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 Sweet disaster - Alita 

Spade
Zachary Whitmore
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MessageSweet disaster - Alita écrit Lun 11 Sep 2023 - 21:30
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Sweet disaster
Zachary &  @Alita Redfield

« The dipper you dig, the darker it gets.
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Quatorze heures de l’après-midi, les faisceaux des rayons solaires brillaient de mille feux, entraînant une vague de chaleur presque étouffante dans l’habitacle de son véhicule, cette lumière, qui émanait, traversait les branchages des arbres, mettant aux oubliettes sa bonne et vieille place à l’ombre. Abaissant sa vitre d’un simple geste afin de faire rentrer le peu d’air présent, ce n’était qu’une question de minutes pour que le magasin ouvre à nouveau ses portes, Zachary attendait avec impatience, tapotant le volant avec ses mains amaigris. Il avait travaillé si dur sur cette partie de l’histoire, il ne pouvait pas faire chemin arrière après tous ces sacrifices. Pas maintenant. Il y était presque.

Aussi étonnant qu’il soit, Zachary n’a rien trouvé d’intéressant sur la propriétaire de la boutique. Pas la moindre information utile, mise à part qu’il y avait deux employés qui comprenait une mère et sa fille. Le blond était agacé, il avait beau retourné la situation dans tous les sens, il essayait de trouver le plan parfait.
Il y a quelques jours de ça, il avait de nouveau suivi Ezekiel alors que celui-ci s’était absenté, mettant en place la précaution de rouler trois voitures derrière le brun et s’était garé au parking de l’autre côté. Allongé le long du siège de la voiture, observant la scène se dérouler sous ses yeux. La même question ne cessait de se répéter encore et encore. Qu’est-ce qu’Ezekiel allait donc faire dans une boutique d’apothicaire et de botanique ?
La belle blonde, avait les yeux scotché sur lui, était-elle sa copine ? Mh, il en doutait, il n’en savait trop rien. Il avait griffonné le nom de la boutique sur un papier avant de quitter le camp au bout de dix minutes. Rien, leurs vies était d’un ennui, déjà qu’il n’avait rien trouvé sur Ezekiel, mais aller sa petite amie était encore plus ennuyeuse que lui.
Quelle vie morne, Zachary était déçue.
Un plan d’attaque ne serait pas de refus. Le blond avait passé la soirée à réfléchir. Il connaissait déjà les noms des deux femmes qui tenaient cette boutique. La seule information qu’il avait réellement trouvé était que la soit disante Alita Redfield avait quitté son cursus scolaire en plein milieu de l’année, Zachary n’allait pas pouvoir faire grand-chose avec ça. Mais le manque de temps était bien trop important, il ne pouvait faire plus de recherche poussées.

Zachary sortit d’un bon de son véhicule quand il aperçut les lumières s’éclairer à l’intérieur de la boutique, quelqu’un semblait se diriger jusqu’à la porte pour la déverrouiller pour accueil la futur clientèle. L’homme traversa la ruelle déterminé, il n’avait fallut qu’une petite minute pour atteindre son objectif, poussant lentement la porte d’entrée à l’aide de sa main, suivit de son mouvement, le haut de la porte frôla la clochette annonçant l’arrivé d’un client, il attendit que la porte se referme toute seule, le blond se pencha pour retourner l’écriteau, informant toute patientèle, que le magasin serait malheureusement fermé et qu’il faudra éventuellement passer plus tard. Il pouvait sentir le regard de la blonde se poser sur lui alors qu’elle se trouvait à l’autre extrémité, il traversa la pièce, le silence était tel, que l’on pouvait entendre le bruit de sa chaussure s’écraser contre le sol, pour se rapprocher tout doucement de son interlocutrice qui se trouvait à proximité de la caisse enregistreuse.

- Désolé, le magasin est fermé pour une durée indéterminée.

Avait-il énoncé en posant ses yeux sur la blonde. Zachary n’avait pas vraiment l’air de rigoler, son visage était ferme, froid. Ne détachant pas son regard de celle-ci. Il se racla la gorge doucement, ce n’est pas parce qu’il venait l’intimider, qu’il fallait qu’il oublie la politesse, tout de même.

- Oh, désolé, je ne me suis pas présenté.

Il retira de sa poche son insigne qu’il montra fièrement à Alita, laissant apparaître qu’il travaillait pour l’organisation des US Marshall. Il rangea sa plaque dans la poche avant de son jean bleu foncé.

- Nous avons reçu une plainte anonyme concernant votre boutique. J’aurais… Quelques squestions à vous posez.

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Lun 18 Sep 2023 - 22:39

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Alita & Zachary
« No mud, no lotus...»
Ta nuit a été courte, pourtant, rien ne saurait trahir ton jeûne de sommeil. Comme toujours, tu soignes ton apparence, tu sais mettre en valeur tes traits naturellement fins. Il ne faut pas grand chose pour mettre ton regard en valeur : tes iris émeraudes brillent déjà de cette intelligence, de cette lueur intrigante. Petite poupée aux cheveux dorés et au regard faussement candide. Combien se sont laissés berner par les apparences, Petite Fleur ? Tu t'es habillée de ce rôle, tu t'es camouflée de silence, de sourires polis quand tu as compris le pouvoir qu'ils te donnaient. Paraître vulnérable, c'est finalement ta véritable force.

Tu es rentrée tard. Ou tôt, tout dépend de quel côté du jour on se place... Ta mère était inquiète, te sermonnant sur ta tenue, te sermonnant sur le maquillage, qui ne te ressemblent pas. Elle se demande si tu fréquentes quelqu'un de douteux puisque tu restes invariablement vague sur le sujet. Ce qui occasionne des tensions nouvelles, entre mère et fille. Pourtant tu ne fais que la préserver d'un inconfort, de quelque chose qu'elle ne pourra probablement pas comprendre.

L'air était un peu électrique, ce matin, et comme pour te punir de ton vagabondage nocturne secret, et de ta soudaine insolence sur le sujet, elle décide de te laisser travailler toute seule cet après-midi prétextant une livraison à l'autre bout de la ville.
Ce midi, tu n'as pas vraiment eu coeur à manger. Tout te semblait amer. Et tu étais de toute manière trop absorbée par tes petits projets personnels pour écouter cette faim là. Te retrouver seule à la boutique est loin d'être une punition, pour toi. Tu passes la porte, tes bras chargés d'un petit carton et referme derrière toi, retournant la pancarte pour signaler la réouverture. Les lumières sont allumées, apportant au lieu cette sérénité apaisante. Tu t'occupes de prendre des notes derrière ton comptoir, sur ton carnet quand la petite clochette signale une entrée.

Et tu relèves le nez sur cet homme. Ton esquisse de sourire poli s'évanouie aussitôt qu'il se permet de retourner l'écriteau derrière lui. Dès lors, tes sourcils se tordent d'incompréhension et de méfiance. Qui est-il, cet homme, qui pense pouvoir s'enfermer avec toi ? Tu vis dans Overtown depuis bien trop longtemps pour songer que l'on puisse venir racketter votre boutique, ou tout simplement espérer vous voler votre recette. Déjà, parce que vous ne tirez pas grand chose de ce commerce. Ensuite, parce qu'il persiste des "on dit" autour de ton frère, ainsi qu'une sorte de superstition autour de cette boutique...

« Il n'y a que 43 dollars dans la caisse...» tu l'avertis malgré tout, au cas où ce fou penserait s'enrichir ici...

L'homme avance, ses semelles marquant une mesure, un tempo qui te fait malgré toi reculer d'un pas. Pourtant ton regard, lui, ne fuit pas. Au contraire, il s'accroche à lui, tâchant de lire ses intentions avant même qu'il n'ouvre la bouche.

« Oh, désolé, je ne me suis pas présenté.» s'excuse-t-il faussement, après un raclement de gorge annonçant le commencement de ce qui s'apparente à une joute verbale. Car tu le sais, Petite Fleur, que souvent, les hommes cherchent à se montrer intimidants, d'autant plus lorsqu'ils sont si certains de pouvoir dominer. Tu l'observes retirer un insigne de sa poche qu'il te présente avec la satisfaction du joueur qui abat son as sur la table. Un frisson te parcourt, avant toute chose. Ce n'est peut-être pas un militaire mais pour toi, tous les uniformes et tous les insignes se valent. Tu fronces les sourcils sans comprendre sa présence. Que pourrait faire un Marshall, ici ?

« Nous avons reçu une plainte anonyme concernant votre boutique. J’aurais… Quelques questions à vous poser.»

Une plainte anonyme concernant la boutique ? Tu sembles naïve, Petite Fleur, une ingénue aux yeux de tous. Mais tu n'es pas aussi crédule et impressionnable que tu n'y parais... Quand les parents du fils Thompson ont porté plainte contre ton frère, ce n'était pas un Marshal que l'on vous avez envoyé. Il te semble soudain que c'est peut-être un peu fort, pour ce qui pourrait être simplement une insatisfaction de la clientèle. Tu te drapes de cette pastiche de candeur, inclinant légèrement la tête sur le côté en ouvrant un peu plus rond tes jolis et grands yeux verts.

« Un client vous a-t-il fait part de son insatisfaction ? Nos remèdes naturels ont de véritables vertus toutefois, nous ne prétendons pas pouvoir remplacer un avis médical... » Tu fais mine d'hausser légèrement les épaules avant de demander avec cette naïveté que tu épouses volontiers quand cela t'arrange : « Est-ce un crime fédéral ? »

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Mar 19 Sep 2023 - 13:30
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Cela faisait peu d’argent dans la caisse pour une boutique qui semblait avoir pas mal de clients, il était étonnant de savoir qu’il n’y avait pas de marge ou encore une caisse annexe en cas de pépin, Zachary venait à se demander comment ce petit magasin faisait pour tenir encore debout, ce n’était certainement qu’une question de temps avant que cet endroit soit remplacé par un autre magasin, tel était le destin de tous les petits commerçants, la petite blonde se trompait, il n’était pas la pour la dépouiller de cette pauvre petite somme, non. Il avait une autre idée en tête, bien plus ingénieuse, bien plus malicieuse. Elle le saurait très bientôt. Le bruit pesant de ses chaussures s’arrêtaient finalement écrasant finalement le sol, il se tenait face à elle, glissant son étoile doré et scintillante sur le devant de sa ceinture qu’il portait fièrement, et pour qu’elle garde en mémoire qu’elle avait en face d’elle quelqu’un du gouvernement. C’était le statut qu’il aimait utiliser pour avoir ce qu’il désirait, qui irait mettre en doute ses intentions ?
Personne. Zachary était bien vu, il avait une bonne réputation, il l’avait forgé de ses mains depuis des années et il n’avait pas pu mieux choisir en termes de travail, c’était comme si cette mascarade lui avait toujours pendu devant le nez depuis toutes ses années et c’est comme si elle avait été faite pour lui dès le départ.

- Je me fiche pas mal de vos quarante-trois dollars.
Je viens pour autre chose, je vous conseille de coopérer.


Ne sois pas dupe Alita Redfield, il avait travaillé si dur pour trouver une histoire qui tienne debout, Alita n’avait pas bien le choix de le croire, et puis même si elle ne le croyait pas, Zachary ferait tout pour que cette histoire existe, qu’elle prenne réalité et qu’elle… S’ébruite aussi vite. Son magasin serait très vite réduit à néant, toute cette labeur pouf à la poubelle quel dommage.
Tout le monde le sait, Miami est une grande ville et que tout se sait, surtout à Overtown. Tout le monde se connaît, tout le monde sait comment ça fonctionne par ici, c’était souvent la loi du plus fort, tout s’ébruite à une fureur folle. Ainsi étaient les choses, ainsi avaient-ils tous dû apprendre à vivre comme ça. Si son beau-père lui avait appris quelque chose d’utile, c’était bien qu’il fallait montrer ses crocs les plus pointus pour être respectés, sinon, c’était fichu dans un quartier pareil.

La petite blonde semblait dubitative, il s’en contrefiche de ce qu’elle pouvait bien vendre par ici, et encore moins si ça avait des biens faits pour le corps humain, ou si plusieurs en étaient même tombé malades. Il fit mine de prendre un stylo et ouvrit son calepin bien qu’il ne comptait pas faire de réels interrogatoires, il comptait bien utiliser ce qu’elle disait contre elle, un vrai jeu d’enfant. Il allait devoir faire un effort et s’intéresser aux paroles de la blondinette, bien qu’elle lui demanda rapidement si c’était un crime fédéral.

- Vous le saurez très bientôt.
Avant tout chose merci de répondre à mes questions.


Avait-il demandé froidement, il avait envie de piquer là où ça faisait mal, il avait envie de la mettre mal à l’aise, de laisser planer le doute. Les mauvaises nouvelles étaient souvent angoissantes, il afficha un faux sourire, satisfait. Il commença à gribouiller sur la première feuille de libre et planta à nouveau son regard tranchant sur elle.

- Depuis combien de temps est ouverte cette boutique et que vendez-vous comme herbe ?

En écoutant les réponses de la jeune blonde, il détacha son regard de celle-ci pour regarder les alentours, inspectant les écriteaux de certaines plantes. Il ne s’y connaissait absolument pas, bien que dans son service, ils avaient déjà eu des enquêtes par des trafics de stupéfiants ou encore de plantes illicites. Les Marshall étaient souvent envoyés pour régler des affaires concernant la drogue, pour des protections de témoins, mais surtout la recherche de fugitif. Depuis le temps qu’il faisait son travail, il avait beaucoup été sollicité pour des affaires de drogue, ou quelques protections judiciaire, il n’était pas rare qu’ils pouvaient se rendre en ville et vérifié la sécurité de celle-ci. Il n’aimait pas cette partie du travail, il considérait que c’était celui des poulets et il n’en était pas un.
Ce qui l’intéressait, c’était l’adrénaline des enquêtes, les fuites, les recherches et tout ce qu’il s’en suivait.

- Est-ce vous vendez autre chose que vos herbes ?
Cet établissement possède-t-il une cave ou un grenier ?


Il tapota le stylo contre son carnet pour faire un bruit agaçant, qui énervait général toutes les personnes qu’il interrogeait. Plus ils stressaient, plus ils parlaient, ça fonctionnait ainsi.
Peut-être que le suspense avait assez duré, il avait envie de voir son si beau visage se décomposer face à la fausse plainte qu’il avait inventé. Elle serait beaucoup plus coopérative s’il lui expliquait maintenant.

