Got a secret, can you keep it? ft. Alex & Gabriel

Got a secret, can you keep it?

@Alexander Redfield & @Anastasia Sokolov

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Janvier 2023

- Le ventre qui s'arrondit de jour en jour, il devient compliqué pour toi de cacher ta grossesse malgré tes vêtements amples. Tu ne vas pas pouvoir t’enfermer indéfiniment chez Alex non plus, bien que c’est mieux pour toi d’être loin de toute tentation concernant ton addiction. Il faut que tu trouves le courage de l’annoncer à ta famille étant donné que ce n’est pas lorsque tu auras le marmot entre les bras que tu pourras le faire. Tu pourrais attendre ce moment c’est vrai mais disons que ca risque d’être un peu plus brutal tout de même. Le plus simple est sûrement de l’annoncer à ta tante en premier lieu, elle a toujours été comme une seconde mère à tes yeux et encore plus la disparition de la tienne, il est vrai que c’est un peu la solution de facilité étant donné qu’elle perd à moitié la tête et qu’elle se trouve dans une maison de repos. Tu te décides alors à te rendre dans la salle de bain pour te préparer, passant de longues minutes à te regarder à travers le miroir en faisant une fixette sur ton ventre. Tu n’arrives pas à imaginer le fait que dans quelques semaines, tu seras mère. Tu te demandes comment tu arriveras à assumer ce rôle, tu n’as clairement pas la tête sur les épaules pour pouvoir t’occuper de quelqu’un d’autre que toi-même… Tu as déjà du mal à le faire d’ailleurs étant donné ton comportement. A chaque fois, tu espères que ce n’est qu’un putain de cauchemar dont tu vas te réveiller mais la réalité revient de frapper en pleine gueule à chaque fois. Tu termines dans le bain durant de longues minutes, allant parfois te réfugier sous l’eau en retenant ton souffle un temps. Peut-être que des mauvaises pensées te traversent c’est vrai mais tu n’as pas envie d’en finir de cette manière.

Tu sursautes lorsque tu entends le bruit de la porte de l’appartement se claquer, signe qu’Alex est de retour. Tu as l’impression qu’il est distant depuis quelque temps, il n’a plus l’air d’être le même homme que tu as connu mais c’est sans doute à cause de ce qui lui tombe sur la tête également. Il ne doit pas non plus être prêt à avoir un enfant, bien qu’il semble s’en être accoutumée mieux que toi. Tu termines de te laver pour sortir de l’eau ainsi que de la salle de bain avec une serviette autour de la poitrine. - “Salut… Je vais voir ma tante, est-ce que tu veux venir avec moi?” - Tu abordes une petite moue adorable. Tu as vraiment besoin de son soutien parce que c’est un peu le seul sur qui tu peux compter en ce moment. Il faut dire que vous êtes dans la même galère en somme donc il vaut mieux qu’il en soit ainsi. -

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What a fucking secret !

Anastasia & Gabriel & Alexander

Je reste figé un instant sur les traits fatigués de mon reflet, à ruminer intérieurement, à me languir de ce temps passé où je ne me posais aucune question, où je purgeais simplement ma peine en prison. Et puis, j’ai commencé à rentrer dans le rang, comme un putain de mouton qui suit le mouvement. Je fumais, j’baisais, j’teasais, j’fraudais. C’était pas du luxe, mais j’étais content. Tout était simple, tout était clair. Et même si je ne voulais pas l’accepter, même si, je bataillais pour faire taire cette partie de moi que je ne comprends pas…Même si, je fermais les yeux, même si j’faisais la sourde oreille, j’sais bien que ce n’était qu’un piètre mensonge, une putain de comédie Del Arte que je m’efforce de jouer pour sauver les apparences. Pourquoi ? Oui pourquoi ne s’est-il pas contenté de me laisser crever dans ce trou à rats ! Rien de tout ça ne serait arrivé s’il s’était tiré putain ! Depuis ce jour, tout a changé…

Je secoue vivement la tête pour me redonner un peu de contenance et chasser ces pensées de merde de mon esprit. Bordel…j’ai eu beau me creuser la tête, me donner des nœuds au cerveau pour comprendre ce qui m’arrivais, j’savais pas ce que je voulais. En revanche, j’savais ce que je ne voulais pas. J’n’allais pas me voiler la face. J’suis pas con, juste un con qui n’assume pas. Rompre était la solution, mais, lorsqu’elle prononça ses mots, les miens sont restés enfouis au fond de mon gosier. Merde quoi…j’pouvais pas faire l’égoïste et la laisser. Pas comme ça. Pas dans un moment pareil. J’vaux mieux que ces connards qui prennent le large. Je vaux mieux que ce connard d’Aaron Redfield. J’suis pas prêt. De toute façon, j’crois qu’on n’est jamais prêt. Mais, contrairement à lui, je saurais endosser ce rôle qui lui a fait défaut toutes ces années. J’suis pas comme lui. Je n’aime peut-être plus Ana de la même manière, mais j’ai beaucoup d’affection pour elle. On était ami avant d’être ensemble. Et, j’lui ai toujours promis d’être à ses côtés.

