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 Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth 

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Elisabeth P. Parker
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MessageQuand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Mer 22 Juin - 0:04



Quand la musique guide mes pas...
Nino & Elisabeth
«Elle est musique et certains jours, quand notre cœur se fait trop lourd, elle est la seule à pouvoir nous porter secours»
Les yeux égarés sur cette vieille photo, souvenir d’un rêve familier qui s’est aujourd’hui consumé, je caresse délicatement son sourire de mon pouce, cherchant désespérément la chaleur de sa peau entre mes doigts, mais je n’y retrouve que la froideur de mon écran de téléphone. Des bruits de pas qui lentement se rapprochent tandis que la porte de mon bureau s’ouvre en m’arrachant de mes songes passés : Il est vingt heures Elisabeth. Quentin, appuyé contre l’encadrement de la porte me désigne l’horloge d’un signe de tête. Mes yeux bifurquent sur la grosse montre au mur cendré :rentre chez toi. Je m’occupe de la fermeture. Oh hey ! dit-il pour ajouter, prends ta matinée et repose toi un peu. Tu l’as bien mérité avec toutes les heures que tu as fait. J’veux pas te voir ici avant demain après-midi, qu’il agrémente d’un sourire en me pointant de son index en guise d’avertissement.

On dirait que je n’ai pas vraiment le choix que de courber l’échine. Ma foi, dormir un peu demain matin ne me ferait pas de mal. Je lui souris quelque peu résignée : Okay. A vos ordres votre seigneurie ! plaisantai-je en riant. Il me salue, puis retourne à son bureau. Je le regarde partir, soupire et rassemble mes affaires. Je ferme le registre des patients puis me déleste de ma blouse en l’accrochant au porte manteau. Je fais glisser la bandoulière de mon sac sur mon épaule et récupère les quelques papiers qui tapissent mon bureau avant de quitter la clinique. Une fois dehors, une petite brise vient chérir mon visage de son souffle et s’engouffre ensuite dans mes vêtements pour glisser lentement sur ma peau frissonnante. Le ciel de feu commence à sombrer dans le bleu obscur de la nuit qui doucement tombe sur Design District. Les rayons rougeoyants du soleil s’estompent peu à peu vers l’horizon. Le vent froisse les pages que je tiens entre mes quintuplées, attirant ainsi mon attention sur le dépliant. Des cours de musiques. On dit qu’elle est la langue des émotions, qu’elle commence là où s’arrêtent les mots, elle va au-delà. Elle met l’âme en harmonie avec tout ce qui existe, elle donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée. Elle anesthésie. Elle analgésie. Elle panse lorsque tu penses. Serait-elle pour moi le bon exutoire ? Pendant que, le nez plongé dans le dépliant, je songe à la possibilité de m’y inscrire, je marche machinalement jusqu’au prochain arrêt de bus.

Et brusquement. Un choc. Mon sac s’échoue sur le béton du trottoir tandis que mes papiers eux, virevoltent lentement jusqu’au sol. Mes mains s’agrippent instinctivement sur les bras de la personne que je viens de heurter. Oh ! Je suis vraiment désolée, dis-je horriblement confuse. Mon regard s’envole à la rencontre de magnifiques iris opalines qui ne lui sont pas inconnus : Nino ? Mes yeux s’écarquillent légèrement sous la surprise de tomber sur toi ici. Je lâche aussitôt tes bras pour rapidement m’accroupir et ramasser tout mon bazar échoué au sol : Excuse-moi, je ne regardais pas où j’allais…

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Dim 3 Juil - 22:24
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Quand la musique guide mes pas...
Nino & Elisabeth
22 juin 2022 - Dans la soirée...
Non ci posso credere. Je dois avoir, je sais pas moi, de la merde dans les oreilles. Les sourcils froncés, ma main tapotant sur le comptoir du bar où il y a encore à peine trois semaines, je rendais mon tablier. Le patron a décidé de jouer au plus con, et ça fait deux semaines que je galère pour récupérer ce qu'ils me doivent. Ok, j'me suis cassé et je les ai planté en plein rush parce que je supportais plus d'avoir l'autre manager à la noix sur mon dos, qui m'aboyait dessus juste parce qu'il en avait le pouvoir. Sauf que j'ai quand même bossé une semaine ou deux, j'sais plus exactement, et que ce fric, je veux le récupérer. J'en ai besoin. Sauf que cet enfoiré se planque dans son bureau et veut pas lâcher l'affaire. Et l'autre tête de nœud avec sa casquette et son petit tablier de mes deux me prend encore de haut.

Oh, ça suffit largement à me faire bouillonner, là, à l'intérieur. Je sens que ça monte et que j'ai plus trop de patience. Parce que si encore, j'avais retrouvé un boulot directement derrière, en soi, j'crois que j'aurais peut-être plus facilement lâché le steak. Mais non, parce que ce fumier me fait de la mauvaise pub. Quand je pose un CV et que mes potentiels employeurs interrogent le précédent, je ne vous raconte pas le portrait qu'il me brosse.

Note à moi-même : retirer ce bar de mon CV.

— Ecoute, machin... je commence, en laissant galoper mes doigts avec agacement sur la surface boisée.

C'est Stan.

— Ouais, peu importe : tu vas aller toquer à la porte de son bureau sinon, c'est avec ta tronche que je vais toquer ?

Faut me comprendre aussi, je perds patience là. Sauf que Stan ne plie pas : il doit se sentir intouchable avec son p'tit badge de manager, derrière son comptoir, comme si je ne pouvais pas tendre le bras pour lui en mettre une. Il me lance un regard courroucé alors que les regards de quelques clients convergent vers nous.

Tu me menaces ? C'est bon, sors, je vais appeler les flics.

— Et leur dire quoi, génie, qu'un type essaye juste de récupérer ce qu'on lui doit ? Idiota. J'veux juste parler au patron et après j'me casse. J'ai bossé, et tout travail mérite salaire. Pas vrai ?

Je prends à parti la dame, au comptoir, à ma droite, qui n'a pas pu s'empêcher d'écouter notre conversation depuis que je suis entré. Elle doit avoir la quarantaine et un potentiel de Karen un peu fouille merde, la véritable terreur des employés comme Stan. Je lui adresse mon habituel sourire charmeur.
Peut-être que moi, j'suis juste un fils de macaroni de rien du tout, mais elle, c'est le genre de bonne femme qui a un réseau de malade. C'est le truc que je remarque au premier coup d'œil. Je croise les bras, victorieux, alors que je vois la mine de Stan se décomposer tandis que la Karen le démonte à ma place. Echec et mat.

Je sors du bar avec une petite liasse de billets que je fous au fond de ma poche, le sourire jusqu'aux oreilles. Et ça ne m'aura coûté que quelques clins d'œil, sourires et un cosmopolitain. Elle m'a même donné son numéro de téléphone, sur une petite carte de visite, prétextant une raison un peu bidon. Mais, je sais ce qu'elle veut vraiment. Un peu ailleurs et victorieux, je réfléchis déjà à l'endroit où je pourrais bien me rendre pour passer la soirée, et avec qui. Je fouille dans mon portable quand soudain, je percute quelque chose.

Ou plutôt quelqu'un.

Mon portable m'échappe et s'écroule au sol. Merde, il n'était déjà pas de dernière jeunesse, mais là, s'il n'est pas mort, je brûle un cierge. Contrarié, je fronce les sourcils sur l'imbécile qui m'a percuté, prêt à gueuler.

— Oh ! Je suis vraiment désolée. Nino ?

Ah, cette voix et ces yeux là, je les connais. Ma colère et ma frustration s'évanouissent comme un soufflet qui dégonfle et je me radoucis presque instantanément, mon sourire en coin venant fendre mon visage en deux.

Ciao, Bella.

C'est une bonne surprise, de la croiser, là, ce soir. Je réalise que ses mains sont encore cramponnées à mon avant-bras. Je lui souris d'un air narquois, glissant mon regard de ses mains à ses yeux.

— Pas besoin de ce genre de stratagème, tu sais, dis-moi simplement que tu ne peux plus te passer de moi... je la taquine, en m'humectant les lèvres mais elle abandonne rapidement mon bras pour se pencher et ramasser ses affaires éparpillées au sol.

— Excuse-moi, je ne regardais pas où j’allais…

Je récupère mon téléphone qui vit encore mais dont l'écran est maintenant fendu d'une large rayure. Je murmure à peine un petit juron en italien avant d'enfourner mon téléphone dans ma poche. Il fonctionne toujours, c'est déjà ça. Je n'ai pas envie que Bella se sente mal avec ça, c'est pourquoi je le range rapidement avant de m'accroupir à mon tour pour l'aider à ramasser ce qui est encore éparpillé au sol.

— Et tu allais où, comme ça ? Ah... dis-je en fronçant les sourcils, en jetant un coup d'œil au dépliant que je lui tends après l'avoir ramassé. Tu joues d'un instrument ?

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Mer 13 Juil - 2:14




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Ciao Bella ! Bella ? Alors tu ne plaisantais pas quand tu as décrété que tu m’appellerais ainsi ? c’est joli. Flatteur aussi. Mais, tu sais, je n’ai rien d’une Bella…je suis plutôt ce qui m’apparente le plus à une Brutta. Je soupire intérieurement. Tu ne peux pas le savoir après tout…

Je souris un peu bêtement. Va savoir pourquoi. Peut-être parce qu’avec Cassidy, j’en ai oublié le goût de la gentillesse. Je ne sais plus distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas, la vérité du mensonge, l’illusion de la réalité.

Tes yeux traduisent une certaine satisfaction lorsqu’ils découvrent mes mains fermement agrippées à tes avant-bras. Tu prends alors ton air charmeur habituel : Pas besoin de ce genre de stratagème, tu sais, dis-moi simplement que tu ne peux plus te passer de moi... Je roule des yeux, esquissant un sourire taquin : ça te ferait trop plaisir ! je prends un air faussement désolée, mais tu sais Nino, j’ai le regret de t’annoncer que tu n’es pas le seul garçon sur cette planète. Sinon, je pense que ça se saurait, lançai-je pour te titiller un peu.

