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 Siham Arodaky ~ La peur du noir 

Heart
Siham Arodaky
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MessageSiham Arodaky ~ La peur du noir écrit Mar 10 Mai - 1:08


♣ Siham ARODAKY

40648fa47efa09eb87aa8944025aaf275d892559.gif Novembre 1992. Né près de la frontière entre la Syrie et la Turquie, au Nord ▲ 29 ans ▲ Il ne sait pas vraiment ▲ Célibataire  ▲ Psychologue ▲ Syrien avec un visa en règle ▲ Tamino ▲ À Miami depuis 2013 ▲ visa bientôt à renouveler • pas de famille aux USA • a songé au mariage blanc • orientation sexuelle incertaine ▲ Hearts


►SON CARACTERE

J'ai mis mon sac à dos sur mon épaule, Mohamet se tenait dans l'embrasure de la porte et je voyais bien alors bien qu'il essayait de masquer ses larmes. Il se grattait le coin de l'oeil, il reniflait en faisant mine de chercher une fleur sauvage au-dessus de sa tête, il secouait la tête et je pris naturellement sa main dans la mienne. À travers ce simple contact, je désirais simplement le remercier, le remercier de m'avoir aidé à faire de moi l'homme que j'ai toujours été. « Ils vont te voir comme une jeune femme, et je ne serai pas là pour te protéger » qu'il disait, mais à travers ses yeux, je voyais qu'il me voyait homme. On l'a toujours su, et nous avons toujours souffert d'en n'être que les seuls. Peut-être est-ce cet entêtement qui m'a permis de tenir bon quand, la joue rougie et gonflée, j'entendais que je n'étais qu'une folle, une sorcière, une mauvaise femme. À chaque fois, une fissure dans mon cœur faisait un bruit de verre fêlé mais je respirais et je me remettais debout. Cette sensibilité exacerbée que j'essayais de retenir au fond de mon cœur, elle n'est pas que ma faiblesse, elle est aussi ma force. Parce que lorsque je vois toutes ces émotions qui débordent chez les uns et les autres, je me répète qu'ils sont humains. Ce n'est pas leur faute.

Ma confiance et mon obstination à essayer de voir le meilleur ont souvent été éprouvés. Les épreuves m'ont rendu méfiant, et si jesais l'homme capable du meilleur, je le sais capable du pire. Ma foi et ma bienveillance ne me rendent pas stupide et il m'arrive de le rappeler : « Je suis sans doute gentil, pas naïf. » On a souvent abusé de mon ignorance et je n'ai pas su en tenu rigueur. Même si j'ai rencontré des personnes hostiles, me suis peut-être fait des « ennemis » - comprendre des personnes rayées de ma vie ou auxquelles je ne ferais pas confiance – ils m'ont permis d'apprendre... j'ai souffert, j'ai eu mal dès mon premier cri et ai trouvé une sorte de paix dans la calme routine de Miami. Concernant mes propres émotions, je les accepte bien volontiers mais je tâche de les enfouir pour ne pas égratigner les autres au passage. Quand je relâche un peu de pression, je peux me montrer à fleur de peau. Dans ces cas-là, je préfère m'isoler. Je n'aime pas trop m'exposer, ce n'est pas par orgueil mais plutôt pour me préserver. La douleur est comme une flamme que je préfère couvrir d'un verre et attendre que doucement, s'éteigne. J'ai peur, véritablement. Je n'aime plus les confrontations et préfère régler un problème plus tard, à tête reposée, que foncer tête baissée dans un combat que je ne serais pas sûr de gagner.

Les événements qui ont jonché ma vie m'ont rendu débrouillard. Psychologiquement, j'essaie d'apprendre à me ressourcer avec peu. Je déteste les espaces restreints et les rassemblements, je n'aime pas la contrainte physique. Bien que je sois devenu pacifiste, je refuse qu'on me dépossède de mon corps ou de mes droits. Forcément, que lors de son périple de la Syrie à Miami, on a essayé d'abuser de moi. Mohamet m'avait offert une dague dont je n'ai merci jamais usé pour tuer mais qui a déjà servi pour me défendre. Si on a pu me considérer superficiel, c'est que je considère mon corps comme un cadeau qu'on m'a fait et je lui porte un respect sans faille.