Alors certes, il m’a fallu un certain temps pour encaisser. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à m’y faire. Mais, j’ai pas le droit de flancher. Ana a besoin de moi. Elle est à cran avec le sevrage. Oui parce que, j’n’allais pas continuer à la laisser se défoncer en sachant que ça impacterait…putain j’ai encore du mal à le dire mais…notre enfant. Les portes s’ouvrent tandis que je relève instinctivement la tête et sors pour rejoindre mon appart. À l’intérieur, je dépose mes clefs sur le buffet tandis qu’elle m’accueille comme bien des mecs rêveraient: Salut… Je vais voir ma tante, est-ce que tu veux venir avec moi? Elle me lance ce regard habituel, celui qui a toujours su me faire courber l’échine.

Je relève la tête et dévisage la mère de mon futur enfant, sans aucune flamme d’excitation. Il y a quelques semaines, la voir aussi peu vêtue m’aurait sans doute excité. Et ce n’est certainement pas ses petites rondeurs aujourd’hui qui changent la donne. Non. C’est juste que…je ne la désire plus comme avant et j’en culpabilise. Un petit rictus étire le creux de mes lèvres et je lui lâche un petit sourire forcé, avant de me rapprocher pour l’enrouler de mes bras et lui embrasser le front. Ma mâchoire apposée sur sa tête, j’hume le parfum de son shampoing que j’ai toujours trouvé agréable et lui réponds : Si tu veux, tout en la gardant contre moi un instant. c’est une visite à l’improviste ou un repas de famille ? que j’sache quoi me mettre. Je la libère pour la laisser se rhabiller et file au placard me prendre un verre pour le remplir de jus d’orange du frigo.

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Janvier 2023

- Tu sais que l’annonce a été un choc autant pour lui que pour toi, aucun de vous deux n’était préparé à cette éventualité d’avoir un jour un enfant. Tu pensais que ça n'arrivait qu’aux autres ce genre d’accident mais cette fois, il s’agissait de toi. Tu dois admettre que tu n’étais pas la plus assidue en ce qui concerne la prise de ta pilule, ce n’était même pas volontaire en réalité étant donné que tu n’as pas toujours la tête sur les épaules à cause de la drogue. Tu as une part de responsabilité dans cette situation mais voilà, tu n’es pas certaine d’être capable d’assumer les conséquences de ces derniers. Il s’agit tout de même d’un enfant, d’un être vivant, ce n’est pas rien. Il a l’air d’avoir mieux digérer la nouvelle, déjà en prenant les devants concernant ta consommation mais il n’avait pas tort à ce sujet. Si vous devez avoir un enfant, autant en avoir un qui n’a pas de gros problème de santé à cause de tes conneries.

A ton tour, il faut que tu ailles de l’avant. Tu ignores si c’est la bonne solution que tu adoptes mais peut-être que voir tes proches pourrait te faire du bien. Il s’agit surtout d’annoncer la nouvelle, même si tu n’es pas certaine de parvenir à trouver les mots car tu n’as même pas encore réussi à prononcer le fait que tu es enceinte à qui que ce soit. Depuis cet incident le soir d’halloween, tu n’as pas vu grand monde à l’évidence car tu as préféré t’enfermer entre quatre murs pour que personne ne le remarque. Il était pourtant facile de le dissimuler il y a encore quelques semaines mais à l’heure actuelle, c’est beaucoup plus compliqué. Tu aimerais ne pas être seule pour rencontrer ta tante, ce sera aussi l’occasion de présenter ton petit-ami étant donné que votre relation a toujours été discrète jusqu’à l’heure actuelle. Tu sais pourtant que tu as avoir le droit à des questions à son sujet donc autant qu’elle puisse le voir directement. Il s’avance vers toi et tu viens te réfugier dans ses bras en déposant tes bras contre son torse. Tu fermes les yeux un instant, tu peux ressentir l’affection qu’il a pour toi mais c’est différent. Comme si quelque chose avait changé mais pour dire vrai, c’est votre vie entière qui va être modifiée donc c’est sans doute pour cette raison. - “Merci.” - Tu murmures doucement alors que tu te recules après un instant pour pouvoir rejoindre la chambre afin de récupérer quelques affaires à toi. Ce n’est pas comme si tu possèdes une énorme garde robe, tu n’as que le strict minimum… quelques tenues et rien de plus. - “Juste une visite à l'improviste.” - Tu termines de te sécher pour enfiler tes vêtements qui sont désormais un peu trop petits à cause de ton ventre, c’est pour cette raison que tu coinces ton bas juste en dessous de ce dernier. Tu n’as clairement pas la thune de t’offrir des vêtements adaptés alors ca fera l’affaire pour le moment. Personne ne le remarquera là-bas. - “Elle est dans une maison de repos pour dire vrai et… ne t’étonne pas mais elle perd un peu la mémoire. C’est sans doute pour ca que c’est plus simple de lui annoncer en premier.” - En espérant que tes cousins ne soient pas dans les parages, dans le cas contraire tu seras obligé de leur en toucher quelques mots étant donné que tu seras devant le fait accompli. Tu te prépares en vitesse, - “Elle a toujours été comme une seconde mère, encore plus lorsque j’ai perdue la mienne.” - Tu ne sais pas pourquoi elle s’est comportée ainsi avec toi depuis ton plus jeune âge. Il faut dire qu’elle était toujours avec sa soeur, ce qui explique pourquoi tu as presque grandi avec tes cousins. -

