de valider.

« Svetlana, soyons honnête, vous avez besoin de nous, pour vous protéger, vous donner un toit, vous apprendre deux trois tours pour abattre votre Roi. »

Tu n’y arriveras pas toute seule, avec nous, tu as une chose d’y parvenir, car c’est à plusieurs que nous arrivons à nous élever, cette meute n’a pas besoin de toi et comme je l’ai déjà dit un peu plus tôt, nous n’avons pas besoin d’un énième problème au sein de ce groupe. Oui, tu peux être utile, tu pourrais même nous apporter la tête de ce cher Volvoc sur un plateau d’or entouré de saphir, je serais fou en effet, mais je le serais moins avec ton visage en moins dans mes pattes, difficile de concentrer sur une tâche quand on a autre chose qui nous attire, tu vas me distraire, je le sens et je n’aime pas être distrait, je ne veux pas que tu risques ma couverture, la couverture a laquelle j’avais travaillé si dur à peaufiner, il est hors de question que mon château de carte s’abatte sur la table.

« Pour quelqu’un qui prétend ne pas savoir grand-chose, vous avez quand même une bonne idée de plan pour parvenir à votre but. Vous avez du sacrément y réfléchir pour avoir de telles idées. »

Je ne suis pas surpris, tu as l’air d’être intelligente, tu sais visiblement réfléchir, dommage que tu te sois fait prendre la main dans le sac. Au final, tu as de la chance d’être tombé sur nous, ça aurait pu être bien pire, mais la cerise sur le gâteau, tu as été très très chanceuse que Dimitri ait été avec moi quand on t’a trouvé, ton destin aurait probablement pu s’arrêter plus tôt que prévu. Dans mes pensées, je te regarde longuement, surpris par ton surnom, tu te proclames papillon, laisse-moi t’appeler comme ça, tu oses utiliser mon prénom, je ne vois pas pourquoi je devrais me gêner pour en faire à ma guise. Ce surnom n’a pas l’air de déplaire pas vrai ? Je suis même prêt à parier que cela te plaît de l’entendre traverser mes fines lèvres. Proche ? Nous ne serons jamais proches, petit papillon. Tu te fais des idées, je ne fais que m’approprier cet interrogatoire avec tes propres mots contre toi, tu donnes un contexte, je l’utilise, j’aime faire ça, surtout avec toi, je veux te faire réagir, je veux que tu me dises tout.

« Ne t’enflamme pas, petit papillon.
Je n’ai jamais que nous étions proches.
Alors qu'est-ce que tu préfères ? Svetlana ou Shevchenko ? »


Tu me fais sortir tout de mauvais en moi, je te déteste, tu me rends furieux, tu oses me tutoyer, visiblement, c'est toi qui as envie de brûler les étapes, tu te crois déjà l’une d’entre nous avec tes manières de petite fille gâtée qui possède tout ce qu’elle veut. Je te regarde, mon regard sombre passa en premier plan, à nouveau mes yeux s’allumaient comme si on venait d’activer des étincelles capables de foudroyer quelqu’un sur son passage, je m’approche de toi dangereusement, larbin, je vais te montrer ce que le larbin, il va te faire, je vais te détruire, toi et ta putain de famille, si je suis ici, c'est par votre faute et uniquement la vôtre, vous êtes tous pareils, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Je tends la main pour faire traîner ta chaise face à moi, l’horrible son pris d’assaut la salle et tu te retrouves fasse à moi, je me rapproche de toi, mes mains avaient décollé de mon torse, voulant toucher leur but ; toi.

Depuis le microphone de l’autre côté de la pièce :
« ON SE CALME LA DEDANS. » « Ivan stop. »
« Hmph. »
Je m’approche de son visage, respectant une distance de façon à réserver leur jardin privés, je plante mon regard dans le tien.
« Écoute-moi bien, toi.
Je suis là, parce que je l’ai voulu. Et que si ça ne tenait qu’à moi….»

« Ivan, on t’a dit stop. »
Je ravalai ma colère, en colère, énervé, je t’en veux, je n'en ai rien à faire que mes yeux sont des fenêtres, on m’a souvent dit que j’avais du mal à cacher mes sentiments et que ma colère sortait bien trop vite au quart du tour, tu n’es pas la première à me le dire, ni la dernière d'ailleurs. J’ai toujours espéré te rencontrer un jour, je ne pensais pas que ça se ferait dans de telles conditions, je ne sais pas à quoi je m’attendais, mais je reste optimiste quant à mon plan, tu garderas ta place dans ma liste, et crois-moi, si tu entres dans ce groupe, je me fonderai dans la masse pour te rattraper, je serai là quand tu ne t’y attendras pas.

