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 Confrontation - Jill Valentine 

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Oswald Novák
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MessageConfrontation - Jill Valentine écrit Lun 20 Fév - 16:46
Confrontation
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14 septembre 2022 - Dans la soirée...

Assis à mon bureau, je scrute la photographie de ce renard enfin démasqué. Elle figure, un sourire aux lèvres, accompagnée de celui qui serait son frère jumeau. Depuis quelques jours, maintenant, je ressasse et retourne sous tous les angles ce problème qui se profile. J'ai bien assuré à Alexander que je ne me laissais ni abattre ni intimider par cette situation épineuse. Je lui ai garantis, sans l'ombre d'une hésitation ou d'un doute, que je ferai ce que je savais faire de mieux et il me semble que cette solution est la plus judicieuse...

J'ai patiemment attendu que le renard refasse surface et pointe son nez dans ma tanière. Et ce soir, justement, la voilà qui déambule parmi la pègre, agneau parmi les loups. Je ne sous-estime aucunement le lot d'ennuis qu'elle pourrait m'apporter ni les dégâts qu'elle pourrait causer. Mais je sais également que m'en débarrasser serait aussi intelligent que de déranger un nid de frelons. J'ai fait signe à Hans et lui ai demandé de la faire monter dans mon bureau sans évoquer de raisons particulière. Et alors qu'ils sont probablement en train de se diriger jusqu'à mon bureau, je continue de dévisager le portrait mis à nu de celle qui répond au nom de Jill.

Je ne suis pas un homme imprudent. Au contraire, on dit plus volontiers de moi que je suis un  paranoïaque qui prend beaucoup trop de précautions. Ce n'est pas par inconscience que je convoque le renard et j'estime ne pas me mettre en danger. Ici, les armes restent généralement aux vestiaires, parce que je ne tolère aucun grabuge dans mon établissement. J'ai certes du personnel pour assurer ma sécurité, mais ce serait une erreur de croire que je suis un estropié inoffensif ou sans aucune défense. Je ne me mets jamais dans une situation où je n'ai pas plusieurs coups d'avance ou un tour dans ma manche. Alexander veille justement en ce moment-même à ce que notre agneau le reste. S'il devait m'arriver quelque chose, il en serait de même pour notre bien brave infirmier, féru de Shakespeare.

J'entends le mécanisme de l'ascenseur et comprends qu'ils sont en train de monter jusqu'ici. Mes mains gantées retournent la photographie, face cachée contre le bureau. Machinalement, je récupère ma canne, sans cesser d'en triturer le pommeau. Quand j'entends enfin toquer à la porte, je me redresse, me levant de mon fauteuil et referme le bouton de ma veste comme toute bienséance l'exige.

▬ Laisse la entrer, dis-je, estimant qu'il a fait ce qu'il fallait pour ne pas la laisser entrer avec quelque chose susceptible de causer ma mort avant qu'il ne rapplique...

La porte s'ouvre alors que j'accueille mon invitée d'un regard naturellement sévère, l'invitant d'un simple geste de la main à entrer, congédiant Hans d'un regard lourd de sens. Il ne sera pas loin mais n'entrera seulement qu'en cas extrême. Une fois la porte refermée, je dévisage la femme un court instant, avant de lui tirer un fauteuil, en face de mon bureau, l'invitant à y prendre de place.

▬ Prenez place, dis-je, en rejoignant mon propre fauteuil en faisant le tour du bureau. Je défais le bouton de ma veste avant de m'asseoir et superpose mes deux mains sur le pommeau de ma canne.

▬ Vous vous interrogez sûrement sur la raison pour laquelle vous vous trouvez ici, Miss Zoey....

Mon regard sonde le sien, la profondeur de ses pupilles, la moindre de ses micro-expressions. Peut-être est-ce pour cela que je décèle en elle quelque chose d'inhabituel et de plus franc que ce faux-semblant qu'elle me servait jusqu'à présent.

▬ Ou plutôt... Devrais-je dire, Miss Valentine.

Je ne la quitte pas de mon regard perçant, retournant la photographie sur mon bureau pour la glisser dans sa direction, lentement. Je récupère ma main gantée, abandonnant le papier, là, à quelques centimètres d'elle.

▬ Avant que vous ne commettiez une grossière erreur, sachez que si je vous avais voulu morte ou captive, nous ne serions pas là, à discuter. Et il me semble que nous avons tous les deux tout intérêt à discuter...

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MessageRe: Confrontation - Jill Valentine écrit Dim 26 Fév - 23:48
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14 septembre 2022

Précédemment ici

Je range mon arme et cours tandis qu'une pluie diluvienne s'abat sur moi. Encore plus vite, encore plus loin, ne sachant pas où mes pas me portent. Et finalement, c’est au Raven qu’ils me guident. On me laisse quand même passer, la détresse, la tristesse, esquissées sur mon visage. Trempée jusqu'aux os, je laisse mon sac aux vestiaires puis pars m’assoir au comptoir du bar, le regard vide, comme si le monde avait cessé de tourner. Chaque son, chaque voix me parait inaudible. Chaque personne me parait invisible. Mon esprit tourmenté et torturé rêve d’une vengeance, celle où je verserais son sang, de même propre main, qu’avec une lame aiguisée, lentement et doucement, je l’égorge allègrement comme un cochon...