►CE QU'IL/ELLE AIME, SES TICS ET SES HABITUDES

• j'aime toujours beaucoup danser, c'est une activité qui me rend vraiment heureux et me désinhibe • je suis gourmand. Même si je mange de petites quantités, je mange souvent une bricole et il n'est pas rare que je mange quelque chose y compris pendant mes consultations • je suis curieux, j'aime avoir la réponse à toutes mes questions même si je peux parfois me montrer maladroit dans mes recherches par moments... • je porte des bracelets de perles de bois au poignet gauche, il m'arrive de les triturer quand je suis soumis à un stress • mon appartement est principalement meublé de meubles de récupération que j'ai repeint dans des couleurs divers et variées • j'aime les fruits secs, particulièrement les amandes • je suis croyant, mais non pratiquant • je ne bois néanmoins pas d'alcool • j'ai passé mon permis il y a quelques semaines, ma conduite est encore un peu incertaine •


Qui es-tu ?

Pseudo ► .....
Comment as-tu connu le forum ? ► forum / facebook / autre
As-tu un multicompte ? ► Gabriel
Es-tu le pré-lien ou le scénario d'un membre ?  ► non
As-tu signé le règlement ici ?  ► oui.
Acceptes-tu que ton personnage soit une cible de notre Gossip The Whisperer et qu'on parle de toi dans la presse à scandale ?  ►oui.
CODAGE DE © MRS HYDE

_________________
" Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous-même. "


Dernière édition par Siham Arodaky le Jeu 19 Mai - 10:16, édité 1 fois
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MessageRe: Siham Arodaky ~ La peur du noir écrit Mar 10 Mai - 1:09
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1. ENFANCE


13 NOVEMBRE 1992. Naissance à Kobané.

« Imagine. L'odeur du sang, dans mes narines. Le mien, le sien. La fragilité du nourrisson et la force de la maternité qui s’entrelacent dans un bain de souffrance. Une sorte de points de suspension dans le temps, l'espace figé n'est autre que le sol de la cuisine. Le crépitement de l'eau qui est en train de bouillir, le clapotis de l'eau contre la fenêtre, le hurlement de maman qui maintient son ventre alors que je glisse doucement contre le carrelage. Les traces d'huile, le parfum du poulet, et le vent se lève à l'extérieur. La stupéfaction, les yeux ronds pendant que le silence retombe lourdement, chape de plomb qui écrase tout. C'est une fille, qu'ils disent.

14 NOVEMBRE 1992. Selon la volonté de Allah

« Imagine. Elle crie maintenant, elle n'arrête plus. Aux portes de la mosquée, il hurle tout ce qu'il peut, il est à l'étroit, il est perdu ; toute cette peau, ce vide immense au-dessus de ses yeux qui peinent à s'ouvrir. Écrasé par l'immensité, broyé par la solitude, habillé de ce costume qui deviendra son plus grand ennemi les années suivantes. Imagine, ce vide où le palpitant devrait claquer contre les parois, le silence qui retombe lourdement, champ de plomb qui écrase tout. Et les ombres, deux ombres comme deux démons immobiles, comme deux mobiles sans formes. Deux ombres, main dans la main. Et le petit enfant dans leurs bras. Qui regarde le bébé avec des yeux ronds. Un sourire. Une main rencontre une main. Entends-tu, entends-tu précieux inconnu, ce bruit inconnu ? Qu'est-ce que cela, précieux inconnu, ne sont-ce pas les battements de mon cœur fou de croiser ton sourire tâché de poussière et gorgé de lumière ? Dis-moi, dis-moi de tes mots d'étranger, précieux inconnu, dis-moi que de tes bras tu feras mon berceau avant que les secondes présentes ne se meurent, avant que les lumières dans le ciel ne disparaisse et que la lumière du jour ne vienne brûler mes yeux ouverts sur toi. Pitié, précieux inconnu, tes regards joueurs puissent-ils m'être destinés un jour et tes doigts que je serre des miens. Sans parvenir à me hisser jusqu'à toi. Pitié, précieux inconnu, la couleur de ta peau dévorée par la nuit étoilée, pitié, précieux inconnu, fais-moi entendre le son de ton rire, pitié, précieux inconnu.. Ne me laisse pas ici, tout seul. Ils ne savent pas, ils ne comprennent pas, ils ne savent pas encore qui je suis en dedans, je te le dirai, précieux inconnu, je t'offrirai tous mes secrets sur l'autel de ma gratitude, sur les marches de la vie. Je t'offrirai tous mes chuchotis au creux de ton oreille innocente, je sécherai tes larmes, je panserai tes blessures, je baiserai tes mains. Ne me laisse pas seul au milieu de la solitude, triste au milieu de la tristesse, ne me laisse pas !