Je m’écarte de toi, je prends de la distance, je fixe avec colère la vitrine qui me séparait de mes amis, ils ne m’ont probablement jamais vu autant en colère, mais je m’en fiche, je me retourne et te regarde de loi, essayant de faire partir ma fureur avant qu’elle ne m’emporte une troisième fois, il ne faudrait pas qu’il y ait une victime, tu ne pourras t’en prendre qu'à toi-même, tu as voulu tenter le diable, tu l’as voulu.

« Moi ? Réécrire l’histoire ? »

Je suis presque amusé par ta phrase, tu ne sais vraiment pas ce que je te réserve.
Je ne répondis pas pour ta remarque avec mes yeux, car je ne cache aucunement la colère que je ressens actuellement. J’avais espéré terminer cet interrogatoire rapidement, mais visiblement, tu vas me prendre du temps, tu vas certainement me poncer jusqu’à la moelle.
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Lun 23 Oct - 20:27


L’interrogatoire
Ivan & Svetlana
Moscou 2014
Un mythe comme la vôtre ? Nous allons avoir besoin de plus de détail, ignorez mes questions, c’est montrer à tout le monde que vous n’êtes pas très coopérative.  La mienne ? Pourrait-on dire que ma vie n’est qu’un mythe Moscovite ? Je n’ai pourtant rien à cacher. Tu veux des détails là où j’en suis dépourvue. Cela peut paraître futile à des yeux, mais je ne suis qu’une musicienne esseulée, livrée à elle-même dans les rues de Moscou. Rien à voir avec ce Cheval de Troie que vous idéalisez dans vos esprits. Les liens du sangs ne signifient plus rien à mes yeux, mais je peux concevoir qu’ils attisent chez vous de la méfiance.

Je suis un livre ouvert Ivan. Vous n’avez qu’à me lire pour y trouver des réponses. Mais si vous vous fiez à la couverture, alors je ne suis pas en mesure de vous apporter les réponses que vous aimeriez entendre. La vérité est ainsi faite, je ne peux guère la modeler à votre guise sous prétexte qu’elle ne satisfait pas.

Une vague de froid emplit cette pièce lugubre, pourtant, le brasier qui s’enflamme dans tes prunelles ne m’échappe pas. Tu choisis la voie de l’intimidation et je n’y réponds qu’avec l’insolence d’Al Pacino. Je te le répète, tu ne me fais pas peur, tu ne fais qu’attiser cet intérêt dans mon cœur, et la satisfaction de voir à quel point tu es faillible. Je tire sur la corde, sans savoir si elle rompra, sous le poids de ta colère. Tu serres vigoureusement le poing, tu te lèves rapidement de ton siège grinçant pour me saisir vivement la mâchoire que tu enserres fermement entre tes doigts. Je ne cille pas, mais mon cœur lui réagit. Ce n’est ni de la peur, ni du courage. C’est autre chose, d’autant plus prenant lorsque ton regard assassin se fige dans le mien. Tes prunelles ténébreuses, tout à coup noyées dans mes iris céruléens m’intriguent, et plus encore...me troublent. Qui es tu Ivan ?

Deux petits coups retentissent sur la vitre. Tu n’as pas d’autre choix que d’obéir docilement, puisque tu sais si bien le faire. Tu courbes l’échine, fulminant. Je pourrais presque voir la fumée noire de ta colère sortir de tes orifices. Je ne peux cacher la satisfaction que ce débordement suscite chez moi. Je te dévisage avec ce sourire très éloquent, reflet de la complaisance et de l’excitation que me procure de te voir ainsi perdre pied, face à moi. Tu retournes bien sagement à la place qui est tienne, à mon grand regret pour, de nouveau me maudire dans tes pensées. Tu me fixes, la rage dans les yeux :On dirait que la chance est avec toi aujourd’hui. Les mouvements répétées de ta cage thoracique et le gonflement de tes narines te trahissent.

Tu ressasses à nouveau les mêmes questions, comme un vieux disque enrayé sur lequel l’aiguille reste bloquée Ne suis-je pas assez transparente ? Combien de fois faudra-t-il ressasser les mêmes réponses ? Oui Ivan. Je veux abattre le Roi et assouvir ma vengeance:« Svetlana, soyons honnête, vous avez besoin de nous, pour vous protéger, vous donner un toit, vous apprendre deux trois tours pour abattre votre Roi. 