Salut beauté, infâme propos qui résonne tel un perpétuel écho sans fin, m’extirpant désagréablement de mes sombres et utopiques pensées meurtrières. Mon regard jadis figé dans le Néant Ravenesque, se redresse pour chercher l’auteur de ce surnom grotesque. Je tourne lentement la tête, sans l’ombre d’une expression que la vengeance pendue aux traits de mon visage.

Ses yeux en amande viennent choir sur mes mains puis s’étonnent et s’arrondissent quand ensuite il se décompose comme un cadavre en flétrissure. Le teint soudain blafard, il déglutit, puis lentement amorce de petits mouvements de recul pour s’extirper de son tabouret. Heu je…je crois qu’on m’appelle. Un dernier sourire ridicule, un dernier regard inquiet avant de détaler aussi vite qu’il est arrivé. Mon visage s’incline et je le regarde curieusement partir, puis, j’observe l’objet de sa subite tourmente que sont mes mains, de rouge tâchées. Je reste un instant les yeux rivés sur ce sang, en songeant à qui il appartient et la douleur alors revient. Je déglutis, serrant les poings avec colère, quand Cerbère arrive pour me signaler que son maître acéré me demande. Que me veut-il encore celui-là ? N’ai-je pas été assez torturée pour la journée ? Ne puis-je jamais avoir un peu de répit ? Je n’ai que faire de ses petits jeux pervers du chat de la souris, de ses états d’âme ou encore de ses obsessions rocambolesques. L’heure pour moi n’est pas à la joute verbale mais à la vengeance alors pourquoi putain me demande-t-il encore ? Je ne considère pas son chien galeux et me contente de soupirer à cet appel. Je consens à me lever et à voguer sur le Styx jusqu’à la destination répudiée.

Le grincement insupportable de la porte vous annonce mon arrivée et votre regard impitoyable me capte dans son sillage. Je vous renvoie cette même froideur annexée à la douleur, la rage et aux tourments de mon cœur. Pas un mot mais un geste de la main pour m’inviter à vous rejoindre. Je reste un instant immobile, hésitante, jetant un regard de biais à Cerbère. Je finis par entrer, salissant votre somptueux parquet de l’eau de pluie ruisselant de mes cheveux et de mes vêtements. Votre chien galeux quant à lui prend congé en refermant la porte derrière moi: Prenez place, que vous ajoutez en tirant un fauteuil face à votre bureau où vous m’invitez cordialement à seoir. Vous déboutonnez votre veste avant de siéger, face à moi, sur votre trône improvisé. Et quant à moi, je ne vous quitte pas une seconde des yeux, plongée dans un silence de mort, noyée dans mes tourments: Vous vous interrogez sûrement sur la raison pour laquelle vous vous trouvez ici, Miss Zoey.... Quelle perspicacité !

D’ordinaire, j’agrémenterais cet échange et userais de rhétorique mais je laisse la joute verbale pour un autre moment. Je ne vous réponds rien et me contente de vous sonder comme vous me sondez. Si vous êtes si bon observateur comme vous me l’avez si bien vanté à notre dernier échange, saurez-vous déceler mes tourments ? voyons voir les limites de votre clairvoyance : Ou plutôt... Devrais-je dire, Miss Valentine.

Sans l’ombre d’une réaction, je penche mon visage sur le côté, sans quitter vos prunelles qui ne cessent de me passer au crible. Comment ? une question qui me brûle les lèvres mais qui pourtant ne parvient pas à achever sa route et reste bloquée au fond de ma gorge. Ce n’est pas pour le moment ce qui me préoccupe le plus. Et pour pimenter cette conversation, vous commettez la grave erreur de sortir un cliché que je reconnais immédiatement. Je fronce instinctivement les sourcils: Avant que vous ne commettiez une grossière erreur, sachez que si je vous avais voulu morte ou captive, nous ne serions pas là, à discuter. Et il me semble que nous avons tous les deux tout intérêt à discuter.

Vous jouez à un jeu dangereux Oswald. Me menacez moi ou mon frère ne fait qu’attiser cette flamme destructrice qui brûle en moi et qui risque de vous explosez au visage. Mes yeux accostent alors votre gorge et je la fixe avec un certain amusement tandis qu'un petit rictus qui étire le creux de mes lèvres. Il me serait si facile de vous étrangler, si facile de vous ôter la vie. Je n’ai qu’un mouvement à faire, un simple petit geste des doigts qui bloquerait toute votre respiration. Une prise mortelle que je dois à ce cher Ezekiel.