- Nous avons reçu une plainte comme je vous disais, anonyme, vous dénonçant : vous êtes suspectée d’avoir un laboratoire clandestin et que vous fabriquez de la méthamphétamine et/ou potentiellement d'autre drogue, puis les vendre à vos clients. Qu’avez-vous à dire ?
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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Ven 29 Sep 2023 - 16:25
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« No mud, no lotus...»
« Je me fiche pas mal de vos quarante-trois dollars.
Je viens pour autre chose, je vous conseille de coopérer. »


Il te fait reculer d'un pas, cet homme à la démarche si assurée. Il ne vient pas pour l'argent, Petite Fleur, mais ça tu t'en doutais déjà. Ce que tu ignores encore, c'est ce qu'il désire. Sous ton regard circonspect, le voilà qui exhibe son étoile comme si cela pouvait le rendre subitement intouchable. Comme s'il détenait un joker, un artefact d'immunité, un passe-droit qui délie les langues ou comme il peut sceller des lèvres. Il cherche à te menacer, Petite Fleur, profitant de tout ce qui le rend subitement imposant, face à toi. Il cherche à te dominer, Petite Fleur, mais tu as l'avantage des apparences de ton côté. Tu te joues de lui, c'est ta meilleure chance, lui laisser croire qu'il mène cette danse. Ainsi, tu découvriras ses intentions et tu pourras l'emmener exactement là où tu le désires pour autant qu'il pense t'y contraindre.

Tu n'es pas sans ressources, Petite Fleur...

Il s'arme d'un stylo et d'un calepin sous ton regard le plus candide et pourtant perçant. Tu joues l'ingénue, l'interroge à demi mot sur la nature du crime que l'on te reproche, comme si tu ne savais pas déjà que votre boutique est en règle. Il ne te répond pas tout à fait, t'invitant sans vraiment le faire à répondre à ses questions. Ton regard émeraude ne quitte pas les traits de son visage, comme s'il pouvait voir au-delà de sa chair. Comme si à tout moment, tu pouvais entrer dans ses pensées pour en extirper la vérité. Pourtant, tu gardes ton rôle, Petite Fleur, acquiesçant doucement du menton, comme si l'inquiétude pouvait te gagner. L'espace d'une seconde, pourtant, tu doutes des précautions que tu as prises, après ton passage dans cette boîte de nuit. Mais non, tu es sûre de toi. Rien ne saurait te trahir.

Les lèvres du Marshall se tordent d'un sourire de façade alors que sa mine gratte le papier.

« Depuis combien de temps est ouverte cette boutique et que vendez-vous comme herbe ? »

Ton regard accompagne le sien tandis qu'il balaye les environ, s'arrêtant par moment sur les étagères. Tu en reviens à lui, essayant de déterminer si ce qu'il cherche réellement peu se trouver ici. Tes doigts glissent à l'intérieur du carton que tu transportais en arrivant, tes yeux abandonnent le Marshall pour s'intéresser à ces  grosses fleurs céruléennes fraîchement cueillies et encore humides. Délicatement, tu les étales sur un torchon sec. Sans un regard, tu réponds posément en reprenant ton travail, mine de rien :

« Cette boutique appartient à ma mère. Elle l'a ouverte il y a quinze ans, environ. » Tu hausses brièvement les épaules, et, relevant ton regard émeraude vers celui glacial de ton interlocuteur, tu lui serres cette esquisse de sourire digne d'une Joconde. A mi-chemin entre la malice et l'innocence. « Dois-je toutes vous les énoncer ? Libre à vous de parcourir la boutique. Nous vendons des herbes médicinales, des tisanes, des hydrolats, des huiles essentielles... Rien d'illégal. » Tu lui sers un bref sourire poli, de façade, comme si tu venais de placer stratégiquement un simple pion sur l'échiquier de votre discussion...

« Est-ce vous vendez autre chose que vos herbes ?
Cet établissement possède-t-il une cave ou un grenier ? »


Tu t'en retournes à tes jolies fleurs bleues que tu étales avec précaution sur ce torchon qui te permettra de les mettre à sécher. Tic tic tic, tic tic tic, le tapotement frénétique du stylo sur le calepin attire ton attention. Tu lui glisses un regard par en-dessous, tout en essuyant tes mains sur ton tablier brun.

« Comme je vous l'ai dit : nous vendons nos plantes sous différentes déclinaisons. Nous proposons également des dégustations de thé et tisanes... » Tes mains bien essuyées dans ton tablier, tu lui tournes brièvement le dos le temps de mettre de l'eau à bouillir, dans un geste mesuré et doux. Du coin de l'oeil, pourtant, tu le guettes. Tu es plus vigilante que tu ne veux bien le laisser paraître. Tu lui fais de nouveau face, une petite théière en gré dans les mains. « Puis-je vous offrir une tasse ? » Tandis que tu prépare un mélange de pétales séchés à faire infuser, le regard concentré sur tes gestes, tu consens à répondre vaguement : « Nous avons une réserve au sous-sol, oui. Mais nous cultivons certains de nos spécimens ailleurs...»

Tu esquisses un de tes sourires énigmatiques et lui indique les jolies fleurs bleues que tu as mises à sécher.

« Celles-ci poussent dans des eaux boueuses et stagnantes. Qui pourrait soupçonner qu'une aussi jolie fleur s'épanouit dans l'immondice ? »

C'est une question qui n'attend pas de réponse, n'est-ce pas, Petite Fleur ? D'ailleurs, tu t'amuses en pensant que ce joli lotus bleu et toi, finalement, vous vous ressemblez. Peut-être perd-il patience, ton interlocuteur, car le voilà qui te darde, le voilà qui cherche à agripper ton regard comme pour s'abreuver d'un désarroi qu'il espère t'inspirer.

« Nous avons reçu une plainte comme je vous disais, anonyme, vous dénonçant : vous êtes suspectée d’avoir un laboratoire clandestin et que vous fabriquez de la méthamphétamine et/ou potentiellement d'autre drogue, puis les vendre à vos clients. Qu’avez-vous à dire ?»

Tu suspends un instant ton geste, en silence, comme surprise par cette étonnante nouvelle. L'espace d'un instant, peut-être pense-t-il t'avoir damé le pion. Jolie poupée de porcelaine, tu maîtrises tes traits, tes expressions. L'eau en ébullition fait chanter la bouilloire. Tu la coupes et verses l'eau frémissante dans la théière, dans un geste maîtrisé et presque cérémonial, avant de reposer la bouilloire sur sa base. Tu ne réponds pas immédiatement. Tu prends délicatement deux tasses que tu poses sur le comptoir qui vous sépare.

Tes lèvres s'étirent à peine dans un sourire, quand tu relèves ton joli regard de jade vers lui pour attraper le sien, à ton tour.

« Que l'on vous a bien mal informé. Mais... que j'attendrai patiemment que vous reveniez avec votre mandat. Du thé ? »

Doucement, doucement, s'effrite le masque. Doucement, doucement, tu te révèles joueuse et impertinente, Petite Fleur. L'envie est tentante, de jouer avec sa patience, n'est-ce pas ? Tu as envie de sonder cet homme, à ton tour et voir jusqu'où votre jeu pourra tenir avant qu'il ne se révèle à son tour... Commettra-t-il l'erreur que tu attends ?

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Sam 30 Sep 2023 - 23:55
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Cette fille se foutait de sa tronche. Au final, il avait peut-être trouvé ce qu'il clochait chez elle plus tôt que prévu, personne, non, personne ne restait aussi calme et stoïque face à une situation pareille. Les gens étaient généralement stressés, et venait même à chouiner pour leur misérable vie et quémander son indulgence, comme si agir comme une pleureuse allait le faire changer d'avis. En-tout-cas, Alita était différente, c'était peu le dire. Elle était mystérieuse, il n'était pas facile de savoir à quoi elle pensait exactement, et Zachary en avait croisé des folles le long de sa carrière, il ne savait pas encore dans quel panier il devait mettre la jeune Redfield, mais il espérait mettre le doigt très rapidement dessus. Ce qu'elle ne comprenait pas, c'est qu'il n'était pas non plus un enfant de cœur et il était loin de faire des menaces en l'air, s'il le souhaitait en un claquement de doigts son magasin fermait et elle rejoignait les barreaux de la prison. 
Depuis toute ses années Zachary avait eu l'habitude de sortir les gens de la merde contre quelques billets, mais il n'était pas contre remplir un faux dossier pour le procureur pour incriminer quelqu'un s'il le fallait, qui le procureur allait-il croire ? Le policier a la bonne réputation ou la fille qui vend des plantes douteuses ? Elle n'avait aucune chance, mais il avait une avance dont elle n'avait pas conscience. 

Honnêtement, ses plantes étaient réellement médicales ? Il en doutait fortement, sinon ça serait la première chose que les médecins iraient conseiller contre ces médicaments polluant et nocif pour le corps humain. Il écoutait les dires de la blonde, encore une fois, il ne pourrait dire si ces plantes étaient dites normales dans un genre de magasin pareil, pas qu'il s'en fichait, enfin si... Un peu... Il ne s'y intéressait pas du tout. Il avait  la tronche à s'intéresser à toute cette merde sérieux ?
Celle-ci semblait presque s'amuser, rira bien qui rira le dernier, elle ne faisait qu'attiser sa colère et son impatience. De nature impatient, il n'aimait généralement pas tourner autour du pot, mais pour une fois, il avait décidé d'être moins brutal, quelle chanceuse. Habituellement, les autres n'avaient pas eu ce traitement de faveur, l'une d'entre elle avait même eu le droit d'être emmené dans un hôtel miteux pour lui faire son chantage habituel, Zachary dirait même qu'Alita a de la chance, il avait tout de même pris en compte qu'elle traînait avec son demi-frère, elle devait se considérer comme privilégier. 

《 Est-ce que je dois informer le procureur que vous refusez un état des lieux ? Très bien. Mais cela est un comportement très suspect pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher... 》

Il haussa les épaules en notant cette information il ne faudrait que très peu de temps pour créer cette preuve pour avoir le procureur derrière lui et contre notre jeune Alita. Un sourire au coin se marqua discrètement pendant que celle-ci préparait ce qui semblait être une tisane, qu'importe ce qu'elle avait en tête, il était hors de question qu'il ne boive une seule gorgée de cette potion. Alita le prenait clairement pour un débutant, mais il jouait le même jeu depuis bien plus longtemps qu'elle et Zachary n'était pas aussi facile à berner, il avait été policier avant d'entrer dans les US Marshall. L'avait-elle oublié ?
Pendant que la blonde continuait à répondre à ces questions ennuyeuses et sans but, elle continua de préparer son thé et lui versa un verre, il laisse échappé un léger rire.

 《 Non. Merci. Mais je vous prie, buvez-le à ma place, ça vous rafraîchira la mémoire quant à vos actions. Mademoiselle Redfield. Vous êtes au courant que je peux être... dans... l'obligation de fermer votre magasin pour une durée indéterminée le temps de mon enquête ? 》

Le blond ne lui faisait aucune confiance à elle et a ses plantes. Elle n'avait qu'à le boire si elle ne le faisait pas, c'est que ses craintes étaient belles et bien fondées. Non, Zachary était loin d'être né de la dernière pluie. Il laissa échapper un fin souffle entre ses fines lèvres et effaça son sourire. Le visage ferme il posa ses pupilles sur elle et resta silencieux un petit instant et l'analysa longuement. Il observait chaque détail, chaque mimique.
Puis Zachary se pencha vers elle et posa ses paumes de main sur le compte pour n'être qu'à seulement quelques millimètres de la belle et innocente blonde. Un tout autre sourire prit forme, impatient et quelque peu... Agacé par la situation, il était temps de reprendre les rênes, terminer la mascarade. 

《 Alita. Qu'elle est le nom de votre mère déjà ? Il serait vraiment fâcheux que cette boutique ferme définitivement et que vous terminez toute les deux derrière les barreaux. 
Entrave à la justice, cinq année de prison et 40 000 dollars d'amende. 
Vente illégale et trafic de drogue, perpétuité, je vous laisse faire le calcul pour celui-là. 》


Il se recula et reprit sa place initiale les mains toujours sur le comptoir, il se redressa et tapota doucement avec ses doigts, l'observant longuement. Si ses menaces n'étaient pas suffisantes, il avait d'autres solutions pour faire en sorte qu'elle cède à ses plus noirs désirs. Elle était clairement loin de s'imaginer ce qu'il avait en tête et en jeu pour elle. 
La pièce manquante de son échiquier, le contrôle de ses mouvements pour arriver à l'échec et mat. Telle une poupée ventriloque, ses mots et ses mouvements mènerait à cette histoire final où la fin serait la pièce maîtresse de sa rédemption. Il n'arrivait pas à le croire, il y était presque, elle ne jouerait plus les innocentes pour plus très longtemps. Mais peut-être avait-elle besoin d'un coup de main pour montrer son véritable visage ?

《 Que penserait... Ezekiel de ça ? 
Je serais toi, je ferais ce que je dis où je détruis ta putain de vie. 
Sois une gentille fille, Alita. 》


Il fit comme si ses menaces n'avaient jamais existé, puis attendirent patiemment qu'elle prenne le temps de réfléchir à sa proposition. C'était normal de devoir réfléchir, bien qu'il n'avait pas toute la journée, il espérait qu'elle fasse le bon choix. Zachary avait tout de même envie de se faire une idée sur les lieux de son travail y compris cette étrange cave qu'elle avait. Alita allait savoir très bientôt le reste de son plan et qu'elle le veille ou non, la blondinette allait devoir le voir assez souvent, enfin tout dépendant de son avancement dans ses prochaines missions.
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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Dim 8 Oct 2023 - 6:51
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Alita & Zachary
« No mud, no lotus...»
« Est-ce que je dois informer le procureur que vous refusez un état des lieux ?
Très bien. Mais cela est un comportement très suspect
pour quelqu'un qui n'a rien à se reprocher... »

Tu verses l'eau bouillante sur le mélange de pétales bleus.

Délicats, délicats, tes gestes en reposant la théière sur le comptoir.
Délicat, délicat, le parfum doux amer de la victoire.
Un sourire étire les lèvres de ton adversaire,
Quand il profère sa menace à mots voilés.
Les pièces de l'échiquier glissent et se déplacent sur le damier de la vérité,
Alors qu'il te suppose en échec, tu le dardes de ton regard vert.

Glisse, glisse, la tasse sur le comptoir.
Infuse, infuse, la potion hallucinatoire.
Mais, Petite Fleur, la duperie est un trait que vous partagez.
Le rat décline, trop futé, te défiant à ton tour de l'ingérer.
Sans doute, Petite Fleur, pense-t-il avoir une longueur d'avance sur toi.
Sans nul doute, s'imagine-t-il faire échec à ton Roi.
Le fantôme d'un sourire et tu captures ses yeux de ton regard céladon,
Alors que tu portes délicatement la tasse à tes lèvres par provocation.

Tu connais tes plantes, tu n'as pas peur,
Tu sais que les les effets viendront dans l'heure.
Tu sais également que, comme dit l'adage,
Tout est affaire de dosage...
Quel ignare, quelle injure,
Quand tes lèvres ont déjà bu du poison pur...
Que s'imagine-t-il ? Que dans une tasse, tu lui verses la mort ?
Que tu tentes de lui jeter un sort ?