« Imagine... précieux inconnu... Que le sol est froid, et si les pas de voisins silencieux s'éloignent, si loin de la maison d'Allah, qu'adviendra-t-il de moi ? Le paradis n'est pas pour moi, je ne peux pas rester là. Je m'accroche à ses doigts d'enfant, avec mes doigts d'enfant. À ce petit garçon, qui me fixe sans comprendre. Est-ce que tu entends mon cœur qui bat pour toi, qui me sourit ? Tu es le premier, tu seras toujours le premier, petit enfant. Offre-moi le plus beau croissant de la plus belle des lunes. Que c'est froid, ici-bas. Un genou à terre. Tu es si proche de moi. Le temps grince, je l'entends qui s'arrête, je l'entends qui souffre, j'entends le temps qui hurle à l'agonie et je sens enfin ton front contre le mien. Je sens ton souffle contre mon nez, ma main libre passe contre ton oreille sans parvenir à la saisir, ton rire cristallin. Jâd ! Je t'appellerai un jour, je hurlerai ton prénom comme le dernier pont entre toi et moi. Jâd ! Je t'appellerai un jour, je hurlerai ton prénom comme s'il n'y avait plus que ton nom pour tout reconstruire. Jâd ! Je t'appellerai si tes mains d'enfant se posent contre mes joues. Emmène-moi, emmène-moi Jâd et je soufflerai sur les braises du passé pour t'éviter de mourir de froid. Il fait si froid, il fait si froid ici-bas. Les larmes creusent mes joues, et c'est si froid.

« Imagine. Un couple qui marche accompagné de son petit, de son tout précieux inconnu et ils entendent les hurlements à la porte de la mosquée. Ils s'arrêtent et il suffit d'une seconde pour que les mains s'effleurent, se sont-elles seulement effleurées ? L'enfant sourit, le bébé sourit. L'enfant rit, le bébé respire. Et le couple reprend sa marche. Derrière eux, les marches de la mosquée sont vides. Allah, merci de les avoir mis sur ma route. Mohamet, cœur meurtri attend plus loin et il prie, il est prêt à prier la lune, il est prêt à prier les étoiles, il est prêt à prier les astres. Prêt à prier ce qui a tous les autres noms qu'Allah et prêt à prier ce qui n'a plus de nom. Et quand ils s'éloignent, il tombe à genoux. Entends-tu ? C'est le silence. D'une respiration.

13 JUILLET 1994. Selon la volonté des absents

« Imagine. Mohamet est assis sur le perron de la porte et il attend la lettre que les voisins lui ont promis. L'enfant saigne du nez, son père a dit que le bébé est tombé. J'ai mal. Ils se sont battus et Mohamet, qui ne promet que paix et amour, a fait voler en éclat le verre de la fenêtre en y projetant son propre frère, sang de son sang. Mohamet ne supporte pas, plus, le mal infligé au bébé. La maison est immense mais en ces instants, elle semble minuscule. Le soleil frappe fort, je ne supporte pas cette chaleur et le sang séché sous mon nez, c'est insupportable. Mes mains maladroites cherchent et frappent la poussière. Débarrasse-moi de ça ! Je ne le supporte plus, c'est poisseux, c'est sale, ça me brûle ! Chaque goutte contre mes mains est une larme de lave et ça calcine ma peau. Libère-moi de ta caresse, de ta main lourde et chaude, de ton pouce sous mon nez. Libère-moi ! Mohamet est assis sur le perron de la porte, et il attend la lettre qui ne parvient pas à nous rejoindre. Père lui a dit que je suis tombé, et maintenant, je sens mon cœur dans mon nez, des battements incessants, et la brûlure. Sauras-tu me laisser en paix un jour ?