Puis, je te libère et m’accroupis pour ramasser mes affaires tandis que tu récupères ton téléphone qui, visiblement, a fait les frais de notre télescopage. Oh non…quelle idiote ! voilà ! il faut croire que c’est une habitude chez moi ! Je vois ton regard s’agacer en découvrant l’écran fissuré. Je me sens tout à coup terriblement mal : Oh Nino je…je pince les lèvres laissant tristement échapper un profond soupire, je suis sincèrement désolée, je…je te paierais les réparations ! ou, je t’en paierai un nouveau ! Oui voilà ! je t’en prendrai un autre. C’est le minimum que je puisse faire, t’assurai-je afin de me rattraper. Et brusquement, je remarque ma boîte d’anxiolytiques sur le côté. Elle a dû glisser de mon sac quand on s’est rentré dedans. Je m’empresse de m’en saisir pour la remettre rapidement dans mon sac, en espérant qu’elle soit passé inaperçue.

Et tu allais où, comme ça ? Ah.. Tu joues d'un instrument ? demandes-tu en remarquant le dépliant parmi mes papiers.

Oh euh… j’appose une main sur mon front qui lentement glisse dans mes cheveux pour terminer sa course au niveau de mon cou. Je me pince les lèvres : je sors tout juste du boulot et je… je mords doucement ma lèvre inférieure, hésitante, disons que j’essaie de trouver un hobby plus sain que le travail. Non, je ne joue d'aucun instrument. Du moins, pas encore. Je hausse les épaules, en fait, tu vas sans doute trouver ça ridicule mais, je marque une courte pause en m’humectant les lèvres afin de bien trouver mes mots, je trouve que la musique a quelque chose d’enivrant, de magique. Elle est salvatrice. C’est le langage des émotions. Un exutoire. Un sourire gêné étire le creux de mes lèvres tandis que mon regard fuit tes iris opaline, alors je voudrais apprendre, expliquai-je en te prenant délicatement le dépliant des mains. Et toi ? nos regards se rencontrent à nouveau, qu’est-ce que tu faisais de beau ici ? demandai-je toujours agenouillée bien que tous les papiers qui tapissaient le sol soient désormais entre mes mains.

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Jeu 14 Juil - 1:27
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22 juin 2022 - Dans la soirée...
— Pas besoin de ce genre de stratagème, tu sais, dis-moi simplement que tu ne peux plus te passer de moi...

Elle roule des yeux au ciel, aussi exaspérée qu'amusée, j'imagine alors que je lui adresse mon sourire le plus charmeur et facétieux. Elle entre dans mon jeu, me taquine à son tour et je fais mine d'être blessé dans mon orgueil. Une main théâtrale vient se poser sur mon cœur quand elle me dit, d'un air désolé :

— Mais tu sais Nino, j’ai le regret de t’annoncer que tu n’es pas le seul garçon sur cette planète. Sinon, je pense que ça se saurait.

— Tes mots sont comme des pierres, Bella !

Bien évidemment, ils ne le sont pas. Je sais ce que je suis et je suis très à l'aise avec ça parce que je ne suis pas un sale type. Est-ce que je suis vexé quand on me repousse ? Non. Est-ce que je persévère jusqu'à obtenir ce que je veux ? Pas vraiment : quand la dame est claire et qu'elle dit non, je respecte. La plupart du temps, les femmes s'amusent ou se laisse charmer par mon petit numéro, mais soyons honnête : la plupart du temps, ce ne sont que des mots plaisants. Je ne suis pas un de ces abrutis de forceurs. Et si je me permets de continuer mon ce petit manège avec Bella, c'est parce qu'elle n'a pas l'air d'y être opposé. Ni particulièrement réceptive. Je suis donc égal à moi-même et j'apprécie de pouvoir m'en faire une amie.

Elle libère mon bras et je m'accroupis pour récupérer mon téléphone dont l'écran est maintenant fendu d'une large fissure. Je jure le plus silencieusement possible et le fourre rapidement dans ma poche, mais pas assez vite, visiblement.

— Oh Nino je…

Je relève les yeux pour croiser les siens et lui adresse un large sourire, feignant de ne pas comprendre pourquoi elle est aussi soudain abattue.

— Quoi ? je demande avec innocence, en commençant à l'aider à ramasser ses affaires, mais elle soupire tristement :

— Je suis sincèrement désolée, je…je te paierai les réparations ! Ou, je t’en paierai un nouveau ! Oui voilà ! Je t’en prendrai un autre. C’est le minimum que je puisses faire

Je la dévisage, ouvrant d'abord des yeux ronds de surprise avant de froncer les sourcils en faisant des grands gestes négatifs du menton et des mains, indigné.

Sei pazzo ? Tu ne vas rien payer du tout, Bella, c'est hors de question ! Non non non. C'est un refus clair et définitif, catégorique. Je veux pas de ton argent, garde le, c'est bon.

Je ne vais pas mentir : il y a un peu de fierté, là-dedans. Je refuse de me faire offrir ce que je peine déjà à m'acheter par mes propres moyens, d'autant plus -et là, ça vient sans doute de mon éducation, hein..- si c'est par une ragazza. Je suis trop galant pour ça. Et puis, l'autre raison, c'est parce que je n'aime pas l'idée que ma situation financière plutôt précaire me définisse. J'ai pas envie qu'elle me voit comme ça. Alors je la rassure :

Va bene, c'est pas la première gamelle qu'il prend, et c'est sûrement pas la dernière... je la rassure d'un sourire en attrapant un prospectus entre mes doigts. Par contre, si je me blesse en le mettant à mon oreille, j'exige un verre en ta compagnie, Bella.

Je lui demande où elle allait et elle m'explique qu'elle sortait du travail et je note mentalement de lui demander dans quoi elle bosse, parce que je ne suis plus certain de le savoir. Et puis, quand je lui pose la question de l'instrument de musique, elle part dans une envolée lyrique qui me laisse un peu sans voix : j'aime la musique, j'aime jouer de la guitare et même parfois chanter mais de là à dire que je ressens tout ce qu'elle a dit sous forme de mots, je n'en suis pas certain. Elle voudrait apprendre, parce que pour elle c'est un exutoire. Je la laisse récupérer le prospectus d'entre mes doigts tout en l'observant. Je pense que ça serait présomptueux de ma part de lui dire que je joue de la guitare. Je n'ai jamais pris de cours, je me débrouille tout seul et je ne suis pas certain de pouvoir lui apprendre ce que moi-même j'ignore...

— Et toi ? Qu’est-ce que tu faisais de beau ici ?

— J'avais des... papiers à récupérer, à mon ancien boulot. dis-je simplement en haussant légèrement les épaules. Je jette un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone pété et propose dans un sourire : Tu as déjà mangé ? Sinon... j't'invite ?

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Mar 19 Juil - 16:02




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J’oubliais que tu adores charmer. Je ne vais pas mentir, tu es beau garçon, très séduisant même. Tu le sais. Tout le monde le sait, il n’y a pas besoin de faire Saint-Cyr pour le comprendre. Et tu en joues. Tu aimes jouer les Casanovas pour t’attirer les faveurs de ces dames. Et tandis qu’elles te sourient et te désirent en silence, en silence les hommes eux, te maudissent et te médissent. Tu en joues aussi avec moi. Je vais être honnête, ça n’est pas pour me déplaire, une femme prend toujours plaisir à ce qu’on lui fasse la cour. Mais au risque de te décevoir, aussi attirant et séduisant sois-tu, ton charme n’opère pas avec moi. Et quand bien même, si par malheur un jour, je décide de courber l’échine, je ne donne pas chère de ma personne. Tu as l’étoffe de ces hommes qui, une fois qu’ils ont eu ce qu’ils veulent, partent vaquer à d’autres distractions. Oui, une distraction, c’est ce que je suis pour toi de toute manière. Mais je t’aime bien, et j’apprécie nos échanges, c’est pour ça qu’on en restera là. Tu as cet entrain et cette joie de vivre qui me font du bien et qui manquent cruellement à mon quotidien.

Tes mots sont comme des pierres, Bella ! je prends un mine faussement coupable, précieuses ? un petit sourire amusé par la situation échappe à mon contrôle. Et puis finalement, je te libère pour aller récupérer mes biens éparpillés sur le trottoir. Mon sourire s’efface promptement lorsque je réalise qu’à cause de moi, l’écran de ton téléphone est fissuré. Instinctivement, je te propose plusieurs solutions mais je fais littéralement envoyer bouler. Tu ne laisses aucune place à la négociation : Sei pazzo ? Tu ne vas rien payer du tout, Bella, c'est hors de question ! Non non non.. Je veux pas de ton argent, garde le, c'est bon.

Mo..moi ? Folle de vouloir t’offrir dédommagement ? Surprise de ta réaction, à laquelle je ne m’attendais pas vraiment, mes yeux s’arrondissent telles deux grosses billes azuriennes. J’ai dit quelque chose de mal ? Ou alors est-ce simplement cette fierté masculine, et qui plus est, italienne, mal placée ? Je me sens tout à coup un peu stupide, comme si les mots qui venaient de traverser mes lèvres constituaient un affront. Je n’ose pas vraiment répondre. À vrai dire, il n’y a rien à ajouter de plus. Tu as été clair. Un bref silence s’installe mais tu le chasses rapidement: Va bene, c'est pas la première gamelle qu'il prend, et c'est sûrement pas la dernière... tu m’offres un sourire, signe que tu n’es pas fâché contre moi. Je parviens alors à me décrisper un peu et j’y réponds avec douceur. Par contre, si je me blesse en le mettant à mon oreille, j'exige un verre en ta compagnie, Bella.