« Voyons, il ne s'agit que de thé...»
crois-tu bon d'innocemment le provoquer.
Son sourire s'efface quand le tien demeure,
Il se penche, s'impose à toi, espérant te faire peur.
Agacé par la situation,
l'homme pousse plus loin l'intimidation.
Et puis voilà qu'il franchit le pas de trop,
qu'il évoque ta mère, à demi-mot...
Les menaces s'ensuivent, pleine de conséquences fâcheuses,
mais s'en prendre à ta mère est de loin la plus vicieuse.
Au diable la boutique, au diable les amendes,
Au diable la douce et candide petite marchande.
Tes iris le consument, tu le carbonises de ton regard incendiaire,
Alors qu'il se recule et reprend sa place, d'un air fier.
Quelque chose a changé, jolie petite poupée,
Comme si ton masque de porcelaine venait de tomber.

 « Que penserait... Ezekiel de ça ?
Je serais toi, je ferais ce que je dis
ou je détruis ta putain de vie.
Sois une gentille fille, Alita. »


Voilà que tombent les masques et les déguisements,
Et pourtant règnent encore les faux-semblants.
Il abandonne son « vous » courtois
Pour finalement s’adresser à toi.
Le nom d’un ange, d’une obsession,
À qui il contera tous tes démons.
D’où connait-il le prénom
De celui qui n’est pas tout à fait ton compagnon ?
T’aurait-il mise sous surveillance rapprochée ?
Sait-il quelque chose de votre intimité ?

Tu la sens cette menace,
Qui comme un linceul, t’enlace.
Et les voix, Petite Fleur, se font pressantes
quand elles te murmurent des pensées méprisantes.
Dès lors, tu le sais :
Cet homme est un danger
Que tu ferais mieux d’écarter
Avant qu’il ne déterre la vérité.

« Laissez-les tous les deux en dehors de cette histoire.
Je vais vous montrer que vos propos sont diffamatoires.»


Les lèvres pincées, les sourcils froncés,
Tu quittes ton poste en lui glissant un regard furibond.
Tu brandis la clé de la cave sous son nez,
Avant de t’y diriger d’un pas prompt.
Tu lui ouvres la voie,
Pour prouver ta bonne foi,
Tenant la porte déverrouillée
Qui s’ouvre sur l’obscurité.

Chuchotis, chuchota,
Assomme-le et laisse-le là…

Te susurrent
Les murmures.

Tu avises une théière en fonte,
Vite, Petite Fleur, avant qu’il ne te confronte…
Le coup s’abat derrière sa tête,
Marquant ainsi la fin de son enquête.
Dort, dort, le méprisant petit rat.
Dort , dort, il ne sortira pas…
Tu le regardes s’effondrer au sol,
Et tu verrouilles la porte pendant qu’il somnole.
Captive, la vermine qui croyait te piéger…
De l’autre côté de la porte, tu tends l’oreille.
Vicieuse Petite Fleur, tu n’as plus qu’à patienter
Que le vil Petit Rat ne se réveille.

Puis c’est à ton tour de poser les questions,
Quand tu entends soudain de l’agitation.

« Je ne crois pas avoir retenu votre nom.»
Lui dis-tu comme s’il n’y avait pas eu d’altercation…

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Zachary Whitmore
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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Dim 8 Oct 2023 - 16:54
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Comme la lune, elle avait deux côtés, si noir, que même les étoiles ne peuvent briller.
Si blanche, que même le soleil ne pouvait la brûler. Tu sembles à des milliers de kilomètres, et pourtant, te voilà, en face de moi. Rayonnant ton faux sourire, tu es persuadée qu’il continuera de te sauver et de te faire briller de mille feux.
Montre-moi, oui… Montre-moi tes parties les plus endommagées de toi-même et je te montrerai à quel point nous sommes ressemblants.
Ton âme reflète aussi clairement que la pleine lune perchée au-dessus de cette rivière, tu ne peux pas la cacher, ni la dissimuler. Toi aussi, tu es à l’extérieur avec ta ⁣lanterne⁣, à la recherche de toi-même, tu te voiles la face.
Ce déguisement que tu tentes d’essayer, ne te va pas. Il ne fait que grossir ce tissu de mensonges. Le serpent a fini par se mordre la queue, tu dévoiles alors sinueusement le monstre.

Ces feuilles sont le baiser de la tromperie elle-même. Cette potion est le poison de l’antidote, tu es comme un dragon ou encore un loup-garou éveillé, pour hurler à la mort intérieurement, ils dorment en toi et te rappellent ce que tu es habillée de cette gentille ou innocence, tu joues le jeu pour ne pas dévoiler ton apparence.
Tu as sûrement les idées immergées, dans tes longs silences interminables.
Souriante, tu sais que l’homme à l’étoile cache aussi quelque chose et que tu finiras par le découvrir.

Comprends-moi, je ne suis pas ordinaire, tout comme toi. J’ai ma folie et je n’ai pas le temps pour toutes ces choses.
Je me perds dans ces tics et ces tacs, l’horloge tourne, je ressens tout à la fois comme je ne ressens rien parfois. Je ne sais pas vraiment ce qui est le pire, me noyer dans ces vagues ou mourir de soif. Les vagues de l’océan sont sans pitié, j’en ai le mal de mer, elles ne m’ont pas pardonné pour tout ce que j’ai pu faire, alors elle frappe, encore et encore, me ramène sur le long de cette plage, vide et sinistre, seul, je finis par accepter la pénitence de sa peine et continue ma route.
Comme tout le monde, nous tentons de survivre avec nos peines et en bravant le chaos, mais il ne fait que s’agrandir.
Pourquoi devrais-je m’excuser pour être la personne que je suis devenue ?
Personne ne s’est jamais excusé pour moi.
Au final, nous sommes le chaos et nous le connaissons par cœur.
Douce fleur, tu en fais partie, la rédemption serait-elle donc plus proche ?
Tu peux être la clé comme tu pourrais être le cercueil.
Un pied dans la tombe, parmi ce grand cimetière. Il fait froid et les fantômes y sont trop nombreux, ne me laisse pas moisir là-bas, intervient et fais-moi revenir à la vie.
Je ne suis pas dupe, quelque chose me dit, que jamais, tu n’accepteras de m’aider.

Petite innocente, tu ne sais rien sur moi. Tu ne pourrais jamais deviner que je suis de la même famille que l’homme que tu prétends lover. L’aimes-tu assez pour faire ce que je te demande où tu seras simplement un fardeau que je devrais porter sur mes épaules ?
Cet homme que tu aimes, a eu la vie que je n’ai jamais eue, la vie dont tout le monde m’avait privé. Je n’aurais jamais et ne posséderais jamais tout ce que j’ai perdu, je ne le fais pas par vengeance, si je n’avais pas cette invalidité, je n’aurais d’ailleurs jamais connu ou croisé la route de cet homme.
Le besoin est plus fort que le désir, lui aussi, est peut-être la personne qui saurait me sauver des griffes de l’enfer ou encore de la grande faucheuse.
Tu ne peux pas comprendre, comment le pourrais-tu ? Tu es impassible d’émotions.
Personne ne sait ce que j’ai dû traverser pour survivre et ce que je devrais faire pour survivre aux prochains mois. Quelle sera donc la limite à ne pas franchir ?
Moi-même, je l’ignore.

Finalement, tu te laisses succomber par les ténèbres.
Certainement étais-je assez convaincant pour te laisser me montrer le plus noir de mes désirs ? Tu acceptes avec vague d’enthousiasme, tu m’ouvres la voie et m’indique le chemin obscur et étroit de ta boutique.
Quand la porte s’entrouvrit, la pénombre régna.

La noirceur gagna. Comme un bruit sourd et désagréable, tout me semble lointain.
Comme un mauvais rêve, j’essaye de regagner la surface et de retrouver la lumière.
Tu aurais pu creuser ma tombe, si tu avais frappé à quelques millimètres plus haut et avec un objet plus lourd. La tête lourde, j’essaye de me relever comme zombie, je ne fais que lâcher quelques gémissements de douleur.
Prisées par les ténèbres, mes paupières finissent par s’ouvrir, révélant cette pièce obscure.
L’obscurité était tranchée par les faisceaux des rayons solaires.
Brûlant mes iris, ma main posée sur ma chevelure, je me redressai finalement, douloureuse est la douleur, je parviens à refaire surface.

Seul dans cette pièce sombre, je me retrouve parmi les meubles.
Cette sorcière m’a bien eu, tu me laisses moisir ici, où es-tu dans ce jeu déloyal que tu venais de lancer ? Tu as essayé de me faire boire ton poison, tu as échoué, alors tu as opté pour cet acte grotesque.
Miroir, miroir sur le mur, pourquoi suis-je toujours celui qui tombe ?
Je suis comme ces fleurs mourantes posées sur cet établi, desséché et en manque de lumière.
Me donnera-t-elle de quoi me soulager ? Cette douleur attaquant mon abdomen.
Rapidement, ta voix cassa le silence ambiant dans lequel j’avais sombré.
Le genre de silence que personne n’aime avoir. Il est ambiant, il s’immisce dans la tête et te susurre tes plus grandes peurs. Tu ne peux me garder ici indéfiniment et tu le sais. Tu te crois intelligente, mais tu n’es pas sortie de l’auberge.
Tu as énervé le monstre endormi. Tu penses avoir l’avantage, caché derrière cette porte, que tu considères comme mon bourreau, mais elle n’est que la porte qui nous sépare et tôt ou tard, elle devra s’ouvrir, que tu le veuilles ou non.
Tu es comme le feu et l’eau bouillante, je n’ai pas su te gérer correctement.

« Arrête de jouer ce petit jeu. Mon nom était sur ma plaque. »

Cette étoile jaune doré, brillante de mille feux, étincelante, désignant bien trop souvent un statut important, tu as décidé de l’ignorer et de le prendre pour acquis, comme un débutant, il s’est fait avoir, car tu es la première, à jouer de son instrument, qu’il pensait être le seul à manier avec perfection.
Tout doucement, tu diriges ta main vers la poignée, celle-ci était bien trop prévisible pour être ouverte. Enfermé à clé, tu laissas échapper un soupir.

« Ouvre la porte. »
(c) DΛNDELION

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Mer 25 Oct 2023 - 15:16
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« No mud, no lotus...»
« Arrête de jouer ce petit jeu. Mon nom était sur ma plaque.» s’agace l’intrus, pris au piège comme un rat, derrière la porte du sous-sol. Mais la menace sourde tapie dans sa voix ne suffit pas pour intimider la petite marchande de plantes. Tel fut pris celui qui croyait prendre. Elle peut l’entendre, Alita, oui, elle ne sait que trop bien le goût amer d’être pris à son propre jeu, après tout, elle l’avait elle-même expérimenté, la nuit où son geôlier l’avait contrainte à boire la mort en flacon… Par le trou de la serrure, la voilà qui guette la pénombre remuante pour distinguer ce monstre qu’elle a su remettre au placard. La silhouette ténébreuse, à cheval entre le fantôme et l’épouvantail s’est redressée maladroitement, comme un zombie sortirait de son cercueil. Le lotus bleu a commencé doucement à faire effet, sans toutefois ôter à la jeune femme sa lucidité.

« Je veux vous l’entendre dire.» lui répond-elle, inflexible, d’une voix bien trop posée pour paraître troublée. Cette plaque n’était peut-être pas la sienne. Peut-être n’était-ce qu’un accessoire de plus pour chercher à la manipuler. Malheureusement, pour l’un comme pour l’autre, les loups-garous se reconnaissent entre eux, grâce à cette intuition, cette clairvoyance…

Derrière la porte verrouillée, la petite marchande observe l’homme qu’elle a fait prisonnier. Le voici devenu rat entre les griffes d’un impitoyable chat noir. Le voilà qui avance, doucement, approchant sa main de la poignée de la porte, découvrant alors que cette dernière est verrouillée. Elle se redresse lentement, la dangereuse botaniste, observant la poignée qui tourne en vain.

 « Ouvre la porte. » lui somme la voix, d’un ton autoritaire, derrière la porte, après un soupire. Le vouvoiement respectueux a disparu en même temps que son masque s’est effondré. Sans y prêter attention, Alita tourne le dos à la porte pour récupérer un petit fagot de feuilles séchées qu’elle avait posé sur une petite étagère, juste à côté, en attendant le réveil du Marshall. Précautionneusement, ses doigts fins viennent récupérer une boîte d’allumettes. Le grincement du carton, le cliquetis des bâtonnets de bois lorsqu’elle en récupère un, sous son étrange regard émeraude…

« Je n’ouvre jamais la porte aux inconnus. En particulier lorsqu’ils cherchent à me menacer.»

D’un geste vif, elle gratte la tête de l’allumette sur la surface râpeuse, puis observe avec fascination le feu dévorer lentement l’extrémité du petit fagot avant de finalement souffler dessus pour ne laisser qu’une fumée irritante s’en échapper.

« Vous feriez mieux de vous montrer coopératif… Il n’est sans doute pas recommandé d’inhaler cette fumée dans un espace clos…» le prévient-elle posément avant de coincer le fagot fumant sous la porte. « Qui êtes-vous et que voulez-vous ? Comment connaissez-vous Ezekiel ?»

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Jeu 26 Oct 2023 - 14:46
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Difficilement, il laissa échapper un léger soupire de douleur, se cramponnant à sa taille, la première chose qu’il avait remarqué c’est qu’il n’avait plus ses affaires sur lui, ni même ses médicaments, il ferma les yeux en pestant intérieurement. Quelle garce. Il toussa légèrement dû à l’accumulation de poussière qui s’était envolé dû à ses mouvements.
Combien de temps s’était écoulé depuis qu’il était ici ? D’un simple regard, il observa à la petite fenêtre crépie de toile d’araignées, le soleil était encore présent, il se demandait ce qu’elle comptait faire de lui. Il avança jusqu’à la porte et leva la main pour poser sa paume sur la poignée, évidemment, fermée.
Sa voix retentit derrière la porte, tandis que l’homme tentait d’ouvrir la porte, il était affaibli, vulnérable en ce moment, il n’aurait jamais la force de la casser, fut un temps, il en aurait été capable, mais à présent tout ça lui semblait bien lointain.

 « M’entendre dire quoi ? »

Il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle cherchait à entendre, mais il se doutait que ça pouvait être son prénom ou encore son nom. Il se mit à rire doucement, la situation était presque marrante, c’est la souris qui se retourne contre le chat, une première, bien joué Alita, mais ne crie pas victoire tout de suite, dès la minute où Zachary sortira de cet endroit, tu vas passer un très mauvais moment.