(c) oxymort

Parfois, c'est simple, parfois, c'est moins simple. En ce moment je la sens fatiguée, parce qu'elle est moins agressive. Elle laisse un peu plus de place à nos discussions et nous parlons des années passées avec des sourires de nostalgie comme s'il n'y avait eu que des bons souvenirs. J'ai allumé une cigarette, et elle m'a demandé pour tirer une fois dessus, ponctuant sa demande d'un « Je n'en suis plus là » dans son italien parfait. J'ai haussé des épaules, jugeant que c'était vrai et elle a pris le bout de cigarette pour se mettre près de la fenêtre. Sa fameuse fenêtre côté jardin.

Elle me demande comment se porte Nino, et sa petite Lilo. Je me crispe un peu puis m'assieds pas très loin d'elle pour lui raconter brièvement les fêtes de noël, auxquelles elle n'a pas participé. Je vois bien que ça lui fait mal au cœur, et à moi aussi par extension, faut pas se mentir. Mais je me souviens d'un éclat qui a eu lieu entre elle et Nonna et elle a assez de forces et parfois assez de fureur pour faire mal à notre grand-mère et je préfère qu'elle vive avec le fait d'avoir fait ce qu'il ne faut pas. Je lui ai déjà dit qu'elle est pas là pour me faire plaisir, ni pour lui faire mal. Elle a envoyé le nuage de fumée vers l'extérieur. Elle recommence, esquisse un morceau de sourire forcé.

▬ Je vais aller chercher un thé, attends-moi. Je fais pour tendre la main dans sa direction quand je vois son regard outré et je lève les mains en signe de réédition, acceptant de lui laisser mon bout de cigarette. C'est pas bien grave, après tout. Écrase-le vite fait si quelqu'un rentre, tu diras que c'est mes vêtements qui sentent, si on te demande. Je quitte la chambre pour me rendre au distributeur du rez-de-chaussée, pour me prendre d'abord un café pour moi, je lui monterai son thé juste après...

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Une visite à l’improviste. Très bien. Ça m’arrange. J’avais pas envie de sortir le costard cravate. Puis, comme un petit lutin qui me frappe sur le crâne pour me remettre les idées en place, je réalise qu’elle va me présenter pour la première fois à un membre de sa famille. Un nœud me flagelle alors le bide. Putain, il y a quelques semaines, j’allais mettre un terme à notre relation et maintenant j’rencontre sa tante…J’aime pas ça…je crains qu’en laissant cette mascarade se poursuivre, Ana finisse par me haïr. D’ailleurs, je n’ose même pas imaginer sa réaction si un jour elle finissait par apprendre que j’me suis tapé un…b...b....bref ! ce n’est pas le moment pour me triturer l’esprit. J’ai promis de l’accompagner. Bien que mes sentiments aieny changé, je ne me déleste pas de tendresse à son égard. Après tout, elle porte mon enfant. Okay. J’avais enfiler un autre truc. C’est quand même ta famille…

Et puis, comme pour me rassurer, elle y apporte quelques précisions : Elle est dans une maison de repos pour dire vrai et… ne t’étonne pas mais elle perd un peu la mémoire. C’est sans doute pour ça que c’est plus simple de lui annoncer en premier. Je l’écoute en fronçant les sourcils, puis humecte mes lèvres et soupire en passant ma main dans mes cheveux bouclés. Ouai en gros, elle te sert de cobaye quoi. Je prends un temps pour réfléchir.

Et finalement, je m’avance, glisse l’une de mes mains dans la sienne pour l’enserrer tandis que l’autre frôle sa joue que du pouce, je chérie d’une tendre caresse. Je lui murmure doucement : Hey…j’suis là. T’es pas toute seule. J’suis avec toi. Si y en a qui sont pas contents, bah on les emmerde. Okay. Ensemble. finis-je avant de plonger mon regard déterminé et rassurant dans le sien, espérant que mes mots aient pu la rassurer un peu. Mes prunelles, très vite, bifurquent sur son haut, qui ne parvient plus à camoufler ce secret bien gardé. Il est là... pensai-je étonnamment ému. Un sourire en coin étire mes lèvres tandis qu’un petit rire nasal m’échappe: Prends une de mes chemises si tu veux te sentir plus à l'aise, ma quintuplé quitte sa joue et doucement se pose sur son ventre. J’y reste un instant fixé, paume contre sa peau sans jamais que mon sourire ne déserte mon visage. T’es magnifique. que je laisse échapper. Et je le pense vraiment.

Que lui est-il arrivé ? demandai-je pour en revenir à sa tante tandis qu’elle part finir de s’habiller et moi aussi. Finalement, j’opte pour un costard cravate assez basique, mais avec une certaine classe. Je veux qu’Ana soit à l’aise. Car, malgré ce que je ressens, j’veux laisser une bonne impression auprès de sa famille. Elle le mérite. J’veux pas qu’on pense que j’suis un nase ou un raté. J'suis le père de notre enfant. Notre enfant...soupire intérieur J’dois être un exemple et ça commence maintenant.