Sans me départir de ma froideur, et d’une voix posée, calme et menaçante, je brise le silence: Menacez moi ou mon frère encore une fois et votre chien n’aura pas le temps de débouler que vous serez déjà mort. Et lui aussi par la même occasion. Je n’ai qu’un pas à faire pour vous étrangler, deux pour vous égorger, trois pour vous éviscérer.

D’un geste très rapide, je me munie de mon couteau de poche fermement accrochée à la cheville et le lance minutieusement droit devant, effleurant votre pommette avant que ce dernier n’aille se planter contre le mur derrière vous : Aucun pour vous éborgnez. Considérez que vous auriez pu mourir, mais j'ai délibérément visé à côté de votre joli minois. À charge de revanche Oswald ! vous me menacez. Je vous menace. Je ne vous lâche pas des yeux, le regard ténébreux, que je ne offre presque jamais. Vous la voyez cette noirceur qui me transcende Oswald ? Vous n’imaginez pas ce dont je suis capable et la dernière personne qui a vu cette facette de moi, a fini émasculée.

Si j’avais voulu vous tuez, vous ne seriez plus là depuis bien longtemps. Si j’avais voulu, vous vous lamenteriez dans une cellule à l’heure qu’il est et votre petit Empire n’existerait plus. Alors cessez vos menaces. Si je disparais, vous savez ce que ça implique. Vous disparaissez. J’humecte mes lèvres. Je n’ai plus rien à perdre alors que vous oui. Me faire disparaitre ne vous serait guère profitable. Alors de quoi voulez vous discuter. Oswald ?
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MessageRe: Confrontation - Jill Valentine écrit Jeu 2 Mar - 18:39
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14 septembre 2022 - Dans la soirée...

Bien entendu, son état ne m'a pas échappé. Ni l'eau qui ruisselle de ses cheveux et imbibe mon fauteuil ni la flaque qui commence à se former à ses pieds. Ce qui ne m'échappe pas non plus, ce sont ses doigts et ses ongles sur lesquels je devine encore les résidus d'un liquide cramoisie dont je connais bien la teinte... Et puis, il y a ce quelque chose au fond de son regard qui me souffle que ce soir, notre renard porte son dernier masque.

Tombons les masques, Miss Valentine. Abrégeons ce jeu. Si je n'obtiens qu'une légère inclinaison interrogative de sa tête à l'évocation de sa véritable identité, je sais qu'en lui glissant le cliché de son frère et d'elle-même, je n'ai pas besoin d'en dire plus. Alors que j'observe de mon regard perçant la moindre expression qui pourrait traverser son visage, je remarque son froncement de sourcil. Le frère est évidemment une corde sensible, naturellement. Pourtant, loin de moi l'idée de mettre le feu aux poudres, je prends sur moi de lui rappeler que, si elle se trouve ici et pas au fond d'un lac, les pieds lestés d'un bloc de ciment, c'est parce que mes intentions sont autres. Je suis on ne peut plus conscient de la situation dans laquelle nous nous retrouvons et, à mon sens, l'heure est aux affaires... Bien entendu, je n'envisageais pas devoir négocier avec une bestiole farouche et blessée.

Je la devine, qui fulmine, alors que j'ai repris ma place, en face d'elle, de l'autre côté de mon bureau. Alexander n'aimait pas mon plan qu'il jugeait parfaitement imprudent. Je dirais simplement audacieux. Je ne doute pas des capacités martiales de Miss Valentine, et sans nul doute pourrait-elle m'ôter la vie de manières aussi variées qu'efficaces, alors que je me retrouve là, en face d'elle, volontairement désarmé et visiblement impuissant. A part la lame qui se dissimule dans ma canne et Hans, de l'autre côté du couloir, ce n'est certainement pas ce bureau en ébène qui nous sépare qui constituera un obstacle suffisant pour l'arrêter.

Et pourtant je me tiens en face d'elle, sans ciller, même après ses menaces et mises en garde qu'elle me sert avec tout le venin qu'elle pourrait me cracher au visage. Je me tiens là, encore, parfaitement inflexible, sans la quitter de mon regard perçant et glacial alors qu'elle pense me mettre échec et mat en même temps, que cette lame vient entailler ma pommette saillante avant de se planter dans le mur derrière moi. J'ai déjà tutoyé la mort, Miss Valentine, à un âge et dans des circonstances où l'on ne devrait pas faire une telle rencontre. Il en faut certainement plus pour m'émouvoir.

