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 La faveur | Jill & Oswald 

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MessageLa faveur | Jill & Oswald écrit Mar 26 Juil - 18:03
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Mardi 21 juin 2022 - 21h00

@Jill Z. Valentine

Cela faisait un peu plus d’une semaine que la jolie Zoey avait fait la rencontre du charmant gentleman -autoproclamé Collectionneur- qui répondait au nom de M. Darcy. Elle avait réussi à éveiller une certaine curiosité, chez lui, et en acceptant de se prêter à son jeu, elle avait su s’accaparer toute son attention. En particulier lorsqu’elle remporta sa faveur, lors de leur partie de « poker 7 mains ».

Elle n’avait pas tardé à faire usage de cette dernière et à lui faire part de l’objet de sa requête. Et cela avait laissé Victor Darcy d’autant plus intrigué et curieux : de le souhaitait accéder à un lieu dont elle ne semblait finalement connaître que de rumeurs, un monde dont, à première vue, elle ne semblait pas appartenir. Joueur, il avait finalement payé pour voir : il accédait à sa requête pour peu qu’elle soit sa cavalière pour y aller.

Elle l’avait rapidement recontacté, à l’aide de la carte qu’il lui avait laissé avec ses coordonnées mais le planning de chacun étant ce qu’il était, ils mirent bien deux à trois semaines avant de se revoir. M. Darcy rassura tout de même Zoey : il tiendrait sa parole et honorerait sa faveur. Mais avant cela, ils devaient se revoir, ce qu’ils firent, à l’occasion d’un vernissage auquel il était invité.

C’est à cette occasion qu’il offrit à la jeune femme une splendide robe verte qu’il lui demanda de porter, la prochaine fois qu’ils se verraient, car il s’agissait d’une occasion particulière : le premier jour de l’été. Il lui demanda à quel endroit il devait venir la chercher et ne la questionna pas sur son adresse personnelle.

Quand elle entra à l’arrière de la Mercedes classe s noire, aux vitres teintées, Zoey fut accueillie par le charmant sourire de M. Darcy.

"Zoey, quel délice de vous revoir. Vous êtes… ravissante." dit-il en ponctuant sa phrase d’un baisemain.


Darcy va honorer sa faveur.
La voiture est conduite par un chauffeur et ne va pas tarder à reprendre sa route…
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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Dim 31 Juil - 0:33



La faveur
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Mes doigts s’engouffrent dans mes cheveux pour ajuster soigneusement mes boucles charbonneuses. Je pince légèrement mes lèvres empourprées pour estomper leur éclat puis observe mon reflet, dont le vert irlandais épouse joliment mes courbes féminines. Je pousse un profond soupire. J’espère que cette cours des miracles est bien le lieu que je recherche depuis deux ans. Après tout ce que j’ai fait pour y entrer, je serais bien déçue d’apprendre que j’ai fait fausse route : accepter un rendez-vous au Babylon avec un inconnu qui s’est volatilisé avec mon téléphone, gagné une partie de poker avec Mr Darcy qui fut sans nul doute bien plus agréable que ce sale mufle d’Oswald Novak.

Parlant gentleman, je me doutais bien que Darcy ne m’emmènerait pas directement à destination à notre prochain rendez-vous. Alors j’ai joué le jeu. J’ai accepté de l’accompagner à un vernissage, qui d’ailleurs fut particulièrement intéressant. Darcy est un homme séduisant, charmant, courtois, mais je doute qu’il soit blanc comme neige. Il se dit Collectionneur. Pour être honnête, je n’ai pas cherché à savoir quelle était la nature de ses collections. Mais, j’ose espérer qu’un homme avec autant de classe bibelote des biens et qu’il ne soit pas en réalité un psychopathe aux lubies bien glauques.

Je descends de l’appartement de Marsha. Aussi sympathique soit-il, je préfère qu’il ignore l’endroit où j’habite. Sait-on jamais. Au bout de quelques minutes, une grosse Mercedes noire, s’arrête à mon niveau. Un sourire en coin étire la commissure de mes lèvres. Je m’avance jusqu’à la portière pour l’ouvrir puis m’installe à l’intérieur du véhicule dont le cuir est un réel confort Zoey, quel délice de vous revoir. Vous êtes… ravissante, me complimente le beau gentleman en m’accueillant d’un délicieux baiser sur le dos de la main.

Victor, répondis-je d’un sourire charmé, votre compagnie est toujours aussi exquise.


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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Dim 31 Juil - 23:15
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Mardi 21 juin 2022 - 21h17

@Jill Z. Valentine

Elle est délicieuse, cette Zoey, se dit Victor Darcy, alors que ses lèvres goûtent au sel délicat de sa peau. Ils échangent un regard alors qu'il lui rend sa main pour qu'elle attache sa ceinture de sécurité. Il tend la main vers le vide poche de sa portière et en sort un petit masque de nuit, molletonné et noir et annonce à sa cavalière :

"Vous permettez ? J'aimerais... ménager le suspens, si vous le voulez bien."

Elle accepte et avec délicatesse, il lui passe en veillant à ne pas trop serrer de façon à ne pas abîmer son maquillage ni sa coiffure... Un homme attentionné, ce Darcy.
Et puis la voiture reprend sa route, après que Victor en ait donné l'instruction à son chauffeur. Pendant le trajet, il alimente une discussion légère : sur la robe qu'il se félicite d'avoir choisi parce qu'elle lui va à ravir, sur le vernissage auxquels ils ont assisté, évoquant d'ailleurs la découverte très récente d'une toile bouleversante, très avant-gardiste.

Bientôt, le véhicule s'arrête, un bruit de portière et M. Darcy détache la boucle de ceinture de la jeune femme pour prendre sa main et l'aider à s'en extraire. Ils font quelques pas ainsi, la main de Zoey toujours dans celle du gentleman. Sous ses pieds, elle pourrait presque percevoir les vibrations d'une musique qu'elle ne peut pourtant pas encore entendre. Darcy salue un homme qui lui demande :

"Sésame."

"Dies Irae."

"Bonne soirée, M. Darcy. Qui c'est, elle ?"

"Elle est avec moi."

Et la main de Darcy l'attire alors qu'un grincement de porte métallique laisse entendre le son de la musique, à l'intérieur, alors qu'ils s'y engouffre. Bientôt, Victor retire le masque de Zoey pour que ses yeux s'ouvrent sur le sourire du gentleman.

"Bienvenue à la Cour des Miracles, Zoey." Il la laisse découvrir le bar clandestin, qui ne comporte aucune fenêtre. Ils se trouvent au niveau des vestiaires où deux femmes les accueillent avec des petits coffrets à combinaison :

"Il faut y laisser vos effets personnels, tout particulièrement votre téléphone. Ce qui se passe au Raven, doit demeurer... au Raven." annonce mystérieusement M. Darcy en posant lui-même son téléphone dans un des coffrets qu'il verrouille, récupérant un jeton avec son numéro de casier. "De toute façon, c'est peine perdu d'essayer d'utiliser son téléphone ici..." ajoute-t-il, las, en haussant les épaules. "Il doit y avoir des brouilleurs, ou quelque chose comme ça."

Une fois débarrassée, il tend son bras à Zoey et l'entraîne à l'intérieur. Il y a des tables de jeux, plutôt animées, des recoins plus cosy, pour discuter, échanger et boire, probablement, un bar, au centre, avec un jeune homme brun qui s'occupe de préparer les boissons...
Il y a des serveuses, toutes habillées de noir. Il y a quelques canapés, un peu plus loin, où des hommes, affalés, profitent de la grâce de quelques... danseuses.

"Allez-vous me dire en quoi consiste vos affaires, Zoey ?" dit Darcy avant de lui demander : "Où souhaitez-vous aller ?"


Darcy vous a fait entrer au Raven.
Vos téléphones sont au vestiaire.
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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Lun 1 Aoû - 19:00



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Quelle délicate attention qu’un baiser sur la main ! si je n’étais pas en mission, j’apprivoiserais bien ce cher Darcy sous toutes les coutures. Malheureusement, je n’ai guère le temps pour ce genre de distractions, aussi alléchantes soient-elles. Et tandis que j’attache ma ceinture : Vous permettez ? J'aimerais... ménager le suspense, si vous le voulez bien. Sourcil arqué, mes yeux interrogateurs découvrent un petit masque noir que le gentleman me tend pour accompagner l’éclatant vert irlandais de ma robe. Un sourire espiègle étire le creux de mes lèvres et c’est avec un certain ravissement que j’accepte de le porter. Puis, la douceur de ses doigts vient me l’attacher avec soin tandis que le reste du trajet s’agrémente d’agréables discussions.

Une bonne quinzaine de minutes plus tard, le véhicule s’arrête et ma curiosité ne cesse de croitre. Darcy défait ma ceinture et me prend délicatement la main pour m’aider à sortir du véhicule. Sans jamais se séparer de ma quintuplé, il m’entraine doucement avec lui tandis qu’une sensation de tambourinement fourmille sous mes pieds.

-Sésame. Hum.

-Dies Irae. répond notre gentleman à l’homme en face de lui.

-Bonne soirée, M. Darcy. Qui c'est, elle ?  dit l’homme que je suppose être un vigile chargée de filtrer les entrées. Entrées accordées sous réserve de fournir un mot de passe. Intéressant.

Elle est avec moi. Je l’observe de mon regard océanique glacial esquissant un sourire en coin. Dies Irae. Bien.

Lorsque la porte s’ouvre dans un désagréable grincement métallique, je perçois comme une musique, assez lointaine, un vent de notes mélodiques parfaitement coordonnées avec les vibrations du sol que tantôt je sentais retentir sous mes pieds. Et tandis que qu’elle s’échappe de cet antre mystérieux, nous y pénétrons, soudain enivrés par de noires ténèbres. Victor vient délicatement me départir de mon masque et me glisse comme à son habitude son joli sourire : Bienvenue à la Cour des Miracles, Zoey.

Ma quintuplé quitte la sienne, j’avance de quelques pas pendant que mes iris algues marine découvrent puis s’égarent lentement vers un horizon nouveau. La salle est très grande, ornée de quelques tableaux, sombre par son style décoratif, et peut-être aussi parce qu’elle est totalement dépourvue de fenêtres. Seules les lampes tamisent l’atmosphère de la pièce.

Il faut y laisser vos effets personnels, tout particulièrement votre téléphone. Ce qui se passe au Raven, doit demeurer... au Raven." Extraites de mes songes, je fais volte-face pour apprécier de nouveau le charme de Darcy. Le Raven. Alors finalement cet endroit a un nom.

De toute façon, c'est peine perdu d'essayer d'utiliser son téléphone ici...Il doit y avoir des brouilleurs, ou quelque chose comme ça. Je sonde le gentleman quelques secondes puis arque un sourcil. Des brouilleurs ? Ingénieux. Le gérant est un homme prudent. Pas étonnant que cet endroit ait échappé à l’œil des autorités. Je tends alors mon sac à l’une des femmes qui le range soigneusement dans un petit coffret. Ensuite, Victor m’entraine un peu plus loin dans la salle. Mon regard curieux et glacial part à l’aventure et scrute minutieusement les alentours, enregistrant chaque mètre carré qui constitue cet endroit, imprimant chaque visage de malfrats et probables criminels qui viennent se perdre ici quand soudain, Darcy prend la parole: Allez-vous me dire en quoi consiste vos affaires, Zoey ?.Je tourne le visage pour retrouver ses yeux interrogateurs puis arbore un sourire conquis. Où souhaitez-vous aller ?