Pendant que je réajuste ma cravate, Ana m’en dit un peu plus sur sa tante : Elle a toujours été comme une seconde mère, encore plus lorsque j’ai perdue la mienne. je la rejoins dans la chambre et l'observe appuyé dans l'encadrement en croisant les bras. Raison de plus pour faire bonne impression. Si elle est importe pour toi, alors…elle l’est pour moi aussi. Je lui souris avec tendresse.

T’es prête ? demandai-je en allant récupérer son sac et mes papiers. J’ouvre la porte et la tiens ouverte le temps qu’elle sorte. Nous regagnons rapidement la voiture puis partons en direction de la maison de repos.

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Janvier 2023

- Tu angoisses comme jamais auparavant car tu es consciente que tu ne vas plus pouvoir vivre avec ce secret encore longtemps. Il est bien trop visible désormais et il vaut mieux que ta famille l’apprenne par ton biais que par celui du hasard ou même d’une autre personne. Plus le temps avance, plus tu as l’impression que les choses se concrétisent mais tu n’es toujours pas prête. Tu n’acceptes pas le fait qu’un petit être soit entrain de grandir à l’intérieur de toi et que bientôt il sera là. Tu es incapable de t’occuper de toi-même alors d’une autre personne aussi fragile, ca paraît être mission impossible. Tu hausse doucement les épaules lorsqu’il te propose d’enfiler d’autres vêtements. - “Peu importe, elle ne relèvera pas ta tenue t’en fais pas.” - Encore moins avec ce que tu vas lui dire. Bien qu’Alex risque d’être le centre d’attention au départ à cause du fait que personne n’a encore eu l’occasion de le rencontrer. - “D’une certaine manière oui, je vais au moins pouvoir me préparer à comment l’annoncer.” - Il a été le premier dans la confidence, ce qui est plutôt normal. Tu te souviens d’ailleurs que tu as eu un peu de mal à trouver les mots avant de dire les choses clairement.

Tu le suis du regard lorsqu’il s’avance vers toi. Il se veut rassurant comme à chaque fois, tu te demandes comment il parvient à être si serein. Il est évident que de son côté, il a fini par accepter la situation mais en même temps est-ce qu’il y a d’autres choix possibles? En ce qui te concerne, tu as d’abord évoqué l’accouchement sous X mais il a été contre cette idée alors c’est un peu pour lui que tu fais un effort. - “Je sais mais c’est pas ca… C’est juste que c’est encore difficile à accepter.” - Tu as tout de même un petit sourire qui se dessine sur tes lèvres à ses caresses contre ta joue. Il est vraiment parfait, tu ne mérites pas cette attention. Tu retiens presque ton souffle lorsqu’il glisse sa main vers ton ventre désormais bien formé, lui permettant de sentir le bébé et plus particulièrement lorsqu’il est agité. Tu hoches doucement la tête à ses mots. Il est vrai que tu n’as pas pris le temps de t’acheter des vêtements de grossesse, c’était inutile jusqu’à maintenant étant donné que tu as préféré rester enfermer entre quatre murs. Etant donné que la plupart de tes affaires sont juste à ta taille, ce n’est pas une mauvaise idée de prendre une chemise. - “Merci…” - Tu te décides finalement à te diriger vers la chambre pour pouvoir t’habiller. Tu ne te prends pas la tête, enfilant une chemise avec un pantalon tout simplement avant de lever les yeux vers lui lorsqu’il revient vers toi- “Rien de particulier, c’était juste compliqué pour elle de vivre seule alors c’était plus simple qu’elle soit en maison de repos.” - Tu sais qu’elle n’est pas si mal là-bas, elle n’a pas vraiment l’air de s’en rendre compte pour dire vrai.

Il est désormais temps de prendre la route, te dirigeant vers le salon en prenant les dernières affaires dont tu as besoin avant de sortir de l’appartement. Une fois à l’extérieur, tu montes dans la voiture et tu profites de ce temps de route pour te remettre les idées en place. Tu tentes différentes formulations possibles mais tu as l’impression que rien ne va, il serait sans doute mieux de faire les choses au feeling. Le trajet se fait beaucoup trop rapide à ton goût et une fois garé devant la maison de repos, tu prends une grande inspiration. - “Allons-y.” - Tu viens auprès d’Alex, glissant ta main dans la sienne alors que tu prends le chemin de la chambre de ta tante. -

(c) oxymort

Je descends, fous quelques pièces dans la machine et commence par mon café. Une main dans la poche, je me prends à jeter une oeillade à travers les baies de l'entrée. Il m'arrive de me projeter, à me demander comment ça va se passer quand Lucia ne me reconnaîtra plus du tout, que je ne serai que le fantôme de Nonno. Comment ça va se passer quand je passerai plus la porte en lui disant que ça ira mieux le lendemain ? Ou je serai le pire fils et je ne viendrai plus, ou je serai le pire des cons à continuer de venir ici pour me faire insulter ou ignorer. Je triture mon briquet au fond de ma poche en me faisant la remarque que le café a fini de passer. Un soupir. Je me retourne et récupère mon café avant de faire passer un thé pour Lucia, finalement.