Tout ce que tu voudras, répondis-je aussitôt et aussitôt je réalise que ce n’est peut-être pas la meilleure idée que j’ai eue. Je me pince les lèvres dans un sourire tout en ajoutant : enfin…tu m’as comprise hein.

Pendant que je ramassais à la va-vite ma boîte de pilules pour les remettre dans mon sac, je n’avais pas remarqué que tu tenais, entre tes doigts, le prospectus que j’avais pris sur le campus et qui soulève quelques interrogations. En guise de réponse, sans vraiment contrôler le flot de paroles qui s’échappent de mes lèvres, je dépeins la musique avec la rhétorie d’un poète, te laissant coi. Et je réalise tout à coup que j’aurais dû m’en abstenir. Evoquer le besoin d’exutoire, c’est m’exposer et je ne veux pas que tu me voies comme une petite chose fragile. Je récupère doucement le dépliant pour le ranger précieusement dans mon sac, tandis que ton regard, encore pantois par mes paroles, me dévisage toujours.

Et toi ? Qu’est-ce que tu faisais de beau ici ? demandai-je pour tourner la page de l’épisode musical précédent qui a visiblement jeté un voile un peu étrange dans notre conversation.

J'avais des... papiers à récupérer, à mon ancien boulot. tu hausses les épaules, comme blasé. Je rabats une petite mèche de cheveux glissant sur ma joue derrière l’oreille. Je te regarde en grimaçant légèrement : des soucis ?

Tes yeux opaline viennent scruter l’heure sur ton téléphone et d’un sourire tu me proposes: Tu as déjà mangé ? Sinon... j't'invite ?
Nous nous redressons, ma main, tenant bien fermant la hanse de mon sac sur mon épaule : Oh heu et bien, non pas encore. Et c’est un sourire ravi qui s’esquisse sur mon visage, avec joie, et je le pense réellement. Je n’ai pas envie d’être seule ce soir, une envie particulière ? demandai-je en marchant doucement à tes côtés. Ça me fait bizarre. La dernière fois que je me promenais en ville avec quelqu’un, c’était Doyle. Cette pensée m’extirpe un petit pincement au cœur et ravive plein de souvenirs. Toutefois, je suis contente que cette fois, ce soit avec toi. Au moins, mon dernier souvenir ne m’inspirera plus qu’un agréable moment en compagnie d’un charmant garçon. En parlant de ça, je ne peux m’empêcher de remarquer le regard envieux, avide et affamé des femmes devant lesquelles nous passons. Elles te désirent et assurément m’envient autant qu’elles me médisent. Toi, on peut dire que tu attires naturellement l’attention. Je déglutis puis me racle la gorge en jouant avec une mèche de cheveux sur ma nuque : Tu parlais d’un ancien boulot. Tu as trouvé ailleurs du coup ?
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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Ven 29 Juil - 0:52
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22 juin 2022 - Dans la soirée...


— Tout ce que tu voudras...

J'arque un sourcil intrigué et facétieux : fais attention à ce que tu dis, Bella, je pourrais te prendre aux mots... Et puis comme si le regard que je lui glisse suffit à lui faire comprendre le fond de ma pensée, elle se reprend, en se pinçant les lèvres dans un sourire qui me fait moi-même rire légèrement.

— Enfin…tu m’as comprise hein.

Je m'humecte les lèvres et cherche son regard quand j'en rajoute une couche, en lui adressant mon fameux sourire en coin, celui qui a tendance à faire craquer la plupart des filles que je ...courtise.

— Navré, j'aime bien comprendre ce qui m'arrange, tu sais...

On échange un dernier coup d'œil et je la rassure d'un clin d'œil. On rassemble ses affaires et je trouve le prospectus ce qui nous amène à cette interlude musicale que j'ai peut-être un peu de mal à saisir. J'ai du mal à comprendre pourquoi elle évoque un exutoire mais j'imagine que je peux imaginer. Au final, si je me suis mis à la boxe, au sport, c'était pour gérer les tensions que j'accumule à la maison et que je préfère éviter de faire péter à la tronche de Gabriel. En plus de mettre Nonna dans tous ses états quand Gabriel se fout en rogne contre moi, ça ne m'amuse pas non plus de me foutre sur la tronche avec mon fangin. On s'aime, mais on voit pas les choses sous le même angle...

Je me relève, enfilant mes deux mains dans mes poches en dévisageant toujours la petite blonde, en face de mois. On ne se connait pas vraiment, elle et moi, et notre rencontre s'est faite dans de drôles de circonstances et on n'était pas vraiment amené à se revoir... et pourtant ça s'est reproduit. Egal à moi-même, j'ai bien essayé de la séduire mais, ça ne prenait pas comme avec les autres alors, j'ai privilégier ce lien amical, finalement.

— Et toi ? Qu’est-ce que tu faisais de beau ici ?

Je réponds de manière un peu évasive, sans trop m'étaler sur le sujet. Quoi, je vais quand même pas lui dire que j'ai encore quitté un job sur un coup de tête parce que je me suis embrouillé avec le manager et le patron ? Je fronce les sourcils : c'est pas moi le problème, c'est les autres qui sont cons. J'demande pas grand chose, j'veux juste qu'on me foute la paix et qu'on me laisse bosser comme je veux. C'est pas compliqué quand même.

— Des soucis ? elle hasarde, en replaçant une mèche derrière son oreille et je relève les yeux vers elle en chassant instantanément la contrariété de mon visage.

— Nan, t'inquiètes Bella. dis-je, un sourire confiant aux lèvres pour la rassurer. Et puis, comme pour passer définitivement sur ce sujet, je sors mon téléphone de ma poche pour aviser l'heure et lui proposer : Tu as déjà mangé ? Sinon... j't'invite ?

Elle s'accroche à la bretelle de son sac, semble hésitante et un instant, je me dis qu'elle va probablement décliner alors qu'il n'y a aucune anguille sous roche. Je ne prévois rien de plus qu'un repas. Et puis, finalement, sa réponse me surprend et me fait esquisser un sourire. Elle accepte et me demande si j'ai une envie particulière : à vrai dire, rien de particulier et on est dans un quartier carrément hors de prix. Certes, j'ai reçu mon salaire, mais, j'suis loin d'être Crésus, ce mois-ci...

— Où va votre préférence, Signorina ? je demande, pourtant, avec mon sourire vissé aux lèvres. Suivant ce qu'elle répondra, on verra sur quoi je peux nous orienter...

Nous marchons l'un à côté de l'autre tandis que j'enfile mes mains dans mes poches. Je ne remarque pas vraiment les regards qu'on nous lance, à vrai dire, tant que je suis en sa compagnie, je n'envisage pas de la planter sur place pour changer mes projets à la dernière minute. Et puis, j'aime bien sa compagnie, ça me changera un peu les idées et, avec un peu de chance, ça lui changera les siennes.

— Tu parlais d’un ancien boulot. Tu as trouvé ailleurs du coup ?

Je grimace et grince un peu entre mes dents, avec tout de même un rictus aux lèvres :

— Heuuuu... Pas vraiment. On va dire que je m'accorde un peu de repos avant de rempiler, tu vois...

Quelle belle manière de dire que je suis de nouveau sans emploi. Elle va probablement me prendre pour un tocard ou un bon à rien pas foutu de garder un boulot aussi simple qu'employé de Starbuck... Je lui adresse quand même un clin d'œil et un sourire et essaye d'orienter la conversation sur elle.

— Tu vis dans le coin ? je lui demande, curieux, en laissant mon regard glisser sur la rue piétonne qui n'a rien à voir avec l'ambiance de mon quartier, à la même heure. Derrière ma question, il y en a une autre : est-ce qu'elle se sent rassurée de rentrer chez elle à une heure si tardive ? Je me dis que si elle m'apprend qu'elle vit à Overtown elle ausi, alors je la raccompagnerai, qu'elle le veuille ou non...

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Dim 31 Juil - 3:16




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«Elle est musique et certains jours, quand notre cœur se fait trop lourd, elle est la seule à pouvoir nous porter secours»
Navré, j'aime bien comprendre ce qui m'arrange, tu sais... dis-tu avec malice tandis que ton expression facétieuse se fait trahir par ton sourire espiègle. Humectant tes lèvres, ton regard cherche le mien et joue le jeu de la séduction.

C’est vrai que tu es beau Nino. Mais, ça je n’ai pas besoin de te le dire. Tu le sais déjà. Mes lèvres esquissent un sourire qui se fond dans un petite moue taquine : Oh ça, Je n’en doute absolument pas ! dis-je en riant. Et, puisque tu me tends la perche, je prends un air joueur en te dévisageant avec un sourire minaud : et qu’est-ce qui t’arrange donc… petit pause, Nino ? achevai-je en marquant une petite insistance sur ton prénom.


Tu proposes de dîner ensemble ce soir et j’accepte volontiers ton invitation. Au moins, je n’aurais pas encore à pleurer, à la vue de mon ouvrage verlainien. L’idée de passer une soirée avec toi, loin de mon triste quotidien me ravit. Alors dis-moi Nino, as-tu des envies culinaires particulières ce soir ? Où va votre préférence, Signorina ? me réponds-tu d’un sourire. Vous trouverez ça stupide, mais je n’aime pas choisir. J’ai toujours peur que la personne en face soit déçue de ce que je lui propose: Oh tu sais je ne suis pas difficile. On peut faire simple. Je réfléchis. Cheeseburger. Ou chinois. Ou… Je souris grâcieucement. Italien, ajoutai-je en intensifiant mon regard.


Je te laisse annoncer le verdict culinaire. Et, puisque tu évoquais brièvement un affaire de paperasse concernant ton ancien travail, je me hasarde à te questionner sur un potentiel autre job. Ma question semble t’incommoder car tu essaies de feindre un sourire mais le mouvement de tes lèvres solde sa course d’une petite grimace: Heuuuu... Pas vraiment. On va dire que je m'accorde un peu de repos avant de rempiler, tu vois...