Mon père a de nombreux ennemis. Les Vipères en demeurent les plus dangereux. Et la collaboration que tu proposes pourrait en effet nous être mutuellement profitable. Intégrer ce gang serait sans doute une cruelle punition pour mon père, et je me complais à imaginer les traits de son visage se crisper lorsque la vérité éclatera, lorsqu’il dégringolera du haut de son Trône d’or pendant que son Empire s’effondrera. Et je m’en délecterais délicieusement. Mon esprit songe. Un instant. Les Vipères ont essuyé beaucoup de pertes parmi leur rangs. Je le sais, au nombre de conversations téléphoniques que j’ai interceptées en plein vol entre mon père et ses associés. Ils auraient beaucoup à y gagner avec moi à leurs côtés :Je vous retourne la même chose. Silence d’or. Un toit, un abri, une protection contre des informations et le savoir des Shevchenko.J’accepte de vous aider à une seule condition. Faites répandre la rumeur de ma mort sur toute la ville, et je vous vous donnerais toutes les clefs en main pour abattre mon père une bonne fois pour toute.

Je ne lésine pas sur ce que notre collaboration pourrait vous apporter. Comme un prophète prêcheur de bonnes paroles, mon discours idéaliste en ferait saliver plus d’un. Pourtant toi, tu n’en demeures que perplexe, et tu persistes à chercher des complications là où la simplicité est d’or. Pour quelqu’un qui prétend ne pas savoir grand-chose, vous avez quand même une bonne idée de plan pour parvenir à votre but. Vous avez du sacrément y réfléchir pour avoir de telles idées. 

Notre famille est vile. Je ne compte plus les cadavres que mon père a essuyés, ni ceux sur lesquels, ils nous avait forcé à parfaire notre entraînement. Souillée, je me sens souillée par le goût du sang qui ne me quitte pas. Là où certains ne voient que la pureté de mes mains, j’y vois le sang carmin de ses victimes que nous devions frotter sur le parquet du salon. Je me rappelle encore leur yeux exorbités, les têtes esseulées qui avaient roulé sous le canapé, les bouts de cervelles collées sur notre Monet. La Mort n’a jamais eut de cesse de défiler dans notre demeure, elle nous effleurait de très près, sans jamais nous toucher. Nous la craignions. Comme l’Epée de Damoclès, elle planait au-dessus de notre tête, sans la certitude qu’elle puisse un jour nous transpercer. Mon plus jeune âge fut marqué par la noirceur de sa faux, dépourvu de l’amour d’un père, adulé, prisonnier, étouffé. Tandis que certains enfants goûtait les joies de la vie, mes frères et moi, embrassions la douleur de la Mort. Alors oui Ivan. J’ai beaucoup réfléchi, durant ma captivité, à tous les moyens de renverser ce Roi : mon but ? Disons qu’endurer vingt-trois années de sa vie, prisonnière d’une cage dorée donne de la suite dans les idées. Et puis, j'imagine votre esprit trop étroit a dû penser que je convoitais le trône du Roi. Je n’ai que faire de ses affaires. Avec ou sans votre aide, je détruirais son Empire.

Durant ces longues minutes qui s’égrènent, ton regard assassin m’assène. Tu joues malgré toi pour lentement réduire la distance entre nous. Ne m’en déplaise Ivan, au contraire, j’aime jouer et je me complais à te renvoyer la balle. Il faut être deux pour remporter un match. Et si tu penses m’attendrir avec ce surnom, moi je vais t’adoucir avec plus de familiarité. Tu n’y verras pas d’inconvénient à ce que je te tutoies n’est-ce pas ? Le feu de tes prunelles qui s’embrase me dit que non, tandis que je m’évertue à t’offrir ce sourire narquois. « Ne t’enflamme pas, petit papillon. Je n’ai jamais que nous étions proches. Alors qu'est-ce que tu préfères ? Svetlana ou Shevchenko ? 

Tic Tac. Tic Tac. C’est juste une question de temps avant que tu n’exploses. La noirceur de ton regard et cette colère qui se dessine sur les traits de ton visage furieux, me laissent entrevoir tes sombres pensées. Allez vas-y fais-le. Ose si tu le peux. Fais-moi taire ! avant que le venin de mes paroles te fassent sombrer dans la folie : ce qui te plaira Ivan. C’est toi le Maître du Jeu non ? tu te redresses aussitôt, agrippant ma chaise pour la tirer violemment de plus près. Suis-je folle d’arborer cette insolence sur mes lèvres ? Sans doute. Mais te voir si facilement perdre le contrôle a quelque chose d’excitant. Tu inities un mouvement pour me rompre le cou, mais tes compatriotes te rappellent à l'ordre depuis l'autres côté, et te remettent à la place qui te revient de droit : celle du laquet.