De loin, j'aperçois Anastasia qui vient aussi lui rendre visite. Je peux pas l'empêcher et Lucia apprécie particulièrement sa compagnie, l'accueillant comme si elle était une fille, avec le même plaisir – pendant ses bons jours – qu'elle accueille Orazio ou Nino. Je passe la langue contre ma lèvre inférieure, intrigué de la voir accompagnée. En même temps, je suis pas le premier auquel les cousins viennent présenter leurs copains ou leurs copines, je suis pas responsable de leurs cas. Je patiente, pas certain de bien distinguer l'homme qui se tient à ses côtés.

Alexander ? Mon visage se ferme et je repose le gobelet de café près du thé qui a terminé de couler dans le distributeur. Qu'est-ce qu'il fous avec Anastasia celui-là ? Je remets la main dans ma poche et viens finalement à leur rencontre, comme une sorte d'étape entre « Alexander » et ma mère, qu'est-ce qu'il vient raconter à ma mère celui-là ? Je croise les bras sur mon torse puis m'approche directement d'Anastasia, couverte de son manteau d'hiver, et je l'embrasse sur la joue pour la saluer avant de me tourner vers Alexander puis lui tendre une main à serrer, quand même. On a baisé mais on n'est pas des animaux quand même :
▬ Alors Alexander, tu t'es perdu ? Qu'est-ce que tu fous ici avec ma cousine ?

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Anastasia & Gabriel & Alexander

Peu importe, elle ne relèvera pas ta tenue t’en fais pas. Je hausse les épaules. C’est sûr qu’avec ce qu’elle a l’intention d’annoncer, sa tante en aura certainement rien à foutre de ce que je porte. Quand même, j’n’ai pas envie de ressembler à un plouc. Pour Ana visiblement c’est plus simple de commencer par cette femme puisque ses pertes de mémoires lui feront sûrement oublier le bambin. En fait, je réalise qu’elle est terrorisée à l’idée d’avouer la vérité à sa famille. Je vois bien qu’elle n’arrive pas à accepter la situation. Ce n’est pas facile pour moi non plus, elle devrait le savoir. Surtout que je suis toujours là, alors que beaucoup de connards auraient pris leurs jambes à leur cou. Je m’approche pour lui apporter un peu de réconfort et pour la rassurer : C’est juste que c’est encore difficile à accepter.

Mon regard brun plonge dans le sien. J’veux pas me lancer dans les grands discours rassurants, car quoi que je dise, aucun mot n’arrivera à l’apaiser. Je me contente simplement d’esquisser un faible sourire et d’acquiescer d’un signe de tête, celui qui vous dit je sais.

Avant de partir, je comprends un peu plus l’importance de cette rencontre pour Ana. Cette femme est ce qui se rapproche le plus d’une mère à ses yeux. J’peux pas tout faire foirer. Je dois assurer. Je lui refile une de mes chemises afin qu’elle puisse se sentir plus à l’aise et on se casse.

On arrive assez rapidement sur place, et j’dois avouer que j’suis pas très à l’aise. J’redoute un peu ce moment. J’ai l’impression de passer un examen. Je souffle un bon coup. Ana glisse sa main dans la mienne et nous prenons la direction de la chambre. Mais sur le chemin, j’sens mon estomac se tordre brusquement et mon palpitant s’accélérer lorsque je l’aperçois l’approcher. Difficile de cacher l’effet que sa présence a sur moi. La dernière fois qu’on s’est vu, on a…

Il croise les bras, comme un réflexe de défense, comme un prédateur, sur la défensive près à sauter sur sa proie. Je déglutis lorsque finalement on s’arrête et qu’il tape une bise à Ana. Putain…mais qu’est-ce qu’il fout là ? Mes yeux s’arrondissent et mon palpitant tambourine jusque dans ma tête et le bout de mes doigts. Depuis quand ils se connaissent ses deux-là ?

Alors Alexander, tu t'es perdu ? Qu'est-ce que tu fous ici avec ma cousine ? Cousine. Cousine. Cousine. VLAN. C’est comme si toutes les couleurs du monde s’effondraient et que de gris il se colore tout à coup. Comme une guillotine qui s’abat sur ma tête. Je tombe denu. Silencieux, interdit, je sens que je pâlis, que je blêmis comme un cadavre en flétrissure. Mes paupières clignent vivement et ma tête tremblote légèrement. Mes lèvres s’entrouvrent et mon souffle douloureux commence à s’accélérer. Cousine. Putain…ça veut dire que…je...

Gab…riel. bredouillai-je complètement désorienté.

Je… j’arrive plus à parler putain. Ta…mon regard dérouté glisse vers Ana et revient vers Gabriel. cousine… murmurai-je presque, incrédule.