 « C’est vous qui avez ma plaque, vous n'avez qu’à la regarder, si vous êtes si intelligente que ça. »

C’est vrai quoi, elle a des yeux, pourquoi ne pas les utiliser correctement. Il laisse échapper un second soupire de douleur, il n’a pas dû tomber du bon côté quand elle l’a assommé. Il se détestait intérieurement, il allait devoir lui demander de l’aide en lui filant ses médicaments, mais l’homme était pratiquement sûr qu’elle ne lui donnerait pas juste pour l’embêter, mourir comme ça. Zachary l’aurait imaginé autrement que pris dans son propre piège, au moins il aurait essayé de survivre le plus possible.

 « J’ai quelque chose à vous demander. »

Zachary lâche un nouveau rire qui lui tordit l’intérieur de l’abdomen, elle avait un certain sens de l’humour assez étrange ou alors, elle avait frappé bien trop fort sur sa tête que l’une de ses neurones en avait pris un coup, il inspira doucement, elle n’était pas si intelligente que ça, enfermer quelqu’un des forces de l’ordre, au final, s’il sort de là, tout se retournera sur elle.

 « Outrage à agent. Vous êtes conscience que ma voiture de fonction est localisée et que si je ne reviens pas, on saura où je suis. Finissez votre petit jeu et peut-être, je dis bien, peut-être, que j’oublierai notre mésaventure. »

En réalité, Zachary avait pris sa voiture personnelle et n’avait pas pris celle de son travail, mais il était impossible qu’Alita s’en doute et encore moins qu’elle aille vérifier ses dires, il voulait lui flanquer la frousse de sa vie, lui faire peur, l’induire en erreur pour qu’elle commette ce qu’elle regretterait. Il sait pertinemment qu’elle ne ferait rien de débile. Enfin Zachary l’espère.
Suite à sa phrase, il arque un sourcil, enfumé ? Comment ça enfumer ? Elle n’allait tout de même pas le brûler vif ou encore enfumer cette pièce pour qu’il manque d’air ? Le bruit de l’allumette qui s’érafle contre la surface râpeuse retentit, les mains sur les portes, il baissa le regard pour essayer de regarder à travers le trou de la serrure, elle était encore plus perchée que lui, Ezekiel s’est trouvé une psychopathe.

 « Vous ne le ferez pas. »

Ce n’était qu’un moyen de le distraire, ce n’était qu’une menace, comme ceux que Zachary a pu utiliser pour faire parler les gens, elle bluffait, jamais, elle ne le fera.
Rapidement, la blondinette lui posa des questions et encore les mêmes, qu’est-ce que cette conversation était d’un ennui… Toujours les mêmes paroles, n’était-elle pas ennuyé par sa propre salive ?

 « ça, ma jolie. Vous le serrez très bientôt.
Ezekiel ? C’est votre petit ami hein ? Intéressant. À quel point vous tenez à lui ? »


Demanda-t-il d’un air légèrement menaçant, il se posa contre le mur à proximité de la porte afin qu’elle n’ait plus la visibilité de le voir, comme s’il allait lui annoncer son plan, elle se croit dans un film ? Ça ne se passe jamais comme ça dans la réalité… Mais s’il pouvait jouer sur Ezekiel pour sortir d’ici, il le ferait sans hésiter.
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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Lun 13 Nov 2023 - 1:49
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« M’entendre dire quoi ? C’est vous qui avez ma plaque, vous n'avez qu’à la regarder, si vous êtes si intelligente que ça. » l'entends-tu dire alors qu'il adopte de nouveau le vouvoiement, maintenant qu'il se sait pris au piège entre tes mains. Tu fronces légèrement les sourcils, agacée par ce petit jeu dans lequel il se fait tour à tour idiot puis vicieux et malin. Ton regard accompagne la caresse suspicieuse de tes doigts sur cette étoile dorée. Dans cet écrin de cuir, tu redécouvres le visage de ce démon en parure de justice.

« Zachary Whitmore.» prononcent tes lèvres comme si, avec méfiance, tu invoquais l'esprit du malin. Ne le vois-tu pas clairement, maintenant, Petite Fleur ? Le breuvage qui a touché tes lèvres ne te permet-il pas d'entrevoir son vrai visage ? Tu refermes le porte insigne que tu reposes sur l'étagère, laissant ainsi tes doigts se rétracter dans les manches de ton haut pour attraper avec autant de précaution que de dégoût l'arme que tu lui as subtilisé. Hors de question de lui laisser tes empreintes sur son engin de mort. Hors de question de le laisser déambuler dans ta boutique avec cette chose. Hors de question encore, qu'on puisse mettre la main dessus. Tu avises un coin de plancher dont tu connais la faiblesse et en lève une lame du parquet pour y dissimuler l'arme pendant que, derrière la porte, la voix de l'homme s'élève.

« J’ai quelque chose à vous demander. » Si ce n'est ton pardon, tu te dis que c'est tout de même audacieux de sa part d'avoir une quelconque requête, compte tenu de la situation... Et puis, c'est bien mal te connaître que d'espérer t'attendrir ou d'obtenir une quelconque rédemption, maintenant que le cap a été franchi. Tu es passée à l'acte. Il a vu ton véritable visage quand tu as entrevu son aura de démon.  Dans un grincement sourd, tu scelles de nouveau le plancher et repose le petit tapis usé par-dessus, tout en tendant toujours l'oreille à ton captif. Il énumère des mises en garde avec l'intention de t'intimider, Petite Fleur, ne crois pas à ce tissu de mensonges. Tu le sais, tu le sens qu'il est fourbe. Il n'a peut-être pas d'écailles, mais c'est un serpent, pourtant... Pourtant, tu songes, oui, tu songes à ce qu'il te dit et à l'éventualité que ce soit vrai. Tu songes, encore, à l'éventualité de laisser croupir sa carcasse, sa plaque et son arme, dans ce coin vaseux où tu cultives tes lotus. Tes doigts s'agitent sur la boîte d'allumettes. Ou bien... La flamme remue et danse au gré de ton souffle. Qui pourrait te soupçonner ? Si l'on vient t'interroger, tu n'auras qu'à servir ton masque habituel... Tu ne peux pas lui laisser l'occasion d'être le chasseur, plus maintenant, Petite Fleur... Enfume son terrier, pousse le dans ses retranchements. Tu l'encourages à parler, le mettant en garde tout de même...

« Vous ne le ferez pas.»

Tu te penches, glissant en partie le fagot fumant sous la porte, la satisfaction étirant le coin de tes lèvres.

« Vous croyez...?» souffles-tu à travers la serrure où ton oeil malicieux capte un instant le regard curieux et inquiet de l'agent Whitmore. Une nouvelle fois, tu l'encourages à te répondre, lui laissant croire à la toxicité de cette fumée.

« Ça, ma jolie. Vous le saurez très bientôt.
Ezekiel ? C’est votre petit ami hein ? Intéressant. À quel point vous tenez à lui ?»


C'est une menace déguisée, Petite Fleur, tu n'es pas dupe. Ton sang fait un tour dans tes veines quand tu entends son nom. Tu le sens battre à ta tempe avec colère. L'homme s'est éloigné de la porte, échappant à ton regard. Ezekiel n'est pas ton petit ami. Vous vous désirez au moins autant l'un que l'autre. Vous couchez ensemble. Tu n'aimes pas l'idée qu'une autre femme puisse partager ses draps. Tu n'aimes pas non plus l'idée que ses mains puissent glisser sur quelqu'un d'autre que toi.
Mais vous n'êtes pas un couple.

Un léger ricanement t'échappe tout de même, quand il se figure de le menacer. Alors, il ignore quelque chose à propos de l'Ange de la Mort que toi, tu sais... Tu esquisses un sourire, posant tes deux mains sur la porte tandis que de l'autre côté, tu l'entends toussoter à cause de la fumée.

« Tu oublies un détail, démon...» le surnommes-tu dans ta langue natale, pour faire écho à cette fumée qui le purifie, visiblement... « Tu es coincé là.»

Tu te détournes de la porte et jette un coup d'oeil à la petite boîte de médicaments que tu as pris dans ses poches. Tu avises l'étiquette.

« J'ai votre téléphone.» laisses-tu entendre, sans dire exactement ce que tu comptes en faire, reprenant ce vouvoiement poli comme si rien ne s'était passé juste avant. Tu préfères le laisser s'imaginer ce que lui pense être le pire... « Et... Vos médicaments.»

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Mer 15 Nov 2023 - 13:57
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Tu prononces mon nom avec une certaine crainte, te fais-je peur petite fille ? Tu prétends être intelligente, mais tu n’as rien dans la tête, tu n’es qu’une enfant, une enfant qui ne réfléchit pas aux conséquences, je te traînerais dans la boue avec moi s’il le faut, quoi que tu fasses, quoi que tu dises, je ferais en sorte d’être là, pour retourner la situation. Si tu penses que je suis naïf et que je vais capituler aussi facilement, c’est vraiment mal me connaître. Pendant que tu fouilles mes affaires, je tente de chercher mes médicaments, tu n’aurais pas été aussi vilaine que ça ? Tu m’as tout pris, privé de mon insigne, de mon arme, de mes médicaments, mon téléphone, je me demande ce que tu comptes faire de mes affaires. Je n’aime pas l’idée de mettre fait avoir, je ne pensais pas tomber sur quelqu’un qui aurait l’idée de me devancer dans mes plans. Si tu penses avoir gagné, tu te fourres le doigt dans l’œil, ma petite.

 « Bien, tu vois, c’est ce que je t’ai dit tout à l’heure.
Je ne peux pas fabriquer de fausses étoiles de Marshall, blondinette. »


Je n’aime pas te demander une faveur, mais si tu as gardé mes médicaments, tu vas devoir être extrêmement être une gentille fille et me les rendre avant que tu n’aggraves ma situation, je soupire, hésitant, je sais que ça te rendrait plaisir de m’entendre te supplier pour deux cachets, agacé par la situation, je ne veux pas te demander pardon, car tu mérites clairement ce qu’il t’arrive et que jamais, tu ne pourras t’en sortir avec le meurtre d’un officier dans le dos, je m’assurai que tu sombres avec moi, qu’importe la grandeur de la chute, tu verras ton monde se retourner et devenir aussi sombre que tu ne l’auras jamais vu et tu me supplieras, oui, tu me supplieras pour t’épargner et tu imploras ma miséricorde, comme toutes mes autres victimes. Je serai ton bourreau et ma hache finira par tomber un jour, quand tu t’y attendras le moins.
Je n’ai que faire de te vouvoyer, tu ne mérites pas mon temps, ni mon acharnement, je sais bien que tu finiras par ouvrir cette porte tôt ou tard, tu serais vraiment folle de me laisser croupir ici alors que je suis bel et bien un agent fédéral et qu’on finira par me retrouver que tu le veuilles ou non. On verra qui sera le plus crédible quand ça arrivera.

 « Tu as pris mes médicaments ? »

Avant que je termine ma phrase, tu glisses quelque chose sous la porte, une longue forme de rond, je ne pourrais savoir de quelle plante il s’agit, car je ne m’y connais pas, mais tu l’as brûlé, la fumée commence à s’élever dans la pièce, doucement, elle monte, menaçante, mes poumons commencent à se sentir menacé. Adossé contre la porte, hors de portée de la vue de notre cher Alita, je commence à tousser doucement, je ne sais pas ce que tu as fait, mais ça m’enfume, cette fumée parcourt ma cavité nasale, redescends dans mes poumons et tracasse ma pathologie. Je porte ma main sous mes sinus pour l’empêcher de pénétrer davantage mon corps fébrile.

 « Qu’est-ce que tu fais ?... »

Ezekiel ne me connaît pas vraiment, mais je connais des choses à propos de lui dont il n’est pas au courant, il ne sait rien, sur notre relation familiale et je compte lui annoncer en douceur, chaque chose en son temps, Ezekiel sera probablement mon sauveur et toi, Alita, tu feras en sorte qu’il le devienne, par tous les moyens possibles, je dois me rapprocher de lui, tu vas probablement voir que ma boîte de médicaments précise qu’elle soulage les douleurs contre les insuffisances rénales, tu n’es pas bête, tu viens de me le prouver, mais je sais que tu vas jouer avec ma faiblesse, mais n’oublie pas une chose, moi aussi, je tiens ta faiblesse, et si tu veux jouer, on va jouer, mais ça risque d’être un jeu extrêmement long pour toi. Tu risques de te brûler les ailes au passage en voulant éteindre le feu, tu n’es qu’une goutte d’eau, jamais, tu ne l’éteindras. Jamais.
Je t’entends rire, tu m’agaces, j’ai envie de défoncer cette porte et te sauter dessus afin de te le faire payer, mais t’as de la chance que je ne sois pas au top de ma forme. Je me rends compte que le temps m’affaiblit, mais ne me prend pas pour acquis, je suis tout autant dangereux, je n’ai plus rien à perdre.

 « Démon ? Tu vas devoir me faire sortir… N’oublie pas que cette enquête peu vite devenir officielle. Surtout si je ne reviens pas... »

D’un ton lasse, oui, tu me lasses, même si tu occupes mes pensées et que tu rends ma journée palpitante, tu es plutôt une coriace, tu es même la première à oser, franchement, ça m’amuse, j’ai même envie de continuer notre jeu, même si ta fumé risque de me tuer sur place, la fumée avait dorénavant pris d’assaut la pièce. Je secoue doucement la main pour essayer de faire partir la fumée dans l’autre sens, essayer de la faire disparaître, mais elle ne faisait que stagner dans l’air, menaçant de rompre ses poumons à tout moment, cette fichue fumée me fait tousser un peu plus fortement, me brûle doucement les yeux, tu es vraiment la pire.

Je sais que tu as mes affaires personnelles, tu as pensé à tout, as-tu pensé à te reconvertir dans la police ? Ce n’est pas complètement bête, que bien te fasse, je sais que tu pourrais m’effacer avec quelques messages de ma part, le pire, c’est que tu pourrais m’effacer de cette ville sans que personne ne le remarque, je ne sais pas si tu en es capable, je ne sais pas ce que tu attends de moi, quelle phrase, mais je ne compte pas abandonner mon combat, laisser Ezekiel et Judicael où ils sont.

 « Tu pourrais au moins m’en donner deux de comprimés ? »
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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Dim 14 Jan 2024 - 1:33
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« No mud, no lotus...»
Il t’interroge, ton captif, quand il réalise que tu lui as subtilisé ses médicaments. Tu entends bien une certaine inquiétude à ce sujet. Comment pourrait-il en être autrement ? Tu as lu l’étiquette sur le flacon, tu sais à quoi servent ces médicaments et dès lors, tu devines à quel point ils lui sont précieux… Le Mal te ronge déjà de l’intérieur, Démon, t'entends-tu susurrer dans tes propres pensées. La fumée du fagot que tu a glissé sous la porte commence déjà à gagner la réserve.