Je pince les lèvres tout en rabattant une mèche de cheveux derrière l’oreille, Oh. Mon regard se reporte sur toi et mes lèvres chaleureuses t'adresse un sourire, je comprends, le visage penché sur le côté, je hausse doucement les épaules, tu n’as simplement pas encore trouvé ta voie. Ça viendra t’inquiète. Ça prend du temps de trouver un travail convenable. Parfois, on enchaîne les boulots et on finit par trouver. Ou bien des fois, on sait ce qu’on veut, mais le chemin à parcourir est plein d’embûches. Tu changes de sujet. Parler de toi semble te mettre mal à l’aise. Je n’insiste pas et te laisse guider la discussion.

Tu vis dans le coin ? mon regard à son tour, vagabonde vers l’horizon nocturne de la rue, parsemé de petites lumières se mouvant sur le bitume. Un large sourire s’esquisse sur mes lèvres. Oui. Dans un petit appart à quelques rues d’ici. Il est chouette ! si tu veux, on peut y passer après. J’humecte mes lèvres, on m’en avait proposé un sympa sur Overtown, mais on ne m’a pas fait beaucoup d’éloges sur le quartier, je hausse à nouveau les épaules, alors j’ai opté pour celui-ci. Et toi alors, tu vis quel quartier ?

Nous arrivons à destination pour dîner. Comme il fait assez doux ce soir, nous nous installons à une table sur la terrasse. Je dépose mon sac sur le dossier de ma chaise puis m’y assois confortablement. Je passe une main dans mes cheveux blonds, profitant pour les réajuster en arrière. Je te regarde t’installer, joignant mes mains, les avant-bras tapis sur l’acier noir, dur et froid de la table tandis. Avec cette nouvelle proximité, mon regard, curieux, explore les traits qui dessinent ton visage et s’attardent un instant sur tes iris opalines. Tu as vraiment de très beaux yeux…

Je comprends les femmes que tu ensorcèles. Inconsciemment, je mords ma lèvre inférieure puis un sourire nait sur mes lèvres lorsque la serveuse nous accueille chaleureusement pour nous demander ce que nous désirons boire, pour commencer.

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Dim 31 Juil - 15:08
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Quand la musique guide mes pas...
Nino & Elisabeth
22 juin 2022 - Dans la soirée...


— Et qu’est-ce qui t’arrange donc… Nino ? minaude-t-elle d'un ton joueur, dans un sourire.

Je la dévisage en haussant un sourcil sans abandonner mon sourire. Si je ne la connaissais pas un minimum, je dirais qu'elle est plutôt réceptive à mon petit jeu mais, je ne suis pas le dernier des abrutis et, je dois avoir un genre de sixième sens pour ce genre de choses. Ou peut-être que c'est simplement parce que je suis observateur et attentif, j'en sais rien... Mais je le sens. Peut-être à cause de ce qui flotte dans son regard, par moment, quand elle s'égare dans ses pensées, peut-être à cause du langage de son corps... Je sais reconnaître une peine de cœur pour en avoir trop souvent fait profit. Mais pas avec elle. J'esquisse un léger sourire et me contente simplement de répondre :

— Je te le dirai peut-être un autre jour, Bella...

On échange un dernier coup d'œil et je la rassure d'un clin d'œil. Et puis, pour détourner le sujet de moi, je l'invite à manger si elle ne l'a pas déjà fait, plutôt que de rester plantés là. Elle me demande si quelque chose me tente et je lui retourne la politesse de choisir mais elle semble plutôt indécise. Ou plutôt, sans choix défini. Ses propositions sont sans prétention, loin d'être extravagantes. Même si, je l'avoue, s'il est une chose sur laquelle tous les Mannoia se rejoignent, c'est la bonne cuisine. Alors quand vient la proposition de la nourriture italienne, je ne peux pas m'empêcher de rire légèrement en levant toutefois les mains :

No no no, Bella. Si tu veux manger italien, c'est sûrement pas dans ce quartier. Le seul truc d'italien qu'il y a dans leur restaurant, c'est le petit drapeau sur leur carte, non sto scherzando !

Je suis sérieux et catégorique, même derrière mon sourire : je le sais, j'ai déjà posé des CV là-bas, j'ai même déjà fait une période d'essai mais ça ne l'a pas fait du tout... Déjà parce que j'ai vu des abominations culinaires et surtout parce qu'on osait appeler ça de la cuisine italienne sous mon nez.

— Crois-moi, si tu veux vraiment manger de la vraie cuisine italienne, je t'emmènerai dans un restaurant tenu par de vrais italiens. J'enfonce de nouveau une main dans ma poche tandis que l'autre balaye mes cheveux en arrière tout en m'humectant brièvement les lèvres. Je hausse finalement les épaules en concluant : Ou alors tu viendras manger chez nous un de ces quatre mais... No, no, no, pas ces restaurants.

Je lui glisse un regard et un sourire : pour être honnête, je pense que la cuisine de Nonna surpasse celle du restaurant auquel je pense, à Overtown. Mon avis n'est pas très impartiale aussi, puisqu'il y a toute une nostalgie attachée à la cuisine de Nonna, qu'elle m'a enseigné très tôt. Au restaurant, c'est très bon, très convivial et d'ailleurs la patronne est une bonne connaissance de Nonna, mais elle pense bientôt se mettre à la retraite et les affaires ne vont pas très bien.

Faut dire que le quartier ne jouit pas trop d'une bonne réputation alors, les touristes préfèrent s'en tenir aux beaux quartiers...On peut pas leur en vouloir. Rentrer le soir dans sa rue et croiser un type qui se fait défoncer par trois autres, une prostituée qui gerbe dans une poubelle avant de se réarranger pour le prochain client ou bien profiter de la jolie rue piétonne pleine de vie de Design District avec ses petits lampions colorés... Le choix est vite fait non ?

On reprend la route, je note que l'on n'est pas très loin d'un café qui ne paye pas de mine mais dont la cuisine méditerranéenne est plutôt bonne et relativement peu cher, compte-tenu du quartier... Je le sais pour y avoir bossé quelques jours. Pourquoi je n'y suis pas resté ? ... Le patron n'avait pas trop aimé que je flirte avec sa fille... Donc, il m'a foutu dehors. Mais, la nourriture était bonne, autant être honnête.

Bella m'interroge sur mon boulot et je ne me sens pas trop d'en parler. J'ai pas vraiment envie qu'elle me colle trop d'étiquettes sur la tronche, en une seule soirée. Alors, je la laisse parler sans vraiment réagir. Ne pas trouver sa voie. Je ne sais pas. Je crois que je sais vers quoi je tends, mais malheureusement, je n'ai ni les finances, ni les références ni le tempérament qui me permettrait d'y accéder d'une autre manière. Je caresse une espèce de rêve qui me semble bien ridicule.
J'ai dépassé le stade d'espérer trouver ma voie ou le travail de mes rêves et de m'y plaire. Aujourd'hui, je vais où je peux ramener de l'argent parce que c'est nécessaire. Gabriel voudrait que je fasse mieux, voudrait que je reprenne des études, mais moi je pense que c'est jeter l'argent par les fenêtres.

Mon regard glisse sur les alentours et je lui fais subtilement comprendre que je n'ai pas vraiment envie de parler de ça, de moi, de ma situation. Les deux mains plantées dans mes poches, j'observe les alentours et demande :

— Tu vis dans le coin ?

Elle laisse également son regard vagabonder avant de me répondre :

— Oui. Dans un petit appart à quelques rues d’ici. Il est chouette ! si tu veux, on peut y passer après.

J'acquiesce doucement : de toute manière, je l'aurais raccompagnée. Pas que je tienne absolument à savoir où elle habite, simplement parce que je n'aime pas l'idée de m'en aller sans savoir si elle est bien rentrée chez elle. Je ne fais pas ça pour la courtiser parce qu'à vrai dire, je fais également ça avec ma cousine.

— On m’en avait proposé un sympa sur Overtown, mais on ne m’a pas fait beaucoup d’éloges sur le quartier, alors j’ai opté pour celui-ci. Et toi alors, tu vis quel quartier ?

Ah... Qu'est-ce que je disais, à propos de la réputation d'Overtown ? Bon, après, je ne me voile pas la face : bien sûr que c'est loin d'être idyllique, on ne va pas se mentir... Mais j'y ai passé toute ma vie et j'y ai traîné mes godasses dans tous les recoins... Je suis un enfant du quartier, j'ai appris à y vivre, j'y connais presque tout le monde, je sais quel coin il vaut mieux éviter, etc... J'essaye de ne pas trop grimacer et de ne pas me sentir personnellement touché. A vrai dire, on n'y est pas par choix, notre famille n'a jamais pu s'offrir mieux alors, c'est comme ça, c'est chez nous... A force, le paysage y est devenu...normal.

— Hrm... Eh bah... Justement, je viens d'Overtown. Je lui glisse un regard et quand je remarque que ma réponse semble l'indisposer, je la rassure d'un sourire : T'en fais pas, Bella. Si tu peux te l'offrir, alors, t'es bien mieux là. Overtown, c'est... pas très recommandé pour les jolies ragazze qui vivent seule.

Je me pince les lèvres et lui sourit : on vient pas du même monde, ça c'est clair. Mais ça ne me pose pas de problèmes. Je sais que ce n'était pas une indélicatesse de sa part. On s'installe en terrasse et je salue la serveuse que je reconnais d'un petit clin d'œil. Elle est sympa, on s'amusait à faire la compétition de : qui arriverait à avoir le plus de numéros de jolies filles, en service. Elle était plutôt douée. En fait, maintenant que j'y pense, c'est sans doute à cause de ce jeu que le patron m'a viré...  
Bianca vient à notre table, on échange quelques mots, elle me fait une œillade ainsi qu'une autre vers Bella pour me faire comprendre très subtilement qu'elle la trouve délicieuse. Je sais, Bianca, oui...

Je demande un verre de vin que je sais être excellent après avoir laissé Bella passer sa propre commande. J'esquisse un sourire, demande à Bianca si le patron est là ce soir et elle me dit que non : parfait ! Elle nous tend le menu après avoir pris nos commandes de boissons et s'éloigne avec un grand sourire. Je réalise en revenant à Elisabeth qu'elle me dévisage avec ses grands yeux bleus. Je lui décroche un nouveau sourire :

— Dans quoi tu bosses ? Je crois que j't'ai jamais demandé en fait...

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Mar 9 Aoû - 22:59




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Je te le dirai peut-être un autre jour, Bella... te contentes-tu de me répondre de ton sourire habituel, dans ce bref silence si éloquent que les mots en deviennent inutiles. Tu joues la carte de l’énigmatique mais il est si facile de cibler ce que tu désires. Tu es un mec après tout. Passant une main dans ma chevelure d’or je réponds taquine : Ou pas,.

L’idée de passer la soirée en ta compagnie abandonnant mon triste quotidien est un programme plutôt séduisant. Puisque tu me laisse le loisir de choisir le menu de ce soir, j’émets quelques suggestions en pensant te ravir mais elles n’ont pas vraiment l’effet escompté : No no no, Bella. Si tu veux manger italien, c'est sûrement pas dans ce quartier. Bah qu’est-ce qu’il a ce quartier ? c’est vrai. Design District est chouette.

Le seul truc d'italien qu'il y a dans leur restaurant, c'est le petit drapeau sur leur carte, non sto scherzando ! oh…je vois…Mince…j’ai dit une bêtise ? Moi qui pensais que suggérer des spécialités italiennes te ferait plaisir…j’ai l’impression d’avoir mis les pieds dans le plat. Stupéfaite, je te dévisage les yeux ronds, petit sourire en coin qu’inconsciemment tu éveilles chez moi en glissant un peu d’italien dans tes phrases. Toutefois, j’ai l’impression de me faire réprimander comme si je venais de commettre un parjure. Tu t’enflammes avec une telle passion quand il s’agit de spécialités culinaires de tes racines ! Les étoiles dans les yeux, tu es semblable à un enfant face à ses cadeaux de Noël. Tu es mignon, si sûr de toi, si déterminé, si enjoué que ça me laisse sans voix. Je te dévisage d’une expression aussi flippée qu’admirative. J’ai comme l’impression d’avoir réveillé le lion qui dort en toi: Crois-moi, si tu veux vraiment manger de la vraie cuisine italienne, je t'emmènerai dans un restaurant tenu par de vrais italiens Seigneur, comment on fait pause ? je tente une percée.

D’accord. mais impossible de t’arrêter Flash Gordon.

Ou alors tu viendras manger chez nous un de ces quatre mais... qui aurait cru que tu serais une vraie pipelette !

Nino… deuxième tentative. Echec.

No, no, no, pas ces restaurants. et puisque tu ne sembles pas vouloir ralentir la cadence, je viens doucement plaquer la paume de ma main sur ta bouche pour te faire taire, tandis que je glisse délicatement mon autre main à l’arrière de ta tête. Surpris par ce geste inattendu, tes iris opaline s’attardent un instant sur le miens. Le silence tout à coup surplombe l’atmosphère, entrecoupé par les vrombissements de voitures qui défilent dans les rues. Un sourire se dessine sur mes lèvres : D’accord. Avec plaisir. répondis-je simplement le sourire au bord des lèvres. Je réalise alors mon geste, cette soudaine proximité entre nous et ton regard circonspect rivé sur moi. Je te dévisage, fébrile, perdue, figée sur l’exquise couleur de tes yeux qui m’emportent. Lentement, doucement, délicatement, mes mains te libèrent de mon emprise innocente et je te murmure, le souffle coupé: Excuse-moi… en détournant les yeux, les joues étrangement rosies.

Nous reprenons la route tout en discutant et regardons tout deux vers l’horizon de la ville. Au fil de la discussion j’apprends que tu vis à Overtown, un quartier malfamé et je n’en fais pas forcément l’éloge. Sur le coup, je me sens un peu con. Peut-être que toi après tout, tu t’y plais. Et puis, comme si tu pouvais lire en moi, tu me fixes, rassurant et me souris joliment: T’en fais pas Bella, si tu peux te l’offrir, alors t’es bien mieux là. Overtown c’est…pas très recommandé pour les jolies ragazze qui vivent seules.  Jolie ? Moi ? Je te dévisage les yeux ronds, les joues s’empourprant sous ton compliment. Ne parvenant pas à soutenir ton regard, le mien ploie sous ces Eden bleutées. Je pince nerveusement les lèvres qui se fondent ensuite dans un sourire timide :Je ne vis pas seule Nino. je marque une pause pour me racler la gorge et reprendre un peu de contenance, j’ai un charmant compagnon à quatre pattes à te présenter, dis-je en retrouvant le chemin de tes prunelles.

Nous nous installons à la terrasse d’un café réputé pour ses spécialités méditerranéennes. Ton regard scrute les alentours et offre un délicieux clin d’œil à la serveuse. Hum…alors c’est pour ça qu’on est là ? Petite vague de déception. Je ne sais pas vraiment pourquoi. J’aimais l’idée d’être ici parce que tu le voulais et pas servir de potiche pour que tu puisses serrer des nanas. D’ailleurs, quand on parle du loup, la serveuse que tu sembles très bien connaitre vient te saluer. Je profite de votre conversation pour découvrir avec curiosité les traits qui façonnent ton visage, m’attardant quelques instants sur tes yeux que je trouve tout particulièrement irrésistibles. La serveuse, attendant que je choisisse un rafraichissement, se montre étrangement aimable : la même chose s’il vous plait. abrégeai-je pour qu’elle aille rapidement vaquer à son travail. On se regarde à nouveau et à nouveau on se sourit : Dans quoi tu bosses ? je crois qu’en j’t’ai jamais demandé en fait…

Je ramène mon bras gauche contre moi tandis que ma main droite glisse doucement jusqu’à nos verres vides: Oh t’inquiète, c’est rien. Ce n’est pas comme si on se voyait très souvent. J’humecte mes lèvres, et bien j’assiste le vétérinaire à la clinique. Je suis sa stagiaire. Et en septembre, j’alternerais avec les cours. Je vais entrer en quatrième année de médecine animale, expliquai-je d’un sourire. Puis, j’incline légèrement la tête sur le côté, te souriant avec une certaine douceur : Tu t’y connais bien gastronomie. Tu cuisines souvent ?
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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Lun 22 Aoû - 0:33
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22 juin 2022 - Dans la soirée...


Son geste me surprend un peu, je l'admets. Les yeux légèrement arrondis, je la dévisage, sa main plaquée sur mes lèvres. Il n'y a pas de manœuvre de séduction, je ne crois pas en tout cas, mais pourtant, sentir la douceur de sa peau sur mes lèvres... Mmhh... J'inspire profondément, pour me ressaisir, sans doute, et essayer de calmer les images qui défilent dans ma tête, par ce simple contact. Bella, bella, bella... Heureusement, il flotte encore sur ses doigts une odeur très aseptisée de gel hydroalcoolique ou je ne sais quel produit qu'on peut utiliser pour se désinfecter les mains. Je l'avoue, ce parfum là calme mes ardeurs : je n'ai jamais été un grand fan des milieux médicaux.  

— D’accord. Avec plaisir. dit-elle et il me faut quelques secondes pour capter qu'elle accepte mon invitation concernant le restaurant italien, ou peut-être le repas à la maison, je ne sais pas trop. Elle finit par me relâcher en murmurant une excuse, les joues rosies et je m'humecte les lèvres en souriant.

— Y'a pas d'mal... je lui réponds simplement, en enfournant mes mains de nouveau dans mes poches.

Alors que l'on reprend la route, je lui décoche quelques coups d'œil et on en vient à parler de son quartier et du mien. Il est clair qu'elle et moi on ne vient pas du même monde, mais j'essaye de ne pas lui faire ressentir. J'ai jamais aimé ça. Être pointé comme le p'tit macaroni du quartier qui craint. Mais j'ai jamais eu honte ni de ma famille, ni de mes origines modestes ni de mes origines tout court.
Bref. Je rassure Bella, j'ai pas envie qu'elle se fasse un nœud au cerveau à cause d'une maladresse.

— Je ne vis pas seule Nino. Ah. Elle marque une pause et je fronce légèrement les sourcils en attendant la suite avant qu'elle ne reprenne, j’ai un charmant compagnon à quatre pattes à te présenter.

Mon habituel sourire en coin retrouve sa place sur mon visage : un chien. Ou un chat, j'en sais rien, ça pourrait même être un furet, mais, je sais pas pourquoi, je la vois plutôt avec un chien. J'ai toujours voulu qu'on ait un animal à la maison, mais Gabriel a une sainte horreur de tout ce qui est... vivant, j'imagine. Sans oublier une espèce d'angoisse des chiens. J'esquisse un sourire : sur ce point-là, on est absolument différent. J'adore les chiens et ils me le rendent assez bien.

On s'installe finalement en terrasse, je commande un verre de vin et Bella demande la même chose ce qui me fait sourire, l'air agréablement surpris.

— Tu connais ? Le Lambrusco ? je demande, véritablement curieux.

Je crois qu'à part Nonna et par déclinaison, les Mannoia, je n'ai jamais vu quelqu'un d'extérieur à notre petite communauté italienne en boire. C'est un vin rouge assez surprenant puisqu'il est effervescent, en plus d'être sec. Je me souviens que la première fois que j'y ai goûté -avant d'avoir l'âge d'ailleurs...- j'ai trouvé ça dégueulasse. Mais, tout le monde en buvait autour de la table, en jouant aux cartes, alors je me suis forcé à recommencer l'expérience plusieurs fois. J'imagine que c'est comme le café, ou la clope. La première fois, c'est dégueu, et puis après, ça devient un p'tit plaisir pour les papilles.
Je la questionne sur son travail, repensant à l'odeur sur ses doigts. Je l'observe s'installer et investir son côté de la table.

— Oh t’inquiète, c’est rien. Ce n’est pas comme si on se voyait très souvent. Et bien j’assiste le vétérinaire à la clinique. Je suis sa stagiaire. Et en septembre, j’alternerais avec les cours. Je vais entrer en quatrième année de médecine animale.

J'hausse les sourcils, véritablement impressionné : la vache. On ne vient vraiment pas du même monde. Et moi, je suis un tocard d'Overtown pas foutu de trouver un boulot et de le garder. Mes doigts passent dans mes cheveux pour que je retrouve une certaine contenance, avec un sourire un peu mal à l'aise.

— Ouah, ok, c'est cool... j'acquiesce simplement, en hochant légèrement la tête, mes doigts pianotant sur la surface de la table.

Elle me sourit doucement en penchant la tête sur le côté et je l'imite avec un air circonspect.

— Tu t’y connais bien en gastronomie. Tu cuisines souvent ?

— Ah, en gastronomie, j'sais pas, c'est sûrement trop carré pour moi, mais, ouais, je cuisine tout le temps. Je lui rends son sourire et m'explique : J'ai appris tout petit, avec ma Nonna, et maintenant, on s'occupe d'elle, mes frères et moi. J'ai fait quelques études dans ce domaine, mais rien de super gratifiant. Je me racle la gorge un instant et annonce : J'ai bossé dans quelques restau du coin... Dont celui-ci, d'ailleurs.

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Mer 14 Sep - 14:04




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Y'a pas d'mal... te contentes-tu de répondre, coupé dans ton engouement. Tu t’humectes les lèvres tantôt enveloppées dans la paume de ma main. Un contact inattendu, autant pour toi que pour moi. Mais qu’est-ce qui m’a pris ? Et vient désormais ce silence insaisissable, celui éveille quelque chose, soulève des questions sans réponses, où les pensées se mélangent…cette sensation de chaleur de ta peau entre mes doigts…ta peau qui est agréablement douce et me renvoie à mes jours heureux… Lorsque tes prunelles m’observent avec stupeur, je réalise ma maladresse. Mes joues instinctivement s’empourprent aussi vite que mon cœur qui s’emballe sous la honte. Je fuit ton regard et te libère rapidement. Prochaine destination ? Un trou de souris, c’est possible ?

Je rebats nerveusement une mèche de cheveux derrière l’oreille. Mes doigts ensuite, glissent sur ma nuque que je tâtonne aussi nerveusement. Fort heureusement, ce moment gênant passe à la trappe lorsque nous reprenons la route et que la conversation bifurque sur nos quartiers respectifs. Overtown. C’est donc là que tu habites. Je n’en garde pas un bon souvenir, si ce n’est ma rencontre avec Elijah tombée à point nommé. Dieu seul sait ce que ces gars m’auraient fait si je n’avais pas croisé sa route. Je ne vois pas l’intérêt de te mentionner cet épisode...En tout cas, tu as l’air de trouver ce quartier sympathique. C’est sûr qu’il est plus accueillant qu’Overtown, mais je ne parierais pas sur la sécurité. Nous arrivons à la terrasse d’un restaurant méditerranéen choisi par tes soins. Mon cœur s’apaise et je peux enfin souffler.  Je te parle alors de Sven et tu souris immédiatement. Visiblement tu aimes les animaux.

Une fois installés, le fait que tu connaisses la serveuse ne m’échappe pas. À vrai dire, difficile de passer inaperçu lorsqu’on est beau garçon. Il n’y a qu’à voir le nombre de regards qui se sont posés sur toi sur la route. Je me souviens à quel point j’avais une sainte horreur de toutes ces filles qui lorgnaient sur Doyle. Et je ne parle même pas de celles qui osaient mettre leurs mains sur lui. Je ne sais pas trop pourquoi cette pensée me traverse l’esprit, mais, je n’ai pas le temps d’y réfléchir car la serveuse vient prendre nos rafraichissements. Je ne suis pas difficile alors, je choisis la même chose que toi, un choix qui t’extirpe un très beau sourire.

Tu connais ? Le Lambrusco ? ça semble te surprendre. On apprend beaucoup de choses en restauration, et je n’ai toujours pas oublié mes petits jobs d’été à Atlanta.

Oh. Oui bien sûr ! ça semble t’étonner, j’humecte mes lèvres d’un petit coup de langue. je n’y ai jamais goûté, je laisse échapper un petit haussement d’épaule, j’aime bien tenter de nouvelles expériences, dis-je avec un sourire venant poindre sur mes lèvres. de ce que je sais, il est un peu particulier. Effervescent il me semble. Il ne fait pas l’unanimité auprès de beaucoup de personnes, mais je suis curieuse. Je redouble un sourire.

Ensuite, puisque tu me demandes, je t’explique dans quel domaine je me spécialise. Tu me dévisages comme si je venais de dire quelque chose d’extraordinaire. Tu sembles impressionné mais à la fois mal à l’aise, si bien que tu passes d’abord une main dans tes cheveux puis l’autre vient pianoter nerveusement de ses doigts sur la surface de la table : Ouah ok, c'est cool...
Ouai…c’est ardu aussi, je me gratte doucement la tête, faut aimer. Et s’accrocher. Et renoncer à une bonne partie de sa vie sociale…

Oh Nino je…je suis si désolée…je ne pensais que ça te mettrait mal à l’aise. J’ai cette impression que tout à coup tu te sens ridicule. Je ne veux pas susciter ça chez toi. De nous deux, si quelqu’un doit se sentir ridicule c’est bien moi ! avec l’incident de ton téléphone, ou alors lorsque ma main est venue se plaquer contre ta bouche. Ta bouche…sur laquelle je reste quelques secondes figée avant de lever les yeux pour rencontrer de plus bel la douceur des tiens. J’incline légèrement le visage sur le côté et engage la conversation sur un domaine que tu maîtrises.

Ah, en gastronomie, j'sais pas, c'est sûrement trop carré pour moi, mais, ouais, je cuisine tout le temps. J'ai appris tout petit, avec ma Nonna, et maintenant, on s'occupe d'elle, mes frères et moi. J'ai fait quelques études dans ce domaine, mais rien de super gratifiant. je te regarde parler, le menton lové entre mes paumes, buvant tes paroles comme on s’abreuve à la Fontaine de Jouvence. Je te souris à mesure que tu entres dans les détails de ton récit.

Les études sont toujours gratifiantes, peu importe le temps qu’elles ont duré. Petit silence, j’humecte à nouveau lentement mes lèvres d’un petit mouvement de la langue. C’est beau ce que vous faites. Elle a beaucoup de chance de vous avoir et de pouvoir vieillir auprès de ses petits enfants. On a tant de choses à apprendre de nos grands-mères. Tu pourrais par exemple transmettre tout ce qu’elle t’a appris non ? tu as l’air de beaucoup apprécier ce domaine. Je marque une pause, rabattant une mèche de cheveux derrière l’oreille, tu sais, la cuisine est un art. Un art personnel. Tout ce que tu trouves dans les livres, ce sont des recettes inventées un jour par quelqu’un. Y-a pas besoin de faire de hautes études pour être doué dans ce domaine. C’est de la pratique et un coup de main à avoir. L’avantage, c’est que tu es le seul maître de ta création. Tu la déclines ensuite comme tu veux. Mais là, je pense que je ne t’apprends rien, ajoutai-je en redoublant un sourire.

Et puis tu ajoutes : J'ai bossé dans quelques restau du coin... Dont celui-ci, d'ailleurs. Mon visage se détend un peu plus et un sourire un peu gêné nait sur mes lèvres.

Oh…et moi qui pensais que c’était pour elle que tu as choisi ce restaurant.

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Dim 25 Sep - 15:58
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Quand la musique guide mes pas...
Nino & Elisabeth
22 juin 2022 - Dans la soirée...


— Oh. Oui bien sûr ! Ça semble t’étonner ?

Un peu oui, pour toutes les raisons que j'évoquais mentalement un peu plus tôt. Elle humecte ses lèvres et je la dévisage avec curiosité, un sourire au coin des lèvres alors qu'elle poursuit :

— Je n’y ai jamais goûté, dit-elle dans un haussement d'épaules et c'est à mon tour d'humecter mes lèvres quand elle ajoute : j’aime bien tenter de nouvelles expériences.

— C'est tout à ton honneur, Bella... je lui réponds simplement, en la couvant d'un regard intéressé. En dehors de ma famille, je crois que j'ai jamais vu quelqu'un en boire. Les américains ont tendance à préférer le vin français... j'ajoute avec une légère exaspération, comme si j'annonçais qu'ils préféraient boire l'eau des chiottes...

— De ce que je sais, il est un peu particulier. Effervescent, il me semble. Il ne fait pas l’unanimité auprès de beaucoup de personnes, mais je suis curieuse.

J'incline légèrement la tête sur le côté, écartant les bras comme pour lui dire que je n'ai plus rien à lui apprendre à son sujet.

— J'ai rien de plus à ajouter... La première fois que j'en ai bu, j'ai trouvé ça dégueulasse... je lui avoue dans un sourire amusé et lui explique alors que je n'avais également pas les mêmes papilles qu'aujourd'hui... Faut dire que j'avais quoi, 15 ans ? Je sais, je sais, j'avais bu mon premier verre d'alcool avant mes 21 ans...

Je note pourtant dans un petit coin de ma tête que je vais surveiller sa réaction, quand elle trempera ses lèvres dans son verre, curieux de connaître ses premières impressions...

La discussion glisse sur nos cursus professionnels qui sont bien différents. Je suis, je dois l'avouer, assez impressionné. Elle me fait part de ses difficultés, pour concilier ses études, son boulot, sa vie sociale et je me sens encore plus con de me dire qu'elle gère bien mieux sa vie avec tous ces impératifs quand moi je ne suis pas foutu de garder un boulot aussi simple que serveur ou plongeur... Je passe une main dans mes cheveux et guette du coin de l'œil l'arrivée de nos boissons.

Quand mon regard se tourne de nouveau vers elle, je suis surpris de remarquer la façon qu'elle a de me dévisager. Quand je l'ai rencontré, les premières fois, elle semblait très renfermée, blessée, et si je prenais soin de ne pas trop lui peser avec mon petit numéro de Pulcino charmeur, je ne songeais pas qu'elle pourrait y être réceptive.  Elle dirige la discussion sur la gastronomie et je modère un peu en disant que je ne me sens pas vraiment digne d'un gastronome mais qu'effectivement, j'aime beaucoup cuisiner. Je lui parle de Nonna, de ma brève formation et de mes divers expériences. La façon qu'elle a de me regarder ne m'échappe pas et m'oblige à retenir un sourire en humectant de nouveau mes lèvres. Je pensais pas être un sujet aussi passionnant.

— C’est beau ce que vous faites. Elle a beaucoup de chance de vous avoir et de pouvoir vieillir auprès de ses petits-enfants. On a tant de choses à apprendre de nos grands-mères. Tu pourrais par exemple transmettre tout ce qu’elle t’a appris non ? Tu as l’air de beaucoup apprécier ce domaine.

Son enthousiasme me tire un sourire un peu plus grand encore. On ne le fait pas pour la beauté du geste, en réalité. Je crois que c'est simplement la normalité chez nous, de vivre en cellule familiale... Si notre mère n'avait pas nécessité autant de soins particuliers, elle vivrait aussi avec nous. J'avoue n'avoir jamais envisagé, encore aujourd'hui, de vivre autrement. Pourtant, Orazio a finalement pris son envol pour s'installer avec sa petite-amie, et Gabriel en aurait fait de même si lui et Marylou... Peu importe. Mais, moi... Je ne sais pas. J'ai rien à moi, finalement. A part ma famille. C'est peut-être ça qui me retient. Je chasse un peu mes pensées pour me concentrer sur ce que Bella me dit. Transmettre ce que ma grand-mère m'a enseigné ? Je souris d'un air malicieux, laissant mes doigts jouer avec le verre à eau, vide.

— Je suis tenu par le secret de famille... dis-je, faussement énigmatique.

Une nouvelle fois, je l'écoute déclamer avec une intensité qui restera sans doute méconnue que la cuisine est un art. J'imagine que dans un sens, elle a raison. Je n'ai jamais fichu le nez dans la boîte à recette que Nonna garde dans son tiroir avec les ingrédients, ni même dans un quelconque livre de cuisine. Avec Nonna, tout se fait à la louche, au nez, à l'œil et au goût. C'est d'ailleurs ce qui a posé problème lors de ma formation : quand on étudie la cuisine, on vous dit que c'est de la précision, qu'il faut tout peser et doser, en suivant un ordre déjà bien prédéfini... Autant dire que je n'ai jamais pu m'y faire et que ça m'a joué des tours.

Bianca revient finalement avec nos verres et je la remercie d'un clin d'œil alors qu'elle dit revenir pour les commandes un peu plus tard. Quand j'indique que j'ai bossé dans plusieurs restaurants du coin, dont celui-ci, elle semble se détendre, en souriant d'un air gêné. Je fronce légèrement les sourcils : qu'est-ce qu'il y a ?

— Oh…et moi qui pensais que c’était pour elle que tu as choisi ce restaurant.

J'arque les sourcils : quoi ? Mon regard cherche Bianca du regard puis revient sur Bella.

— Qui ça ? Bianca ? J'humecte mes lèvres en retenant un rire et cherche le regard de la jolie blonde en face de moi : J'ai choisi ce restaurant parce que je sais comment y est la cuisine, et parce que j'avais pas envie de t'emmener dans un attrape-touriste... Bianca est une ancienne collègue avec qui je m'entendais bien.

Je cherche encore son regard avant d'ajouter :

— J'ai plein de défauts, Bella, mais, si j'emmène une fille manger quelque part, c'est pas pour en draguer une autre... Je sais me tenir... Et puis, Bianca est lesbienne, alors j'aurai bien du mal à la séduire... je conclus finalement en riant doucement, en la voyant peu à peu se décomposer.

Je glisse son verre de Lambrusco jusqu'à ses doigts et saisis le mien :

— Allez... Salute, Bella ! dis-je avant de trinquer et plonger mes lèvres en surveillant sa propre réaction...

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Dim 2 Oct - 23:29




Quand la musique me guide à toi.
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J’ai toujours été une personne discrète, le genre de fille qui déteste être sous le feu des projecteurs, préférant raser les murs en sortant par la porte de derrière. Je n’ai jamais aimé me faire remarquer, contrairement à Cassidy qui jouissait de la popularité tandis que je tentais coûte que coûte d’enterrer la mienne. Beaucoup me voyaient comme une fille coincée, mes frères y-compris, qui d’ailleurs, me pensaient fille puritaine et plus prude que les nonnes de l’Abbaye Notre-Dame du Saint-Esprit. Ils ont très vite compris que ce n’était qu’une piètre apparence, et que leur petite sœur chérie était sans doute bien pire qu’eux. Je suis peut-être timide et renfermée sous certains aspects, mais ça ne veut pas dire que je n’aime pas tenter de nouvelles expériences. Et puis, je suis de nature curieuse. On dirait bien que cet aspect de ma personnalité suscite ton intérêt et tu me dévisages curieusement: C 'est tout à ton honneur, Bella... En dehors de ma famille, je crois que j'ai jamais vu quelqu'un en boire. Les américains ont tendance à préférer le vin français, m’expliques-tu avec une pointe d’exaspération qui se reflète aussi bien dans ta voix que dans tes yeux.

Un sourire amusé se dessine sur mes lèvres que j’humecte de nouveau: Et bien, ça serait une grande première pour nous deux visiblement. Je marque une légère pause, pianotant la table de mes doigts fins. Beaucoup ne veulent pas s’y risquer par peur d’être déçus, alors ils se cantonnent à une valeur qu’ils estiment sûre.

J’ai déjà entendu parler du Lambrusco, et effectivement, il ne fait vraiment l’unanimité auprès de ceux que je connais. Maman et Papa par exemple, préfèrent les vignobles français. Vick ne boit jamais de vin. Nate et Spence, quant à eux, en ont déjà bu et d’après mes souvenirs, il était plutôt à leur goût. Et moi ? Et bien, je ne vais certainement pas briser les habitudes familiales ! Je ne sais pas trop si ce que j'avance à son sujet est véridique, alors je me contente de te dire ce qu'on m'a transmis de bouche à oreille:  J'ai rien de plus à ajouter... La première fois que j'en ai bu, j'ai trouvé ça dégueulasse... avoues-tu d’un joli sourire en ajoutant que tes goûts ont visiblement évolué depuis cette époque. Je penche le visage sur le côté, légèrement pensive à tes mots : Oui. Parfois on se surprend soi-même à aimer des choses, et des personnes… qu’on n’aurait jamais imaginé, auxquelles on n’aurait jamais pensé. Un doux sourire étire le creux de mes lèvres et mon regard s’attarde un peu sur ton visage tandis que mes pensées se bousculent.

Et bien, je te dirais ça tout à l’heure, dis-je pour en revenir au Lambrusco avant que la conversation ne tourne autour de nos voix professionnelles respectives. Tu sembles impressionné par mon parcours avec comme une impression que cette discussion devient inconfortable pour toi. D’ailleurs, tu restes assez évasif quant à ton parcours. Tu mentionnes quelques restaurants sans entrer davantage dans les détails. Je vois…Je décide de recentrer le sujet sur la gastronomie, un domaine qui te passionne et dans lequel tu sembles parfaitement à l’aise. Je ne me suis pas trompée ! il y a cette flamme dans tes yeux, cette flamme qui s’embrase lorsque tu chantes fièrement les louanges de ton héritage culinaire. Je trouve ça magnifique que tu puisses encore jouir de la présence de ta grand-mère. J’aimerais pouvoir en dire autant...

Je te souffle l’idée de transmettre tout ce savoir et t’en faire ton propre art, telle est la philosophie des grands cuisiniers. Mais, je digresse un peu trop ce soir. Pour la deuxième fois. Hum…tu sais…je comprendrais si tout à coup, tu choisirais de partir.
Je suis tenu par le secret de famille, me réponds-tu jouant la carte du mystère. Je souris instinctivement, mon regard venant choir sur la table tandis que je me pince les lèvres, rougissante sans rien répondre. Je laisse finalement un certain silence avoir raison de moi. Heureusement, la serveuse interrompt ce moment pour nous servir nos verres. Cette fameuse serveuse que je pensais être la raison pour laquelle tu avais choisi ce restaurant. Ta réaction ne se fait pas attendre. Tu arques les sourcils comme si je venais de dire une énorme bêtise. Je déglutis avec cette affreuse envie d’aller me cacher dans un trou de souris.  

Qui ça ? Bianca ? non s’il te plait…ne ris pas…je me sens assez ridicule comme ça… J'ai choisi ce restaurant parce que je sais comment y est la cuisine, et parce que j'avais pas envie de t'emmener dans un attrape-touriste... ah oui ? tu sais, je ne suis pas difficile... Bianca est une ancienne collègue avec qui je m'entendais bien. Je me frotte doucement la nuque, de plus en plus mal à l’aise, prenant soin d’éviter tes prunelles, qui cherchent les miennes. Je déglutis de plus bel, en répondant à leur appel: J'ai plein de défauts, Bella, sans doute oui...mais, si j'emmène une fille manger quelque part, c'est pas pour en draguer une autre... oh...je sais me tenir... Je n'en doute pas... Et puis, Bianca est lesbienne, alors j'aurai bien du mal à la séduire... lesbienne ? oh Gosh...alors ces regards c'était quoi ? mes lèvres légèrement s’entrouvrent mais pas un son ne traverse mes lèvres. Je reste connement figée face à ton explication quand mes iris trouvent le verre de Lambrusco tu me fais lentement glisser : Allez... Salute, Bella ! lances-tu en faisant entrechoquer ton verre contre le mien avant de le porter à tes lèvres sans me quitter des yeux.

Je force un sourire derrière mon malaise tandis que le bout de mes doigts encerclent le verre de vin : alla nostra ! répondis-je simplement tandis que le vermillon de mes lèvres accueille délicatement le vin dans ma bouche. Mes papilles soudain s’émoustillent sous le pétillant du liquide et me surprennent agréablement. Une toute petite gorgée, mes yeux se closent quelques instants. J’éloigne le verre, humectant mes lèvres, ouvrant à nouveau les paupières pour découvrir ton joli regard en haleine qui m’extirpe aussitôt un sourire.

Au risque de te surprendre, je le trouve… je reprends une gorgée, très bon, je pose délicatement mon verre devant moi, sans pour autant que mes doigts ne s’en délestent. Je penche le visage sur le côté et te dévisage avec curiosité : Tu en invites souvent ? réalisant que ma question ne pouvait pas forcément être claire, je précise, des filles ? terminai-je en reprenant une autre gorgée de Lambrusco.
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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Dim 20 Nov - 22:58
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Alors, c'est ça l'idée que tu te fais de moi, Bella ? Je me mords la lèvre avant de l'humecter, amusé par le fait qu'elle semble maintenant essayer tout ce qu'elle peut pour disparaître alors que je l'éclaire sur l'identité de ladite serveuse, Bianca. Sans la quitter des yeux et sans pour autant me montrer moqueur, je lui assure que les raisons qui m'ont poussé à choisir ce restaurant n'ont rien à voir avec ça. Alors, oui, je ne lui cache pas qu'on a travaillé ensemble, déjà, elle et moi, mais que même avec toute la bonne volonté du monde, je ne l'intéresserais jamais...

Bella évite de croiser mon regard et je m'amuse un peu de la voir se ratatiner pour si peu. Y'a pas à avoir honte, j'préfère que les choses soient claires, au contraire... Mes yeux cherchent à capter les siens tandis que je lui assure que, malgré mes défauts, je sais quand même me tenir... Elle entrouvre ses lèvres mais rien ne sort alors, pour ne pas la rendre encore plus mal à l'aise, je glisse à elle le verre de Lambrusco avant de l'inviter à trinquer pour passer à autre chose, lui adressant un sourire rassurant. Et je constate qu'elle décide finalement d'arrêter de jouer les autruches pour répondre à mon sourire et trinquer à son tour.

Mon verre porté à mes lèvres, je ne peux pas m'empêcher de suspendre mon geste pour l'observer et apprécier sa première réaction, un sourire toujours au coin de mes lèvres. Je ne constate pas de grimace dégoûtée ou écœurée, au contraire, dans un sourire, elle finit par répondre à mon interrogation silencieuse :

— Au risque de te surprendre, je le trouve… très bon.

Surpris, je le suis, oui. Mais je ne sais pas vraiment pourquoi ça me ravie à ce point, c'est qu'une boisson finalement... Je ne sais pas, une preuve de bon goût, un compliment pour quelque chose qui appartient à ma culture, toujours est-il que ça me fait largement sourire. De ma main libre, je lui fais ce petit geste typiquement italien qui vient donner à mon silence et mon sourire tout son sens, comme si, je ne sais pas, je validais son bon goût et le bénissais.

Alors que mes lèvres viennent à leur tour cueillir une gorgée de Lambrusco, je suis intrigué par le regard qu'elle m'adresse, en inclinant la tête légèrement sur le côté, avec cette lueur curieuse dans l'azur de ses yeux. A quoi tu penses, Bella ? Quelles sont les pensées qui se bousculent dans ta jolie tête blonde ? Elle a l'air de s'être déjà fait une idée sur le genre de type que je suis...

— Tu en invites souvent ? ...des filles ?

Je vois... C'est légitime, après tout, comme question... Et j'ai pas envie de me faire passer non plus pour quelqu'un que je ne suis pas. J'ai jamais menti aux filles. Je ne suis pas un manipulateur ni un profiteur. Mais soyons honnête, je ne suis pas quelqu'un avec qui on peut construire quelque chose. Je termine ma gorgée en cherchant judicieusement mes mots parce que, malgré tout, j'ai pas vraiment envie qu'elle me catalogue tout de suite, qu'elle se fasse des idées fausses...

— Ça m'arrive, oui... Je cherche son regard en prenant une nouvelle gorgée de mon verre puis, et je passe brièvement ma langue sur mes lèvres en ajoutant, un sourire malicieux au coin des lèvres : C'est pas toujours nécessaire...

C'est un fait... J'ai pas toujours besoin d'en arriver jusque-là pour qu'on m'offre certaines faveurs... Mais, je ne suis pas un connard, j'insiste... Je l'observe, mon verre toujours à la main, proche de mes lèvres. Bella... Ta curiosité m'intrigue et je me demande ce que toi tu cherches, ce que tu attends...

— Et des fois, ça reste ce que c'est : un repas partagé en bonne compagnie...

Et dans ces cas-là, c'est pas grave non plus, j'passe quand même un bon moment. J'attends pas toujours que ça se solde systématiquement autrement... Et c'est ce que j'essaye de lui faire entendre le plus subtilement possible...

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MessageRe: Quand la musique guide mes pas - Nino & Elisabeth écrit Mer 23 Nov - 0:09




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J’aime bien tester de nouvelles sensations, notamment lorsqu’ils s’agit de spécialités culinaires. Je ne suis pas non plus le genre de personne à feindre d’apprécier un met juste pour faire plaisir. Je remarque l’extrême attention que tu portes à ma réaction lorsque mes lèvres embrassent le rouge grenat du Lambrusco. D’ailleurs, je m’en délecte avec entrain et tu en apparais agréablement surpris, si bien que, d’un geste de la main typiquement italien et d’un sourire chérubin, tu me témoignes ton contentement. Je ne peux retenir un petit rire amusé avant d’apprécier une nouvelle gorgée.

Je te vois sourire, si confiant, si charmeur, si enfantin par instant que la curiosité me gagne. Qui es-tu Nino ? es-tu le genre de garçon qui cherche une relation ou plutôt qui les enchaine ? Je me risque donc à poser la question. Invites-tu souvent des filles à dîner ? Ça m'arrive, oui... Bon. Au moins, tu es honnête et tu ne fais pas semblant. À cet instant, tes prunelles rencontrent les miennes, tes lèvres caressent une nouvelle fois le vin rouge et c’est alors que tu ne peux t’empêcher de fanfaronner : C'est pas toujours nécessaire... je vois. T’étais vraiment obligé de préciser ce détail ? J’ai des yeux tu sais et je ne suis pas stupide. Je vois bien comment elles te regardent toutes.

Et t’espère quoi en me disant ça ? que je suive le mouvement ? personnellement, je n’ai jamais couru derrière un garçon, et encore moins lorsqu’il est convoité par tout un troupeau de chiennes en chaleur. La popularité, ce n’est pas vraiment mon truc. Mais toi, on dirait que ça te plait. Tu es très séduisant, je ne dis pas le contraire, mais, tu n’as pas l’étoffe du garçon qui cherche à se poser. Ton discours est très éloquent. Je te vois plutôt comme un Casanova sans attache.

Je roule des yeux : claquer des doigts et les avoir toutes à ses pieds…quel ennui ! aucune satisfaction de t’être battu pour avoir ce que tu désires. Ta vie est d’une tristesse ! me moquai-je gentiment en me pinçant les lèvres arborant un sourire espiègle. Désolée, mais tu tendais une perche si énorme qu’il m’était difficile de résister. Et puis, le regard que tu me lances ensuite est un régal, tant par la beauté enivrante de tes yeux qui me fascinent et ne me quittent pas, que par ce charmant sourire en coin qui étire le creux de tes lèvres, que tu humectes ensuite pour rebondir : c’est pas toujours si simple…des fois c’est même dangereux tu grimaces tout en riant, sans doute à ce souvenir qui te revient et qu’il me tarde de découvrir. Tu reprends une nouvelle gorgée de ton vin tandis que mes prunelles te sondent, que mes lèvres te sourient et que charmée je réponds en levant mon verre : et bien ! il me tarde d’en apprendre plus sur les incroyables aventures de Nino, le tombeur de ces dames !

Tu reprends alors ton sérieux et tu précises de nouveau : Et des fois, ça reste ce que c'est : un repas partagé en bonne compagnie... je plisse très légèrement les yeux, le visage toujours un peu incliné. Essaierais-tu de m’envoyer un message ? Est-ce une manière subtile de me faire comprendre que tu passes un bon moment et que tu ne cherches rien de plus avec moi ? Que cette invitation est platonique et totalement intéressée ?

Un repas partagé en bonne compagnie, c’est aussi ce que ça a été pour moi. Et à ma grande surprise, en me raccompagnant chez moi, tes lèvres ont simplement choyé ma joue avant de repartir en parfait gentleman. Je suis remontée chez moi avec un étrange sourire, qui m’a si longtemps fait défaut, et je me suis glissée dans mes draps sans ouvrir une seule fois, mon recueil de poèmes...


FIN DU RP
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