Alors qu'elle s'efforce d'étaler toute sa force, tous ses moyens, toute la menace qu'elle pourrait représenter dans une démonstration bien désespérée pour ne pas perdre la face, face à moi, je n'en reste pas moins ...confiant. Parce que je sais, du moins, je l'espère, que derrière ses bravades orgueilleuses, Miss Valentine n'est pas si idiote. Elle doit bien se douter que je prends toujours mes dispositions pour ne jamais me faire damer le pion sans un dernier coup de grâce. Bien sûr, qu'elle pourrait me tuer, mais elle ne le fait pas. Et je sais bien que ce n'est pas pour les raisons qu'elle évoque. Elle a besoin de moi. Elle ne se l'admet simplement pas encore. La bête blessée et prise au piège peut bien feuler tout ce qu'elle veut, elle n'en reste pas moins dans une position délicate, incertaine de ce que son potentiel bourreau pourrait avoir prévu comme dernier tour dans son sac.

J'entends d'ici Alexander qui râle, me répétant que je serai bien idiot quand je me retrouverai à boire mon propre sang, mais il oublie que si je ne suis certes pas un homme de combat, mon intellect, à la différence de mon corps, ne me fait pas défaut. Alexander a toutes les instructions nécessaires au cas où je me serais fourvoyé... Mais je doute que de telles mesures seront nécessaires.

▬ Si vous avez terminé vos fanfaronnades..., dis-je, d'un ton quelque peu rude et las. Les sourcils toujours froncés, je me redresse dans mon fauteuil et saisis le mouchoir dans la poche de mon veston pour essuyer brièvement la plaie sur ma joue avant d'abandonner le mouchoir sur le bureau.

Je me lève ensuite, abandonnant du regard le renard qui, j'en ai la certitude maintenant, ne fera pas plus que gronder, et reboutonne le bouton de ma veste. M'aidant de ma canne, je traverse mon bureau jusqu'à une porte presque dérobée tant elle est discrète. J'ouvre ce qui est un petit cabinet de toilette, qui m'évite de monter jusqu'à mon studio. Très sobre et bien rangé, j'y pioche une serviette éponge dont l'état impeccable, tout droit sorti du pressing.

▬ Avant toute chose... dis-je, en la rejoignant et lui tendant la serviette, lui servant ma mine perpétuellement contrariée. Face à son hésitation, je lâche la serviette sur le bureau, en face d'elle, en pestant pour toute justification : Vous mettez de l'eau sur mon parquet. Après un coup d'œil durant lequel je m'éloigne pour retourner à mon fauteuil où je m'installe après avoir défait le bouton de ma veste, je lui dis, en mitigeant ce ton autoritaire qui est mien sans trop savoir pourquoi je me donne cette peine : Vos mains sont encore souillées. Vous pouvez prendre le cabinet.

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MessageRe: Confrontation - Jill Valentine écrit Mar 28 Mar - 23:17
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14 septembre 2022


Si vous avez terminé vos fanfaronnades… que vous répondez, sans l’ombre d’une réaction, comme si la pluie de menaces s’écoulant de mes lèvres n’était que douce mélodie à vos oreilles, comme si la Mort vous était simplement égale. Je suppose que vous l’avez côtoyée de très près pour l'indifférence qu'elle vous inspire. Vos extirpez votre mouchoir de votre poche pour vous essuyer le visage, sans jamais vous départir de cette cruelle sévérité que vous portez sur vos traits. Vous reboutonnez ensuite le haut de votre veste, de ces gants de cuir qui ne quittent jamais vos mains, accompagnent vos gestes délicats et grincent sur le pommeau d’or de votre canne.

Et tandis que chacun de vos gestes ne disparait jamais de mon sillage, vous baissez votre garde et abandonnez votre siège pour vous dérober dans une petite pièce d’où vous ne tardez guère à revenir…avant toute chose… mon expression jadis méfiante se fond dans quelque chose d’un peu plus troublant lorsque vous me tendez une serviette toute propre. Je me sens brusquement déroutée par votre considération. Je n’arrive pas à bouger, ni à parler, encore moins à comprendre ce que vous cherchez. J’en reste pétrifiée et pourtant, j’y trouve, derrière ce regard de glace, quelque chose de réconfortant. Je vous dévisage, complètement désarçonnée.

Finalement, voyant la réticence que votre soudaine attitude m'inspire, vous jetez la serviette sur votre bureau et mon regard observe le bout de tissu un instant. Pourquoi ? Mes lèvres s’entrouvrent légèrement, mais seul mon souffle chaud et tremblant s’y échappe : vous mettez de l’eau sur mon parquet,. Oh...je vois...charmant.

Mes iris s’échouent sur le sol, sur cette flaque dans laquelle mes pieds trempés s’enlisent. Mes lèvres se scellent et je déglutis sans un mot. Je vous entends vous rassoir en ajoutant : Vos mains sont encore souillées. Vous pouvez prendre le cabinet mon regard se pose à nouveau sur vous, puis accoste rapidement en direction de cette petite pièce pour finalement retrouver le sang caillé recouvrant mes mains. Je fixe mes paumes souillées avec insistance, me souvenant tout à coup d'où ce sang provient. Mes quintuplées se mettent à trembler. Je resserre le poing pour reprendre un peu de contenance puis les camoufle loin de votre sillage en croisant les bras. Je déglutis et d’un geste hésitant, je m’avance pour me saisir de la serviette et souffler un : Merci… du bout des lèvres.

Je rejoins le petit cabinet. J'y découvre une petite pièce ornée d’un lavabo, en dessous d'un miroir devant lequel je viens observer mon reflet dans un silence de mort. Les souvenir remontent et mon cœur se serre encore un peu plus dans la douleur. Je renifle légèrement sans pour autant qu’une larme n'accompagne. Puis,  un courant d’air froid me parcourt désagréablement l’échine. Je me déleste alors de ma veste et de mon débardeur, trempés, dévoilant ainsi la peau nue de mon dos, sur lequel mes cheveux trempés viennent choir en cascade. Avec la petite savonnette sur le côté, je me frotte les mains, encore et encore jusqu’à ce que ce rouge se fonde dans la clarté de l’eau. Ensuite, j’enroule la serviette autour de mon buste puis enlève mon pantalon que je dépose sur une petite chaise  avec le reste. Je remarque  un petit placard au fond, où je me permets d'aller fouiller pour espérer trouver de quoi me couvrir. Finalement, j'y trouve une élégante chemise noire que je suppose être votre et l'enfile. Je termine par sécher un peu mes cheveux et replie soigneusement la serviette pour la déposer sur le lavabo.

Je finis par sortir, vêtue de votre chemise, dont la douceur épouse agréablement ma peau et dont le parfum étrangement agréable, me rappelle l’homme qui l’a portée. Toutefois, elle en dévoile un peu trop mes courbes et je vais devoir m'y contenter pour le moment. Je m’avance discrètement jusqu’à votre bureau, vous observant, le nez plongé dans des documents.

Comment ? finis-je par vous interrompre dans votre lecture, comment avez-vous su ? demandai-je d'une voix plus calme et plus douce. Oui. Cela m'inquiète car l'Empoisonneur était jusque-là le seul à connaître ma réelle identité. Comment avez-vous fait pour la découvrir ? Je fais pourtant profil bas.

Qu'attendez-vous de moi exactement Oswald ?

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MessageRe: Confrontation - Jill Valentine écrit Mar 11 Avr - 23:33
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14 septembre 2022 - Dans la soirée...

De mémoire d'homme, je n'ai jamais vraiment été de ceux à la parole douce ou délicate. Ai-je pour autant été toujours dénué d'empathie, ou de bonnes intentions ? Il me semble que l'enfant que j'étais, jadis, était bienveillant et doué de petites attentions spontanées. Des actes que je n'arrivais de toute manière pas à mettre en mots. D'aucun pourrait penser que ma sociopathie était déjà là, avant l'accident, avant la mort de l'enfance. Pourtant, je ne me questionne jamais sur ce qui me pousse à ôter mes gants et jouer un morceau lorsque je rends visite à ma mère. Ni sur nul autre geste susceptible d'émouvoir puisque je n'en saisis pas cette portée.

Je l'observe, les sourcils invariablement froncés tandis qu'elle accepte mon invitation sèche à prendre le cabinet en me remerciant. Je ne suis pas de ceux qui s'épanchent inutilement, je vais souvent droit au but, ce qui a mon sens a le mérite d'une communication claire. Je la dévisage alors qu'après avoir pris le temps de constater par elle-même la teinte carmin de ses paumes, elle se saisit de la serviette en évitant de croiser mon regard. Je perçois quelque chose d'inattendu, de fragile, pour la première fois depuis le début de ce petit jeu. Mon regard l'accompagne jusqu'au cabinet où elle s'enferme et je me permets un bref soupire nasale, jetant un coup d'œil contrarié par-dessus mon épaule, à la lame plantée dans le mur derrière moi. Ma main gantée vient chercher l'arme en question pour la déloger puis après un nouveau rictus contrarié face au trou qu'il laisse dans mon papier peint, je le dépose finalement sur le sous-main en cuir qui protège la surface boisée de mon bureau, juste à côté de mon mouchoir imprégné de mon sang.

Un coup d'œil vers le cabinet, et je me fais la réflexion silencieuse que je devrais commencer à lui facturer toutes ses destructions... Mon attention se tourne vers des documents en cours de traitement, posés là, tandis que je glisse par moment quelques coups d'œil en direction de la porte derrière laquelle elle a disparu. Finalement absorbé par ma lecture, je perçois sa venue sans prendre la peine de lever le nez immédiatement de mes documents que je termine d'annoter, une expression sévère au visage qui n'est finalement que le reflet de pensées contrariantes combiné à des traits naturellement durs.

▬ Comment ? demande-t-elle finalement, pour attirer mon attention et me sortir de ma lecture, à moins qu'elle ne soit véritablement curieuse. Comment avez-vous su ?

Je referme calmement le porte-document pour en garder le contenu confidentiel alors qu'elle attend que je réponde à son interrogation. Je lève finalement les yeux sur elle pour la découvrir dans une chemise qui me semble bien familière. Il y a sûrement un éclair de surprise qui traverse mon regard sévère et décontenancé, tandis que je l'observe sans savoir que dire. Exiger qu'elle la retire serait sans nul doute une requête des moins gentleman. Et je n'ignore pas assez sa roublardise et sa facétie pour qu'elle me prenne au mot. Je la considère un instant avant de venir attraper son regard pour y ancrer le mien. Mes mains gantées se joignent dans un grincement tandis que ma discipline m'interdit de suivre la courbure de ses jambes.

▬ C'est ma chemise, dis-je alors qu'il est évident que personne ne l'ignore... Je serre la mâchoire, me retrouvant pour la première fois, sans doute, trop décontenancé pour dire autre chose. Je balaye pourtant cet incident d'un involontairement sec : Gardez la.

Sans jamais laisser mon regard vagabonder ailleurs que dans son regard céruléen, je reprends finalement :

▬ Concernant votre interrogation : c'est ce que je fais. C'est pour ce genre de service que l'on vient faire affaire avec moi. J'achète, j'échange, je vends des informations contre des services... J'ai quelques... sources et moyens sur lesquels je préfère rester discret.

Mon ton n'a rien de menaçant, mais plutôt cette platitude et cette neutralité que je réserve à ceux qui font affaire avec moi. Je cherche, au fond de son regard, sans vraiment savoir ce que j'espère y trouver. Elle me semble plus calme et plus posée qu'avant son passage au cabinet. Ma paranoïa me souffle de redoubler de prudence, malgré tout. Peut-être cherche-t-elle à me jouer une toute autre carte que celle du renard farouche... Me croit-elle facilement manipulable ? Pense-t-elle m'attraper avec ses grands yeux de biche luisant d'une détresse jusque-là inconnue ? Ou bien m'attirer dans le piège des hommes les plus faibles en ne portant que cette chemise ? Tant de questions se bousculent dans mon esprit sans que je ne la quitte du regard.

▬ Qu'attendez-vous de moi exactement, Oswald ?

Mes sourcils se froncent brièvement à l'usage de mon prénom.

▬ Une coopération, dis-je finalement, après un silence durant lequel je choisis soigneusement le mot le plus adéquat.

▬ Vous cherchez quelqu'un. Quelqu'un de suffisamment important et dangereux pour que vous souhaitiez viscéralement sa mort et pour que le bureau fédéral déploie certains efforts... Vous semblez croire que le Raven est un endroit propice où chercher. De mon côté, je pense pouvoir vous ouvrir des portes et vous mettre en relation avec quelques sources... Ce que j'attends, évidemment, c'est votre discrétion. Et la garantie que rien ne viendra troubler mes affaires...

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MessageRe: Confrontation - Jill Valentine écrit Lun 12 Juin - 2:07
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14 septembre 2022
 
Je brûle d’impatience que vous éclairiez ma lanterne Oswald. Je ne nie pas votre influence au sein de la pègre, ni le nombre incalculable de larbins à vos bottes. Toutefois, avez-vous conscience que la plupart d’entre eux vous jurent fidélité en sachant la récompense qui les attends derrière. Vous payez grassement, mais combien vous sont vraiment loyaux ? Savez-vous ce qu’est un ami Oswald ? Votre fortune doit sans doute faire vos affaires, mais bien loin de faire votre bonheur. Vous devez vous sentir bien seul. Je m’extirpe de mes pensée, impatiente de savoir la manière dont vous vous êtes procuré ces informations à mon sujet. Votre réponse n’est guère celle escomptée : C'est ma chemise que vous grognez comme un enfant capricieux avant de ravaler le reste de vos paroles pour serrer très fort votre mâchoire. Que me vaut ce subit silence ? votre regard perçant vient me sonder un instant, puis vous me sifflez très sèchement : gardez-la.

Je fronce les sourcils, abattant mes prunelles sur cet habit improvisé, et je réalise alors qu’elle est vôtre, et qu’elle ne couvre finalement pas grand-chose. Mes lèvres s’entrouvrent et mon regard regagne le vôtre. J’ignore pourquoi je me sens tout à coup embarrassée. Je croise alors doucement les bras, frottant nerveusement mon bras avec mon pouce pour chasser discrètement cet embarras. Et fort heureusement, vous recentrez le sujet : Concernant votre interrogation : c'est ce que je fais. C'est pour ce genre de service que l'on vient faire affaire avec moi. J'achète, j'échange, je vends des informations contre des services... J'ai quelques... sources et moyens sur lesquels je préfère rester discret.

Je vois…Je ne sais pas même pas pourquoi j’ai posé la question. je me doutais que vous resteriez évasif à ce sujet-là. Dans tous les cas, il n’y a pas trente-six mille explications. Où il y a un taupe dans nos services, où vous avez fait appel à un pirate informatique très pointu. Agacée, je soupire par le nez, sans pour autant rebondir sur vos paroles. À quoi bon ? je perds mon temps, vous ne direz rien. Et pendant que le silence s’installe, votre regard demeure fixé dans le mien. J’y trouve pourtant quelque chose de différent, pas cette froideur piquante qui vous est propre. Non. Vous semblez soucieux.

Mes prunelles perdent soudain leur assurance, et s’aventurent au loin dans le bleu horizon de vos yeux, que j’ai sensation de découvrir pour la première fois. Un frisson me bouleverse, me parcourant agréablement l’échine pour venir me prendre au trippes. Sans me rendre compte, ma respiration s’est quelque peu accélérée, mes lèvres entrouvertes laissent doucement échapper l’air saccadé de mes poumons. Un violent coup de tonnerre, suivi de près d’un éclair foudroyant le ciel, me ramène de ma dérive, et finalement mon regard choit loin de vos prunelles. Je me pince les lèvres, laissant échapper un loup soupire puis finis par me racler la gorge pour briser cet affreux silence. Et comme vous ne semblez pas très loquace, je bifurque sur un sujet où vous serez sans doute bien plus bavard. Puisque vous êtes un homme d’affaire et que vous connaissez mon statut sans pourtant tenter de me nuire, j’imagine que vous attendez quelque chose en retour.

Qu'attendez-vous de moi exactement, Oswald ? C’est drôle…votre corps réagit instinctivement, lorsque mes lèvres s’aventurent à prononcer votre prénom. Je ne sais pas trop ce qui me pousse à cette familiarité, mais elle ne vous laisse pas indifférent. Vos sourcils se froncent curieusement. Un bref silence plane dans l’air, durant lequel vous semblez réfléchir à la meilleure réponse à me donner. Et puis, vous devenez alors très explicite : Une coopération, je reste un instant dubitative et penche le visage sur le côté tandis que vous poursuivez.

Vous cherchez quelqu'un. Quelqu'un de suffisamment important et dangereux pour que vous souhaitiez viscéralement sa mort et pour que le bureau fédéral déploie certains efforts... Vous semblez croire que le Raven est un endroit propice où chercher. De mon côté, je pense pouvoir vous ouvrir des portes et vous mettre en relation avec quelques sources... Ce que j'attends, évidemment, c'est votre discrétion. Et la garantie que rien ne viendra troubler mes affaires... voilà qui est très clair. Je ne vous ai guère quitté des yeux. Pas une seconde. J’ai écouté chaque mot qui a franchi vos lèvres. Vous m’avez observé. Vous vous êtes renseigné. Vous savez où vous allez et ce que vous voulez. Vous me proposez vos services en échange des miens ? Qu’avez-vous à gagner avec une collaboration avec le Bureau Fédéral ? plus de pouvoir ? d’influence ?

Vos affaires ne m’intéressent pas Oswald. Je ne suis pas venue ici pour mettre le nez dedans. Je fais glisser mon index sur le bois vernis de votre bureau tout en me déplaçant dans la pièce pour observer vos tableaux. Vous êtes visiblement bien renseigné. Je recherche un terroriste qui a causé des milliers de morts, dont deux de mes équipiers. expliquai-je en tournant la tête pour vous observer. Il se fait appeler l’Empoisonneur. Le tueur à l’Anthrax. Nous n’avons pas encore déterminé la nature exacte de ses activités ici, mais il fait parti des habitués. Je croise les bras puis regarde à nouveau le tableau, vous tournant ainsi le dos. Il sait qui je suis. Il m’a dans le collimateur. Jill Miller. Kristin Valentine. Deux femmes décédées par empoisonnement. Mon collègue du Diner est mort dans mes bras, lui aussi empoisonné après avoir réceptionné un paquet pour moi. Et maintenant, il vient de buter de mon chien. Une larme m’échappe et vient se mourir sur ma joue à la pensée de mon compagnon. Je la chasse rapidement puis fais volte-face, puis vient doucement contourner votre bureau pour me tenir près de vous. Mon regard vient s’ancrer dans le votre : La plupart de mon entourage meurt. Je ne pense pas qu’être vu avec moi ou une collaboration vous serait profitable si cela met en péril votre vie. Je ne peux pas accepter que quiconque se mette inutilement en danger. ajoutai-je les paupières se clignant doucement tandis que mes prunelles ne vous lâchent plus.
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MessageRe: Confrontation - Jill Valentine écrit Lun 28 Aoû - 14:48
Confrontation
Oswald & Jill


14 septembre 2022 - Dans la soirée...

▬  Vos affaires ne m’intéressent pas Oswald. Je ne suis pas venue ici pour mettre le nez dedans.