ON SE CALME LA DEDANS. . Ivan stop. et quelle docilité ! Je redresse lentement le menton, avec une telle assurance et te fixe, terriblement conquise.

Hmph. Je suis l’objet du désir mortuaire, l’os à Moelle que tu te languis de ronger. Pauvre de toi, tu dois te contenter de me regarder dans le blanc des yeux quand ton corps tout entier brûle d’envie de me tuer. Je peux déjà voir tes mains frémissantes s’approcher, prêtes à se glisser autour de mon cou pour m’étrangler. Et pourtant, tu demeures ce pauvre chien en laisse qu’on retient parce qu’il semblerait que tu ne te montres aussi docile qu’ils le souhaiteraient: écoute-moi bien, toi. Je suis là, parce que je l’ai voulu. Et que si ça ne tenait qu’à moi…

Ivan, on t’a dit stop. vile vile sourire sur mes lèvres amusée par ton impuissance. Regarde-moi, même mains liées sur cette chaise, j’ai l’ascendant sur toi. Tu le sais et sache que, c’est un réel délice pour moi. Tu ravales ta colère, aussi indigeste soit-elle maudissant tes camarades derrière ce miroir sans teint. Tu n’es pas aussi fort que tu le prétends. Tu es imprévisible et instable. Tu perds patience trop facilement. C’est si facile de t’atteindre, si facile d’attiser ta colère, si facile de te faire perdre la tête. Il me tarde de connaître la vérité à ton sujet, déceler les stigmates de ton passé, éternelles plaies béantes que tu t’évertues de camoufler derrière cette colère indémesurée.

Je m’attendais à ce que tu éludes ma question et que tu recentres le sujet sur ma personne. Tu voudrais des explications, que je t’apporte des réponses sur un plateau d’argent, parce que la vérité qui est mienne ne te sied guère. Pourtant Ivan, du haut de ma cage dorée, c’est la seule que je peux te t’offrir, servi sur ce plateau rayé: Moi ? Réécrire l’histoire.

Oui toi. Puisque ma plume ne te convient pas et qu’importe mes paroles, mes lèvres seront à tes yeux le fruit du venin. Oui Ivan...puisque tu sembles déjà connaître la fin...
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Mer 25 Oct - 8:30
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Tu ne penses quand même pas que je vais accepter aveuglément ton histoire ? Tout compte fait, c’est moi ton cheval de Troie, j’arpente et je cohabite dans cette structure fait de bois, jamais je ne renoncerai à la guerre, j’attends que la trappe s’ouvre pour te brandir mon épée et te trancher sur mon passage, que Dieu est pitié de mes ennemis, car encore une fois, il n’y aura aucune merci pour eux, je prendrai possession de vos biens, les brûleraient, j’anéantirai tout sur mon passage.

Tu prétends être un livre ouvert, mais tu ne fais qu’éviter mes questions et tu cherches à m’énerver, tu n’es pas digne de confiance, tu n’es pas digne de rejoindre ce groupe, ce soir, Igor, notre chef, demandera mon avis et je suis loin de chanter des louanges à ton égard, je suis peut-être fou, je passe à côté d’une opportunité, mais quand tu me reverras, ce ne sera pas qu’un simple interrogatoire que tu subiras, ça serait pire. Tu as raison sur une chose, petit papillon, j’aimerais entendre une autre sorte d’histoire afin de nourrir les ténèbres qui sommeil en moi, oui, tu les nourris de colère, ne te méprends pas, ces personnes me retiennent, mais ils ne pourront pas le faire éternellement. Je ne suis que retenue en laisse, mais le jour où le cordon commencera à ficeler, tu devras commencer à t’inquiéter.

« Je cherche simplement à connaître la vérité, c’est le moment ou jamais pour parler, je me doute que tu aimes le confort de ta chaise.
Cependant, nous irons vérifier ton histoire. »