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@Alexander Redfield, @Gabriel M. Mannoia & @Anastasia Sokolov

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Janvier 2023

- Est-ce que tu vas vraiment réussir à lui avouer ton état? Tu l’ignores parce que tu sais que cela va rendre les choses encore plus réelles qu’elles ne le sont déjà. Tu n’as pas encore accepté cette situation, persuadée que tu n’es pas faite pour la vie de famille et tout ce qui suit. Sans doute que si le brun n’était pas là, tu n’aurais pas réfléchi plus longtemps mais tu respectes aussi ce qu’il veut, tu n’as aucune envie de lui enlever son enfant. Il est présent pour toi et tu espères qu’il sera capable d’assurer pour la suite parce que tu n’es certaine de pouvoir le faire. Tu as déjà beaucoup de mal à t’occuper de toi-même alors d’une autre personne? Cela semble être mission impossible, encore moins un petit être aussi fragile qu’est un nouveau-né. Tu te mords la lèvre inférieure alors que tu croises son regard et tu comprends toute l’empathie qu’il a envers toi, ce qui te donne une force que tu ne soupçonnais pas. Il faut que tu ailles jusqu’au bout pour après pouvoir le dire au reste de ta famille.

Une fois dans l’établissement où vit ta tante, tu ne mets pas longtemps avant de prendre le chemin qui mène à sa chambre. Jusqu’à ce que tu sois interrompu en chemin par ton cousin Gabriel, autant dire qu’il était le dernier que tu avais envie de voir car tu avais déjà l’impression de l’entendre entrain de te faire la morale concernant cette grossesse non désirée. Avec un peu de chance, il n’allait pas remarquer ton ventre arrondi, même s’il est tout de même visible désormais. Tu serres un peu plus ton manteau autour de ta taille en espérant pouvoir le dissimuler alors que tu le salue. - “Je ne savais pas que tu étais là. On peut repasser si tu veux ?” - Première tentative de te défiler mais tu sais qu’il ne va pas te demander de partir, au pire il attendra patiemment son tour pour voir sa mère après toi ou alors il viendra avec vous…Ce dont tu n’as pas vraiment envie mais tu ne peux pas l’en empêcher. Tu hausses un sourcil lorsqu’il prononce le prénom d’Alex, tu ne l’as pourtant pas encore présenté à qui que ce soit dans la famille. - “Vous vous connaissez?” - Autant dire que c’est une bonne surprise. Tu te demandes tout de même comment c’est possible en sachant que les deux hommes sont totalement différents. Tu viens alors glisser ta main dans celle de ton petit-ami, autant faire les présentations désormais mais tu remarques qu’il a l’air mal à l’aise. - “Tout va bien? On dirait que tu viens de voir un fantôme.” - Il ne parvient même pas à aligner quelques mots et autant dire que ca te trouble pas mal. Tu caresses le dos de sa main à l'aide de ton pouce comme pour le rassurer. - “Alex est mon petit-ami depuis… quelques mois maintenant!” - Tu offres un petit sourire à ton cousin pendant que le brun semble se remettre de ses émotions. -

(c) oxymort

▬ Alors Alexander, tu t'es perdu ? Qu'est-ce que tu fous ici avec ma cousine ?
▬ Gab…riel. Je… Ta… cousine…

Le voilà qui devient blanc comme un cul. Je reprends ma main qu'il ne prend pas, ne semblant même plus trouver ses mots. Je croise les bras sur mon torse avec un air plus dur que je ne le voudrais sur les traits. Déjà, être ici, ça me tend suffisamment en ce moment alors si je dois me taper les étrangers à la famille en plus, je ne suis pas sûr de rester aussi longtemps que d'habitude. Quant à Anastasia, je ne la vois pas régulièrement depuis un moment, c'est vrai que Nonna la réclame mais jsais pas, les mois ont décidé de passer trop vite...

Je coule un regard de biais à Anastasia, l'air de lui demander sans mots ce qu'il lui arrive à lui. Leur arrivée à deux comme ça me laisse croire qu'il va rien ressortir de bon de cette explication, mais Alexander, est-ce qu'il est homosexuel ou pas, finalement ? On a pas « vraiment » eu l'occasion d'en discuter.

▬ Vous vous connaissez ? intervient Anastasia, ne comprenant pas non-plus la réaction d'Alexander qui ne sait plus aligner deux mots correctement. J'inspire longuement par le nez, signe habituel de mon impatience. Finalement, je hoche de la tête pour répondre à ma cousine, sans spécialement rentrer dans les détails de notre rencontre initiale, pis ça la regarde pas en plus. Tout va bien? On dirait que tu viens de voir un fantôme, qu'elle ajoute à son intention. Mon regard se baisse sur le jeu de leurs mains. Attends, attends. Il sort pas avec ma cousine, quand même ? Alex est mon petit-ami depuis… quelques mois maintenant.
▬ Attends, tu baises ma cousine ? hurle-je soudain en attrapant brutalement ses vêtements d'un poing serré pour l'approcher de moi. TU BAISES MA COUSINE ? demande-je d'une voix plus forte, lui postillonnant pour ainsi dire sur la gueule avant de noter tout de même les regards des personnels soignants autour de nous. Je le considère quelques instants puis ma main le relâche, je fais un petit pas en arrière et les considère quelques instants avant que je ne pivote vers Anastasia pour lui demander sur un ton sec : Depuis quand tu ramènes un... petit copain à Lucia ? Tu veux quoi, son avis ? Elle a plus d'avis de rien sur rien, ajoute-je tout aussi sèchement, rendu amère par la difficulté de mes échanges avec elle. C'est vrai que ça devient parfois dur de parler avec elle. Elle apprécie Dylan, ça c'est sûr . Elle ne manque pas de dire qu'elle la trouve moins « con que cette connasse de Marylou », ce qui me rassure pour Dylan mais demeure gênant pour mon ex-fiancée... Je m'attarde pas trop sur ses discours quand elle devient vulgaire, parce qu'après ça part dans l'agressivité. Certains jours, elle est plus douce, plus patiente. Mon regard se balade entre Alexander et Anastasia, attendant quelques éléments de réponse supplémentaires.

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Anastasia & Gabriel & Alexander

Je ne savais pas que tu étais là. On peut repasser si tu veux… Il y a comme un bruit sourd dans ma tête….ça m’empêche de me concentrer. vous vous connaissez ? mes oreilles en sifflent, un bruit aigu, perturbant et incessant. Tout va bien? On dirait que tu viens de voir un fantôme. j’ai la désagréable sensation de me liquéfier sur place, sans compter cette brusque envie de chier qui me prend. J’arrive pas à parler putain…Alex est mon petit ami depuis… quelques mois maintenant! les prunelles de Gabriel, rivées sur moi, se pétrifient avant de sortir la grosse artillerie pour me buter sur place. Quant à moi, les spasmes me flinguent le bide, c’est affolant…d’autant plus quand j’me ressasse dans le crâne que ces deux-là sont de la même famille. BORDEL !

Alors qu’elle lui offre son habituel charmant sourire tout en glissant sa main dans la mienne, moi, je donnerais mon cul pour qu’on me sorte de ce bourbier. Et puis, comme si ça ne suffisait pas, ce timbré me tire violemment par le col en braillant comme un putois. Pris au dépourvu, je perds l’équilibre et manque de me fracasser par terre: TU BAISES MA COUSINE ! ce gros dégueulasse m’envoie sa bave de crapaud dans la gueule. Ce vieux fossile a perdu la tête ou quoi ? qu’est-ce qu’il cherche là ?

D’abord, je ne réagis pas trop, trop surpris par son geste puéril. Puis, ce n’est quand tous les regards des soignants sont rivés sur nous qu’un putain de flashback me revient en mémoire. J’me sens tout à coup humilié, comme ce jour où cet imbécile de Marcus, avec sa grande gueule, a eu le mot de trop qui m’a fait partir en vrille. Je serre trop vigoureusement les poings. La force que j’y emploie en font trembler les mains. Une rage intérieure me saisit tandis que le silence s’affirme pour accompagner toutes ces prunelles choquées qui assistent au spectacle. Puis, alors que ce trou d’uc daigne me lâcher, je le repousse avec violence pour l’éloigner: Lâche-moi espèce de malade ! que je lui vocifère, les narines gonflées, le front plissé et le regard si mauvais que je pourrais le buter sur place. Toutefois, je serre la mâchoire et parviens à contenir ce qui ne demande qu’à exploser. Mon buste remue au rythme de ma respiration saccadé et mes sourcils se froncent.

Il se tourne vers Ana pour l’aduler de son humeur massacrante. Depuis quand tu ramènes un... petit copain à Lucia ? Tu veux quoi, son avis ? Elle a plus d'avis de rien sur rien Pour qui se prend-t-il ? Moi qui ne savais pas trop comment réagir si j’avais été amené à le revoir, son comportement merdique me conforte dans l’idée que, plus loin il est, mieux ça sera. Et moi qui finissais par l’apprécier un peu trop...En trente secondes, il s’est relégué tout seul dans le rang des connards de première.

Hey ! l’interpelai-je sur un ton menaçant tandis que ma main agrippe celle d’Ana pour la tirer en sécurité, derrière-moi et me planter en face de Gabriel. Je le toise avec mépris. Ne lui parle pas comme ça. Silence. Je t’interdis de manquer de respecter à la mère de mon enfant, sifflai-je en guise de mise en garde. Ouai ouai ! t’as bien entendu j’espère.

(c) princessecapricieuse

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In the Pain there is healing

I'm just a boy with my fucking problems.

BESIDETHECROCODILE

Got a secret, can you keep it?