« Qu’est-ce que tu fais ?... » l'entends-tu toussoter, alors qu'il se dérobe à ton regard à travers la serrure. Un rictus tiraille ta lèvre d'un certain mécontentement. Tu te redresses et soupires le plus naturellement du monde :

« Je purifie cet air que tu souilles par tes vilains mensonges, Marshall.» Tu fais danser le flacon de médicaments entre tes doigts avant de le ranger dans ta poche. « Je vais te faire goûter à ma médecine.» susurres-tu finalement, un mince sourire étirant doucement tes lèvres de poupée angélique. Sûrement est-ce l'effet du lotus bleu, ou bien peut-être que ça a toujours été là, en toi, Petite Fleur. Ce malin plaisir de punir celui qui abuse de son pouvoir. Il n'y a pas que de la sauge, dans ce fagot. C'est vrai, tu n'as pas su résister à cette envie d'abaisser ses défenses. Tu voulais qu'il connaisse la détresse, tu voulais qu'il se découvre la peur, sans doute. Les hallucinations sont toujours plus noires et puissantes dans les esprits les plus corrompus, tu le sais bien. Tu l'as bien observé...

Son sobriquet de démon l'intrigue, ou bien est-ce simplement la stupeur d'être démasqué, Petite Fleur. Ne te laisses pas tromper par ses mots et ses menaces qui ne prennent même plus la peine de se déguiser... Tu la vois, sa vraie nature, tu peux la sentir, derrière cette porte, cette aura menaçante. Cet homme est comme tous les autres de son espèce : opportuniste, menaçant, égoïste et malfaisant. Il ne voyait en toi qu'une Petite Fleur fragile qu'il pourrait piétiner sous sa semelle, sans aucune résistance. Quel effet ça fait, Démon, demande-le lui, quel effet ça fait, de se retrouver de l'autre côté du fusil ? Ta main vient frôler la porte en bois, comme si du bout de tes doigts, tu pouvais sentir les battements de son coeur. Bientôt, il ne sera plus le seul prisonnier de cette pièce. Tu frémis, Petite Fleur, à l'idée qu'il soit en proie à ses propres démons. Tu frémis, oui, à l'idée qu'il puisse être rongé par la peur, là-dedans. Un frémissement d'excitation.

« Tu pourrais au moins m’en donner deux de comprimés ? »

Tu ignores sa demande. Ou bien peut-être que tu ne l'entends pas, finalement, trop concentrée que tu es sur cette petite voix qui te chuchote ce que tu dois faire... Dis-lui, Petite Fleur, dis-lui.

« Voyons si tes démons sont plus noirs que ton âme...» murmures-tu, en te pinçant les lèvres. « Laisse-la entrer dans ta poitrine, laisse-la envahir tes poumons... Elle brouillera ton esprit et avec lui, ta douleur...  Respire et montre-moi ce que tu caches au plus profond de toi...»

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Dim 14 Jan 2024 - 1:34
Sweet disaster - Alita Spade-shape-1873-13144-300x300 What do you see ? Sweet disaster - Alita Spade-shape-1873-13144-300x300


Il semblerait que la sauge brûlée par la douce @Alita Redfield cachait une autre plante aux propriétés discutables... Au fur et à mesure que la fumée se propage et que tu la respires, @Zachary Whitmore, les effets de la drogue s'intensifient.


@Zachary Whitmore : lance un dé "Dés" et applique le résultat suivant :
- Réussite critique : Tu commences à te sentir un peu groggy, c'est vrai, et si la fumée te gratte la gorge, il y a pourtant quelque chose d'addictif, finalement, un peu comme la première clope de ta vie. Tu te rends compte que tes douleurs te quittent, en même temps que tes sens s'engourdissent, un peu comme si tu te retrouvais dans un nid de coton. Ta vue se trouble, tu n'entends plus vraiment distinctement. Finalement, tu n'es pas si mal, comme ça, tu te sens partir, doucement... Pas de visions affreuses ou terrifiantes, seulement peut-être une sorte de mélancolie, le regret d'un souvenir chaud... Raconte-nous.

- Réussite : Les douleurs s'estompent et tu te sens partir, mais tu sens tout de même une appréhension, un poids sur ta cage thoracique qui te maintient dans le présent, qui t'empêche de te laisser aller. La menace est là, invisible, et pourtant elle t'écrase les poumons. Dis-nous, qu'est-ce qui t'empêche de quitter ce monde, qu'est-ce qui t'ancre si fort dans le présent ? Qu'est-ce qui nourrit ta combativité ?

- Echec : Tu ne les sens plus, les douleurs, c'est vrai, mais à quel prix ? Te voilà hanté par des remords qui t'ont finalement poursuivit jusqu'ici, dans cette petite pièce sombre où tu es finalement seul, en tête à tête avec toi-même... Raconte-nous, Zachary, les erreurs et les remords que tu traines honteusement derrière toi et qui te donnent la rage...

- Echec critique : Elles ont disparu, les douleurs, de même que la faible lueur qui éclairait un minimum cette pièce. Les voilà, tes ténèbres. Te voilà en véritable bad trip, les pupilles dilatées comme jamais. La terreur, oui, voilà ce qui vient te dévorer le coeur et l'esprit. Dis-nous, Zachary, quels sont ces démons qui te rongent les sangs ?


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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Lun 15 Jan 2024 - 18:28
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Alors que tu me prives de mes médicaments, je sens une légère pression dans ma ceinture abdominale, je peux observer la fumée s’élever et se dissiper dans la pièce, sa brume noire gagne peu à peu la réserve, je ne peux plus la fuir, elle s’approprie l’environnement pour le posséder. J’émets une toux, l’émanation vient me gratter les bronches et me fait sortir quelques rauquements de gorge.

 « Si tu comptes purifier nos mensonges, tu devrais penser à venir dans cette pièce, Redfield. Je ne suis visiblement pas le seul, idiote. »

Tu veux me faire goûter à ta médecine ? J’ignore ce que tu as en tête, mais je pense avoir touché le gros lot en termes de folie, moi qui pensais ne pas être très droit dans mes bottes, je crois qu’on me dépasse au final, c’est pour ça que je prends un plaisir fou à me corrompre, vu le comportement de certains, c’est ce qu’ils méritent, toi, Alita, tu le mérites doublement. Tu prends un mal en plaisir de me garder enfermé là-dessous, derrière ses murs et cette fumée, je ne sais pas ce qu’elle est censée faire, tu veux probablement le faire pour me torturer ou me rendre mon ambition en pleine tronche, je me demande si ton but final n’est pas de m’achever en tout cas, c’est bien partie pour. Qu’attends-tu réellement ? Fais-le. Tu es lâche, tu te caches, montre-toi et assume ce que tu fais face à moi, pour qu’on en finisse une bonne fois pour toutes.

 « Ouvre cette putain de porte, Alita. »

La tonalité de ma voix est tranchante, froide et sévère, quand je prends la parole, je me brûle la trachée. Je laisse échapper une nouvelle toux qui sort de ma bouche, ça pue ton truc en plus, ça sent mauvais et j’ai l’impression que l’odeur pénètre de plus en plus mon corps, jusqu’au fond de mon âme, j’ai son goût qui pend au-dessus de mon estomac, j’en aurais presque la nausée. Je fais de mon mieux pour pas respirer cette merde qui m’intoxique, mais c’est de plus en plus compliqué puisqu’elle a prit totalement possession de l’endroit, ça me brûle la rétine.

 « Espèce de…
Es..pèce.. de.. sale g… Espè...ce... de... »


Je n'arrive pas à finir ma phrase à cause de la fumée qui écrase mes poumons avec lourdeur, cependant, mes douleurs semblent partir, je ne comprends pas trop comment c’est possible, c’est comme s’il ne s’était rien passé, j’ai une sensation de délivrance, malgré le fait que je respire difficilement, je me laisse aller, ma cage thoracique s’ouvre à ce que tu m’empoisonnes. Glissant contre le long du mur, je finis par m’asseoir sur le sol. Je fais voyager mes yeux à travers la salle avec inquiétude, resserrant mes paumes de main sur moi, comme seul réconfort. Il y a un calme étonnant qui résonne autour de moi, il fait froid et tout est brumeux, tout est… étrange, il y a quelque chose qui ne va pas, je le sais, il est là, quelque part et il m’observe.
J’aurais juré que… il était là, assis dans le fauteuil dans le fond de la salle, mais quand je dirige mes yeux rougis sur ce fauteuil, il n’est plus là, où est-il passé ?

Cette aura menaçante se déplace à travers la pièce, je pourrais la laisser venir et me laisser m’emporter afin d’abréger mes souffrances, mais à quoi bon avoir fait tout ça pour abandonner si près du but ? Mon chemin est encore pourtant long, mais je sens qu’il y a encore une possibilité de s’accrocher un peu et peut-être réussir à vivre plus longtemps que ce que m’a prédit le néphrologue.

Je t’ai déjà vu dans mes rêves, ça paraît tellement réel, je fixe les ténèbres qui m’entourent, ce tourbillon m’embrume l’esprit, je vois cette aura qui se déplace, les fantômes de mon passé parleront à ceux qui veulent bien l’écouter et le voir, rien n’est aussi simple qu’il n’y paraît, j’ai le cœur lourd, les yeux fatigués et mon âme est terriblement lourde à porter. La tranquillité est la seule chose qui m’intéresse réellement, la tranquillité et cette fichue santé complètement bancale.

 « La personne dont j’avais le plus besoin… m’a appris que je n’ai besoin de personne. »
 « Je n'ai pas besoin de toi, va-t'en. »

Et j’ai sa voix qui tourne en boucle dans ma tête, mais est-elle réellement dans ma tête ? Je ne sais pas pourquoi j’entends mon demi-frère, comme s’il posait le pour et contre dans cette histoire sordide, je l’entends de loin avec sa voix froide et tranchante, je me glace sur place.

 « C’était plus facile qu’il t’abandonne, regarde-toi, tu n’es qu’un fardeau de plus. Tu n’es pas vraiment d’une grande aide, quel grand homme, il fait souffrir ceux qui l’entourent pour se venger de sa pauvre vie misérable. Ton temps est compté, tu ne manqueras à personne, de toute façon… Tu n’as personne. Si elle ne te tue pas, ça sera ta maladie, en fin de compte, tu mourras quoi qu’il en soit.
Je serais toi, je laisserai totalement tomber.
Tu m’entends ? Laisse tomber. »


 « N’écoute pas le méchant Ezekiel, tu sais qu’il a tort. Écoute-moi.
Ce n’est qu’une mauvaise phase, tout le monde à des mauvaises périodes dans sa vie.
Tu n’es pas le seul à avoir des casseroles dans le dos, tu finiras par trouver un moyen de te sortir de là. Tu fais ce que tu peux pour t’en sortir, tu n’avais pas le choix. »

 « Tais-toi… Tu… N’est pas réel. »
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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Ven 15 Mar 2024 - 11:54
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« No mud, no lotus...»
Mensonges. Tu cherches à délier les siens en même temps que sa langue mais il t'invite à balayer la devanture de ta propre porte. Mensonges. Tes omissions de vérité ne sont pas comparables, c'est ce que tu te répètes, car le mauvais, le mal, dans cette histoire, c'est lui, et non toi. Vos situations sont incomparables. Tu agis pour le bien, tu en es convaincue. Il faut parfois soigner le mal par le mal, c'est ce que la vie t'a enseigné, Petite Fleur. Et si lui ne peut pas l'entendre, tu sais au fond de toi que le mercenaire qui partage parfois tes draps raisonne sûrement comme toi. C'est sans doute ce qui t'a plu, ce soir-là, quand sans avertissement, implacable, il a fait boire sa propre drogue à celui qui voulait se jouer de toi et t'abuser. Encore une fois, lors de cette sinistre nuit d'Halloween, quand il a arraché sa vie à votre geôlier sans aucune autre forme de procès. Simplement comme la Mort toquerait à la porte de celui dont c'est la fin du voyage.

Il ne connait pas tes agissements. D'ailleurs, les soupçonne-t-il seulement ? Se figure-t-il seulement que toi, l'innocente et pure Petite Fleur, tu as déjà assouvi certains de tes desseins ? Il ne faudrait pas, non, que le voile tombe, il ne faudrait pas que ce vil petit Rat, derrière la porte t'arrache ton masque pour le brandir fièrement. Tu l'écoutes toussoter, derrière la porte, en te demandant ce que tu vas bien pouvoir faire de lui. Tu te dis que la fumée lui déliera la langue, peut-être, et que toi aussi tu obtiendras quelque chose qu'il voudrait garder secret. Il te tient, tu le tiens. Et le premier qui lâche signe sa fin.

«  Ouvre cette putain de porte, Alita.
Espèce de…
Es..pèce.. de.. sale g… Espè...ce... de...»
l'entends-tu de nouveau, alors que ses mots se perdent dans un concert de toussotements. L'idiot panique comme un enfant lors de sa première cigarette.

« Shhhhh...» lui susurres-tu comme pour l'apaiser, laissant la pulpe de tes doigts effleurer le bois de la porte comme s'il s'agissait de sa tempe ou de ses cheveux. «Cesse de lutter... Tu ne vas pas mourir...» Tu jettes un coup d'oeil au tube de médicaments, l'espace d'un instant. «Pas aujourd'hui...» te corriges-tu.

Et puis, tout devient plus calme. Il n'est pas inconscient, tu le devines car tu ne l'as pas entendu tomber lourdement au sol. Tu entends un frottement lent et pesant contre le mur, et le devines se laisser glisser contre ce dernier. Curieuse, tu tends l'oreille. Tu guettes.

«  La personne dont j’avais le plus besoin… m’a appris que je n’ai besoin de personne. Je n'ai pas besoin de toi, va-t'en. »

Tu fronces les sourcils : sa voix se fait plus basse. Ce n'est pas à toi qu'il s'adresse. Du moins, c'est ce que tu penses. Mais à qui, alors ? Intriguée, tu te demandes de qui il parle. Un parent, un frère, une femme ? Tu l'entends à peine chuchoter, sans trop savoir ce qu'il peut bien se murmurer. Tu inspires et décides finalement de déverrouiller la porte pour pénétrer dans le sous sol toujours enfumé. Prudemment, tu t'armes d'un balais, juste au cas où, et t'approches de lui lentement. Toi-même, tu sens ta tête s'alourdir un peu, mais ton expérience te rend moins sensible aux effets de tes plantes. Peut-être aussi parce que tu n'es jamais tout à fait purgée de leurs effets, finalement...
Le voilà, le rat... Il semble... Désorienté. Inoffensif. Il glisse son regard pâteux d'une épaule à l'autre, de gauche à droite tandis que tu l'observes avec curiosité.

« Agent Whitmore ...?» prononces-tu avec prudence, guettant le Démon soudain devenu agneau.

«Tais-toi… Tu… N’es pas réel.» répond-il sans que tu saches s'il s'adresse à toi ou bien à ce que tu ne peux pas voir.