Et si tu mens, oui, si tu as osé nous mentir, ME mentir, ta trahison ne sera pas pardonnable. Tu n’imagines pas ce que je ne pourrais te préparer rien que pour toi, je n’ai pas peur des flammes, car je suis le feu, on ne renie jamais le feu, petit papillon.
L’eau ne pourra ne l’éteindre, la flamme est imperméable, elle est intouchable, elle est chaude, brûlante, elle dévore tout, chaque abîme, chaque surface, on n’arrête pas un incendie. Mes yeux marquent l’ombre de la fumée, ils dansent, reflètent une haine que je convoite à ton égard, tu ne fais rien pour améliorer la situation, c’est peu le dire. Une nouvelle fois, la situation t’amuse, encore et encore, ce n’est pas parce que je n’ai pas le droit de te faire du mal que je vais retourner pour autant sur ma chaise. Ce jeu devient lassant, livide, ma haine ne fait que tourner en rond, elle a trouvé un but en te regardant, elle se nourrit de ton histoire que tu me racontes, tu prétends ne pas vouloir le trône, comment en être sûr ? Tu parais pourtant sincère, mais je doute que ça soit réellement la fin dont tu t’attends, il y a forcément quelque chose que tu voudras pour terminer en beauté, ne me fais pas croire que tu comptes raccrocher les affaires de ton père, tu serais aussi folle que moi. Je ne te crois pas.
Qui refuserait le pouvoir ? Qui refuserait d’avoir les rennes dans ses mains ? Qui ?
Toi ?
C’est ridicule – tellement ridicule, je fais un interrogatoire, je devrais être en mesure d’utiliser n’importe quel moyen pour te faire parler – pour t’atteindre, mais ce droit m’a été refusé pleinement. Pour moi, tu n’es que le reflet de ta famille, tôt ou tard, tu finiras par le montrer, tu as certainement du sang sur tes mains, tu as dû voir ces familles déchirées et pourtant tu n’as rien fait pour l’arrêté, tu es aussi que coupable que lui, qu’eux. J’espère que la mort te hante autant que mes morts me hantent tous les soirs, comment fais-tu pour dormir paisiblement ? Es-tu à ce point insensible ? Tu m’intrigues - réellement, je me pose plein de sujets à ton égard, même si je ne le montre pas, j’essaye de contenir mon calme avant que la tempête ne reprenne à tribord, il est difficile de calmer un océan déchaîné, alors crois-moi, je fais beaucoup d’effort actuellement pour ne pas faire dépasser la goutte d’eau dans le vase.

Le silence glacial s’installa dans la salle, refroidissant l’environnement, j’ai tout mon temps, dans cette tempête devenue hivernale, aussi froid que notre beau pays. Tu es le glacier dans la mer, nous flottons ensemble parmi les débris de l’humanité, nous allons devoir flotter encore un moment ensemble, jusqu’à ce que l’un de nous deux fonde entièrement, pour couler dans les abysses.
Tu acceptes de nous aider et de t’aider au passage à une seule condition, tu souhaites que ta mort parcoure la ville, les ruelles afin qu’elle arrive aux oreilles de ton père. Je ne suis pas sûr que ton père croit à ses mensonges, mais soit, ça pourrait être une bonne idée, comme ça pourrait être une mauvaise. Tu es le glacier dans la mer, nous flottons ensemble parmi les débris de l’humanité, nous allons devoir flotter encore un moment ensemble, jusqu’à ce que l’un de nous deux fonde entièrement, pour couler dans les abysses. Je réfléchis à tes paroles, tu as l’air sérieuse, tu as l’air même déterminé, peut-être bien que tu veuilles réellement tout ça, soit, tu joues très bien ton jeu, soit, tu joues un jeu très dangereux, n’as-tu jamais appris qu’il ne faut pas jouer avec le feu au risque de se brûler ? Car c’est exactement ce que tu fais à présent.

« Ta mort ? Tu ne crois pas que Volcov risque de s’en douter ?
Je prends en compte ta demande, même si ça me semble peu crédible à faire croire. »


Qui les croirait ? Il allait falloir un certain temps avant que la ville ne l’apprenne et avec beaucoup de chance, on pourrait éventuellement berner nos ennemis, je ne sais pas si c’est jouable ou complètement insensé, mais si tu comptes mourir, il y a plein d’autres moyens autre que le fait d’entraîner des gens dans ta chute. Je refuse de mourir pour une erreur de débutant, je peux te sembler ingérable, mais je ne suis pas du genre à foncer la tête baissée dans la gueule du loup, ils ont plus de ressources que nous, c’est perdu d’avance pour le moment, mais avec ton aide, peut-être qu’on pourrait doubler ces fameuses ressources. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas celui qui va prendre la décision, bien que les autres auront leurs avis à dire, cette demande n’est pas à prendre à la légère.
Je t’observe longuement, les belles promesses sont souvent faites en l’air.
Perplexe et pensif, mes pensées se bousculent à nouveau, tu m'embrouilles et je sais que tu le fais exprès pour que je tombe dans le panneau, je ne suis pas les autres petit papillon, il m'en faudra bien plus, si tu penses que ça me suffira. Je sais que tu ne seras pas capable de me fournir ce que je cherche chez toi, je suis le maître du jeu, en effet, c’est moi qui mène la danse dans cet interrogatoire.