@Alexander Redfield, @Gabriel M. Mannoia & @Anastasia Sokolov

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Janvier 2023

- Le temps d’un instant, tu te demandes s’il ne s’agit pas d’une mise en scène parce qu’autant dire que ca ressemble vachement à un scénario digne d’un film. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de venir ici finalement ou du moins, tu aurais dû te renseigner sur les horaires de visite des autres membres de ta famille. Dire que tu ne voulais pas présenter Alex à ta famille parce que tu préfères être discrète concernant ta vie privée alors qu’en vérité, il semble déjà connaître l’un de tes cousins. Tu ignores la relation entre eux cela dit mais tu ne manqueras pas de questionner ton petit-ami dès lors que tu te retrouveras avec lui. Tu n’as pas le temps de contenir la réaction de Gabriel que déjà, il vient se saisir du brun par le col. Tu hausse un sourcil en se demandant à quoi il joue. Bien sûr que tu as l’habitude de son comportement de protecteur mais tu as quand même le droit d’avoir un petit-ami non plus? D’autant plus que ce n’est pas une histoire qui date de quelques jours et qu’en prime, il y a cet être qui est venu se loger dans ton ventre. - “Gabriel !” - Tu tentes de t’interposer entre les deux hommes mais en vain, ton petit gabarit ne te permet pas de faire le poids contre eux. Le fait est que l’endroit n’est pas vraiment idéal pour provoquer une bagarre, d’autant plus que tu sens les regards du personnel soignant autour de vous. Tu n’as pas envie qu’ils tentent de prévenir les forces de l’ordre, même si ironiquement, ton cousin en fait partie. Tu leur adresse tout de même un signe pour leur faire comprendre que la situation est en main… ou pas mais du moins, tu tentes de le faire croire.

Alex parvient tout de même à le repousser et à place, c’est toi qu’il vient toiser en te faisant comprendre que tu n’aurais pas dû venir. Du moins, c’est ce que tu interprètes selon ses mots. - “J’ai encore le droit de venir voir ma tante non? Je ne demande pas son avis de toute façon.” - Tu hausse les épaules alors que tu te sens attiré par ton petit-ami afin de te retrouver derrière lui. C’est bien la première fois qu’il agit de cette manière ou peut-être que jusqu’à maintenant, il n’avait jamais eu l’occasion de le faire. Tu écarquilles les yeux lorsqu’il révèle finalement votre secret, celui que tu étais venu annoncer en premier à Lucia pour que ce soit plus facile mais autant dire que Gabriel était le dernier sur ta liste. - “Ok… Je crois qu’on ferait mieux de partir.” - Tu tentes de le tirer avec toi vers le couloir qui mène à la chambre de ta tante. Tu crains un peu la réaction de ton cousin face à cette nouvelle dont il est le premier à être au courant. Tu sais que tu n’aurais pas pu le garder bien longtemps à cause de ton ventre qui ne cesse de s’arrondir depuis que tu as appris la nouvelle. Ce qui est assez ironique lorsqu’on sait que tu n’avais aucun symptômes lors des premiers mois. -

(c) oxymort

▬ Depuis quand tu ramènes un... petit copain à Lucia ? Tu veux quoi, son avis ? Elle a plus d'avis de rien sur rien...
▬ Hey ! aboie Alexander. Il baise ma putain de cousine et le voilà maintenant essayer de donner de la voix contre moi. Bien que ça me plaise pas trop de me retrouver comme ça en face de lui, je lui fais désormais face. J'ai pas envie qu'ils viennent faire leur petit cirque devant ma mère qu'a pu rien à offrir à personne depuis longtemps. Je croise les bras sur mon torse pour essayer de reprendre un peu de calme. Je me balance d'une jambe à l'autre, trahissant alors mon impatience. Mes lèvres se pincent alors que mon regard agrippe Alexander comme mes mains voudraient le faire.

C'est marrant, parce que ce moment qui a duré ce fameux jour de juillet, je me le rappelle. Et pourtant il apparait comme à une vie antérieure. J'aurais plus de scrupule à lui hurler dessus si c'était une femme, j'imagine... Je vois Ana se réfugier derrière lui comme si j'allais les attaquer. Ne lui parle pas comme ça. Et pourtant, je vais lui parler comme ça, à elle comme à tous ceux qui font partie de ma famille et sur qui j'ai le droit de gueuler jusqu'à l'extinction de voix si je veux ! Je t’interdis de manquer de respecter à la mère de mon enfant. La quoi ?

Il me coupe la chique cet abruti. La mère de quoi ?
▬ Ok… Je crois qu’on ferait mieux de partir, dit Anastasia en tentant une sortie en direction de la chambre.
▬ Parce que t'as baisé et ENGROSSÉ MA COUSINE ? Mais t'es vraiment le dernier des fils de pute ! Mais ça va pas dans ta tête ? Jte jure...

L'agent de sécurité apparait maintenant dans mon champ de vision et je m'écarte brutalement :
▬ Bah tu sais quoi ? Bonne idée ! Excellente idée ! Va dire à l'autre follasse que tu t'es faite foutre en cloque par... par... le bras tendu, je trouve pas vraiment le bon mot. Parce que forcément, je le déteste pas Alexander. Au contraire, il y a toujours eu un quelque chose qui faisait que d'une sorte ou d'une autre, je voulais prendre soin de lui, sans que je sache vraiment définir comment. J'ai pas envie de l'insulter. Enfin si, mais je sais qu'il mérite pas que je l'appelle le bâtard, ou l'enfoiré, ou le malhonnête... Alexander, il est pas vraiment tout ça. Alors, après une sorte de bégaiement de rage, je finis par opter par le premier venu ! Je passe les mains sur mon visage, ressentant le sentiment d'injustice et de colère me piquer la peau.

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