Au plus noir de la nuit ft. Larry

Au plus noir de la nuit

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29 octobre, 23h49

- Il est déjà tard lorsque tu entres dans ce bar dans lequel l’ambiance bat son plein. Tu ne sais pas si tu es déjà venue ici dans le passé, pour dire vrai tu n’as pas vraiment d’endroit où tu reviens souvent si ce n’est le Raven puisque tu bosses plus ou moins là-bas. Tu te contentes à chaque fois de rentrer dans le premier bar que tu croises sur ta route lorsque tu as envie de boire un verre, comme l’âme errante que tu es. Tu es déjà dans un état second, la cocaïne que tu as sniffé il y a peu étant à son apogée et tu ne sais pas comment tu vas finir la soirée une fois de plus. Tu avais pourtant promis à Alex de faire plus attention, de revenir chez lui au lieu de dormir dehors mais ce n’est pas faute de ne pas vouloir… Tu aimerais pouvoir être auprès de lui. En vérité c’est que tu es souvent incapable de te souvenir du chemin ou encore tu t’écroules en route. Il aurait sûrement été plus sage que tu rentres tout de suite, le temps que tu sois encore plus ou moins consciente mais tu cherches sans cesse à dépasser tes limites et ce soir ne fera pas exception à la règle.

Tu ne mets pas longtemps avant de prendre la route qui te mène au comptoir, évitant de peu quelques personnes au passage étant donné que ce n’est pas très grand. Tu repères un tabouret libre et tu décides de t’installer sur ce dernier, le problème c’est qu'ils sont souvent bien trop grands pour ta petite taille. Tu tentes donc de prendre appui sur quelque chose de solide à côté, sans te rendre compte qu’il s’agit de quelqu’un. Ce n’est que lorsque tu es enfin assise et que tu lèves les yeux vers ta main qui est toujours au même endroit que tu constates que ce n’est pas un objet mais un homme. - "Oups… désolé.” - Tu échappes un petit rire avant de retirer ta main pour la déposer sur le comptoir à la place. Dans le fond, tu t’amuses plutôt de la situation car ce n’est pas comme si tu venais de lui faire mal ou quoi que ce soit dans le genre étant donné ton poids plume. Il faut juste espérer que ce ne soit pas quelqu’un qui prend la mouche facilement ou encore qui a déjà trop d’alcool dans le sang pour comprendre que ce n’est pas une attaque. -

(c) oxymort

Ses pas le guidèrent non loin de chez lui. À un moment donné, il s'inquiéta d'avoir ainsi abandonné son père aux étreintes d'une nouvelle femme, une femme qui semblait correcte mais qui l'éloignait de lui. Quand il parlait de cette femme, et de sa petite famille, il avait l'oeil qui brillait. Larry n'avait pas vu les yeux de Georges briller de cet éclat-là depuis un bon moment. D'ailleurs, il n'évoquait plus le retour de sa femme. Larry lui avait quelques fois demander comment il comptait la retrouver, et le temps passant, Georges s'étant fait à l'idée qu'elle était plus heureuse loin d'eux. Il songeait que Valéry avait eu trop de peine à supporter le caractère de leur fils et qu'elle profitait d'une paix bien méritée.

Ses pas le guidèrent non loin de chez lui. À un moment donné, il s'inquiéta d'avoir ainsi abandonné son père aux étreintes d'une nouvelle femme, avec laquelle il dînait ce soir d'ailleurs. Quant à lui, il avait rendez-vous avec une jeune femme dans un bar. Il entra, commanda et descendit deux bières sans avoir la chance de la voir arriver. Elle lui aurait vraiment posé un lapin ? Il lui laissa du temps pour changer d'avis mais finit par se résigner, elle ne viendrait pas. Une femme posa la main contre lui, son regard se rua contre l'étrangère, comme pour juger en quelques secondes s'il devait lui sauter dessus ou ne pas la considérer comme un danger potentiel. Elle ne semblait pas dans son assiette.

Ses pas le guidèrent non loin de chez lui. À un moment donné, il s'inquiéta d'avoir ainsi abandonné son père aux étreintes d'une nouvelle femme, comme celle-ci. Une passante, en quelques sortes. Il eut un sourire en coin en découvrant la demoiselle qu'il avait déjà aperçue. Il attendit qu'elle prenne conscience de sa présence à lui, il attendit qu'elle s'excuse en découvrant l'erreur puis leva une main en signe de paix :
▬ Oh pas de problème... On s'est déjà croisés je crois... Anastasia, c'est bien ça ? Vous ne devez pas m'avoir aperçu, je m'appelle Larry. Il lui tendit une main bien droite, pour serrer la sienne.