« Zachary... ?» renouvelles-tu, t'accroupissant toujours avec prudence en face de lui, guettant ses pupilles pour les découvrir en mydriase. « Je suis bien réelle... Il faut se détendre, maintenant...» lui murmures-tu d'une voix intentionnellement douce.

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Lun 18 Mar 2024 - 12:59
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La fumée ne fait plus qu’une avec ma cage thoracique, la toux comprime mon abdomen, qui me crée cette douleur intenable, je place ma main sur mon ventre comme pour essayer d’enlever cette douleur avec la chaleur de mon épiderme, je sais qu’elle ne me fait pas du bien, qu’à force de tousser, cela m’engendre une douleur rénale sans le vouloir, tu ne sais pas toi, ce que c’est de ne pas être en parfaite santé, de dépendre de médecins et de médicaments à longueur de journée, je te méprise, toi et tous ces gens, qui avez tout à porter de mains et qui le gâchez en faisant de la merde.
J’aurais aimé avoir la chance que tu as, d’avoir un corps sain, mais vous êtes tous pareils, l’humain se contemple dans son égoïsme, il est ambitieux et prends souvent ses rêves pour une réalité, il veut briller de mille feux, mais ignore que la nuit est bien trop sombre à l’extérieur pour éclairer à lui tout seul, une partie de ce chemin.

Sale garce, idiote, petite fille sans intérêt, je crois qu’Ezekiel ferait mieux de regarder de plus près les nanas qu’il fréquente, j’écoute tes paroles, tu penses me rassurer ? Je sais que je suis mourant, que je crèverai sûrement avant l’heure, car je n’aurai pas l’argent nécessaire de payer mon traitement, cette société est pourrie, elle en profite à celui qui a le plus de billet vert que l’autre, l’assurance ne prend veulent pas de gens sans intérêt comme moi, si j’avais un portefeuille comme celui du maire, j’aurais les couilles en or et je me serais même fait implanter des reins ornés de diamants dans ma cavité abdominale. Il n'y a pas de place pour les gens comme moi, comme nous, on est des rats, des pompes frics, enfin, c'est la vie et c’est pour ça que je ne remettrai jamais mes pieds sur le chemin de la rédemption. À quoi bon ? Ma fin sera funeste, quoi qu’il arrive.

Je ne vais pas mourir aujourd’hui, ni demain, mais un jour, je sais que ce moment arrivera.
Ezekiel me regarde au fond de la salle, il est à côté du mauvais Ezekiel, leurs visages sont braqués sur moi, je sais qu’ils me jugent pour tout ce que j’ai fait, la fin justifie les moyens, mais quels autres choix, j'avais ? Dites-moi ce que j’aurais dû faire ? Vos yeux m’observent tel un animal dans une cage, je n'avais pas le choix et je referai exactement la même chose si c’était possible.

« Pathétique, aussi faible qu’il ne le laisse croire, Zachary n’aime pas quand on lui rend ce qu’il fait à ces innocentes personnes. Si tu veux mon avis, t’es aussi mauvais que Mike, ton putain de beau-père, tu devrais t’enfiler des bouteilles d’alcool pour abréger tes souffrances, tu ne manqueras à personne de toute façon, t’as tellement d’ennemi, que je n'ai pas assez de doigts pour les compter. Les ordures de ton genre, on les abat, on les laisse crever en prison, Alita a bien fait prendre tes médicaments, je serais elle, je te laisserai dans cette cave, ça te va bien ici. Fais comme un rat, à mourir les quatre pattes en l’air, je suis sûr qu’elle va te découper en petits morceaux, salement enterré dans un jardin oublié… Ahhhh….
T’aurais été un fardeau pour notre père, tu crois vraiment que t’avais ta place auprès de nous ? Tu n'es rien et tu es personne. Tu te caches derrière cette étoile dorée, mais au final... »


« ça suffit mauvais Ezekiel ! Il ne comprend pas.
Tu sais que c’est faux, tout le monde possède un jugement sur quelqu’un, mais tu sais quoi ? Tu es infiniment nombreux, tu es tellement de chose, tu as le droit de te tromper, d’être imprudent et même fragile. Le plus important, c’est que tu sois en vie, et que tu es ce que tu as choisi d’être.
Ne te laisse pas aller, ne t’en va pas maintenant, parle-moi, tu sais que tu peux tout me dire. Ce qu’il te dit, ce sont des conneries, comment je ferais sans toi et comment on ferait sans toi ? Je te promets que ça va aller. On va guérir et croire aux miracles, ensemble, je serais là, quand tu auras besoin de moi. »


 « Je… » Un balai se pose prudemment sur ma peau, je lève mes yeux rougis, je sais que le bon Ezekiel n’a pas tort, mais que le mauvais n’est pas loin de réalité non plus, j’ai fait beaucoup de chose et beaucoup de mal, je sais qu’un jour ça me retombera dessus, j’en ai mal au ventre. Je voulais juste faire le bien, être quelqu’un de bien, rendre les choses plus faciles et plus viables pour moi, même si je n’ai pas pris les bonnes manières pour le faire, mais ça n’empêche que je continuerai, je ne peux pas faire autrement, vous comprenez ? J’ai trop de chose à rembourser…

 « Tu as raison… » Mes yeux deviennent humides, Ezekiel n’est pas si mauvais que ça au final, il m’aide même à traverser cette épreuve. Mais qu’est-ce que je raconte ? Il s’en fout de moi… ça, c'est dans ma tête, je le sens, je sais qu’au fond, lui et moi, on sera comme ça, on ne sera jamais frère, bien que le même sang coule dans nos veines.

 « Je suis désolé... » ⁣ Je te vois, je t’observe, sous cette fumée, tu es le soleil venant chasser l’obscurité, tu apportes une lumière réconfortante. Tu m’as tellement manqué…

 « Maman... » Tu as toujours été jolie, je n'ai jamais compris pourquoi tu t’es mise avec cet abruti qui ne te rend pas heureuse et qui me forçait à aller chasser ou encore aller dans une église de merde. Toi et moi, on se voit plus, parce que ce trou du cul pense que je fais semblant et qu’au fond, il ne m'aime pas, mais tu l’as choisi lui, pas moi, je sens un pincement au cœur quand je te regarde. J’aurais aimé que les choses soient différentes, qu’à l’époque, je lui retourne un coup de poing dans la tronche pour qu’il nous laisse tous les deux tranquille. Quand tu me dis que t’es réelle, j’ai un sourire qui se forme sur mes lèvres, celui-ci est réel, il n'est pas faux comme ceux que j’ai l’habitude de faire, je m’avance lentement vers toi et glisse mes bras autour de ton corps qui paraît si petit et si fragile entre mes gros bras. Je t’attire contre moi pour te serrer, je ne voudrais jamais partir de ce réconfort, qui me fait vraiment du bien.

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Lun 18 Mar 2024 - 23:53
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« No mud, no lotus...»
De la pointe de ton balais, tu vérifies que l'animal ne feint pas la mort ou ce qui s'en rapproche pour fondre sur toi. Mais quand il relève les yeux sur toi, tu comprends qu'il ne simule pas son état. Ses pupilles sont largement dilatées et le blanc de ses yeux se marbre de rouge. Ses yeux se lèvent mais pourtant, il ne semble pas te voir. Au lieu de cela, son regard se perd entre ici et là-bas, quelque part où le tien ne peut pas voir.

« Tu as raison… »

Tu fronces légèrement les sourcils, inclinant de manière infime ta tête sur le côté pour l'observer. Est-il... en train de pleurer ? Tu ne vois pas de larmes, mais tu remarques que ses yeux brillent d'une lueur qui était absente, plus tôt. Intriguée, tu l'observes, rendu vulnérable par les fumées du lotus qui flottent encore dans les airs. A quand remontent tes dernières larmes, Petite Fleur ? Tu te surprends à retrouver ce quelque chose dans son regard, ce quelque chose qu'il y avait au fond de celui de ton frère quand il ne savait plus trouver sa place dans votre famille meurtrie. Avant. Juste avant que tu ne cherches à tuer votre cauchemar et que ton frère ne l'achève pour te protéger. Il faut dire que la réalité est brumeuse pour toi aussi, même si plus claire. Tu baisses ta garde, tu abandonnes ton balais, lentement.

« Je suis désolé... »

Il a levé les yeux sur toi, comme si enfin il pouvait te discerner à travers le voile qui embrume ses pensées. Est-ce vraiment toi, qu'il voit ? Est-ce auprès de toi, qu'il s'excuse ? Cherche-t-il réellement une rédemption auprès de toi et de la menace qu'il a voulu laisser planer sur tes proches ?

« Maman... »

Tu arques un sourcil, surprise : comment vient-il de t'appeler ? En face de toi, il n'y a plus cet homme, ce rat manipulateur et menaçant qui a poussé la porte de ta boutique, mais un enfant inquiet et blessé. Tu sais les reconnaître, ces regards, tu les as accueilli avec douceur et réconfort, ces regards, quand ton frère se faisait rouer de coups par celui qui n'avait de père que l'encre sur le livret de famille. Alors que l'homme en face se toi se redresse en esquissant un sourire sincère qui te désempare, tu ne réagis pas quand ses bras viennent s'enrouler autour de toi. Tu te crispes, un instant, comme une petite souris qui se retrouve soudain prisonnière de larges mains qui pourraient tout aussi bien l'écrabouiller... mais qui pourtant se montrent étonnamment délicates. Tes paupières se ferment subitement comme si tu attendais une douleur qui plane au-dessus de toi et qui ne vient pas. Prudemment, tu ouvres finalement les yeux pour te découvrir prise dans une étreinte sincère mais qui, tu le sais, ne t'est pas adressée.

Ton regard perdu derrière lui, dans le vague, toujours immobile, tu te revois accueillir Alexander entre tes bras, le réconforter, lui adresser des gestes doux et tendres. Mécaniquement, tes doigts glissent dans les cheveux du blond alors que ton regard vert contemple toujours le néant. Tu caresses maternellement ses cheveux, un geste que tu offres à tous ceux qui te sont proches et qui cherchent auprès de toi un peu de réconfort. C'était comme ça, que faisait Âma, quand ils étaient petits, tous les deux.

« C'est fini... Il ne te fera plus de mal... » t'entends-tu murmurer, à ton tour prisonnière de tes propres souvenirs... Comme un moment suspendu dans le temps, comme si le sablier de la vie arrêtait un instant de se vider, vous deux, alors que tout semble vous opposer, tu découvres ce fil doré qui semble vous lier. Tu ne sais rien de sa vie, de son passé, mais tu en es convaincue pourtant : ce regard, tu le reconnais et dès lors, tu ne peux plus l'ignorer.

Tu te désengages doucement de cette étreinte, retirant tes doigts délicats de ses cheveux pour les joindre à ton autre main.

« Que fais-tu ici ? Que cherches-tu ? »

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Mer 20 Mar 2024 - 13:10
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Je sens ce truc pointu me toucher, suis-je mort ? Est-ce que la mort serait plus avantageuse ? Il fait froid dans cette cave, l’obscurité est toujours au maximum, les ténèbres règnent sur ce lieu, le seul point de lumière est la présence de notre blondinette, je sais que tu es là, je t’appelle, mais tu ne m’entends pas, pourquoi m’ignores-tu ? Est-ce ma pénitence ? Le résultat de ce que j’ai opprimé toutes ces années, tu m’ignores pour me punir, délivre-moi et donne-moi une mort rapide, je ne supporterai pas ces atrocités plus longtemps.

 « Pourquoi… ? »

Je sens de l’humidité sous mes paupières, les larmes s’écoulent, sans que je puisse le contrôler, je ne me rappelle pas la dernière fois où j’ai pleuré, réellement pleurer, je n’ai jamais pleuré devant qui que ce soit, je me sens faible, je voudrais partir loin d’ici, rentrer chez moi, être partout sauf ici, pourquoi je ne peux pas rentrer chez moi ? J’en ai marre, je suis fatigué et cette pesanteur que me fait ressentir ces plantes n’arrange en rien mes pensées obscures ou ce que je pense voir.

 « Réponds-moi... »

Je me sens bien dans tes bras, je sens cependant que ce n’est pas ceux que j’avais connus auparavant, peut-être parce que tu n’es pas ma mère et que je commence à m’en rendre compte, c’est agréable cette étreinte, je me demande pourquoi tu te laisses faire et pourquoi j’y reste si je commence à doucement sentir que ces saletés sortent de mon organisme avec la porte ouverte qui laisse la fumée s’échapper et s’évaporer peu à peu de la pièce sombre et lugubre, j’essaye de reprendre mon souffle, ça me fait mal, tellement mal, c’est la première fois que je me sens aussi mal et que je laisse échapper les vannes. Vous ne savez pas ce que c’est vous, de devoir supporter ça à longueur de journée et prétendre que tout va parfaitement bien jusqu’au centimètre près, je me crispe entre tes bras, il y a une source de chaleur réconfortante, je ne suis pas très affectif et encore moins tactile, mais je sais qu’il n’y aura jamais d’occasion de pouvoir se sentir en sécurité ailleurs qu’ici même, je me sens ridicule, d’apprécié ce genre de geste, c’est un truc de nana ça, je n'ai pas le droit de m’écrouler face à quelqu’un et encore moins pleurer comme pour essayer d’enlever des poids.

Il ne me fera plus mal ? Comment tu peux le savoir ? Je ne pense pas qu’Ezekiel me fasse du mal, mais je sais qu’il y a bien plus dangereux que lui, moi, est-ce que je me fais du mal ? Bien évidemment, je sais que sabote tout ce que j’ai pu monter, au final, c’est ce qui arrive quand on n'a plus rien à perdre, on devient le méchant de l’histoire. On ne peut pas briser ce qui est déjà détruit et on peut encore moins le réparer, morceaux par morceaux, ça tombe en cendre et il ne restera plus rien, cette idée m’effraie.
J’ai peur. Plus que je ne l’avoue, je sais que je vais mourir, comme si la faucheuse était près de moi et attendait patiemment que je laisse tout ça aller, elle m’observe et me laisse entendre les clics et les clacs de l’horloge du temps, combien de temps me reste-t-il avant que ça ne soit trop tard ? Vous ne savez pas ce que c’est d’attendre la mort, qui aimerait ce genre de vie ? Personne.

Je sens que tu te faufiles hors de mes bras, ça m’a fait du bien, un pincement au cœur se fait ressentir, ce n'est pas agréable, c’est dans ce genre de moment qu’on réalise qu’on n'a absolument plus rien à perdre, tes mains se retirent de mes cheveux d’or, qu’est-ce que je fais ici ? Bonne question, je voulais trouver Ezekiel, en apprendre plus, pouvoir avoir un avantage sur moi, quitte à te faire tomber avec moi.
Je relève ma tête et je croise ton regard pour la première depuis un long moment, je laisse échapper un léger souffle entre mes lèvres avant de reprendre.