« Imagine. Imagine, Mohamet, qu'ils ne reviennent pas. Ils sont partis, le père de Jâd t'a laissé un baiser sur la joue, la mère de Jâd t'a laissé un baiser sur la joue et ils ont dit qu'ils écriraient. Et maintenant, les perles de mon bracelet ne suffisent plus pour t'aider à compter les jours. Bientôt, ils ne suffiront plus à t'aider à compter les années. Ça me fait mal, de ne plus sentir l'odeur du parfum de sa mère alors qu'elle lui apprend les rudiments de l'écriture, alors que sa voix douce explique les choses, alors que sa main guide le geste vers un symbole. Mon oncle, ta présence est un baume, applique ce baume sous mon nez. Comment allons-nous faire s'ils ne reviennent pas ? Saurons-nous nous battre si longtemps ? Je me saisis d'une pierre devant la maison et observe la porte, désormais close. Le rempart, la forteresse, la prison. Je me hisse sur mes jambes incertaines. Ma main se tend, aussi loin que tu sois, mon frère, sens mes doigts qui se tendent vers toi. Puisses-tu les saisir un jour. Jâd ! Je t'appellerai un jour, je hurlerai ton prénom comme le dernier pont entre toi et moi. Jâd ! Je t'appellerai un jour, je hurlerai ton prénom comme s'il n'y avait plus que ton nom pour tout reconstruire. Jâd ! Je t'appellerai si tes mains d'enfant se posent contre mes joues. Mais les perles de mon bracelet, un jour, ne suffiront plus pour compter les années qui nous séparent comme un océan.

« Imagine. Imagine que mon nez saigne mais que le vide que tu laisses dans mon cœur d'enfant fait plus mal que la fracture. Et je marche vers la porte, les voilages gênent mes pas. Ils gêneront toujours mes pas mais même quand je tombe, que mes mains s'écorchent, je serre mes petites quenottes et je pince mes lèvres fines et je dégage ce voile pourpre pour te rejoindre. Je chasserai les déserts entre toi et moi. Je chasserai les années entre le passé et toi ! Et je vivrai toutes ces années entre le passé et toi... Mohamet attend une lettre qui ne vient pas, il laisse échapper un sourire et observe le sang contre sa main ainsi que les petits morceaux de verre qui y sont restés plantés. Père est dans son fauteuil, il ignore la réalité, il ignore son frère et il ignore que le temps s'est désormais mis à courir. Il ne saura plus jamais le rattraper, c'est trop tard. C'est ce jour-là que tout s'est joué. Et c'était trop tard. Mère s'est mise à la fenêtre sans savoir ce qu'on attendait. Et le silence est tombé, et il nous a écrasés.

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2. ADOLESCENCE


06 MARS 2003. Selon la volonté de Mohamet

« Imagine. Imagine, qu'il a dit au père qui gardait la fille du malheur enfermée. Elle ne voyait pas la rue, elle en dérobait les cris des gamins et il lui était interdit de les appeler. Mohamet lui ramenait des jeux quand il revenait, il lui ramenait des instruments de musique et de la peinture. Il m'a parlé de ces filles qu'on appelle les Bacha posh. Elles abandonnent leurs robes, leurs foulards, leurs burka, leurs brillants et elles vont courir dehors après la liberté, après un ballon, après l'école. Je serai cette fille-là, pour devenir ce garçon-là ! ''Hussein'' n'a peur de rien, tu sais. Il sait qu'il est garçon, et tout le monde sait qu'il est garçon. On n'entend plus Assala de l'autre côté de la grande porte bleue, il n'y a que Hussein. Qu'il est bon de courir, courir sans relâche pour essayer d'attraper le soleil. Parfois je m'arrête devant une maison abandonnée non-loin de la nôtre. Je me stoppe brutalement et je regarde les fenêtres laissées ouvertes et les écritures sur les murs. Je la regarde et je sens qu'elle m'appelle. La maison sans souvenirs, juste une impression. Je baisse le regard sur ma main tâchée de poussière, croirais presque y sentir une pression. Qu'est-ce donc que cet esprit qui veut me transmettre un message ? Je fais un pas puis m'arrête de nouveau. Je n'ai pas de fil qui me lie à la maison, le temps me manque, je veux dévorer chaque seconde de liberté.