Au plus noir de la nuit

@Larry P. Johnson & @Anastasia Sokolov

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29 octobre, 23h49

- Le fait de te retrouver seule dans un bar n’est pas vraiment dérangeant à tes yeux. Tu as fini par comprendre que ce n’était pas une fatalité. Tu ne sais pas où se trouve Alex à l’heure actuelle, tu ne cherches pas à savoir le moindre de ses mouvements car il est libre de faire sa vie à tes yeux et il en va de même de ton côté. C’est ce que tu aimes dans votre relation, cette simplicité et cette liberté laissée à l’autre. Tu n’aimes pas avoir l’impression d’être dans une cage dorée, l’homme qui sera capable de te tenir n’est clairement pas encore né.

Il se trouve pourtant que ta soirée semble prendre une autre tournure lorsque, sans le vouloir, tu t’appuis sur quelqu’un à côté de toi pour monter sur le tabouret. Ce n’est pas un secret que tu es un peu maladroite sur les bords et autant dire que tu ne t’arranges pas avec le temps. C’est encore pire lorsque tu es dans un état second, bien que pour le moment tu es encore relativement clean ou presque… Disons que tu t’es habitué à l’effet de la drogue sur ton corps désormais. Il t’en faut toujours plus pour pouvoir le ressentir. Un cercle vicieux. Heureusement, tu ne tombes pas sur un sanguin prêt à t’envoyer une droite pour ce que tu viens de faire. Au contraire, il semble le prendre avec le sourire également et il se présente même à toi. Tu hausse un sourcil en comprenant qu’il te connaît déjà et si son visage te paraît familier, tu ne parviens pas à remettre un prénom sur ce dernier. - “Je ne me souviens plus mais oui, c’est bien moi. Bien que ton visage me semble familier, c’est vrai.” - Sans doute que tu l’as déjà croisé dans un autre bar, à force tu commences à faire le tour de l’intégralité de ceux qui se trouvent dans la ville. - “Ravie de faire ta connaissance Larry.” - Tu prends doucement ta main dans la sienne pour la serrer. - “Tu es venu seul également? Il faut croire que je ne suis pas la seule à le faire.” - Tu jettes un rapide coup d’oeil aux alentours. En vérité, c’est même plutôt commun. Il y a surtout beaucoup d’hommes au comptoir, cherchant sans doute un peu de réconfort dans l’alcool ou tentant d’échapper à leurs femmes également. Le reste de la salle, ce sont plutôt des groupes d’amis. -

(c) oxymort

Il la considéra avec un sourire au coin des lèvres, il n'était pas plaisant pour lui de s'être fait poser un lapin mais malgré tout, il essaya de peser les avantages et inconvénients de l'une ou l'autre des réponses. Avouer qu'il attendait quelqu'un qui ne viendrait pas ne le mettait pas en valeur et il avait cette sorte d'obession à ne pas jamais passer pour un perdant. Même s'il avait appris la simplicité, une sorte d'humilité feintée, la discrétion, il demeurait très dépendant de l'attention qu'on lui portait en général. D'ailleurs, il aimait la proximité avec son père pour ça. Même si Georges avait des défauts – et des gros – il aimait profondément son fils et Larry en avait pleinement conscience. Il comprenait que son père ne le laisserait pas tomber, qu'il le soutiendrait dans ses forces et ses torts.

D'un autre côté, elle était seule et avoir cette image de vulnérabilité pourrait lui être profitable un jour. Il leva sensiblement le menton, c'était intéressant de la voir ailleurs chez Oswald, la petite Anastasia. Elle n'avait pas l'air dans son assiette, elle n'avait jamais vraiment l'air dans son assiette de toutes façons... Elle le tutoya tout de suite, il sourit, rassuré par cette sorte de familiarité tout de suite installée, c'était ça qu'il cherchait au quotidien. Il était le plus serviable du service à l'hôpital, donnant ce sentiment de force douce, ou de douceur brute. Sa capacité à écouter et se calquer aux sentiments de ses semblables attirait toujours des retours hautement positifs et profitables, encore.

▬ Tu es venu seul également? Il faut croire que je ne suis pas la seule à le faire.
▬ Mais la bonne surprise de la soirée, c'est d'être tombé sur toi. Est-ce que je peux t'offrir quelque chose ? demanda-t-il, songeant que c'était probablement ce qu'il fallait faire à cet instant. Il jeta une oeillade vers la salle, essaya de trouver des réactions familières... Tu connais des gens ici, ou tu passais comme ça ?

Au plus noir de la nuit

@Larry P. Johnson & @Anastasia Sokolov

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29 octobre, 23h49

- Tu dois admettre que tu as une mémoire assez sélective concernant les personnes que tu rencontres. Tu parviens souvent à te souvenir des visages mais en ce qui concerne les prénoms, c’est un peu plus compliqué. Sans compter les personnes que tu as rencontré en étant sous emprise d’alcool ou encore de drogue, autant dire que tu peines souvent à te rappeler de quoi que ce soit. Il est peut-être de ces types là, que tu as croisé alors que tu n’étais pas dans ton état normal. Heureusement, il ne semble pas s’en offusquer et au contraire il semble ravi d’avoir ta présence à ses côtés. Tu n’as pourtant pas l’impression d’être de bonne compagnie mais s’il s’en satisfait alors tant mieux. - “Ce n’est que moi.” - Tu hausse doucement les épaules. Tu n’es personne, uniquement Anastasia Sokolov et autant dire que ce n’est pas une distinction. Tu es sûrement de ceux qui seront oubliés dès lors que tu quitteras cette terre étant donné que tu ne laisseras certainement pas une trace positive sur cette foutue planète. Il est même probable que tu finisses par crever dans ton coin d’une overdose et qu’on ne retrouve jamais ton corps ou des années plus tard. Tu hoches doucement la tête à sa question. - “Avec plaisir, je n’avais encore rien commandé justement. Je paierai la prochaine tournée. Je vais prendre une vodka orange.” - Une boisson assez forte, c’est exactement ce qu’il te faut à l’heure actuelle. Ton regard se détourne alors pour suivre le sien à travers la pièce. - “Non pas vraiment. Je ne suis jamais vraiment dans le même bar, je change à chaque fois… Même si je commence à avoir fait le tour à force.” - Celui où tu es le plus souvent est le Raven bien sûr étant donné que tu travailles là-bas. Pour le reste, tu vois où le vent te mène tout simplement. - “Et toi? Peut-être que tu devais rejoindre quelqu’un?” - Tu n’avais pas pensé à cette possibilité avant d’avancer qu’il venait seul comme tu le fais. -

(c) oxymort

Il esquissa un sourire quand elle accepta sa proposition, comme s'il venait de remporter une première victoire. En plus Anastasia était une belle femme, ce n'était que du positif. Il s'appuya sur le bord du bar avec une sorte de suffisance que beaucoup prenaient volontiers pour de l'assurance ; la vérité était que son impertinence suscitait plus d'approbation que de mécontentement. Alors qu'il avait appris à jouer sur les différentes cordes des émotions, certains de ses traits ne savaient pas se dissimuler. D'ailleurs, il avait horreur qu'on essaie de jouer au plus malin avec lui. Ses pensées étaient une sorte de trésor qu'il ne voulait pas dévoiler, il avait beaucoup de mal à se montrer naturel avec les autres, même avec sa mère avant qu'elle ne les quitte, même avec son père actuellement. Mais eux, c'était spécial, ils prenaient soin l'un de l'autre, c'était l'accord implicite. Larry permettait à son père de vivre normalement et de mettre en route l'avenir, et George accompagnaient Larry dans ses moments de puissance et ses instants de détresse. Ils avaient ce lien particulier auquel le fils tenait. Vraiment.

▬ Pourquoi une jolie fille comme toi s'enquiquine à perdre son temps dans les bars ? se décida-t-il à demander. Il hésita à peine quelques instants puis expliqua qu'elle pouvait obtenir ce qu'elle voulait d'un simple battement de paupières. Il chercha son regard quelques secondes et lui sourit, mimant une gêne qui était peu naturelle. Je veux dire... enfin tu comprends. Quant à moi... J'attends la princesse charmante, je pensais qu'elle ne viendrait pas et tu es apparue. Qu'est-ce que tu aimes faire dans la vie ? Je suis un homme curieux, et en plus j'aime apprendre de nouvelles choses...

Au plus noir de la nuit

@Larry P. Johnson & @Anastasia Sokolov

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29 octobre, 23h49

- Tu n’as pas l’habitude qu’on s’intéresse à toi. Tu mènes ta petite vie dans ton coin et personne ne te pose de question, pour dire vrai ton entourage évite de le faire étant donné ton mode de vie. Il vaut mieux ne pas savoir tes consommations à outrances, ces nuits que tu passes dehors ou le temps que tu restes dans les différents bars de la ville. Ce n’est pas qu’ils ne s'inquiètent pas pour toi, au contraire mais tu es du genre têtue sur les bords et tu n’as pas non plus envie de t’en sortir pour le moment. - “Sûrement parce que je n’ai rien d'autre à faire.” - Tu ne te considères pas comme l’une de ses jolies filles mais c’est sûrement subjectif à chacun. Cela dit, tu secoues doucement la tête à ses mots malgré un petit rire qui s’échappe de tes lèvres. - “Je suis loin d’être une princesse, crois moi.” - Bien que la plupart ont eu une vie misérable avant de s’élever mais ce n’est que dans les contes pour enfant. - “Je n’ai pas une vie très intéressante tu sais. Je bosse dans un bar et durant mon temps libre, je dessine des vêtements. Il m’arrive parfois de faire quelques pièces.” -Tu sais que tu n’as pas vraiment d’avenir dans ce métier. Les places sont chères et difficile de se faire une place pour une camée. - “Et toi, qu’est-ce que tu fais dans la vie?” - Tu es curieuse de savoir ce qu’il fait de sa vie également ainsi que ce qu’il aime. C’est toujours plus agréable de partager une conversation avec quelqu’un que de boire un verre en solitaire, même si c’est une situation qui ne te dérange pas plus que cela non plus. -

(c) oxymort

Une sorte de sourire carnassier vint trouver place sur ses traits, elle était tout ce qu'il appréciait. Outre cette sorte de binarité ingénue et maligne, elle avait une vulnérabilité qui était en quelque sorte... plaisante. Il pencha la tête sur le côté et s'intéressa à son hobby de créer des vêtements :
▬ Tu fais en quelques sortes des pièces... unique, comme toi, pas vrai ?

Lui aussi aimait cette sensation, d'être unique. C'était à la fois humiliant et grisant, plus il avançait et plus la solitude s'installait autour de son être. Certes son père était présent dans sa vie mais sa mère avait fait le choix de s'en aller à cause de lui, son propre fils, parce qu'elle ne supportait pas ce qu'il était. C'était dur de ne pouvoir parler librement de ce qu'il ressentait, c'était perturbant d'avoir l'impression d'être seul au monde, ça le rendait fou, parfois. Il se sentait comme un fermier seul perdu parmi les porcs. Il pouvait leur parler, il pouvait bien les nourrir ou même essayer de jouer avec... ils ne me comprenaient pas.

Il regarda autour d'eux puis répondit simplement qu'il était infirmier. Laissant passer quelques secondes, il chercha un parallèle à faire avec sa situation à elle mais il n'en trouva pas, il ne trouvait pas son poste dégradant ni même au bas de l'échelle, il pouvait et faisait bien plus que juste l'infirmier. Toutefois, il lui demanda si elle avait une bonne mémoire.
▬ Si je te donne mon numéro, tu saurais le retenir jusqu'à disons... demain ? Il lui sourit et croisa les bras, la mettant ainsi au défi : Tu n'auras qu'à m'appeler Seda dans ton répertoire, ce sera amusant.

Au plus noir de la nuit

@Larry P. Johnson & @Anastasia Sokolov

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29 octobre, 23h49

- Tu secoues doucement la tête à ses mots, tu n’as clairement pas la prétention de croire que tu es unique. Au contraire, tu as même l’impression d’être banale et même plutôt problématique comme nana. En revanche, il est vrai que tes créations sont uniques mais tu es loin de te considérer comme une styliste. - “Mes pièces oui… Moi en revanche, c’est une autre histoire.” - Tu bois une gorgée de ton verre en regardant le brun en même temps. Tu dois admettre qu’il est assez intriguant, il a ce côté mystérieux qui te donne envie de rester à ses côtés. Il finit tout de même par te confier qu’il est infirmier. - “Vraiment? Tu bosses à l’hôpital donc?” - Ce n’est pas vraiment ce à quoi tu t’attendais pour dire vrai mais s’il aime ce qu’il fait, c’est le plus important. A ses mots, tu hausse un sourcil car tu sais déjà que tu ne parviendras pas à retenir son numéro de téléphone et encore plus si tu restes ici pour enchaîner les verres, voir d’autres substances. - “Je crois que c’est une très mauvaise idée.” - Tu fouilles un instant dans tes poches mais tu n’as même pas ton téléphone sur toi, tu l’as sûrement oublié dans l’appartement. Tu n’es pas de cette nouvelle génération qui l'a sans cesse à la main, au contraire il est souvent sans batterie ou encore il traîne dans un coin. - “je ne connais même pas le mien après des années alors comment est-ce que tu veux que je puisse retenir le tien.” - Tu échappes un petit rire avant de lui tendre ton bras. - “Si tu as un stylo sous la main, tu peux toujours me le noter sur la peau. Avec un peu de chance, il ne sera pas complètement effacé demain, Seda.” - Tu lui lances un clin d’oeil avec un petit sourire amusé. -

(c) oxymort

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