 « Je t’ai vu l’autre jour avec le Sergent, je le cherche.
Je cherche juste à faire ce qu’il faut, je n’attends pas à ce que tu comprennes et… j’ai mal à la tête. »


Je viens poser une de mes mains sur ma tempe gauche pour me la masser délicatement avec mes doigts, j’essaye de reprendre mes esprits, tout commence à devenir un peu plus clair, qu’est-ce que je fais ici ? Par terre ? Entrain de pleurer ?
Et toi, pourquoi tu me réconfortes alors que tu ne m’aimes visiblement pas ?

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Ven 22 Mar 2024 - 23:38
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« No mud, no lotus...»
Pourquoi ? Lui-même s'interroge, Petite Fleur, sans vraiment trop préciser l'objet de son interrogation. Ce pourrait être tant de questions, peut-être même toutes à la fois. Pourquoi se sent-il soudain si vulnérable alors qu'il songeait seulement à te nuire, quelques moments plus tôt ? Pourquoi la réalité lui semble si confuse au point qu'il te méprenne pour quelqu'un d'autre ? Pourquoi, lorsqu'il se réfugie contre toi, tu ne le repousses pas ? Pourquoi, alors même qu'il se rend compte de sa méprise, comme lorsqu'on réalise qu'un détail cloche dans un rêve, il ne rompt pas immédiatement l'étreinte ? Tant de pourquoi auxquels tu ne peux pas vraiment répondre, même s'il insiste pourtant.

« Les effets du lotus se dissiperont bientôt...» lui réponds-tu de ta voix douce, dans un souffle, alors que tu te désengages lentement de ses bras. Il n'oppose pas de résistance, mais il ne se précipite pas non plus. Alors que tu attrapes son regard qui, lui, semble se faire quelque peu fuyant, tu prends la peine de le rassurer sur son état de trouble en concluant : « C'est tout à fait normal d'éprouver une sorte de... nostalgie.»

Comme pour  toutes les drogues, la descente peut parfois se montrer rude. Les psychotropes permettent parfois d'atteindre une certaine ataraxie, mais si l'esprit est agité, ils ne font qu'amplifier parfois des émotions et des tourments qui sont déjà présents.

D'une voix plus posée, tu lui demandes calmement ce qu'il fait ici et ce qu'il cherche, adoptant un comportement doux et neutre comme si tu t'adressais à un miroir, aspirant qu'il copie tes gestes et ton humeur. Il finit par lever les yeux pour croiser les tiens, avec ce quelque chose d'un peu honteux, de confus dans le regard. Il semble toujours troublé, à cheval entre le rêve et la réalité. Il pourrait brusquement retrouver ses esprits, redevenir menaçant, mais même si tu restes prudente, tu comptes bien sur les effets calmants des plantes que tu lui as fait respirer...

« Je t’ai vu l’autre jour avec le Sergent, je le cherche.» Ton corps se crispe, imperceptiblement, alors que ton regard vert ne le quitte pas. Ce n'est pas seulement les mots qu'il prononce, mais ce sont ceux qu'il ne dit pas et que tu devines. Il t'a vu en compagnie du Sergent, ce qui veut dire qu'il suivait l'un ou l'autre... «Je cherche juste à faire ce qu’il faut, je n’attends pas à ce que tu comprennes et…»

Ce qu'il faut ? Que veut-il dire ? Pense-t-il que tu es une menace pour le Sergent ? Sinon, pourquoi tenter de te menacer et de te contraindre ? Tu fronces brièvement les sourcils : si tu ne parles pas, les voix et les questions défilent et se bousculent dans tes pensées. Il cherche Ezekiel. Pensait-il qu'en te menaçant, il attirerait ce dernier ?

« ...j’ai mal à la tête. » Il touche et masse sa tempe de ses doigts, comme s'il cherchait à s'apaiser de sa douleur tout en faisant le tri dans ses pensées pour se débarrasser de sa confusion.

Sur ce dernier point, toutefois, tu peux l'éclairer. Tu soupires légèrement, en croisant les bras avant de te diriger vers le petit évier, dans un coin de la pièce.

« C'est un des effets secondaires du lotus...»

Tu prends un verre qui attendait là pour le remplir d'eau et le tendre au Marshall qui tente de reprendre ses esprits.

« Ça... Et le coup de théière ne doit pas aider. Bois.» Un échange de regard et tu insistes sens le quitter des yeux, pour dissiper toute méfiance. « Ce n'est que de l'eau.»

Tu attends qu'il s'en saisisse, observant sans toutefois y toucher l'endroit tu as frappé sur son crâne. Pas de sang, tu en es certaine, puisque tu as passé tes doigts dans ses cheveux tout à l'heure... Et puis après un instant de silence, sans le quitter de ton regard inflexible, tu lui demandes :

« Pour quelle raison cherches-tu Ezekiel ? Et en quoi cela nous concerne, ma boutique, ma famille et moi-même ? » Tu l'observes un moment, guettant ses réactions, ses mouvements, ainsi que le moment où il réalisera qu'il n'a plus son arme... « Je peux lui demander de venir, si c'est ce que tu attends...»

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Sam 23 Mar 2024 - 11:59
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Et je crois que ça commence à faire doucement effet, les deux Ezekiel semblent commencer à vouloir disparaître, leurs yeux sont des fenêtres, ils m’observent, ils me jugent et me regarde pendant que je suis dans tes bras, oui Zachary, pourquoi ne te sépares-tu pas de ses bras ? Le moineau aurait-il encore besoin de sa mère ? Ezekiel, sors de ma tête, je ne veux pas que tu fasses ton nid et que tu poses tes valises dans ma tête. J’essaye de le chasser, pour qu’il ne pourrisse pas mon esprit déjà bien encombrer.

 « D’accord... »

Mes esprits reviennent alors que ta voix douce vient calmer mon anxiété qui était venue se former. Alors qu’on se sépare mutuellement de notre étreinte, je laisse échapper un souffle entre mes lèvres, mon soupire, je pourrais jurer que mon souffle se glace dans la pièce, peut-être parce qu’il fait froid ici et que je ne l’avais pas remarqué.
C’est… Normal ? Vraiment ? Mais la nostalgie est un sentiment à bannir, il ne fait que nous rendre faibles et on ne peut pas être faible, est-ce les choses que tu m’as fait respirer que me font ressentir cette fameuse nostalgie.
 « Normal ? »


Je regarde tes mains, je ne sais pas ce que tu as fait de mon traitement, mais je crois que j’en aurais besoin, il y a certaines choses que l’organisme déclenche automatiquement quand on passe en auto-défense, sauf que ça n’a pas réellement déclenché quelque chose de bon au fond de moi, j’ai juste envie de rentrer et de prendre quelque chose pour faire essouffler la douleur qui se trappe en moi et ce mal de tête, comme si quelqu’un m’avait frappé délibérément à la tête.
Remarque… Comment j’ai terminé ici ? Je n'en sais rien, peut-être que je suis juste tombé, enfin ça ne me paraît pas trop logique, mais je n’arrive pas à réfléchir correctement, mes pensées se bousculent encore, même si mon double demi-frère semble s’être fait la malle, me voilà, seul avec toi, Alita. Et non… Tu n’es pas maman, pourquoi tu me laisses croire de telle chose ? Te faire passer pour ma mère n’est pas forcément une bonne idée, imagine… J’aurais pu balancer des choses sans m’en rendre compte. Est-ce que… J’ai dit quelque chose de bizarre ?
Je me sens mal, je ne me rappelle pas trop ce que je lui ai dit, j’ai l’esprit embrouillé et brumeux, on dirait qu’un rouleau compresseur m’a passé dessus, mon corps, mes muscles, tout paraît complètement hors service, je soupire de fatigue, je ne sais pas ce que je fais encore ici, je devrais juste rentrer et demain, ça ira probablement mieux.
Ouais, ce sont les effets de tes plantes mystérieuses, le contraire m’aurait étonné, je crois que je devrais vraiment fermer ce magasin, je m’y connais pas en plante, mais putain, elles assomment vraiment et te laisse en chaos total. Je te regarde simplement, je te regarde te lever et aller me chercher de l’eau dans un verre, laisse-moi deviner. Ton eau est aussi empoisonnée ?
Je te vois revenir auprès de moi avec ton verre d’eau à la main, mes yeux se posent sur toi, quand tu me le tends, j'hésite, on échange un regard, tu crois vraiment que je vais me faire avoir une seconde fois ?
Et puis merde, je tends la main et le saisis, je dirige le verre auprès de mes lèvres et viens boire plusieurs gorgées, gustativement ça a l’air d’être de l’eau, mais j’ai un goût de métal dans la bouche qui refuse de partir, l’eau me fait du bien, je le garde en main et pose à nouveau mes yeux sur toi, qu’est-ce que tu vas faire de moi maintenant hein Alita ?

 « Merci. »

Un petit silence s’installe entre nous, tu m’observes, tu es sûrement entrain de réfléchir à la suite des choses. Je me rends compte que j’ai parlé d’Ezekiel sans vraiment m’en rendre compte tout à l’heure, les yeux toujours rivés sur les tiens, je réfléchis difficilement et reprends la parole.

 « Parce que je sais que tu fricotes avec lui et je pensais que tu m’aiderais à le trouver, il ...a quelque chose qui m’appartient et j’aimerais le récupérer, rien de plus. » Bon techniquement, on ne se connaît pas, il n'a rien qui m’appartient, mais je ne peux pas te dire la vérité, n’est-ce pas ? Quand tu me demandes si tu veux que je le fasse venir, je te fais un non de la tête en la secouant doucement de gauche à droite.

 « Non, laisse tomber… Je vais rentrer enfin, si j’y arrive, j’aimerais bien récupérer mes médicaments, je finirai bien par le croisé un jour ou l’autre. Et détends-toi pour ton magasin, je ne ferais rien. »

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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Ven 29 Mar 2024 - 22:55
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Mai 2023

Les yeux rivés sur ma montre, mes doigts tapotent impatiemment sur le comptoir, quand ensuite un soupire nasal m’échappe. Le tintement de cette putain de clochette qui résonne à chaque fois qu’un pèlerin passe la porte de la boutique ne cesse de tintinnabuler. Derrière, un gosse se met à chialer parce que sa mère refuse de lui acheter des bonbons, sans compter ce chiard qui pleurniche dans sa poussette pour je ne sais quelle raison et la toux grasse et bien dégueulasse d’une vieille assise sur une chaise qui, en plus de me filer la gerbe, me donne un sale mal de crâne. Je presse mes sinus frontaux avec l’aide du pouce et de l’index puis ferme un moment les yeux. Il va se bouger le cul cet apothicaire de mes deux ? Je ne supporte pas toutes ces jérémiades. Elles ne font qu’alimenter cette chimère qui me ronge l’intérieur de la tête depuis une heure.

Et voilà l’ibuprofène pour vous. Ça vous fera deux dollars et trente-six cents. Il me tend le sachet de médocs tandis que je lui glisse un billet de cinq dollars auquel il me rend la monnaie que je fourre dans la poche de mon jeans avant de fuir tout ce tintamarre. Je me laisse tomber dans le siège de la bagnole en claquant la porte derrière moi. Je bascule la tête en arrière contre l’appuie tête et ferme les yeux en soupirant. Bordel, un peu de calme. Je me cale au fond du siège, déchire le sachet, prends puis avale une gélule. Les minutes s’égrènent lentement dans le silence, un silence d’or où lentement la chimère se meurt dans le poison que libère le médicament. Dans cette douce accalmie bienfaitrice, le sommeil m’ensorcelle puis m’emporte dans les songes de mon inconscient.

Lorsque mes prunelles retrouvent l’orée de la lumière, une trentaine de minutes se sont écoulées, bercées par les quelques vrombissements sourds des voitures qui circulent dans la rue esseulée. Le ciel azuré pleut les rayons du soleil par milliers qui traversent la vitre du pare-brise tel un souffle chaud et analgésiant. J’ai sombré qu’une demi-heure et pourtant j’ai l’impression d’avoir dormi pendant un long moment. Je baille un peu et m’étire en laissant mon regard vagabonder en direction des magasins qui longent la rue, parmi eux, l’herboristerie de Ma Petite Fleur. Un sourire en coin m’échappe lorsque mes pensées se tournent vers elle. Pourtant, aussi fugace fut-il, il trépasse dès lors où je remarque la bagnole de Zachary garée juste en face. Qu’est-ce qu’il fout ici lui ? Je fronce imperceptiblement les sourcils quand alors mes pas me portent jusqu’à la porte de la boutique que je pousse doucement pour entrer.

Un silence presque mortuaire pèse dans l’air...l’air, qui me semble brusquement imprégné d’une odeur bien particulière qui m’écorche les narines. Pas un bruit. Pas un chat. Une chose est sûre : elle n’aurais jamais quitté la boutique sans fermer la porte la clef. Sans doute est-elle à l’arrière du magasin. Je décide de ne pas l’appeler. Mon instinct de militaire me pousse à rester sur mes gardes, sans compter que la présence de Zachary dans le coin m’intrigue. Je progresse discrètement en direction du comptoir désert. Mon regard perçant inspecte tout autour, du sol aux étagères, quand tout à coup, je tombe quelques effets personnels disposés sur une petite étagère près du comptoir. L’expression sévère, je prends le portefeuille pour l’ouvrir, remarquant alors la plaque dorée d’un Marshall ornée du nom Whitmore. Mes sourcils se froncent davantage lorsque je découvre un téléphone ainsi qu'une boîte de médocs que je reconnais. De l’Oxycodone. Zachary. Il est ici. Mais pourquoi ses effets personnels sont disposées ainsi à la vue des clients ?

Mes prunelles dures, sévères et froides inspectent scrupuleusement les alentours tandis que je fais le tour de la boutique, mon arme de service en main. Je ne trouve rien que le silence à l’horizon. L’endroit est désert, ce qui m’amène à cette porte, celle de la cave où nous sommes descendus une fois pour prendre du bon temps. Doucement mais sûrement, arme dans une main, l’autre s’appose discrètement sur la poignée, j’attends puis je l’ouvre d’un geste vif et fugace en braquant l’arme devant moi. Je descends ensuite le petit escalier et me stoppe net face à Zachary, assis par terre, visiblement encore sonné et Ma Petite Fleur,  lui faisant face : Je peux lui demander de venir si c’est ce que tu attends...

 Non, laisse tomber… Je vais rentrer enfin, si j’y arrive, j’aimerais bien récupérer mes médicaments, je finirai bien par le croisé un jour ou l’autre. Et détends-toi pour ton magasin, je ne ferais rien. Mon regard se durcit en les observant manigancer je ne sais quoi.