« Imagine. Imagine un peu, toute cette liberté. Et à un moment donné, je renifle. Une goutte rouge sous mon nez. Mohamed est parti au magasin, Mère baisse le regard puis change de pièce, elle dit qu'elle ne veut pas assister à ça. Il me dit que je suis folle. Je plante mon regard dans le sien, les barrières qui tu as élevées autour de moi, elles sont ma protection. La porte bleue qui m'enfermait, elle est ma protection. Les chaînes que tu voulais m'infliger, elles te retiennent. Et tant pis si je pleure, tant pis si je ne peux pas m'arrêter. Mon poing est serré. Mohamed dit que le courage, ce n'est pas de ne pas avoir peur, c'est d'avancer en dépit de cette peur. Alors je l'enfile comme un gilet par balles. Je l'enfile comme un masque. Je l'enfile comme un bouclier et je serre le poing. Hussein, peut-être qu'il a peur finalement. Il a peur de la maison qui l'appelle quand il passe et il a peur que la brûlure l'emporte quand Père en a assez de le croiser sur son chemin. Mère dit qu'il va me tuer. Je nourris l'espoir qu'il ne tuera que la fille, et que je jaillirai du cocon zinzolin, du précieux cocon écarlate, du sublime cocon bleuté ! J'espère que Père va tuer sa fille qui n'existe pas.

2011. Deux ans d'exil

« Imagine, imagine toutes ces femmes qui accueillaient l'étranger que j'étais. Jamais je n'aurais cru être contraint de me déguiser en femme mais les combattantes kurdes qui sont passées près de chez nous laissent le soleil fouetter leurs joues pendant que pleuvent les balles. Les hommes courent autour de Kobané, autour de chez nous, et nous les maintenons à l'extérieur. Bacha posh : la fille qui prétend être garçon qui se travestit de femme. Et les foulards tombent et la rage s'emparent de leurs mâchoires serrées, serrées comme cette boule au creux de leur ventre.

« Imagine, la nuit noire qui se prive du spectacle de nos étoiles, quand Allah nous plonge dans l'obscurité la plus noire et fait resurgir notre pire peur. La peur du noir. La danse des grains de sable autour de nos corps endormis maintient nos esprits dans un rêve éveillé. Les balles écrasées deviennent billes et parfois, nos rires cristallins déchirent la réalité qui font naître un parfum d'innocence dont je m’enivre dès que je le peux. Elles savent qui je suis, elles le savent, me pardonnent ma faiblesse d'homme. Je n'écris pas de lettre à Mohamet, je regarde le soleil se coucher, lui porte mes secrets et le laisse partir à toute allure pour les emporter avec lui. Moi qui aimais tant danser, la musique est devenue sauvage, elle est devenue cris et je ne trouve pas de beauté sur les gouttes écarlates qui plop autour de nous. Elles me rappellent mon nez douloureux par moments, elles me rappellent la douleur d'être encore en vie mais elles me rappellent la prière. Je demande pardon à Allah, quand je repousse les monstres de notre réalité, quand je doute, quand j'échoue et quand je vainc. Pardon de n'être que le triste messager de la mort, quand ta Miséricorde cherche à nous embrasser seconde après seconde. Pardon, Allah, quand il me devient difficile de tirer, de craindre d'abandonner nos sœurs, pour ne pas me perdre moi-même. Je contemple le monde comme une tapisserie en train de brûler et je voudrais pleurer dans les bras de mon oncle qui me manque. J'ai peur. Puissiez-vous me pardonner, puissiez-vous me protéger ! Je crie, je crie quand les semaines passent, je crie quand les mois passent, je crie de devenir cette bête folle à mon tour, je crie de devenir ceux qui cachent la musique, je crie de devenir ceux qui font s'éteindre les flammes des bougies que tu as allumées. Pardon.

2012 Départ pour nulle part

« Imagine. Qu'il a failli. Me tuer. Quand les monstres ne peuvent mordre, mon sang me noie. Père est pire que les monstres qui se sont cachés, pour l'instant. