[Représailles] - Gabriel & Alex

▬ Et elle est là, la connasse ! dis-je en levant la balle, triomphant, dans l'obscurité. Je baisse le regard sur les yeux puis balance la balle sur le côté, de toutes façons il y a déjà du sang à lui partout. Il n'est plus à ça près maintenant. Ma main vient lui mettre une bonne claque, surtout pour m'assurer qu'il ne tourne pas de l'oeil, et je lui lance comme une campagne de félicitations : et tu es toujours en vie ! Je baisse les yeux sur lui, je suis toujours au-dessus de lui, mes jambes bloquant ses bras le long de son corps. Je le considère quelques instants, passe mes doigts contre la blessure pour essayer d'évaluer l'hémorragie, rien qui ne nécessite d'être cautérisé dans les trois secondes. Je pose ma main à plat tout contre et appuie fort malgré tout.

Je lève un genou pour qu'il libère l'un de ses bras. Je lève le second genou pour qu'il libère sa seconde main. Je pose ma main au sol près de son visage puis esquisse un sourire un peu déconfis, rassuré quand même d'avoir réussi à extraire la balle, même si la caresse de la lame dans mon dos me gêne encore. Mais rien de bien douloureux comparé à ce qu'Alexander vient d'expérimenter. Le principal, c'est qu'il ne perde pas trop de sang et qu'il reste conscient.

Je me penche un peu plus près de lui pour attraper son regard du mien et appuie plus fort sur la plaie, incline la tête sur le côté :
▬ Alors, qu'est-ce qu'on dit au poulet qui dort jamais ? Je souris et capte ce quelque chose dans son regard, comme une sorte de curiosité, comme une sorte d'hésitation avant de sauter. Je me penche davantage contre lui, croirais presque sentir les battements de son cœur encore éprouvé contre mon propre torse. Comment tu t'sens ? glisse-je à demi-voix.

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" Courtesy - Blood - Respect "

Représailles

Gabriel & Alexander

Je braille fort, j’hurle à la mort tandis que la douleur me dévore sous ton doigt cherchant ce trésor de plomb. Je n’ai pas peur de mourir, mais j’veux plus souffrir. Je sens ma peau se meurtrir, comme déchirée, brûlée, rongée par l’acide. Ça me prend au cœur, ça me prend aux tripes, je sens que j’vais tourner de l’œil comme une fiotte. Et puis, tombée de rideau, le claquement du métal contre le sol sonne soudain comme un soulagement.

J’reprends doucement mes esprits, à bout de souffle, à bout de force, j’exhale l’air de mes poumons, ma poitrine se gonflant et se dégonflant sous ma respiration haletante. J’me laisse doucement aller, les yeux clos, mais ta main vient heurter ma joue pour me maintenir éveillé. Mes prunelles s’ouvrent dans la pénombre, et dans la pénombre ta silhouette me sonde avant que ta main, à plat ne couve le trou béant que le pouvoir perforant d’un 9 mm engendre. Je ne bronche pas. Pas l’ombre d’une grimace ne vient tirer mon visage. La douleur est belle et bien présente et pourtant, je ne sens rien.

▬ Alors, qu'est-ce qu'on dit au poulet qui dort jamais ? que tu ajoutes d’un sourire attirant alors mon attention. Puis, l’un après l’autre, tu libères mes mains de leur captivité, sans pour autant détourner le regard du mien, sans pour autant t’éloigner, et, sans pour autant jeter un regard à ma blessure, tu rapproches ton visage du mien. Tu es près désormais. Très près. Qu’est-ce que tu fais ?

Comment tu t'sens ? que tu murmure doucement, ton souffle chaud venant s’échouer sur mon visage. Je ne réponds pas. Pas tout de suite. J’suis un peu, à demi conscient. J'réfléchis pas vraiment. Et, ma respiration ne se calme pas pour autant. Et ce feu en moi s’embrase à chaque centimètre qui nous rapproche. Et ces palpitations dans ma tête, dans le bout de mes doigts. Ma peau en frisonne, ce sentiment étrange qui foisonne jusqu’au creux des reins. Mes paupières clignent avec lenteur, je déglutis. Mes paupières clignent avec lenteur, mes lèvres se frottent avec langueur. Je connais cette sensation et j’comprends pas. Pourquoi toi ? surtout toi. Ce n’est pas moi. J’suis pas comme ça…alors pourquoi ? Oui…pourquoi j’ressens soudain…

J’sais pas si le fait d’avoir été à deux doigts de crever m’a brûlé des neurones, parce que j’réfléchis pas trop en ce moment, surtout lorsque ma main vient doucement accoster ta joue, du bout des doigts. Ils frôlent très délicatement la peau de ton visage, tantôt avec hésitation, tantôt avec détermination. Mon regard s’ancre dans le bleu cristallin de tes iris et s’y réfugie sans considérer le reste. Toi. Moi. C’est tout ce que j’retiens, parce que je contiens pas mes lèvres lorsqu’elle se fondent très doucement sur les tiennes…

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Je fronce les sourcils, il ne répond pas mais j'aperçois le battement de ses paupières alors je le sais éveillé, alors je le sais conscient. Ma main ne le quitte pas, non mais pour le maintenir au sol mais parce que je ne sais toujours pas ce que je pourrais utiliser d'autre pour faire mon point de compression. Sa main vient rencontrer ma joue, j'esquisse un sourire. Il réagit au moins, je ne bouge pas, bien conscient de cette proximité qui prend une tournure toute différence. La seconde suivante, ses lèvres rencontrent les miennes. En équilibre au-dessus de lui, je n'ai aucune main libre, que mon visage qui glisse contre le sien. Je réponds au baiser en m'y mêlant un peu moins timidement.

Je sens son souffle contre mon menton, je ne le distingue plus dans l'obscurité. Je me perds une seconde dans ce baiser, comme si Alexander n'était plus Alexander, celui que j'ai observé dans un coin avec du sang partout sur lui. Parce que je suis pas adepte des sensations fortes, j'ai pas envie de foutre la merde dans ma vie, j'aime la tranquillité, j'aime que les choses soient simples, j'aime que tout soit carré. Alec, jl'ai jamais vraiment vu comme un délinquant, jl'ai jamais vu comme un assassin, plus une victime des circonstances.

Au moment où sa route a croisé la mienne, j'avais commencé à comprendre qu'il fallait pas suivre les chemins qu'on nous impose, je savais que si les règles ne me convenaient pas, c'était à moi de les écrire et j'en ai écrit une exprès pour lui. Quand il est sorti, il avait la rage au corps. Une sorte de boule de nerfs furieuse et un putain d'ingrat mais je peux pardonner la colère. C'est normal, d'être en colère. Moi aussi, je suis toujours en colère. Je sais pas après quoi je cours.

Mes lèvres quittent les siennes alors que je me redresse légèrement, recule mon bassin pour le laisser s'asseoir. Une de mes mains maintient la blessure, l'autre passe derrière la nuque d'Alexander pour l'inviter à se redresser. Mes doigts se serrent peut-être un peu trop brutalement contre son cou et une partie de ses cheveux quand je précipite à nouveau son visage contre le mien ; les mouvements de ma cage thoracique contre la sienne trahissant la précipitation de ma respiration.
▬ Tu sais où tu vas ? que je lui chuchote finalement, comme pour m'assurer qu'il a bien conscience de ce qu'il est en train de faire. Parce que bon, moi oui.

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Re: [Représailles] - Gabriel & Alex écrit Lun 4 Mar 2024 - 12:53

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Dimanche 30 juillet 2022 – dans la nuit

Et bien, on dirait que la chance a enfin fini par sourire à ce pauvre Alexander qui, après avoir frôlé la mort de près, s’enivre du plaisir de la chair. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous étions très loin d’imaginer, tout comme notre beau pirate informatique, que ce cher Gabriel se serait laisser emporté au gré de l’action. Qui aurait cru que le flic ripou serait aussi secrètement attiré par la gente masculine. Personne n’aurait aussi soupçonné Alex d’avoir un soudain penchant pour le sexe similaire. Nous n’entrerons pas dans des détails supplémentaires, mais nous imaginons que la nuit fut pour le moins spectaculaire pour nos deux hommes en mal d’amour. Nous savons tous comment s’est achevé s’est nuit aussi douce que mouvementé…

propriété de (c)Miami Vices

FIN DU RP

» Got a secret, can you keep it? ft. Alex & Gabriel
» [EVENT] - Apocalypse Now - Elijah & Gabriel & Alex
» Nino, Larry & Alex - Premier échantillon
» Une visite scolaire - ft Gabriel
» Gabriel M. Mannoia