Je le dévisage fièrement sans pour autant me départir de mon expression glaciale et provoquante. Je dois entretenir une certaine image si je veux paraître crédible. Alors, j’arbore un langage corporel bien particulier, le genre femme fatale qui à la fois attire et effraie : Je vous aurais bien dit une partie de poker à sept mains Victor, mais je m’en voudrais de vous battre à nouveau à plate couture et de vous réclamer une nouvelle faveur. dis-je joueuse en le prenant par le bras, Et si nous commencions par un verre ? proposai-je en l’attirant avec moi au bar central. Deux whisky s’il vous plait.


Ahhhhhh… soupirai-je ravie, Mon cher Victor, vous ne pouvez guère imaginer à quel point vous faites de moi ce soir, sans me départir de mon regard froid et provoquant, mes doigts glissent lentement dans mon décolleté d’où j’en extrais un sachet de cocaïne, pincé entre mon index et mon majeur, un femme comblée, ajoutai-je en m’humectant les lèvres. Mon regard perçant vient sonder le sien avec intérêt. Grâce à vous, je vais pouvoir étendre un peu plus mon petit business, j’incline le visage sur le côté, puis-je vous en offrir ? cadeau de la maison pour m’avoir amenée dans le jardin d’Eden.

Les deux whisky arrivent, je me saisis de mon verre et le dévisage en usant de tout mon charme.
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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Jeu 4 Aoû - 17:43
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Mardi 21 juin 2022 - 21h22

@Jill Z. Valentine

"Je vous aurais bien dit une partie de poker à sept mains Victor, mais je m’en voudrais de vous battre à nouveau à plate couture et de vous réclamer une nouvelle faveur." lui dit-elle d'un ton joueur qui n'est pas sans faire sourire son cavalier qui s'humecte les lèvres, dans un rire léger. Tout en lui prenant le bras, elle continue : "Et si nous commencions par un verre ? Deux whisky s’il vous plait."

"Du whisky ?" s'étonne le charmant gentleman en la considérant avec un sourire aux lèvres. "L'alcool de ceux qui font affaire..." commente-t-il, amusé.

Alors que le barman, s'éloigne pour préparer les boissons, Victor plonge son regard dans celui de la merveilleuse créature qui se trouve en face de lui. Il l'écoute soupirer, l'observe et se délecte de la voir jouer son jeu et étaler ses propres pions sur l'échiquier. Est-il si dupe, notre cher Victor ? Ou bien s'amuse-t-il de cette situation ? Difficile à dire.

"Mon cher Victor, vous ne pouvez guère imaginer à quel point vous faites de moi ce soir ...une femme comblée." soupire-t-elle, en s'humectant les lèvres, sortant d'une cachette -qu'il n'a pas manqué d'observer- deux petits sachets d'une petite poudre blanche et fine.

"Voyez-vous cela... Vous êtes pleine de surprises, Zoey..."

Darcy hausse légèrement les sourcils dans un étonnement dont il serait bien difficile de dire s'il est véritable ou feint. Ses yeux bruns abandonnent les courbes de sa poitrine et le vert irisé de la robe pour revenir sur les yeux de la jeune femme.

"Grâce à vous, je vais pouvoir étendre un peu plus mon petit business. Puis-je vous en offrir ? Cadeau de la maison pour m’avoir amenée dans le jardin d’Eden."

Le gentleman la dévisage de son regard rieur, un sourire digne de Mona Lisa aux lèvres, pianotant de ses doigts un instant, sur le comptoir. D'un petit geste de la main, il décline poliment :

"Je vous remercie mais, sans façon. Mes petits plaisirs vont ailleurs." Un instant à la dévisager puis il reprend : "Et moi qui espérait que votre petit business consistait en une toute autre chose... Vous trouverez ici probablement de quoi faire fleurir votre marché, mais néanmoins, je ne peux que vous recommander la prudence. Vous vous trouvez maintenant en eaux troubles, joli petit poisson."

Le barman revient vers eux et pose les deux verres devant eux... Il y a bien un whisky, mais Zoey peut s'étonner de ne pas avoir reçu ce qu'elle avait réclamé. A la place, elle le remarque quand elle à son verre à la main, le liquide est rouge. Le barman se penche légèrement pour lui dire, malgré le bruit :

"C'est offert par le patron."


Darcy a bien eu son whisky, mais vous, vous avez reçu un Bloody Mary...

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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Jeu 4 Aoû - 19:22
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21 juin 2022.

C'est un fait. Je n'oublie jamais un visage. D'autant plus quand celui-ci est associé au souvenir d'un cocktail renversé sur le vernis de mes souliers. L'acidité combinée de l'alcool et de la tomate avait tout bonnement rongé le cuir, laissant une auréole peut-être imperceptible pour l'œil humain mais tout simplement intolérable pour le mien. Je les ai remplacées. L'argent n'est pas un problème. Il n'en a jamais été un pour moi. La bienséance, les apparences, ce sont des piliers que je ne peux bafouer. L'affront de ce qui a été très probablement une maladresse m'a laissé un goût amer. Je me suis montré magnanime avec cette femme, beaucoup plus qu'avec n'importe qui et sans doute n'en a-t-elle aucunement conscience. Moi-même, je ne sais pas vraiment ce qui m'a conduit à l'ignorer. Ce qui m'a retenu de lui faire essuyer sa bêtise à genoux, même, s'il le fallait. Ce qui qui a retenu le fiel de ma salive pour contenir mes reproches entre mes dents serrées, derrière mes lèvres scellées.

C'est un fait, oui. Je n'oublie jamais un visage. D'autant plus lorsque cette personne se trouve en compagnie d'un homme qui cherche à me nuire, en particulier quand il partage une partie de mon sang. M. Darcy est un homme heureusement intelligent et aux plaisirs que je suis en position de contenter. Négocier avec lui n'a pas été si difficile, c'est un homme civilisé. Mais c'est également un amateur d'objets précieux et rares à qui la valeur de l'Oeil du Corbeau n'a pas échappé. Je n'ai pas espéré l'émouvoir avec le sentimentalisme d'un bijou de famille et d'un héritage perdu. Je ne m'étendrai pas sur le contenu de notre entente, mais nous avons finalement trouvé un accord... Il renonçait à la chevalière et j'avais même l'occasion de châtié à la fois le misérable voleur en lui envoyant Elijah.

Mais il y avait cette femme. Et je ne l'avais pas prévu. Je ne suis pas si monstrueux que l'on pourrait le prétendre. J'ai demandé à Victor de la tenir éloignée, le temps que mon homme règle notre petite affaire.

C'est un fait. Je n'oublie jamais un visage. Ni le regard qu'elle m'a jeté ce soir-là, alors que dans ma grande mansuétude, je lui épargnais le massacre de son cavalier sous ses yeux. Je lui épargnais d'être réduite au silence pour que le secret demeure. Je lui épargnais l'humiliation de nettoyer à genoux le vernis de mes chaussures. Je lui avais épargné les frais engendrés par sa bêtise. Et même après, je lui ai épargné mes mots les plus assassins pour qu'elle n'ait pas à baisser les yeux de honte.

Mais elle m'a fixé avec défi et dédain, cette ingrate. Elle ignore qui je suis pour la simple et bonne raison qu'elle m'était encore inconnue. Mais ça n'était plus le cas dorénavant car... je n'oublie jamais un visage.

Je l'ai reconnue dès son entrée, dès que l'on m'a signifié par l'interphone qu'il y avait un nouveau visage. De la fenêtre sans tain de mon bureau, j'ai observé son entrée en compagnie de Victor. Je ne lis pas la presse à scandales, loin de là, mais comment ne pas être interpelé par son visage y figurant à côté de celui de Victor ? J'avais froncé les sourcils, en me demandant pourquoi diable ils se retrouvaient encore ensemble depuis que je les avais poussé l'un vers l'autre pour me libérer la voie.

Je suis descendu, évoluant avec discrétion entre les arcades qui soutiennent le plafond de ce sous-sol. Je l'ai observée, alors qu'elle balayait son regard sur la salle. Et puis, j'ai retenu l'une de mes serveuse pour lui murmurer ma demande au creux de l'oreille pour qu'elle fasse remonter mon ordre au barman.

Pourquoi ? Je ne sais pas. Je voulais qu'elle sache sur quel territoire elle s'aventurait, qui qu'elle soit. Je voulais qu'elle sache que je savais qu'elle était là, et que je l'avais reconnue.
Elle découvre son cocktail, incrédule, alors que je profite d'être à distance pour l'observer avec une certaine satisfaction. Je comprends que j'attends qu'elle me trouve. Je désire qu'elle me voit. Ce qu'elle finit par faire. Nos regards se croisent alors que je commence à reprendre le chemin de mon bureau.

Mon regard a capturé le sien et maintenant que je le tiens, il m'est bien difficile de le relâcher. Je me suis arrêté, l'espace d'un instant.
Les sourcils froncés, le menton légèrement levé, les sourcils froncés, j'ai attendu qu'elle comprenne. Et je lui ai tourné le dos pour reprendre la direction de mon bureau, avec un mot à la bouche.

▬ Zoey...

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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Sam 6 Aoû - 1:23



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«Vivre, ce n’est pas d’attendre les orages qui passent mais apprendre à danser sous la pluie.»
Du whisky ? L'alcool de ceux qui font affaire... je le dévisage avec amusement, on ne peut rien vous cacher.

Le beau gentleman, friand du mystère que j’ai si longtemps laissé planer autour de mes soient-disant affaires, se montre désireux d’en apprendre davantage. Il est donc temps de jouer ma première carte. J’agrémente mon petit récit avec un petit sachet de poudreuse que je lui propose généreusement : Voyez-vous cela... Vous êtes pleine de surprises, Zoey... Je redouble un sourire. Et vous n’avez encore rien vu. Il prend un temps pour réfléchir à ma petite proposition, qu’il décline poliment. Sans grand surprise, Victor n’a pas le profil de ceux qui s’adonnent aux petits plaisirs de la cocaïne.

Je vous remercie mais, sans façon. Mes petits plaisirs vont ailleurs. Et moi qui espérais que votre petit business consistait en une toute autre chose... Je penche le visage sur le côté puis dévisage notre gentleman avec étonnement. Ah oui ? Et qu’espériez-vous donc mon cher Victor ?

Vous trouverez ici probablement de quoi faire fleurir votre marché, mais néanmoins, je ne peux que vous recommander la prudence. Vous vous trouvez maintenant en eaux troubles, joli petit poisson.

Sans guère me départir de mon assurance, je passe une main dans ma chevelure charbonneuse, humectant mes lèvres et lui octroie un sourire narquois : Ne vous en faites pas, je sais très bien nager, susurrai-je à son oreille.

Le barman revient assez rapidement, mais c’est un Bloody Mary qu’il me sert. Et, avant que je puisse réagir, ce dernier s’avance pour me glisser à l’oreille: C'est offert par le patron. Je recule mon visage et le sonde d’un air dubitatif. Le bleu de mes yeux reste un instant figé sur le verre écarlate. Comment est-ce qu… ? Je fronce les sourcils, incrédule puis relève la tête et balaie la salle du regard, scrutant chaque personne, une à une, avec une extrême minutie. Je cherche, tâtonne, examine, sillonne l’infime petit détail qui pourrait trahir l’identité de ce patron mystère.