J’peux savoir ce que vous foutez ? lance-je sur un ton glacial sans compter mon regard impassible qui les toise l’un après l’autre. J’abaisse mon flingue et le range dans mon holster.  Je fixe froidement le Marshall : Zachary. Qu’est-ce que tu fous là ? Pourquoi toutes tes affaires sont sur l’étagère ?

Je m’avance tel un prédateur vers Alita et la dévisage en plissant les yeux : Pourquoi il a l’air sonné ? Qu’est-ce que tu as fait? dis-je sévèrement en désignant Zachary de mon index.
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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Jeu 4 Avr 2024 - 10:53
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« No mud, no lotus...»
Quand on parle du loup, ne dit-on pas qu'on en voit le bout de la queue ? Alors que tu essayes de comprendre les intentions du Marshall, ce dernier dévoile à demi-mots ce qui l'a mené jusqu'ici, avec cette intention de te nuire.

« Parce que je sais que tu fricotes avec lui et je pensais que tu m’aiderais à le trouver, il ...a quelque chose qui m’appartient et j’aimerais le récupérer, rien de plus.»

Aider. Est-ce encore de l'aide quand celle-ci est extorquée par la force et la manipulation ? Tu le dévisages en inclinant très légèrement la tête sur le côté, les bras croisés. Les petits engrenages de ton cerveau grincent et tournent, alors que ton regard plus intelligent que candide continue de l'observer. Il avait besoin de toi pour entrer en contact avec lui. Mais qui a besoin de telles précautions, Petite Fleur, si ce n'est un homme qui a des choses à se reprocher ? Evidemment, ta curiosité est piquée, à la mention de cette chose qu'il voulait récupérer. Tu voudrais lui demander de quelle chose il s'agit, mais tu te réserves, comme si tu craignais que ta curiosité ne se retourne contre toi. Tu es prudente, Petite Fleur, car même s'il y a en lui cette vulnérabilité bien cachée qui n'est pas sans te rappeler ton frère, tu n'oublies pas que les hommes mentent comme ils respirent. Tu lui proposes d'appeler celui qu'il essaye d'atteindre à travers toi, mais le voilà qui décline.

« Non, laisse tomber… Je vais rentrer enfin, si j’y arrive, j’aimerais bien récupérer mes médicaments, je finirai bien par le croisé un jour ou l’autre. Et détends-toi pour ton magasin, je ne ferais rien. »

Tu es soulagée, en un sens, sans vraiment trop comprendre comment tu as réussi à lui faire changer d'avis. Tu ne réponds rien, en fait, tu t'interroges sur le fait de lui restituer son arme. Tu songes que tu pourrais la lui rendre, plutôt que de t'en débarasser, mais pas maintenant. Tu ne souhaites pas la garder,  tu as horreur des armes, elles te font peur, elles déclenchent chez toi un sentiment d'urgence. Mais voilà le loup dont vous prononciez le nom qui pénètre subitement dans la pièce, s'attirant immédiatement ton regard surpris.

« J’peux savoir ce que vous foutez ?»

Le temps s'est figé, ton regard vert s'est agrippé à l'arme qu'il tient entre ses mains et qu'il braquait dans votre direction. Tu le sens, n'est-ce pas, Petite Fleur ? Ce nectar de peur qui déferle dans tes veines ? Et tant qu'il n'a pas baissé ce canon, il t'est impossible d'entendre et d'écouter autre chose que le sang qui bat à tes tempes. Comme une de ces bêtes prises dans la lunette d’un fusil, tu sens une colère sourde prendre naissance dans tes entrailles. Tes lèvres restent scellées, mais ton regard, lui, ne cesse de lui commander de baisser cette menace.

Alors que son regard passe de ton indésirable invité à toi, le Sergent finit par rengainer son arme tout en questionnant le Marshall sur sa présence. Toi, tu retrouves ton souffle, remarquant sur l’instant que tu avais cessé de respirer quand il t’avait prise en joue. Tel un prédateur, de cette démarche assurée et défiante que tu lui as connu dès le premier jour, ton obsession s’approche de toi, te dévisageant avec l’air sévère de celui qui sermonne.

« Pourquoi il a l’air sonné ? Qu’est-ce que tu as fait? » demande-t-il en pointant le Marshall qui commence à peine à retrouver ses esprits. Tes sourcils se froncent brièvement alors qu’il s’impose à toi de toute sa carrure. Qu’est il en train d’insinuer ? Certes, tu es responsable de son état, c’est vrai, mais après tout, il a récolté ce qu’il avait semé ? Tu glisses un bref coup d’œil à Zachary : il n’avait pas menti alors, l’un et l’autre se connaissent. Ton regard vert brillant de ce mystérieux éclat vient saisir celui glacial de l’homme à qui tu t’es offerte.

« Vous vous connaissez ? Le hasard ne fait-il pas bien les choses ?» minaudes-tu en feignant à peine une once d’innocence. Sans quitter Ezekiel des yeux, tu te rapproches du Marshall toujours un peu sonné, et tes petits doigts malicieux viennent, dans un geste provocateur, doucement se poser sur les tempes de Zachary. « L’agent Whitmore avait besoin de mes services.» Ton regard croise le sien dans un silence lourd et éloquent. « Pour soulager ses maux de tête…» La pulpe de tes doigts entament de très légers mouvements circulaires sur ses tempes, dans un massage censé le soulager et le libérer de tension.

Ton regard s’échappe vers celui qui partage occasionnellement ses draps avec toi, pour ne rien perdre de son attitude lorsque tu touches un autre homme. Celui-ci, qui plus est, puisque sa présence ici semble le déranger.

« Je préconise les infusions aux inhalations, pour limiter les migraines… » Tes doigts froids s’attardent sur ses tempes que tu as caressé pour l’apaiser, un peu plus tôt. « Les massages avec une huile de ma confection sont également efficaces.»

Ton regard guette de nouveau le Sergent, et tandis que tu te tournes vers lui, tu lui demandes : « N’est-ce pas ? » Tes doigts n’accomplissent-ils pas des merveilles sur son corps ? Lui-même se plaignait de maux de tête. S’il continue de passer par la médecine conventionnelle, il lui arrive de s’en remettre entre tes doigts. Peut-être se méfie-t-il d’une addiction qu’il pourrait développer ? A tes plantes ? Ou bien à tes soupirs.

Insolente Petite Fleur, tu te tiens là, devant lui, en cherchant son regard quand te doigts en touchent un autre. Tu finis par relâcher le Marshall pour faire face au militaire, prenant bien soin de te rappeler à ses bons souvenirs lorsque tu viens prendre appui avec tes fesses contre la table sur laquelle il t’a déjà allongée. D’un air détaché, pourtant, tu les observes tous les deux.

« Que me vaut cette visite inattendue ?  »

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Spade
Zachary Whitmore
Zachary Whitmore
Date d'inscription : 13/08/2023
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Orientation sexuelle : Hétéro
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MessageRe: Sweet disaster - Alita écrit Lun 22 Avr 2024 - 14:49
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Sweet disaster
Zachary &  @Alita Redfield @"Ezekiel K. Jackson

« The dipper you dig, the darker it gets.
Guess what, you haven't see my bad side yet. »
Play me Here.


Les monstres n’ont jamais été en dessous de mon lit, ils font partie intégrante de ce qu’abritent mes pensées, tous les monstres, ont toujours été à l’intérieur de ma tête, habillé de ce tas de chair. Cet habitacle abîmé par la maladie, que je dois porter, jour après jour, dans l'espoir qu'il ne me lâche pas avant l'heure.
Jusqu’à peu, je n’ai jamais eu peur des monstres, au final, peut-être que le monstre, c’est moi. On sait tous que le combat final, c’est nous contre nous-même.
Le monstre que j’ai créé, ne fait que grandir, il abrite ces raisons qui m’ont fait devenir ce que je suis à présent ; le vilain de ma propre histoire.
Le pire dans tout ça, c’est quand on commence par accepter à être ce qu’on est et qu’on finit par faire consciemment toutes ces choses, et ce, sans une seule once de regret.
Toutes ces personnes, toute cette toxicité, je n’ai jamais regretté d’avoir fait ce que j’avais fait et je ne le regretterais jamais.
Je suis sûr que pour votre propre survie, vous auriez fait la même chose que moi, quitte à perdre la dernière once d’humanité que vous aviez. Le plus dur, c’est d’en avoir pleinement conscience.

Il fait chaud et froid à la fois, des sueurs perlent sur mon front et sur l’entièreté de mon corps, mon épiderme entier réagit petit à petit face à ce qu’il se passe. J’ai mal à la tête, ça tourne, j’ai l’esprit encombré, perturbé, embrumé…
J’essaye de chasser cette pesanteur qui me tourmente, je perçois des choses que je n’avais jamais ressenties jusqu’à maintenant. C’est comme si tout avait une signification et que tout devait un peu plus clair à chaque seconde, chaque minute.
Le nuage se repend, il prend de l’ampleur pour ne faire qu’un avec mon esprit, la confusion est un sentiment inconnu qui commence à naître et à prendre graine.
Qu’est-ce que j’étais venu faire là déjà ? Je sais que je le cherchais, lui, mais toi, je m’en fiche complètement de toi. Tout ce que je voulais, c’était posé mon empreinte énergétique sur lui. Tu n’as pas conscience à quelle point mon cercle se referme, tu as toute ta vie devant toi, je sais que tu es en bonne santé, je sais plein de chose dont tu ignores.
Tout ce que je voulais, c’était que tu me mènes à lui, que tu m’aides à l’utiliser.
Je sais que tu ne le feras pas, je dois te pousser à le faire.
Coincé par ce que tu penses savoir de moi, tu es à mille lieues d’imaginer ce qu’il va se passer, blondinette.  Si je te raconte les ténèbres, tu me regarderais comme si j’étais le soleil.

Toi, oui, toi et tes fichues plantes. J’ignore encore pourquoi tu n’as pas été jusqu’au bout de ton plan maléfique. Cela aurait été plus simple, mais peut-être que toi aussi, tu n'as plus de faiblesse que tu ne le laisses croire. Menacer ta famille n’est visiblement pas suffisant, mais aujourd’hui, j’ai compris ta faiblesse.
C’est lui.

Sombrement, dans les ténèbres, surgit le Sergent de fer.
Tout d’abord perçu comme un mirage en plein milieu d’un désert, l’oasis semble parfait, délectable. J'aimerais aller boire de l'eau dans cette eau qui brille de mille feux. Ma langue est pâteuse, il y a comme un goût de fer répugnant qui se repends dans ma région buccale. Quelques gouttes seulement, me suffirait pour repartir en pleine forme, mais tu parais si loin et si… inexistant.
Il m’appelle et m’observe sur son piédestal, ses yeux sont emplis de jugement.
Certaines nuits, je me demande si ça te fait mal, autant que ça me fait mal.
Certaines nuits, je me demande si tout ça à de l’intérêt.
Certaines nuits, je me demande si la vie t'as été aussi chanceuse, qu’elle l’a été pour moi.
Certaines nuits, je me demande jusqu’à quand ma chute ancestrale prendra-t-elle fin.
Certaines nuits, j’aimerais voir son fantôme pour me rendre compte de que notre père était.
Certaines nuits, je voudrais trouver un martyr pour prendre mes souffrances.
Certaines nuits, je suis effrayé que vous pourriez tous m’oublier, m’effacer.
Certaines nuits, j’aimerais me réveiller et avoir ce que toi, tu as toujours eu.
Certaines nuits, j’aimerais laver mes mains, ma mère me manque, et quand je regarde le ciel, les étoiles sont les seules qui m’accompagnent dans cet élan de solitude.
Certaines nuits, j’ai l’impression que personnes n’entends ou ne comprends réellement, qui en a quelque chose à foutre, si demain, je meurs seul, face au désert ensoleillé.

 « Tu... Es le gentil ou le mauvais Sergent ? »

J’ignore depuis combien de temps, je t’observe, ta voix résonne dans mon esprit, quel Ezekiel es-tu ? Le bon ou encore le mauvais ? J’ose lever ma main et pointé en ta direction et appuie sur ton mollet. Je glisse un regard sur la petite blonde.

 « Toi aussi, tu le vois ? »

Tu es réel ? Tu es vraiment là ? Je me fige sur place, mon sang se glace et tout d’un coup, j’ai l’impression que tout tombe à l’eau. Comme pris sur le fait, je n’ai pas envie de me justifier, ou encore, d’avoir cette conversation.

 « Tu es le vrai Sergent... »

Ma respiration se ralentit, c’est comme si elle résonnait et que je finissais par être de nouveau seul dans cet espace.
Je croise le regard d’Alita, la blonde a l’air d’être prise aussi sur le fait, elle rabat sa queue entre ses jambes, comme un chien qu’on disputerait violemment suite à une bêtise terrible. Une chose est sûre, elle ne fait plus la maline maintenant. Si je n'avais pas aussi mal à la tête, je me serais certainement mis à rire, nerveusement, à ce point-là, j’ai juste envie de rentrer chez moi, ça m’a épuisé. Elle m’a vidé de mon énergie vitale.
Tes doigts glissent sur ma tempe, lentement, tendrement, je ne sais pas ce que tu fous, je ne suis pas intéressé.
Tes doigts sont froids et terriblement gelés, que je pourrais en avoir des crevasses, j’affiche un sourire bête.

 « Désolé, ma jolie. Je suis pas en forme pour...euh...pour….poooour… oh bref tu m’as compris. En plus… Je n'aime pas avoir un public ! »

Je rigole, comme si c’était drôle, ça l’est pas du tout, en réalité, je n'irais pas toucher la nana que mon demi-frère se tape, j’ai tout de même de la pudeur et du respect pour moi-même.
J’efface ma débilité sur mon visage et reprends une grimace de douleur, je toussote comme pour retirer de mes poumons les dernières bouffées de tes plantes dégueulasses.
Je fais des oui de la tête sans comprendre, des massages à l’huile ?

 « On ira au SPA la prochaine fois, j’aimerais bien rentrer maintenant... »

Tes doigts se dégagent de mon corps et mes yeux confus se pose sur le Sergent que je regarde, je suis toujours positionné sur le sol, ras le mur, dans le doute, je viens toucher une deuxième fois son mollet avec mon doigt.
Et merde.
Je suis dans la merde, comment je vais me sortir de là. À tous les coups, vous êtes tous les deux des serials killers et je vais me retrouver dans une boîte en verre. Je me racle la gorge doucement et regarde Ezekiel. Si vous comptez me tuer… Ma voiture à une balise ! Et mon arme à un numéro de série !

 « Sergent. »

Je dis en essayant de me relever. J'ai subitement la tête qui tourne et décide de rester là où je suis. Je pousse un soupir, épuisé, je tâtonne mes poches, à la recherche de mes médicaments. Ah oui. Je ne les ai pas sur moi...
Je remonte le regard et observe silencieusement Alita.

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