Escapade alcoolisée

Judicael & Elisabeth

L’alcool ou devrais-je dire, l’aspirine de l’âme !

Le 10 octobre – FLASHBACK

Trois semaines se sont écoulées depuis l’incident avec Caitlin. Il faut dire que notre rencontre fut pour le moins insolite ! j’dirais aussi mouvementée, voire…dangereuse. Et même si j’ai écopé de quelques cicatrices et ecchymoses, même si j’ai failli finir au fond d’une benne, je ne regrette rien. Cate est chouette, quoiqu’un peu déjantée avec ses paris loufoques, mais je l’aime bien. Avec elle c’est simple, on rigole bien. Ça faisait longtemps d’ailleurs que ça ne m’était pas arrivée et ça m’a fait prendre conscience que j’en ai besoin.

Et puis, il y a Nino, notre héros sur son cheval blanc. Plus sérieusement, depuis quelques semaines, il m’arrive de penser à lui. Trop même ! ça ne me plait pas.  Jusqu’ici, il n’y avait que Doyle. Lui et lui seul. Je ne pouvais pas imaginer ma vie sans lui, et encore moins avec quelqu’un d’autre. L’idée même d’embrasser un autre garçon m’était inconcevable et pourtant…il est arrivé comme une lueur dans les ténèbres, comme une oasis en plein désert, comme un oxymore à ma vie, avec son parfait sourire, son regard unique, enivrant…magnifique…puis ses iris opalines, qui se rivent sur moi et me font perdre la notion du temps. Puis ses lèvres, douces saveurs sucrées qui s’attardent avec délice contre les miennes, dans un baiser aussi renversant qu’inattendu, qui m’a complètement fait perdre pied….

Je ne peux pas m’empêcher de me sentir coupable. J’ai quitté Los Angeles pour fuir mes erreurs, laissant derrière moi mon évidence, mon rêve familier, la seule personne que mon cœur chérissait. L’homme que j’aime. L’homme de ma vie. Je lui ai brisé le cœur. Qui suis-je pour prétendre au bonheur ? Je ne peux pas lui faire ça. Je n’en ai pas le droit. Doyle est…irremplaçable ! oui…irremplaçable ! alors putain, Nino, s’il te plait ! sors de ma tête…

Je ne l’ai pas revu depuis ce soir-là. J’ai pris soin de l’éviter le plus possible. Je ne peux pas le revoir…toutefois, il a pris quelques nouvelles. Je ne pouvais quand même pas l’esquiver, pas après tout ce qu’il a fait pour moi. Mais, si je peux éviter de le croiser, c’est parfait. Je ne sais pas trop ce qui m’arrive. Je suis un peu perdue. Je dois faire taire ça, chasser ces pensées parasites, gommer les souvenirs, oublier ce qui s’est passé. Une erreur. Voilà ce que c’était. Oui c’est ça. Une erreur.

J’ai donc proposé à Judicael d'aller prendre un verre à Miami Beach. Judi. Ce mec est complètement barré. Il me fait tellement rire. Sa présence me fait du bien. Avec lui, je ne réfléchit pas, je me sens en sécurité. Il est gentil, il est drôle et soyons honnête, très sexy. Comment ne pas l'être quand on est un sportif de si haut niveau. Mais ça, mieux vaut éviter qu'il le sache car il se sentirait très vite pousser des ailes. Peu après notre agression, j'ai décidé, sous les conseils de Valérian, de prendre quelques cours de self-défense. C'est là que je l'ai rencontré. Je ne sais pas comment l'expliquer, les courant est très vite passé. Depuis, on passe beaucoup de temps ensemble, j'ai l'impression que pour la première fois depuis bien longtemps, j'ai trouvé un ami, un vrai.  

Escapade alcoolisée

Judicael & Elisabeth

L’alcool ou devrais-je dire, l’aspirine de l’âme !

Le 10 octobre – FLASHBACK

Je prends le bus et le rejoins chez lui, dans le quartier huppé de Miami Beach. Il vit en colocation dans une maison à en faire halluciner certains. Je reste au salon, en attendant qu’il finisse de se pomponner, checkant mes messages et mes emails sur le téléphone. Le voilà qui s’amène pour me demander : Lequel, le bleu marine ou le blanc ? je relève le nez de mon téléphone avec une surprise de taille parce que monsieur m’offre une vue imprenable. Je le fixe, à la fois incrédule et agréablement surprise, m’attardant un peu sur son corps d’athlète bien dessiné. Je déglutis un peu, les yeux ronds avant de jeter un œil aux deux tee-shirts qu’il espère que je regarde.

Heu… je penche le visage sur le côté puis me racle la gorge, le…le bleu est parfait ! je me gratte l’arrière de la tête en arborant un sourire légèrement gêné.

Dieu merci, il enfile rapidement son tee-shirt et me rejoint à l’entrée : Bon on va se le boire se verre ? il passe son bras autour de moi et d’un réflexe presque naturel je passe le mien autour de sa taille puis lève les yeux vers son visage : Quoi un seul ? tu plaisantes j’espère ? je lui souris montre-moi de quoi le grand Judicael Jackson est capable. Petit regard malicieux.