Tu ignores à quel point la douleur et à la fois l’envie m'avaient possédé, du moment où j’avais resserré mes mains sur ta mâchoire. Je brûle d’envie pour toi, je brûle à l’idée de ne pas dépasser mes pensées, de faire une réalité tout mes sombres désirs, je souhaiterai que tu le saches, mon coeur tambourine, emporter par la colère et l’impossibilité de faire quoi que ce soit, la myocarde tape, tape et tape, le sang chaud circule dans mes veines, assoiffé de sang, assoiffé de vengeance, je me tue. Je me tue à me résoudre au silence, de me résoudre à peine capitale ; te laisser gagner. Je n’ai pas le choix. Je ne veux pas que les autres doutes de moi.
Je vois ton sourire entre mes doigts, crains-moi, je suis l’ange déchu qui arracheras tes ailes en plein vol, crois-moi, si tu le savais, si tu avais la moindre idée, tu perdrais rapidement ce sourire, je n’ai jamais vu quelqu’un me sourire autant, tout le monde me craint et pourtant te voilà, avec tes doux sourires, tes sourires amusées ou encore tes sourires au coin, j’ai envie de les effacer, personne ne m’avait jamais fait autant de ressentir de colère jusqu’à présent, tu es bien la première, oui la première que je déteste tant et comme tous les membres de ta misérable famille que j’écraserai comme une pauvre fourmi sous ma chaussure.

Mes doigts séparés de ton visage, je te regarde de loin, tu aimerais que j’écrive l’histoire, mais j’aurais aimé le faire, pour effacer tout ce qu’il s’est passé toutes ces années, je ne serais certainement pas ici si tout ça n’était jamais arrivé, tu es mon fil conducteur, l’électricité m’a mené à toi, nous éclairons ensemble dans ces ténèbres par nos jeux de regards, la tension est palpable de l’autre côté de la vitre, tel un téléfilm on nous observe avec patience et attention, se demandant si je ne vais pas encore dépasser les limites et si l’un d’eux n’allait pas devoir par me traîner de force à l’extérieur de cet endroit.

« N’aimerais-tu pas la réécrire toi ?
Car oui, si ça ne tenait qu’à moi, je le ferais. »


Et pour la première fois de cet interrogatoire, je parle avec mes pensées sans trop en dévoiler, je te permets de savoir ce que je pense réellement de tout ça, car oui, nous avons tous à un moment donné souhaité réécrire l’histoire. Qui ne l’a jamais souhaité ou même rêvé ? Je me demande ce que tu penses de ce fait. Je me demande si ta famille referait les mêmes erreurs, si tu les ferais également avec eux, car main dans la main, vous avez souhaité que tout cela arrive.

« Je ne connais pas la fin, mais je me doute de la façon que prendra la fin. Je peux te poser une question ? »

Je te pose la question, mais tu n’auras pas le choix d’y répondre, comme toutes les autres d’ailleurs, je voudrais m'immiscer dans ton esprit, arriver avec une lampe et dégager tes sourires pour voir réellement ce que tu caches derrière tout ça. Je fis quelques pas minimes nous rapprochant à nouveau, mon regard froid se pose à nouveau sur toi, je décèle tes yeux noisettes. Je veux te voir toi, pas cette facette que tu me montres.

« A quel point es-tu prête à risquer de faire tomber ton père ?
Ici, on fait ce qu’on nous demande, rien de moins, rien de plus, alors… À quel point es-tu prête pour rendre tout cela réelle ? »
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Jeu 2 Nov - 2:20


L’interrogatoire
Ivan & Svetlana
Moscou 2014
 Je cherche simplement à connaître la vérité, c’est le moment ou jamais pour parler, je me doute que tu aimes le confort de ta chaise. Cependant, nous irons vérifier ton histoire. Mes paroles ne sont-elles que du vent pour toi ? Je ne vois aucun intérêt à poursuivre ce dialogue de sourds. Quels que soient les arguments que je te sers sur un plateau d’argent, tu campes et camperas sur tes positions, et je serai la petite menteuse sur cette chaise. J’enchaîne sur un ton un peu plus direct : Et je te l’ai servi. Ivan. Tu devras t’en contenter. À moins que tu préfères de petites histoires montées de toutes pièces pour nourrir tes fantasmes ?

Vous avez besoin de moi. Je le sais, sinon, vu le nom que je revêtis, je serai morte en un battement de cils. J’accepte de vous aider à la condition que Svetlana Shevchenko soit morte aux yeux du monde. Je ne veux plus être sous le feu des projecteurs de mon père, mais une ombre de plus parmi les ténèbres.  « Ta mort ? Tu ne crois pas que Volcov risque de s’en douter ? Tu n’as pas tort. Mon père n’est pas de ceux qui se contentent de bruits de couloir. Mais, il faut quand même essayer. Si nous devons nous entraider, il ne doit jamais se douter que je suis votre atout caché. Jamais… Tu as peut-être raison... je souffle doucement, dubitative, perdue dans mes pensées. mais il est bien loin d’imaginer que je pactise avec son ennemi. Il vous méprise tellement, qu’il forme ses troupes spécifiquement pour vous massacrer les uns après les autres. Vous êtes dans sa ligne de mire et dès que l’occasion se présentera, il fera tout pour vous abattre.


Je prends en compte ta demande, même si ça me semble peu crédible à faire croire. » Surprise que nous trouvions enfin un terrain d’entente, mon sourire narquois s’efface et laisse place à plus de douceur sur mes lèvres et au fond des de mes yeux, dont l’intensité avec laquelle ils te dévisagent me surprend. Merci... je souffle interdite. J’en ai bien conscience… mes prunelles presque te supplient, mais c’est important. Il ne doit...jamais...savoir que je suis en vie. Jamais... que je murmure à tue-tête.

Je suis le brasier qui nourrit ta colère, l’allumette qui embrase la fureur au fond de tes yeux. Je peux la sentir me parcourir l’échine et bien que je devrais la craindre, notamment lorsque tes doigts saisissent violemment ma mâchoire, ton contact m’électrise. J’ignore pourquoi tu éveilles une telle excitation chez moi quand la peur devrait me tourmenter. Et ce sentiment ne me laisse pas de marbre...

 N’aimerais-tu pas la réécrire toi ? Car oui, si ça ne tenait qu’à moi, je le ferais. »   La vérité n’est jamais celle à laquelle on s’attend. Tu sembles persuadé, que le mensonge est mon venin et que je cherche à vous empoisonner. Tu cherches une raison pour m’évincer, tu me stigmatises  parce mon nom et mon sang vient d’une lignée de meurtriers. Et pourtant, Ivan, si tu savais à quel point j’en étais prisonnière, à quel point j’ai cherché à m’en défaire, ce que j’ai dû endurer pour parvenir à m’y échapper. Deux petits coups portés au carreau de la vitre ne me permettent pas de rebondir tandis que tu poursuis sans y prêter attention.

« Je ne connais pas la fin, mais je me doute de la façon que prendra la fin. Je peux te poser une question ? »    Personne ne connaît la fin, mais peut en imaginer les prémices. Ça ne signifie en rien qu’elle suivre le même chemin. Tu prétends connaître le grand final, mais tu l’idéalises. La fin d’une chose est le commencement d’une autre. Et pour atteindre cette tangente, il n’y a qu’un scénario possible, l’extinction de la lignée des Shevchenko. À nouveau, deux petits coups au carreau, probablement que notre entretien touche à sa fin. Mais, de nouveau, tu fais la sourde oreille. Tu es comme enfermé dans une bulle avec tes pensées et tes interrogations.

A quel point es-tu prête à risquer de faire tomber ton père ? Ici, on fait ce qu’on nous demande, rien de moins, rien de plus, alors… À quel point es-tu prête pour rendre tout cela réelle ? » On dit que la famille est là où commence l’amour et où il ne s’arrête jamais. Je ne peux pas en dire autant. À mes yeux, il ne représente que l’Enfer où j’ai grandi,  servie en pâture comme une esclave. Penses-tu que s’ériger un statut de père attisera ma compassion pour un homme qui ne m’a témoigné aucun amour et qui s’attelait à me torturer pour mes rappeler à mes bons devoirs d’enfant de la Mafia. Je voudrais te répondre, éclairer tes lanternes, mais les coups portés au carreau cette fois, sont plus secs, plus puissants, que la vitre tremble légèrement sous l’impact extérieur. La porte du fond s’ouvre. Un grand brun aux iris célestes sort de l’ombre pour t’interrompre. [color=blue]Ivan ! Arrête-toi là. Il a demandé une réunion à la salle commune[/b], mettant ainsi un terme à cet interrogatoire.
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MessageRe: L'interrogatoire - Ivan & Svetlana écrit Jeu 2 Nov - 16:17
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Mes yeux froid et calculateur reprennent leur place dans les ténèbres, je t’électrifie du regard. Je n’aime pas le ton que tu prends avec moi, tu te crois si intelligente avec ton plateau d’argent et d’or entre les mains, je ne nourris aucun de mes fantasmes, sinon tu serais déjà morte à l’heure qu’il est… Tu n’as aucune idée, vraiment aucune. Tu penses tout savoir, tout avoir à porter de main, avoir un pied dans ce groupe, alors qu’en réalité, tu es très très loin de ton compte. Mon cœur s’enflamme, mes doigts brûlent de mille feux. Je ne suis que l’ombre de moi-même.

J’ai l’impression que tout s’épaissit autour de moi, tout devient brumeux, je ne perçois plus cette pièce, je n’entends plus les tics et les tacs énervant de l’horloge murale, je ne vois que toi, tout s’efface autour de moi, c’est comme entrer en fusion avec quelque chose, à force de repousser cette colère, cette haine, elles viennent à moi, m’entraîne avec elles dans la pénombre où je ne vois que ton visage, où je n’entends que tes paroles.
Plus rien n’existe, plus rien n’a d’importance.
Soudain ton sourire se forme sur ton visage, le premier, le premier réel, pour une fois, tu effaces ce visage avec lequel tu me nargues depuis bien trop longtemps, tu sembles avoir changé presque de comportement, j’ai l’impression d’avoir quelqu’un d’autre en face de moi. Je t’écoute dans mes ténèbres, tes paroles rebondissent en moi.

« Alors, imagine sa colère quand il découvrira que tu te caches parmi nous, non seulement toi, mais nous allons tous y passer.
Je ne laisserai jamais arriver une telle chose, tu comprends ?
J’espère que tes intentions sont réelles, car on finira par le découvrir tôt ou tard. »


Froidement, sévèrement, je suis sérieux. Je ne laisserai personne se prendre à ce groupe, ces personnes sont tout ce qu’il me reste, je ne veux pas perdre une seconde fois ma famille. Je ne veux pas encore souffrir, pas encore. Je ne te laisserai pas ce vil plaisir de me détruire une nouvelle fois, car je renaîtrai de mes cendres, pour t’enflammer avec moi, je ne te laisserai pas toi et ta famille nous détruire, comme elle m’a détruite.

Tes yeux changent, même la tonalité de ta voix n’est plus la même, ne crois pas que ça changera quelque chose pour moi, tu m’indiffères, je n’ai rien à faire de tes yeux doux, de ta voix posée et calme, tu inspires le calme, tu tentes de calmer mes ténèbres ? Je ferme la mâchoire face à tes sourires et à ta douceur, on a déjà essayé de me berner, tu ne m’aurais pas avec ton air si angélique, tu ne peux pas avoir avec un traité de paix dans les mains, c’est impossible.

Mes questions dérangent, oui ce n’était pas prévu que je te pose ces questions, d’ailleurs, j'aurais dû terminer cet interrogatoire il y a plusieurs minutes, mais je veux savoir ce que tu penses, ce que tu comptes faire et s’il le faut, je prendrai une pelle pour aller creuser tout ça, pour déterrer ce que tu as en toi, pour montrer à tout le monde à quel point tu es mauvaise, que tu n’es pas mieux que ton père.
Je me décolle de mon appui et me rapproche de toi dangereusement, les ténèbres m’entoure toujours, je ne perçois ni n’entends les claquements de doigts derrière la vitre teintée. Je m’approche encore un peu.

« Es-tu… prête à tuer ?
As-tu déjà tué ? »


Quelqu’un ouvre la porte violemment, ce qui dissipa les ténèbres, la pénombre se range en moi comme pour reprendre sa place habituelle et me laisser de nouveau poser pied au sol, je n’aime pas être interrompu, je n’avais pas terminé, Milo se pointe dans l’interrogatoire, le visage froid, d’un ton sévère, il me donne un ordre, j’ai envie de l’envoyer chier, tellement ma colère a du mal à se dissiper, je lui rends son même regard.
Je vois ce bon vieux docteur arrive pour te libérer de tes souffrances et regarder tes mains, je sens son regard accusateur sur moi, j’en ai que faire de ce qu’il pense de moi, ils pensent certainement que j’ai été trop loin, mais il faut bien que quelqu’un se mouille ?
Quand je suis en colère, j’ai tendance a ignoré tout ce qui m’entoure, à me concentrer sur ce qui me dérange, ce qui fait que je suis difficilement influençable quand j’atteins ce stade.

« Mh. Très. Bien. »
(c) DΛNDELION


FIN DU RP

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the shadow of death
I walk through the valley of the shadow of death and I fear no evil because I'm blind to it all and my mind and my gun they comfort me. Because I know I'll kill my enemies when they come. () Shawn James
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