Et soudain, comme un écho du passé, ce regard acéré m’électrise à nouveau. Cette sombre froideur, ces sourcils froncés, cet air sévère très assuré qui ne me quittent pas : Oswald. À vrai dire, je ne suis pas étonné. Il a l’étoffe du parfait criminel. Donc…c’est lui le patron ? J’aurais dû m’en douter ! ce Bloody Mary n’était pas un hasard. Il se souvient de moi et il me le fait clairement comprendre !

Regardez-le, il rôde au loin, tel un prédateur, son regard retenant le mien, désormais prisonnier. Il s’arrête sans guère libérer mes prunelles. Je l’observe au loin, tel une Valkyrie, au regard sauvage accrochant le sien, désormais captif. Il attend, les sourcils froncés, le menton relevé comme une incitation à le rejoindre. Puis, il se retourne pour disparaître de mon sillage : Excusez-moi Victor, je me lève discrètement, sans quitter mon sillon des prunelles et me faufile telle une anguille parmi les criminels. Je sens les regards curieux et désireux s’échouer sur moi mais je suis attirée à lui comme des électrons aux protons. Je progresse jusqu’aux arcades, mais, je n’y trouve qu’une obscure pénombre. Où êtes-vous passé ? Je sais que vous êtes là.

Et soudain, un peu plus loin, comme un écho du passé, ce regard acéré m’électrise à nouveau. Cette sombre froideur, ces sourcils froncés, cet air sévère très assuré qui ne me quittent pas. Il attend. J’attends. Puis, il reprend à nouveau son chemin et je le suis telle une ombre dans les ténèbres. Vous m’attirez à l’écart du troupeau. Je sais que je ne devais pas, mais, une petite voix dans ma tête, me pousse vers cet obscur horizon. Et voilà que je vous perds à nouveau dans la pénombre. Alors c’est ça votre truc ? Jouer au chat et à la souris. J’ai tout mon temps vous savez. Dois-je aussi vous préciser que j’aime jouer ?

Vous m’attirez à plusieurs endroits et à ces lieux sombres je vous rejoins, mais, vous n’êtes jamais là. Puis soudain, je vous vois ; enfin ; bien confortablement installé dans un canapé rond agrémenté d’une table de jeu. Le cuir de vos gants grince sous l'étreinte de vos doigts autour du pommeau de votre canne. Vous l'arborez fièrement comme un sceptre Heqa. Est-ce sensé m'intimider ? Redescendez de votre trône Ramsès, vous n'êtes qu'un homme, et vous ne me faites absolument pas peur ! je vous observe un moment, avec cet air glacial : Oswald Novák, prononçai-je bien distinctement à chaque claquement de mes talons sur le parquet, histoire de vous montrer que moi aussi, je sais. Oui. Je sais qui vous êtes. Je me rapproche doucement, laissant mon index caresser lentement le bois vernis d’une table puis, sans vous prêter un quelconque regard : ça vous arrive souvent d’offrir un verre à une dame pour ensuite disparaître dans les ténèbres ? dis-je d’une voix calme, grave et sensuelle. J’humecte mes lèvres quand je décide enfin à rencontrer votre regard acéré d’un peu plus près…cette froideur bleutée qui envahit la pureté céleste de mes iris.

Que me vaut cette soudaine considération ? Si je ne m’abuse, la dernière fois, vos charmants iris bleutés et assassins m’assénaient de votre courroux. Je marque une pause, laissant un petit rictus étirer la commissure de mes lèvres, Je vois que vos chaussures ont survécu. dis-je avec ironie quand un  petit rire nasal s’échappe de manière incontrôlé, bien sûr que non. Où ai-je la tête ? À vous voir, si délicieusement vêtu, si parfaitement coiffé, je dirais que vous mettez un point d’honneur à soigner votre apparence. Vous portez d’autres chaussures, qui valent sans doute une fortune. Après tout, j’imagine que l’argent n’est pas un problème pour vous Monsieur Novák. j’humecte mes lèvres, jouant de mon charme sauvage.

Voyez-vous, d’ordinaire, je ne suis pas aussi bavarde avec mes interlocuteurs, sauf peut-être avec ceux qui me toisent avec mépris et condescendance… ne prenant pas la peine de considérer mes plus plates excuses pour un vulgaire incident dont je ne suis guère responsable. J’humecte mes lèvres en croisant les bras. Vous m’avez attirée à l’écart, m’obligeant à abandonner mon charmant cavalier et je doute que ça soit pour mes beaux yeux. Alors désormais que vous nous sommes seuls, vous allez me dire ce que vous me voulez, vous sommai-je froidement en arquant un sourcil.
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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Mer 17 Aoû - 11:15
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21 juin 2022.

Je pourrais rejoindre mon bureau, disparaitre derrière les portes métalliques de l'ascenseur pour monter au premier étage comme je l'avais d'abord entrepris. Mais il semblerait que je change mes plans. Notre échange de regard n'a plus la seule vocation de lui faire considérer que je sais qui elle est ni de l'avertir de qui est le maître des lieux. C'est un jeu de prédation. Je réalise qu'elle y trouve une invitation à rejoindre le jeu lorsqu'elle se lève, laissant sans compagnie ce cher M. Darcy. Je la considère d'un coup d'œil par-dessus mon épaule tandis que je m'arrête un instant à une table de jeu, juste pour lui laisser le temps de rattraper cette distance qui nous sépare.

L'ombre d'un sourire satisfait se dessine au coin de mes lèvres, alors que je lui tourne le dos pour reprendre ma marche, m'arrêtant parfois dans une ombre qui échappe à sa vigilance pour l'octroyer le plaisir de l'observer sans qu'elle ne puisse me voir en retour. Jusqu'à ce que je finisse par me lasser de cette traque et que nous soyons, elle et moi, suffisamment éloignés.

Installé à une table de jeu, dans un recoin à l'abri des regards, je l'attends, assis sur la banquette, les deux mains jointes sur le pommeau de ma canne. Je la dévisage, les sourcils froncés, les lèvres pincées : une invitation à se joindre à moi des plus inhospitalières, j'en conviens. Elle souhaite me suivre, très bien. Me voilà.

▬ Oswald Novák, articule-t-elle, ponctuant chaque syllabe d'un claquement de ses talons, dans une démarche féline.

Victor aura tôt fait d'instruire sa cavalière de mon identité, à n'en point douter, ce qui ne me surprend pas vraiment. Impassible, mon regard sévère la scrute toujours tandis que ma véritable interrogation se tourne vers la raison de sa présence ici, ce soir. Elle n'est pas mon invitée. Et il est assez clair qu'elle est entrée pour la première fois grâce à Victor Darcy. Je connais beaucoup de monde et je pense pouvoir dire sans prendre trop de risques que je connais tout le monde, dans cette ville, qui a trait avec la criminalité. Mais je suis face à un spectre à quatre lettres. Zoey.

▬ ...ça vous arrive souvent d’offrir un verre à une dame pour ensuite disparaître dans les ténèbres ?

Je fronce un peu plus les sourcils, glissant sur elle mon regard acéré, tâchant de lire, non, plutôt de lui extirper ses intentions au plus profond de ses yeux. Elle s'humecte les lèvres alors qu'une nouvelle fois j'empoigne son regard.

▬ Je n'accorde pas souvent ce privilège, dis-je pour toute réponse, en la sondant toujours du regard.

▬ Que me vaut cette soudaine considération ? Si je ne m’abuse, la dernière fois, vos charmants iris bleutés et assassins m’assénaient de votre courroux.

Je la dévisage : une considération ? Miss Zoey serait de celles qui voient la coupe pleine et non vide. Peut-on vraiment se vanter d'avoir retenu mon attention d'une telle manière ? Elle y voit de la considération, une attention. Quiconque d'un peu plus informé qu'elle préfèrerait échapper à cette lumière que je viens de braquer sur elle. Je la considère une nouvelle fois.

▬ Simplement me rappeler à vos bons souvenirs.

Elle esquisse un léger sourire alors que je m'imprègne de détails qui m'avaient peut-être échappé, à notre première rencontre. Comme ce parfum entêtant et doucereux qui n'est pas sans rappeler celui qui flotte dans l'air, l'été, du côté de South Beach. L'état de ses ongles, taillés courts, me laisse supposer qu'elle ne se laisse pas entretenir par celui que je suppose peut-être à tort être son compagnon plus que son cavalier. Un travail manuel, qui nécessite des ongles courts. Ou bien qui en permet difficilement la repousse.

▬ Je vois que vos chaussures ont survécu.

Son rire nasal me fait resserrer l'étreinte de mes doigts sur mon pommeau de canne, dans un grincement plaintif du cuir. Je fronce un peu plus les sourcils : a-t-elle l'audace de se moquer ouvertement de moi ?

▬ Bien sûr que non. Où ai-je la tête ? À vous voir, si délicieusement vêtu, si parfaitement coiffé, je dirais que vous mettez un point d’honneur à soigner votre apparence. Vous portez d’autres chaussures, qui valent sans doute une fortune. Après tout, j’imagine que l’argent n’est pas un problème pour vous Monsieur Novák.

▬ Il n'en a jamais été un... dis-je mécaniquement, comme pour donner sa fin à ce cantique que je me répète bien souvent.

Je la dévisage toujours, prenant en compte ses remarques observatrices ainsi que - plus important encore- l'insolence du ton qu'elle emploie avec moi. Mes doigts se serrent et se relâchent alors qu'elle s'humecte les lèvres en réarrangeant sa chevelure, dispersant une nouvelle fois dans l'air ce parfum écœurant de tiaré ou que sais-je encore. Mes doigts se serrent et se relâchent, oui, s'imaginant probablement agripper une poignée de cheveux et ainsi apprendre la discipline à cette petite effrontée. Ou peut-être tout simplement pour le plaisir de poser mon empreinte sur elle. L'une de mes mains gantées abandonne ma canne pour rejoindre l'accoudoir de la banquette tandis que je croise les jambes en continuant de la jauger du regard.

▬ Vous avez une langue bien pendue pour quelqu'un qui ne devrait pas être là. Une personne plus avisée se ferait petite, à votre place.

Ce n'est pas à proprement parlé une menace, mais plutôt une sorte de constat. Je l'observe réagir, choisir ses mots comme on choisirait stratégiquement un pion plutôt qu'un autre sur un échiquier.

▬ Voyez-vous, d’ordinaire, je ne suis pas aussi bavarde avec mes interlocuteurs, sauf peut-être avec ceux qui me toisent avec mépris et condescendance… ne prenant pas la peine de considérer mes plus plates excuses pour un vulgaire incident dont je ne suis guère responsable.

Elle s'humecte une nouvelle fois les lèvres en croisant les bras : mépris et condescendance. Mes sourcils se froncent brièvement d'incompréhension. J'ai montré plus de retenu qu'elle ne pourrait se l'imaginer... Elle minimise l'affront de son geste en le qualifiant d'accident dont elle se dédouane parfaitement. Guère responsable... Qui devrais-je blâmer ? Le revolver ou bien la main qui le tient ? Je redresse mon buste dans mon assise sans cesser de la dévisager d'un regard qu'elle qualifierait probablement d'hautain.

▬ Croyez-moi, vous avez réchappé à bien pire, sifflai-je entre mes dents.

▬ Vous m’avez attirée à l’écart, m’obligeant à abandonner mon charmant cavalier et je doute que ça soit pour mes beaux yeux. Alors désormais que vous nous sommes seuls, vous allez me dire ce que vous me voulez.

A-t-elle l'audace de penser qu'elle peut mener cette entrevue ? Un silence plane un instant. Je fais mine d'écarter légèrement les bras :

▬ Vous aurais-je contrainte à me suivre d'une quelconque manière, Miss Zoey ? C'est regrettable, vraiment. Votre cavalier, si charmant soit-il, ne doit pas tant compter que cela, pour que vous le laissiez choir au premier échange de regard. Mon regard acéré sonde toujours le sien tandis que j'incline imperceptiblement la tête sur le côté en faisant mine d'être intrigué. D'autant plus lorsqu'il s'agit d'un personnage aussi méprisable et condescendant que moi. Vous auriez simplement pu m'ignorer. Mais, vous voilà, et de votre propre initiative.

Mes doigts pianotent sur le pommeau de ma canne tandis que mon regard glisse sur le décolleté généreux et mis en valeur par la soierie émeraude.

▬ Il m'apparait donc comme une évidence, Miss Zoey, que celui de nous deux qui attend quelque chose de l'autre... est très certainement vous. Sortez-les.

Je lui commande, d'un coup de menton vers son décolleté, relevant enfin mes yeux vers elle dans une expression sévère, avant de clarifier, face à son potentiel étonnement.

▬ Les sachets que vous exhibiez. Vous êtes ici pour une raison, autre que celle de vous exhiber en compagnie de M. Darcy. Et tout business commence avec moi, très chère.

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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Mar 23 Aoû - 1:51



La faveur
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«Vivre, ce n’est pas d’attendre les orages qui passent mais apprendre à danser sous la pluie.»
Vos yeux vifs et aiguisés me sondent avec intensité. Vous tentez de me cerner, mais vous ne verrez que ce que je vous autorise à voir: Je n'accorde pas souvent ce privilège, que vous me dites simplement. Bien sûr ! alors, c’est ainsi que vous les appâtez ? en leur chantant ce qu'elles rêvent toutes d'entendre ?

Bah voyons, vous la ressortez à chaque fois celle-là ? Vous vous la jouez grand prince ténébreux perché sur son piédestal et vous faites ces semblants de petites attentions. Une pauvre idiote n’y verrait que du feu tandis qu’une personne plus avisée n’y verrait qu’un homme qui cherche simplement à montrer qu’il est là, histoire de rappeler qui il est, parce qu’un intrus empiète sur son territoire. C’est assez ironique quand on y pense, car vous demeurez tapis dans l’ombre comme un couard. Parce que vous aimez observer, pas vrai ? je marque une pause, ne quittant guère vos prunelles assassines. J’humecte mes lèvres d’une petite caresse de la langue. Alors dites-moi Monsieur Novák. Vous aimez ce que vous voyez ?

J’en reviens au sujet principal: que me voulez-vous ? vous faisant remarquer votre impolitesse au Babylon. Simplement me rappeler à vos bons souvenirs. Je vois. J’arque un sourcil accompagné d’un sourire en coin des plus espiègle qui se dessine sur mes lèvres humides. Je fais quelques pas dans la salle en faisant claquer mes talons sur le sol, le regard errant ça et là, Oh si vous voulez on peut tout simplement renouveler l’expérience, histoire de vous rafraichir un peu la mémoire, mes yeux accostent à nouveau les traits sévères de votre visage et je vous fixe, taquine.

Le silence devient Roi entre nous. Un court instant seulement, mais suffisant pour que vos prunelles serpentent sur moi et m’analysent un peu plus en détail. La curiosité que je vous inspire et l’intérêt que vous me portez m’apparaît étrangement plaisant. Vous aimez ce que vous voyez Monsieur Novák ?

Je ne peux d’ailleurs pas m’empêcher d’ironiser le souvenir du massacre de vos chaussures, qui soit dit en passant, ne semble pas être une grande perte puisque ceux que vous portez actuellement, sont comme neufs. Mes petits commentaires vous agacent. Je le sais. Sinon le cuir de vos gants ne grincerait pas aussi distinctement sur le pommeau de votre canne. Vous n’aimez pas la critique hein ? et que pensez-vous du tableau que je peins de l’homme qui se tient devant ? vous êtes un homme de pouvoir. L’argent n’est donc pas pas un problème pour vous. D’ailleurs, vos nouveaux souliers en témoignent : Il n'en a jamais été un... que vous vous contentez de répondre tandis que je vous dévisage, en m’attardant un instant sur le bleu glacial de vos iris, que je trouve tout particulièrement ensorcelant.

Toutefois, dès que vous ouvrez la bouche, le charme se rompt ; vous me faites profiter une fois de plus de votre charmante antipathie : Vous avez une langue bien pendue pour quelqu'un qui ne devrait pas être là. Une personne plus avisée se ferait petite, à votre place l’une de vos mains atterrit sur l’accoudoir et vous me fixer sévèrement en croisant les jambes. J’arque un sourcil : C’est sensé m’intimider ? sifflai-je impassible. Vous ne me faites pas peur Monsieur Novák. Je marque une petite pause.

Voyez-vous, d’ordinaire, je ne suis pas aussi bavarde avec mes interlocuteurs, sauf peut-être avec ceux qui me toisent avec mépris et condescendance… ne prenant pas la peine de considérer mes plus plates excuses pour un vulgaire incident dont je ne suis guère responsable.

Vous semblez surpris ? Mais sur quelle planète vivez-vous ? vous observez-vous dans un miroir ? il vous ferait grand bien d’apprendre le savoir-vivre. Être le patron ici ne vous oblige guère à vous montrer grossier. Mon verre s’est renversé sur vos chaussures ? Si vous n’étiez pas trop centré sur votre petite personne, vous auriez sans doute remarqué qu’on m’avait salement bousculé. Mais non, c'est un détail qui vous a bien évidemment échappé. Vos yeux à nouveau me méprisent et me maudissent: Croyez-moi, vous avez réchappé à bien pire

Je vous toise avec le même mépris dont vous usez à mon égard : Vous êtes antipathique, soufflai-je.

Je marque une pause puis me recentre sur notre sujet principal. Vous m’avez attirée à l’écart, m’obligeant à abandonner mon charmant cavalier et je doute que ça soit pour mes beaux yeux. Alors désormais que vous nous sommes seuls, vous allez me dire ce que vous me voulez. Vous n’appréciez pas ma manière de mener la conversation. Après tout, depuis tout à l’heure, nous ne faisons que tourner autour du pot. Venez en au fait ! à moins que laisser planer le mystère sur vos intentions vous excite ? vous écartez faussement les bras Vous aurais-je contrainte à me suivre d'une quelconque manière, Miss Zoey ?

Non. répondis-je d’un sourire provoquant.

C'est regrettable, vraiment.

Quoi donc ?

Votre cavalier, si charmant soit-il, ne doit pas tant compter que cela, pour que vous le laissiez choir au premier échange de regard. un rire nasal incontrôlé m’échappe tandis que je lève les yeux au ciel, Monsieur Novak, un peu légère, Il est clair que Monsieur Darcy possède toutes les qualités qui vous font défaut, je marque une pause, ne vous faites pas d’illusion très cher, ce n’est pas pour vos beaux yeux que je suis venue ici.

D'autant plus lorsqu'il s'agit d'un personnage aussi méprisable et condescendant que moi.

Vous avez oublié antipathique, renchéris-je avec provocation.

Vous auriez simplement pu m'ignorer. Mais, vous voilà, et de votre propre initiative. Je vous écoute parler, vous dévisageant avec intensité.

J’aurais pu. Mais je ne l’ai pas fait. Me voilà, c’est vrai. Mais c’est vous qui m’avez appelée Monsieur Novak. Avouez-le. Vous me vouliez ici, seule, avec vous. Ne vous mentez pas à vous-même, sinon vous auriez simplement pu m’ignorer, poursuivis-je en m’avançant d’avantage, reprenant mot pour mot vos paroles.

Il m'apparait donc comme une évidence, Miss Zoey, Je vois qu’on s’est renseigné à mon sujet, que celui de nous deux qui attend quelque chose de l'autre... est très certainement vous. Sortez-les vous me désignez mon décolleté d’un petit geste de la tête. Quoi ????? Mes seins ????

Les sachets que vous exhibiez. Ah ! ce que je peux être conne des fois….

Vous êtes ici pour une raison, autre que celle de vous exhibez en compagnie de M. Darcy. Et tout business commence avec moi, très chère vous prenez vos rêves pour des réalités. Je ne courberais certainement pas l’échine avec un gros mufle présomptueux. Je lève mon index et vous réponds avec un naturel insolent : Premièrement, je ne reçois d’ordre de personne. Deuxièmement, c’est un non catégorique. Et troisièmement, si vous tenez tant à les récupérer. ma voix devient soudain plus suave et sensuelle. Venez les chercher, je viens m’assoir sur la table, face à vous, puis croise alors les jambes les faisant lentement glisser l’une sur l’autre. Ma robe fendue jusqu’à la naissance de ma cuisse, dévoile alors la nudité interdite de ma peau brûlante. Mon regard suave et joueur se plante dans le vôtre, détestablement sévère et pourtant sous certains aspect désirable…

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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Mar 30 Aoû - 21:41
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21 juin 2022.

▬ Vous apprendrez que je ne suis pas quelqu'un de flatteur.

Mes sourcils se froncent imperceptiblement alors que sa langue s'agite avec bien trop d'insolence et d'impertinence. Elle tourne en dérision un aveu pourtant très factuel. Je ne mens pas, d'ailleurs, je le fais très rarement, c'est probablement ce qui fait de moi une personne si détestable. Il n'y a pas de petits mensonges bons pour l'égo, avec moi, même s'il est vrai que je sais user de tous les atouts qui se présentent à moi. Même les moins glorieux. Je redresse la tête sans pour autant desceller mes lèvres. Je continue de la dévisager alors qu'elle se lance le défi aussi stupide que dangereux de dresser mon portait avec ses piètres miettes d'observation.

▬ C’est assez ironique quand on y pense, car vous demeurez tapis dans l’ombre comme un couard. Parce que vous aimez observer, pas vrai ?

Mes paupière se plissent, achevant probablement de rendre mon regard assassin. L'insulte me fait imperceptiblement retrousser le nez et les lèvres d'agacement. Qui est-elle pour m'insulter de couard sur mon domaine ? Une parfaite petite idiote qui ose se pavaner et jouer à je ne sais quel jeu avec moi alors qu'elle n'a visiblement aucune idée de là où elle se trouve, ni en présence de qui. Certes, l'initiative de ce jeu me revient sans doute, mais si jouer au chat et à la souris peut me distraire quelques minutes, je ne tolère pas les manières qu'elle se permet.

▬ Alors dites-moi Monsieur Novák. Vous aimez ce que vous voyez ? me provoque-t-elle une nouvelle fois, passant sa langue de petite vipère irréfléchie sur ses lèvres.

Je la dévisage, laissant les mots qui la caractérisent selon moi défiler dans mes pensées, et la plupart d'entre eux sont loin d'être flatteurs... Est-ce que j'aime ce que je vois ? Pas vraiment : ce que je vois, c'est une anomalie. Une intruse. Un grain de sable dans ma précieuse horlogerie. Mon regard glisse sur elle. Certes, une anomalie agréable pour l'œil.

▬ Je n'ai pas encore délibéré. dis-je, sans la quitter des yeux.

Elle me demande ce que je lui veux, pourquoi lui offrir une boisson après la manière dont je me suis comporté avec elle, au Babylon. Ce n'est pas tant le fait de lui offrir une consommation qui compte, mais plutôt le choix du cocktail qui importe. Un simple moyen pour moi de me rappeler à ses bons souvenirs. Elle fait quelques pas, ne daignant pas tenir en place.

▬ Oh si vous voulez on peut tout simplement renouveler l’expérience, histoire de vous rafraichir un peu la mémoire.

Son regard cherche le mien, me provoque, mais je ne suis pas de ceux qui jouent comme notre cher M. Darcy. Ce n'est peut-être qu'un peu d'esprit de sa part mais pourtant, je me sens dans l'obligation de la mettre en garde qu'elle s'aventure à un jeu dangereux.

▬ Je ne saurais que trop vous conseiller de vous abstenir. Ma patience a ses limites, l'avertis-je, en la sondant toujours de mon regard perçant.

Sa langue est beaucoup trop pendue, je la mets en garde une nouvelle fois, me réinstallant dans mon fauteuil sans la quitter des yeux.

▬ C’est censé m’intimider ? Vous ne me faites pas peur Monsieur Novák.

▬ La peur n'évite pas le danger. Le courage non plus. Zoey.

Méprisant, condescendant et voilà qu'elle ajoute à cette liste non-exhaustive d'épithète celui d'antipathique. Je fronce les sourcils. Et voilà que nous nous lançons dans cette joute verbale où le silence n'a guère sa place.

▬ Il est clair que Monsieur Darcy possède toutes les qualités qui vous font défaut.

▬ Il est clair que vous ignorez beaucoup de choses à son sujet, très chère, ce qui me laisse à penser que vous êtes là pour une autre raison.

▬ Ne vous faites pas d’illusion très cher, ce n’est pas pour vos beaux yeux que je suis venue ici.

Je fronce les sourcils : elle se moque de moi en me jouant du très cher à son tour. J'esquisse à peine l'ombre d'un sourire : ce n'est pas pour mes beaux yeux, Zoey, et pourtant vous êtes ici, face à moi. Elle aurait pu choisir de m'ignorer et pourtant elle s'est sentie invitée à me suivre.  

▬ J’aurais pu. Mais je ne l’ai pas fait. Me voilà, c’est vrai. Mais c’est vous qui m’avez appelée Monsieur Novák. Avouez-le. Vous me vouliez ici, seule, avec vous. Ne vous mentez pas à vous-même, sinon vous auriez simplement pu m’ignorer.

Elle avance de quelques pas sans que je ne la perde de vue, ma main droite laissant ses doigts pianoter sur le pommeau de ma canne finement ouvragée. Je prends quelques secondes avant de répondre sur un ton très factuel, qui ne laisse pas de place à la discussion :

▬ Vous vous trouvez dans un établissement quelque peu... clandestin. Je m'assure personnellement de connaître l'identité de chaque personne présente. Une simple mesure de... sécurité et de confidentialité.

Et je ne vous connais pas, Zoey. Je continue de la dévisager, lui laissant entendre que cette entrevue n'est pas ce qu'elle s'imagine. Certes, il y a mon besoin de contrôler ce qu'il se passe autour de moi, mais je ne peux pas me permettre de laisser entrer une brebis galeuse ici... C'est donc ainsi que je lui fais part de ma théorie : elle a besoin de moi. Ou bien d'être dans ces lieux. Mais j'ignore encore dans quel but. Il y a bien ces ridicules sachets de cocaïnes que j'ai pu apercevoir tout à l'heure, mais, s'il s'agit de ce genre de petit business, je l'inviterai à retourner faire son commerce aux WC du Babylon...

Je lui laisse pourtant sa chance, lui expliquant que tout commerce ici commence d'abord avec moi. C'est mon rôle d'entremetteur et chacun ici le sait... A part cette petite pimbêche échaudée. J'ai pourtant fait preuve de patience bien au-delà de ce que j'accorde habituellement.

▬ Premièrement, je ne reçois d’ordre de personne. Deuxièmement, c’est un non catégorique. répond-elle, avec insolence, alors que mes doigts cessent de pianoter sur le pommeau de ma canne alors que mon regard capte celui de Hans, qui ne se tient pas bien loin. Mon regard se repose sur mon invitée indésirable. Et troisièmement, si vous tenez tant à les récupérer... Venez les chercher.

Alors qu'elle prend place à la table, en face de moi, mon regard perçant glisse sur ses jambes qu'elle croise, sa robe fendue laissant apparaître sa peau. Je prends une inspiration en m'humectant les lèvres et me penche lentement au-dessus de la table, vers elle. Lentement j'approche le pommeau de ma canne, à la forme d'un bec de corbeau et viens effleurer la bretelle émeraude soyeuse en prenant soin de suivre le décolleté de la petite insolente. Et puis, le bec crochetant son bustier, je l'attire un peu vivement vers moi en cherchant son regard quand je lui susurre :

▬ Vous me faites perdre mon temps.

Je la relâche sans cesser de la dévisager et récupère ma canne. Je m'aide de cette dernière pour me lever et tire sur ma veste pour la replacer avant de la reboutonner, maintenant que je suis debout. Mon regard passant au-dessus de la jeune femme, je m'adresse à celui qui se trouve maintenant tout proche :

▬ Hans, raccompagnez cette dame égarée à la sortie, je vous prie. Et assurez-vous qu'elle ne puisse pas s'égarer une nouvelle fois. dis-je, sans la quitter de mon regard sévère, profitant pourtant de ce que cette perspective m'offre pour apprécier ce que la robe dissimule et met en valeur.

Les affaires et la sécurité de mon empire passent avant toute chose, même les plus agréables pour l'œil. En particulier quand elles ont un sale caractère. Hans pose déjà son énorme main sur l'épaule de notre trouble fête, une poigne ferme et pourtant pas une once d'indélicatesse. Je me questionne un instant sur les précautions que je devrais prendre, concernant Zoey et quel tort elle pourrait bien causer...

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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Dim 4 Sep - 11:43



La faveur
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«Vivre, ce n’est pas d’attendre les orages qui passent mais apprendre à danser sous la pluie.»
Vous apprendrez que je ne suis pas quelqu'un de flatteur. Ah oui ? Je n’avais pas remarqué…Regardez-vous, vous n’avez guère à parler. Vos prunelles enflammées seules suffisent à dépeindre votre désobligeance. Et, c’est ainsi que vous forcez le respect de vos employés et de vos clients ? ça n’est pas surprenant. Un agneau ne peut survivre dans une tanière de loups tout comme un agent du FBI dans un repaire de criminels. Vous soignez votre image autant que je parfais mon rôle. Mais une question me ronge. En oubliez-vous l’homme qui se cache derrière le masque tout comme j’en oublie la femme derrière Zoey Mallory ? Je doute que vous soyez né avec des prédispositions à diriger un empire de pègre.

Vous semblez tendu tout à coup. Les traits de votre visage se renfrognent promptement sous l’indélicatesse de mes propos. Et bien Monsieur Novák, n’aimez-vous pas le charmant portrait que je dresse de votre personne ? Pourtant, il n’est que le reflet de ce que mes prunelles vous renvoient. Vous aimez observer. Vous aimez contrôler. Mais il y a cette petite tâche imparfaite dans votre sillage. Votre regard s’y attarde et la sonde. Vous ne l’aimez pas, car elle souille votre tableau, parce que vous est inconnue, parce qu’elle est un mystère que vous n’avez pas encore résolu. Cette petite tâche que seules vos prunelles ont aperçue, c’est moi. Alors Oswald, aimez-vous ce que vous voyez ?

Je n'ai pas encore délibéré, En êtes-vous sûr ? Vos paroles elles, restent évasives mais le langage de votre corps, lui, ne ment pas. Vos réactions en sont épidermiques, d’autant plus que je ne lésine pas sur les remarquent saillantes. Pourquoi vous ferai-je ce privilège ? Être le propriétaire du Raven, ne vous octroie pas le droit de condescendance sur autrui. J’arque un sourcil. Mais cette fois, je m’abstiens de tout commentaire. La vue de votre visage se crispant à chacun des mots qui s’échappe de mes lèvres, votre regard assassin qui me toise et me méprise est un spectacle bien plus qu’alléchant. Pour couronner le tout, la seule réponse que vous obtenez de ma part est un sourire espiègle sur mes lèvres.

Quel intérêt de m’offrir un Bloody Mary quand on sait où a fini le dernier ? Je joue d’ironie avec vous, et ça vous agace ! mais je ne suis pas stupide. Vous m’avez reconnue, et vous me le faites parfaitement comprendre. J’empiète sur votre territoire et ça vous dérange. Vous ne me connaissez pas encore et vous craignez que je sois un grain de sable dans l’engrenage. Donc, vous m’offrez ce verre pour vous rappeler à mes bons souvenirs ? vous savez que je n’aurais aucun scrupule à renouveler l’expérience. Je peux même vous garantir que ce n’est pas sur vos chaussures que le verre terminera son voyage ! prendriez-vous ce risque ? Je ne saurais que trop vous conseiller de vous abstenir. Ma patience a ses limites, Et voilà… plus de réparti alors on passe aux menaces. Classique. Finalement, vous n’êtes peut-être pas aussi intéressant que je le pensais. Un autre sourire espiègle pourtant s’esquisse sur mes lèvres et vous énoncez : La peur n'évite pas le danger. Le courage non plus. Zoey.

Vous citez Defonseca ? Intéressant. Nous ne nierons pas votre culture littéraire, toutefois, il me semble qu’il manque un vers. L’avez-vous simplement oublié ou délibérément omis ? Vous devriez savoir qu’on ne coupe pas une citation sous prétexte que sa fin ne vous convient pas. Êtes plutôt du genre à prendre ce qui vous intéresse et à jeter le reste ? hum…ça en dit long sur votre tempérament. Vous permettez ? : Mais la peur rend faible. Et le courage rend fort. Oswald. ajoutai-je pour clore cette citation, sans jamais quitter vos iris aiguisés, sans jamais quitter votre regard acéré, sans jamais quitter votre visage joliment glacé. Si vous pensiez indirectement m’intimider, il faudra faire mieux. Vous n’êtes que douceur comparée aux menaces et aux tortures que les russes sont capables d’infliger.

Vous voulez le dernier mot. Toutefois, je ne suis pas le genre de femme à courber l’échine si facilement. Et puis, vous mentionnez Darcy avec un certain mépris. Je ne manque pas de vous rappeler que la courtoisie et le charme qui lui siéent à la perfection, vous font parfaitement défaut. Vous êtes un bel homme, je ne vais pas le nier, mais votre tempérament ne vous rend guère désirable. Vous me direz, ce n'est pas ce que vous cherchez, pourtant, ce sont des qualités importantes quand on fait des affaires. Il est clair que vous ignorez beaucoup de choses à son sujet, très chère, ce qui me laisse à penser que vous êtes là pour une autre raison. Je plisse les yeux à mon tour, un peu surprise. Vous êtes très observateur. Je dois faire attention. Sans doute. Personne n’est blanc comme neige. Toutefois, Darcy est charmant, courtois et sait comment parler aux femmes. Vous êtes peut-être bel homme et fortuné, mais ça ne fait pas tout. Oswald.

Comment vous ignorez quand vous attirez délibérément mon attention ?  Vous auriez pu passer votre chemin, mais vous avez choisi de m’offrir ce Bloody Mary. Vous saviez exactement ce que vous faisiez. Et si j’avais choisi de vous ignorer, vous seriez revenu à la charge. Vous êtes un homme après tout, un homme qui veut absolument tout contrôler. Vous avez instauré ce petit jeu du chat et de la souris, vous m’avez attiré hors de la foule et maintenant, vous voulez mettre le nez de mes affaires. Vous vous trouvez dans un établissement quelque peu... clandestin. Je m'assure personnellement de connaître l'identité de chaque personne présente. Une simple mesure de... sécurité et de confidentialité. Je me rapproche. Vous pianotez impatiemment sur le pommeau de votre canne sans me quitter des yeux. Je vous fixe intensément, humectant la peau fine et rosée de mes lèvres d’une petite caresse de la langue. Je me méprends donc ? la seule chose qui vous intéresse serait mon pseudo petit commerce ?

Vous m’ordonnez de vous soumettre mes sachets de cocaïnes. M’avez-vous bien regardée ? ai-je l’air d’un de vos sous-fifres ? je vous envoie gentiment paitre, vous sommant alors de venir les prendre. Je n’ai jamais laissé aucun homme contrôler ma vie, pas même Tyler lorsque nous vivions sous le même toit. Je viens lentement seoir sur la table, sensuelle, face à vous, jouant de mon charme et de mes formes histoire de vous motiver un peu. Impassible, vous continuez de me fixer en humectant vos lèvres. Et finalement, vous vous rapprochez dangereusement, brandissez votre canne dont le métal froid de son pommeau accroche la bretelle de ma robe avant d’initier une course lente sur mon décolleté. Mes prunelles viennent s’échouer sur la tête de corbeau qui frôle ma poitrine avant de regagner votre regard acéré mais étrangement enivrant. Mon corps inconsciemment en frissonne jusqu’à l’échine. D’un geste vif, vous m’attirez encore plus près, si bien que je peux sentir votre souffle sur ma peau. Abasourdie, j’en ai le souffle coupé. Et tandis que mon regard choie un instant sur vos lèvres, les miennes se délient. Mais c’est alors que vous me soufflez : Vous me faites perdre mon temps.

Je suis assez étonnée. Malgré tous les adjectifs péjoratifs dont j’ai usés pour vous dépeindre, vous avez su rester…gentleman. N’importe quel homme ne se serait guère gêné pour me toucher. Mais pas vous. Au contraire, vous avez su attiser un feu en moi, cultiver sa flamme avant de l’éteindre d’une douche froide aussi promptement qu’elle était née. Vous me relâchez, récupérez votre canne et vous éloignez en prenant soin d’arranger votre veste : Hans, raccompagnez cette dame égarée à la sortie, je vous prie. Et assurez-vous qu'elle ne puisse pas s'égarer une nouvelle fois. je serre les dents, la mâchoire et les poing avec violence, en colère contre vous mais surtout contre moi-même de m’être laissée si facilement distraire. Je ne vous aime pas Oswald. Vous êtes vil, hautain, méprisant, condescendant, détestable. Vous êtes certes le maître du jeu ici, mais dehors, vous n’êtes personne. Mes yeux vous fusillent et mes pensées vous torturent. Puis, une grosse main accoste mon épaule, Je tourne la tête, découvrant votre son gorille prêt à me jeter dehors. Je fronce les sourcils et le fixe avec curiosité en parcourant mes souvenirs. Je me souviens ! Hans Lagerlöf, que je laisse échapper alors c’est ici que vous travaillez maintenant ? ajoutai-je désolée pour lui. Comment un ancien boxeur se retrouve à jouer les chiens de garde pour un homme tel que vous ? C’est désolant…

Sa quintuplé qui se veut plus pressante me ramène à mon problème. Putain ! je vais me faire dégager du Raven avant même d’avoir pu mener l’enquête. Pas question ! je bosse sur cette affaire depuis trop longtemps pour faire machine arrière à cause de ce rustre antipathique ! Allez Jill ! Trouve quelque chose, vite ! si ça ne tenait qu’à moi, Lagerlöf serait déjà encastré dans le mur. Mais soyons réaliste, ça me fait mal de l’admettre mais vous êtes le patron de ces lieux. Envoyer votre chien dans le décor, n’est pas la meilleure façon de m’attirer vos faveurs ! J’ai beau réfléchir, dans l’immédiat, je ne vois pas d’autre issue…Putain ! j’ai horreur de jouer les lèche-bottes ! et l’idée de devoir caresser sa majesté Novak dans le sens du poil pour assurer ma place au Raven, me donne envie de vomir ! Je ne vous aime pas et plus les minutes s’égrènent en votre compagnie plus vous m’insupportez. Estimez vous chanceux que je sois en mission ! j’inspire calmement, puis mords l’intérieur de ma joue avec violence ravalant ainsi ma fierté, ma dignité et cette profonde envie de vous exploser les roubignoles : D’accord. Vous avez gagné., soupirai-je en sortant les sachets de cocaïne pour soigneusement les déposer sur la table. Le bleu azur des mes iris se mêle à l’océan glacial de vos prunelles et vous sonde quelques instants dans le silence absolu.

Je pince alors les lèvres puis force un sourire :Je pense que nous sommes partis du mauvais pied. Que diriez-vous de prendre un verre. Juste vous et moi. Discutons. De tout ce que vous voudrez. Des affaires. De moi. De vous. Posez-moi toutes les questions que vous voudrez. d’une petite caresse de la langue, j’humecte mes lèvres : Passez-moi au crible si ça vous fait plaisir. Réécrivons une nouvelle page sous le signe de l’agréable.
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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Dim 4 Sep - 23:20
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21 juin 2022.

▬ La peur n'évite pas le danger. Le courage non plus. Zoey. dis-je pour la mettre en garde, pleinement conscient de tronquer cette citation pour en tirer la substantielle moelle désirée.

▬ Mais la peur rend faible. Et le courage rend fort. Oswald.

Je n'ai apparemment pas pris en considération l'hypothétique culture littéraire de cette fâcheuse enquiquineuse. Elle apporte la fin de la citation pour la détourner en sa faveur, sans oublier de me défier de son regard d'insoumise. Je la dévisage d'un air apparemment neutre durant lequel je me questionne une fraction de seconde sur le poids que je souhaite accorder ou non à cette réplique. Mes doigts gantés pianotent sur le pommeau de ma canne. Me vient l'idée absurde que nous ne faisons que nous renvoyer quelques hostilités sans jamais être celui qui cèdera.

▬ Braver exagérément et inutilement des périls tient, à mon sens, plus de la témérité que du courage.

J'empoigne son regard sans le lâcher. Des bravades inutiles, voilà tout ce qu'elle m'évoque, loin de ce pseudo courage censé la rendre forte. Je fronce légèrement les sourcils. Le courage. Les braves. Les héros immaculés qui brandissent l'étendard de la bonne cause. Sont-ce ceux qui règnent et qui l'emportent vraiment, ici bas ? La justice est aveugle, elle s'achète et se corrompt comme tout le monde. Parce qu'à part quelques illuminés, la plupart des petites gens se disent qu'il vaut mieux être un lâche en vie qu'un héros mort.

Je ne me suis jamais vu ni comme un héros, ni comme un lâche : être le bourreau et le juge est à mon sens bien plus intéressant. Je préfère être celui que l'on redoute, que l'on craint plutôt que devoir choisir entre une retraite stratégique et un assaut désespéré.

L'évocation des bonnes manières de Victor Darcy m'exaspère, surtout quand cette petite leçon de bonne éducation m'est proposée par la plus insolente des troubles fêtes. J'insiste sur le fait qu'elle doit ignorer beaucoup de choses à son sujet pour donner un avis aussi superficiel et brosser un portrait bien incomplet du dit gentleman. Je suppose alors qu'elle n'est pas ici par hasard. Qu'elle n'est pas là pour se contenter d'être en sa compagnie puisqu'il est certain qu'elle ne se serait jamais aventurée à le quitter, ni à me suivre et encore moins à me provoquer.

▬ Sans doute. Personne n’est blanc comme neige. Toutefois, Darcy est charmant, courtois et sait comment parler aux femmes. Vous êtes peut-être bel homme et fortuné, mais ça ne fait pas tout. Oswald.

Je fronce imperceptiblement les sourcils : mes oreilles s'étaient tant habituées à cette pluie d'épithètes péjoratifs qu'elles ne s'attendaient pas à entendre un compliment.

▬ Une chance que mon business ne repose pas uniquement sur ces deux atouts. dis-je simplement en lui adressant un très bref haussement de sourcil. Au regret de vous décevoir, Miss Zoey. Je ne suis pas de la même trempe que Victor Darcy.

Et puis vient cette ultime bravade : me défier de venir cueillir par mes propres moyens ce qu'elle cache entre sa lingerie et sa peau. Je ne suis pas insensible au charme féminin même s'il reste principalement charnel. Mais je tiens à garder une distance entre le travail et le plaisir. Une précaution qui ne fait probablement que nourrir la paranoïa dont on me taxe...
Poser mes mains sur elle ne m'inspire aucune répulsion, à part peut-être la frustration de n'en rien sentir. Mais même si je ne suis pas le gentleman qu'elle attend, je n'en suis pourtant pas un animal. Je me penche, m'incline vers elle en approchant mon visage du sien. Du bec de ma canne, je l'attire vivement, emmenant avec elle les embruns de fleur exotique et de vanille qui me font esquisser une grimace. Je pourrais prendre ses lèvres, les sceller des miennes pour qu'elle ravale son propre venin. Je pourrais la contraindre au silence. Goûter directement au fiel de sa langue. Sa respiration, son regard. Je m'étonne de me questionner : me repousserait-elle seulement ?

▬ Vous me faites perdre mon temps. je me contente de lui susurrer, contrarié, avant de la relâcher et de me lever.

Je demande à Hans de la raccompagner vers la sortie, tout en réajustant ma veste. Je n'ai pas besoin de la regarder, je sens son regard me fusiller, ce qui fait naître l'ombre d'un sourire de satisfaction sur mes lèvres, que je chasse aussi vite qu'il est arrivé.

▬ Hans Lagerlöf, alors c’est ici que vous travaillez maintenant ?

J'arque un sourcil, mon regard passant de notre indésirable invitée à mon homme de main qui me rend un regard aussi circonspect. De toute évidence, il ne la connait pas. Mais elle, elle le connait. Il pose sa main sur son épaule alors que je songe qu'elle pouvait peut-être avoir eu vent de sa carrière de boxeur... Avant qu'elle ne sombre à jamais.

▬ D’accord. Vous avez gagné. soupire-t-elle finalement, résignée, en sortant les sachets que j'attendais pour les déposer sur la table.

J'interromps Hans d'un petit geste, en levant légèrement la main. Je me tourne face à cette insolente adversaire qui abdique soudain un peu trop rapidement. Intrigué plus que satisfait de la voir se plier à mes exigences, je lui laisse l'occasion de poursuivre. Elle se pince les lèvres en m'adressant un sourire qui me semble jaune.

▬ Je pense que nous sommes partis du mauvais pied.

▬ C'est le moins que l'on puisse dire.

▬ Que diriez-vous de prendre un verre. Juste vous et moi. Discutons. De tout ce que vous voudrez. Des affaires. De moi. De vous. Posez-moi toutes les questions que vous voudrez.

C'est amusant. On m'invite rarement à prendre un verre dans mon propre établissement.

▬ Passez-moi au crible si ça vous fait plaisir. Réécrivons une nouvelle page sous le signe de l’agréable.

Hans m'interroge du regard et d'un petit geste du menton, je le congédie. Je jette un regard aux petits sachets que je collecte pour les placer dans ma poche. Sans un mot, je m'approche d'elle et lui présente ma main gantée pour l'inviter à la prendre et se lever.

Une fois debout, je lui offre mon bras pour qu'elle me suive, m'aidant de ma canne, de mon autre main. Il me tarde, en effet. Il me tarde de comprendre ce qui l'a poussée à abandonner son orgueil pour ne pas être chassée d'ici. J'imagine que son projet compte énormément à ses yeux pour avoir rangé son costume d'insoumise pour celui d'agneau. Mais je ne suis pas aveuglé par cette petite flatterie de mon égo.

Je nous conduis jusqu'à un petit salon, un peu plus proche du bar, où je l'invite à prendre place sur le divan en tenant toujours sa main que je finis par relâcher, mon expression pourtant toujours aussi sévère. Je place devant le fauteuil, juste en face d'elle et défais les boutons de ma veste avant de m'y asseoir. Nous ne tardons pas à être rejoints par une serveuse.

▬ Faites votre choix.

Puis à mon tour, je commande un Vesper. La serveuse s'en va, nous laissant seuls à nous dévisager dans un silence quelque peu pesant.

▬ Quel projet nourrissez-vous, Zoey ? D'abord, vous me poursuivez, puis vous m'insultez et me défiez puis quand le risque se présente de quitter les lieux, vous voilà conciliante, vous, l'insoumise. Je m'interroge. dis-je, alors que mon employée revient avec nos verres avant de disparaître de nouveau. Inutile de préciser qu'ils ne seront pas facturés.

▬ Je ne crois pas que vous soyez venue faire commerce avec moi. Pas avec d'aussi ridicule quantité. Et si vous me connaissiez vraiment, vous auriez adapté une autre attitude avec moi. Alors, je m'interroge. Ce doit être quelque chose de très important, pour sacrifier votre amour propre.

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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Jeu 6 Oct - 0:03



La faveur
Oswald & Jill
«Vivre, ce n’est pas d’attendre les orages qui passent mais apprendre à danser sous la pluie.»
Vous êtes plutôt le genre d’homme à prendre ce qui vous intéresse et le reste vous apparait comme un tissu de futilités bon à foutre à la poubelle. Vous tentez de m’intimider en citations, malheureusement pour vous, je ne suis pas une petite écervelée dépourvue de connaissances littéraires, comme vous avez l’air de le penser. Dafonsceca se retournerait dans sa tombe s’il vous entendait. Une citation a un sens mon cher Oswald, un sens que vous ne pouvez défaire. Je vous corrige en renouant les deux tronçons de paroles pour leur redonner leur sens. Vous pianotiez patiemment de nouveau sur le pommeau de votre canne raffinée tout en répliquant de votre répondant : Braver exagérément et inutilement des périls tient, à mon sens, plus de la témérité que du courage.

De périls ? Pour qui vous prenez vous ? Vous êtes un homme de pouvoir, et l’argent ne semble être un problème pour vous cela va sans dire. Mais, redescendez un peu, vous n’en restez pas moins un homme, Oswald. Et, tout homme n’est pas éternel. Tout homme a une faiblesse. Et, je finirai bien par trouver la vôtre. Je vous fixe avec intensité, humectant mes lèvres et vous souris avec insolence : “La témérité des jugements que nous portons sur les autres est en raison directe des illusions que nous avons sur nous-mêmes.” , je mords ma lèvre inférieure sans pour autant délier mon regard de feu de vos prunelles, À mon sens, bien que la témérité se rapproche de la folie, elle constitue une certaine part de courage.

Votre regard acéré ne peut camoufler l’agacement que je vous inspire. Or, le silence qui vous incombe et ce léger froncement de sourcils me laisse présager toutes ces pensées qui vous traversent. Vous cogitez Oswald, et malgré ce dédain que vous me témoignez, cette hautaine considération, mes paroles vous suscitent un intérêt et attisent votre curiosité.

Je peux sentir que les éloges dont je ne taris guère au sujet de Darcy vous insupportent. La satisfaction qu’elles m’inspirent est un réel délice. Vous êtes bel homme et fortuné, vous faites probablement l’unanimité auprès de vos clients, mais certainement pas auprès de moi. Je ne vais pas vous lécher les bottes pour m’attirer vos faveurs. Ouvrez les yeux, ne voyez-vous pas que depuis mon arrivé ici, c’est vous qui, inconsciemment tentez de vous attirer les miennes. La raison encore m’échappe. Mais, vous êtes le genre d’homme qui ne démord jamais de ses objectifs, ça se voit. Vous aimez contrôler, avoir le dessus, être redouté et vous ne parvenez à remplir aucune de ces trois conditions avec moi. Vous ne me contrôlez pas, vous n’avez pas le dessus, et vous ne me faites pas peur. C’est pour cette raison Oswald que je vous exaspère autant que je vous surprends en vous dépeignant d'aisé et séduisant.

Une chance que mon business ne repose pas uniquement sur ces deux atouts. Je penche le visage sur le côté, toujours rivés sur vos prunelles ténébreuses, une chance oui, répondis-je avec une curieuse douceur dans la voix.

Encore une fois, vous tentez un ascendant sur moi, et encore une fois, je ne me laisse pas impressionner. Vous voulez ces sachets que je camoufle bien au chaud entre mes formes ? venez donc les chercher. Voyons si vous êtes aussi doué et entreprenant au toucher qu’avec vos paroles acérées. Vous avez certes de la réparti, mais jusqu’où êtes vous capable d’aller pour obtenir ce que vous désirez ? Je vous défie. Et, l’espace de quelques secondes, lorsque vous vous approchez, lorsque votre regard prédateur et carnassier m’apprivoise de la tête aux pieds, lorsque votre canne s’accroche sur ma bretelle pour m’attirer dangereusement plus près de vous, lorsque quelques centimètres désormais nous séparent, je vous imagine déchirer le bustier de ma robe et de me faire vôtre. Là, juste ici, sur cette table, apprivoiser vos lèvres, goûter votre chair, sentir vos doigts serpenter sur moi, en moi. Une pensée complétement ridicule et invraisemblable, qui d’ordinaire devrait me répugner, mais s’avère étrangement me séduire et me déstabilise. Je reste immobile malgré la sévérité de mon regard rivé sur vos lèvres. Le souffle légèrement plus prononcé dans un silence peut-être un peu trop éloquent. Il règne une atmosphère un peu étrange, qui à la fois m’excite et me déplait. Suis-je la seule partagée par d’étranges pensées inavouables et impensables désirs ? Et vous…à quoi pensez-vous Oswald ?

Vous me faites perdre mon temps. Oh…je…je suis vraiment stupide. Tss ! Je devrais me retourner une bonne gifle pour me remettre les idées en place. À quoi je pensais putain ?! Il est grand temps que je trouve un homme avec qui passer la nuit !

Vous me libérez puis vous vous levez pour vous éloigner en demandant à votre chien de garde de me sortir d’ici. Oh mais alors vous….vous… ! Rien ne me ferait plus plaisir de vous étranglez de mes propres mains et d’autant plus lorsque votre petit sourire mesquin vient poindre sur vos lèvres. Parce que même si votre regard acéré a quitté mes prunelles, je sais que votre sourire lui, ne vous quitte pas.

Lorsque la grosse main vigoureuse de votre larbin accoste sur mon épaule, je suis surprise de reconnaitre le personnage, et je ne me gêne pas pour le clamer. Vos réactions ne se font pas attendre. Oui. Moi aussi Oswald, je sais des choses, dont certains qui pourraient vous donner des cheveux blancs. Alors que mon être tout entier brûle de colère pour vous, je me dis qu’il faudrait sans doute que je change de tactique. Puisque vous ne semblez pas disposé à courber l’échine, si je continue sur ce terrain-là, je vais droit dans le mur. Tous mes efforts auront été vains et je pourrais dire adieu à l’enquête. Donc, Je ravale ma fierté et m’étouffe avec. Je décide de vous offrir la victoire. Toutefois, je ne vous laisserais pas gagner la guerre. Je cède puis dépose d’un geste las et précipité les sachets sur la table. Ensuite, je vous propose de repartir du bon pied. Après un bref silence, vous acceptez de faire perdurer cet échange autour d’un verre. Mon for intérieur se dénoue un peu même si devoir obtempérer me laisse un goût amer. Au moins, je peux continuer à bosser ici.

Vous renvoyez votre gorille et me tendez le bras. Je vous sonde scrupuleusement, de mon regard froid, acide et insistant. Je prends une profonde inspiration, détourne les yeux puis viens refermer mes doigts autour de votre bras. Vous emboîtez le pas, guidé par votre canne pour m'emmener jusqu’à une salle plus conviviable, à proximité du bar. Vous m’invitez ensuite à seoir dans sur le divan. Je m'y installe donc quand tout à coup, la froideur de vos gants retient ma main et me surprend. Je vous dévisage circonspecte et vous interroge en silence. Soudain, aussi éphémère qu’improbable, le souvenir de votre visage tantôt si près de mes lèvres me revient en mémoire. Je me fige quelques secondes, tandis que mes yeux bifurquent sur nos mains embrassées avant de retrouver la froideur glaciale de votre regard. Vous libérer ma main et vous asseyez dans le fauteuil face à moi. Je déglutis, un peu confuse par votre geste. La serveuse arrive.

Faites votre choix.

Un Tiziano s’il vous plait.. Je me tourne légèrement sur le côté, accoudant un bras sur le dossier, puis croise doucement les jambes, dont la robe joliment fendue dévoile la peau nue de mes cuisses. C'est alors que nos yeux se rencontrent et ne se quittent plus. Puis un silence se pose entre nous et s’impose. Un silence bien présent, bien pesant et trop éloquent. Je vous dévisage avec extrême intensité. Vous me dévisagez avec extrême sévérité.

Quel projet nourrissez-vous, Zoey ? D'abord, vous me poursuivez, puis vous m'insultez et me défiez puis quand le risque se présente de quitter les lieux, vous voilà conciliante, vous, l'insoumise. Je m'interroge Je vous écoute attentivement. Hum...Vous êtes très observateur. Trop même ! Je dois faire attention à ma couverture.

Je vous poursuis parce qu’inconsciemment vous le désiriez. Vous m’avez appâtée avec ce Bloody Mary. Vous auriez pu choisir n’importe quel autre cocktail. Mais non. Vous avez choisi celui qui a marqué le jour de notre rencontre. Pour quelle raison dites-moi ? Vous auriez pu descendre, seoir à nos côtés, discuter avec nous, mais non. Vous me désiriez seule et vous avez choisi d’instaurer ce jeu du chat et de la souris. Et désormais que je suis là, que j’ai mordu à votre hameçon, vous montez sur vos grands chevaux. J’humecte lentement mes lèvres.
Qu’est-ce que vous voulez Oswald ? Depuis le premier jour, vous me méprisez pour cette histoire de cocktail, et aujourd’hui vous m’extirpez de mon cavalier pour être seule avec vous. Qu’est-ce que vous attendez de moi ? demandai-je en mordant ma lèvre inférieure tandis que nos verres arrivent. Je me saisis du mien, le lève puis le porte doucement à mes lèvres en vous écoutant poursuivre.

Je ne crois pas que vous soyez venue faire commerce avec moi. Pas avec d'aussi ridicule quantité. Et si vous me connaissiez vraiment, vous auriez adapté une autre attitude avec moi. Alors, je m'interroge. Ce doit être quelque chose de très important, pour sacrifier votre amour propre Vous vous interrogez. Vous m’analysez. Vous cherchez à comprendre quelles sont mes réelles motivations. Vous n’êtes pas dupe. Et c’est un gros problème pour moi. Je fois préserver ma couverture. Mais, si je veux continuer à venir ici, il va falloir entretenir de bonne relation avec vous. Autrement dit, vous caresser dans le sens du poil. C'est parfaitement le genre de chose qui me donne envie de vomir ! que dois-je faire ? continuer de mentir au risque de vous avoir constamment sur le dos ou trouver une alternative à la vérité ? Quoique je décide, vous me garderez à l'œil. Je vais devoir gagner votre confiance....ça risque d'être compliqué. Vous êtes si clairvoyant que malgré tout le mépris que vous m’inspirez, j’en suis fort impressionnée. Vous êtes un homme influent. Vous pourriez m’être utile après tout, surtout si vous êtes le propriétaire de cet endroit. Je mords ma lèvre inférieure puis lâche un profond soupire.

Très bien. Vous avez raison. je dépose mon verre sur la table basse, tout ce petit business autour de la cocaïne m’est complètement égal. Je m’en sers pour appâter. En vérité, je rabats une mèche de cheveux derrière l’oreille et sur la même froideur je poursuis, je recherche quelqu’un, mes prunelles rencontrent les vôtres et un feu ardent de haine s’y embrase à la pensée de l’Empoisonneur, un vieux compte à régler. Il a tué trois personnes que j’affectionnais beaucoup, alors, il me tarde de le trouver pour me charger moi-même de son cas, avouai-je avec une certaine noirceur, tant dans mon regard que dans le timbre de ma voix.
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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Mer 9 Nov - 22:04
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21 juin 2022.

Mon regard froid et perçant ne la quitte pas tandis que je me tiens là, en face d'elle, bien droit dans mon fauteuil, appuyé sur le pommeau de ma canne. Et j'attends qu'elle me serve ses nouveaux tissus de mensonges, probablement, puisque c'est la seule chose qui semble pouvoir se frayer un passage entre ses lèvres, si ce n'est peut-être son impertinence. Et pourtant, je lui laisse la chance de s'exprimer, de s'expliquer car il me semble évident dès lors qu'elle risque beaucoup en perdant ses entrées ici. Le renard qui se croyait rusé se fait finalement agneau, ce qui ne m'invite pas vraiment à la confiance, bien au contraire...

Je l'invite à passer sa commande auprès de mon employée, j'en fais de même et sans la quitter du regard, je lui fais pars de mon interrogation et de ce qui me semble dès lors une évidence qu'elle ne peut plus me cacher. Elle tente bien de s'esquiver en vaines parades mais si je reste bien à l'initiative de cette boisson, le reste me semble bien absurde. Elle me poursuit parce que je le désire inconsciemment ? Qui serait-elle donc pour se soucier de ce que je désire ou non ? Bien entendu, le choix du cocktail n'était pas anodin.

▬ Vous m’avez appâtée avec ce Bloody Mary. Vous auriez pu choisir n’importe quel autre cocktail. Mais non. Vous avez choisi celui qui a marqué le jour de notre rencontre. Pour quelle raison dites-moi ?

Mon sourcil se fronce et se arque imperceptiblement comme si la réponse à cette question me paraissait des plus évidente : et c'est le cas. Je ne souhaitais pas lui offrir une boisson. Simplement me rappeler à ses bons souvenirs sans me donner la peine en bavardages... Chose que je me retrouve finalement à faire.

▬ Le résultat est concluant à mon sens. Vous avez compris tout ce qu'il y avait à comprendre en une fraction de seconde.

Elle persiste, assurant que j'aurais simplement pu me joindre à eux pour discuter et je ne peux retenir un rictus désapprobateur à cette idée. Certes, j'ai apprécié l'idée qu'elle me suive quand bien même elle maintient avoir été en bonne compagnie... Mais je n'en oublie pas pour autant ce qui fait que nous nous retrouvons ici, elle et moi.

▬ Qu’est-ce que vous voulez Oswald ? Depuis le premier jour, vous me méprisez pour cette histoire de cocktail, et aujourd’hui vous m’extirpez de mon cavalier pour être seule avec vous. Qu’est-ce que vous attendez de moi ?

Nos verres arrivent et je laisse le silence les accompagner avant de reprendre, une fois de nouveau seuls. Puisqu'elle tient à savoir ce que je veux, autant lui partager le fond de ma pensée.

▬ Je ne crois pas que vous soyez venue faire commerce avec moi. Pas avec d'aussi ridicule quantité. Et si vous me connaissiez vraiment, vous auriez adopté une autre attitude avec moi. Alors, je m'interroge. Ce doit être quelque chose de très important, pour sacrifier votre amour propre.

Je vois l'effet qu'ont mes mots sur elle : le renard au pied du mur ne voit plus d'autre alternative que celle de me servir un morceau de vérité. Elle se mord la lèvre et d'entre ses lèvres s'échappe un profond soupire. Je la dévisage, ne la quitte pas des yeux tandis qu'elle consent par me révéler ce qui semble être la chose la plus sincère de la soirée.

▬ Très bien. Vous avez raison. Tout ce petit business autour de la cocaïne m’est complètement égal. Je m’en sers pour appâter. En vérité, je recherche quelqu’un, un vieux compte à régler. Il a tué trois personnes que j’affectionnais beaucoup, alors, il me tarde de le trouver pour me charger moi-même de son cas.

Je ne suis certainement pas connu pour mon sens de l'empathie, et je ne suis certainement pas non plus un fin psychologue. En revanche, je sais reconnaître lorsqu'on essaye de me mentir. Je ne suis pas vraiment le plus éclairé sur les émotions humaines mais s'il en est une avec laquelle je suis plus familier, alors ce serait sans doute cette rage qui habite subitement Mademoiselle Zoey présentement et qui me fait dire que ce qu'elle me sert n'est pas un mensonge, mais plutôt une vérité viscérale.

Mon regard ne la quitte pas mais ne semble plus la jauger de la même manière. J'entends bien mieux les raisons qui l'anime, cela dit, j'ignore encore ce qui la laisse penser qu'elle trouvera son compte ici. Mais, bien entendu, j'y vois une opportunité.
Mon corps jusqu'ici en tension se relâche légèrement tandis que je porte mon verre à un toast improvisé.

▬ Je vois. Et que pourriez-vous m'apporter en échange de mes services ou de mon réseau ?


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MessageRe: La faveur | Jill & Oswald écrit Dim 8 Jan - 15:36



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Vous m’avez appâtée avec ce Bloody Mary. Vous auriez pu choisir n’importe quel autre cocktail. Mais non. Vous avez choisi celui qui a marqué le jour de notre rencontre. Pour quelle raison dites-moi ?

Votre réaction ne se fait guère attendre. Physique, et j’ajouterais même épidermique, votre front se plisse sous un sourcil arqué qui risque fort de rider prématurément ce joli minois. Ça serait bien dommage, qu’en dites-vous ?

Le résultat est concluant à mon sens. Vous avez compris tout ce qu'il y avait à comprendre en une fraction de seconde. Vous êtes fort. Très fort pour éveiller cette irritabilité en moi qui me donne simplement envie de vous montrer ma plus profonde noirceur. Vous n’aimeriez sans doute pas ce que vous y verrez. À quoi bon répliquer ? vous voulez le dernier mot, ça crève les yeux. Je pourrais continuer ce jeu très longtemps, mais cette fois je vais passer mon tour, vous laissant ainsi satisfaction de penser que vous menez cette conversation. Si ça vous permet de mieux dormir ce soir, grand bien vous fasse. Toutefois, il y a quelques points que j’aimerais éclaircir :Qu’est-ce que vous voulez Oswald ? Depuis le premier jour, vous me méprisez pour cette histoire de cocktail, et aujourd’hui vous m’extirpez de mon cavalier pour être seule avec vous. Qu’est-ce que vous attendez de moi ? nos verres nous sont amenés et un silence commence alors à planer. Silence durant lequel seuls nos regards méfiant se toisent, se cherchent et s’interrogent.

Je ne crois pas que vous soyez venue faire commerce avec moi. Pas avec d'aussi ridicules quantités. Et si vous me connaissiez vraiment, vous auriez adopté une autre attitude avec moi. Alors, je m'interroge. Ce doit être quelque chose de très important, pour sacrifier votre amour propre. Hum, vous êtes bon observateur, peut-être un peu trop. J’arque un sourcil, un peu sidérée par ce piédestal sur lequel vous vous arborez. Je ne relève pas. Du moins, pas pour l’instant. Dans l’immédiat, je ne vois pas d’autre alternative que de révéler une part de vérité, sans réellement entrer dans les détails. Peut-être cesseriez-vous votre opression.

Très bien. Vous avez raison. Tout ce petit business autour de la cocaïne m’est complètement égal. Je m’en sers pour appâter. En vérité, je recherche quelqu’un, un vieux compte à régler. Il a tué trois personnes que j’affectionnais beaucoup, alors, il me tarde de le trouver pour me charger moi-même de son cas.

À mesure que mes explications se déversent de mes lèvres, vous en sondez chaque mot, chaque syllabe, chaque son comme un élément clef pour ouvrir le mystère que ma personne vous inspire. Vous me dévisagez, semblerait-il plus détendu. Pourquoi la vérité vous semble-t-il si importante, en sachant qu’elle ne vous concerne pas directement ? je ne compte pas mettre à mal votre sale petit business. Je me fous de ce que vous trafiquez ici. J'ai un compte personnel à régler avec l’Empoisonneur, alors les magouilles de malfrats de bas étage ne m’intéressent absolument pas. Je laisse la police locale gérer ce genre de broutille.

Je vois. Et que pourriez-vous m'apporter en échange de mes services ou de mon réseau ? Vos services ? Etes-vous sérieusement en train d’envisager une collaboration ? je vous fixe avec intensité, quelques peu sceptique quant à votre proposition. Il est peut-être temps que je mette un terme à cette conversation en vous laissant sans nul doute sur votre faim. Je me redresse puis bois d’une traite mon verre que je repose délicatement sur la table avant de me lever. En partant, je marque un arrêt derrière vous, posant une main sur votre épaule, abaissant mon visage au creux de votre oreille pour vous murmurer: Beaucoup de choses.

Je laisse un silence planer avant de poursuivre : il est temps que je retourne auprès de mon cavalier. Nouveau silence. Vous avez certes du pouvoir et de l’influence Monsieur Novak, mais…tu n’en restez pas moins un homme, achevai-je avec une touche de sensualité avant que mes lèvres ne viennent caresser votre joue d’un baiser d’adieu. Merci pour le verre.

(c) princessecapricieuse


FIN DU RP

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