Je la dévisage, sceptique, méfiant, comme toujours. Je ne prends jamais une parole pour acquise. Elle peut bien dire ce qu'elle désire pour obtenir de moi ce qu'elle veut, je garde toujours une paire d'as dans ma manche, sait-on jamais... Les lèvres scellées, je l'observe contourner mon bureau, laisser son index glisser sur le bois de ce dernier. Je suis son regard qui survole les tableaux de Maîtres qui ornent les murs de la pièce pour mon unique plaisir. Elle tourne enfin son regard vers moi et je me redresse sensiblement.

▬ Vous êtes visiblement bien renseigné. Je recherche un terroriste qui a causé des milliers de morts, dont deux de mes équipiers. Il se fait appeler l’Empoisonneur. Le tueur à l’Anthrax. Nous n’avons pas encore déterminé la nature exacte de ses activités ici, mais il fait parti des habitués.

Mes sourcils se froncent, si c'est encore possible. Le beau monde qui peuple mon bar n'a certainement rien de fréquentable, certes, mais l'idée d'abriter un traqué du FBI est loin de m'enchanter. Déjà, je me mets à passer mentalement en revue tous les visages qui gravitent au Raven, comme un ordinateur brasserait sa banque de données. J'ignore tout bonnement qui pourrait être cet Empoisonneur, mais dès lors que je connais son existence, alors je me fais l'objectif de le démasquer et de le livrer en pâture au FBI pour m'acheter l'immunité. Elle croise les bras, me tourne le dos et poursuit.

▬  Il sait qui je suis. Il m’a dans le collimateur. Jill Miller. Kristin Valentine. Deux femmes décédées par empoisonnement. Mon collègue du Diner est mort dans mes bras, lui aussi empoisonné après avoir réceptionné un paquet pour moi. Et maintenant, il vient de buter mon chien.

Est-ce que j'entends sa voix se briser imperceptiblement à la mention de cet abjecte animal ? Je n'ai jamais aimé les chiens, et ces derniers me détestent tout aussi cordialement. Je ne comprends pas l'affection démesurée que l'on peut accorder à un animal. Je ne comprends déjà pas les liens indéfectibles qui unissent parfois les gens entre eux. Je l'observe, de dos, effacer dignement ce que j'imagine être une larme. Qui êtes-vous, Miss Valentine, pour vous émouvoir pour si peu, alors que vous traquez la mort sans relâche dans des eaux bien plus mortelles ?

Jill Miller, Kristin Valentine, des noms qui ne m'évoquent rien de plus que des unes de journaux, mais qui mis l'un à côté de l'autre font plus de sens. Le Renard abandonne sa déroutante et fugace vulnérabilité sous mon regard brièvement intrigué puis me fait face. Je lui laisse l'illusion de n'avoir rien deviné quand pourtant ses yeux sont toujours rouges. Je ne sais pas consoler. Je ne suis pas sensible aux larmes. Je ne suis pas sensible, tout simplement. Pourtant, la découvrir presque mise à nue m'indispose et me dérange. Elle attrape mon regard et je me redresse dans mon fauteuil, mon dos bien droit épousant le dossier de ce dernier.

▬ La plupart de mon entourage meurt. Je ne pense pas qu’être vu avec moi ou une collaboration vous serait profitable si cela met en péril votre vie. Je ne peux pas accepter que quiconque se mette inutilement en danger.

Je lève sensiblement le menton, arquant un sourcil circonspect. Serait-elle soucieuse quant à ce qui pourrait m'advenir ? Je suis surpris sans savoir si je suis affecté par ce que j'apparente à une sorte de condescendance malvenue, ou bien si sa bienveillance est véritablement bien intentionnée, auquel cas je ne la comprends pas... On toque à la porte et Hans l'ouvre pour m'annoncer l'arrivée de mon prochain rendez-vous. Je le congédie d'un mouvement de menton et glisse un coup d'oeil à ma montre. Les sourcils froncés, je réarrange ma veste en me levant, et en rattache le bouton, tournant le dos à Miss Valentine.

▬ Le Renard se soucierait-il du Corbeau ? Nous trouvons chacun notre intérêt à cette collaboration, Miss Valentine. Héberger cet Empoisonneur, c'est attiré sur le Raven une attention dont je me passerais volontiers. Je m'approche du porte-manteau pour en saisir mon feutre noir puis glisse un coup d'oeil à la femme qui m'a subtilisé une chemise sans m'en demander mon avis. Je soupire et m'approche en lui présentant mon manteau pour qu'elle puisse l'enfiler. Je suis ce que je suis, mais je ne sais aller contre ma bonne éducation. Je lève le menton, l'invitant en silence à ne pas jouer les fortes têtes et à simplement passer ce manteau. Demandez à Hans de vous conduire dans une des salles privées du Black Swan. Vous pouvez vous y installer. dis-je finalement, après lui avoir passé le manteau. Vous aurez mon numéro.

Un échange de regard. J'ouvre la porte pour l'inviter à sortir, me préparant à mon tour à rejoindre mon autre rendez-vous...

FIN DU RP


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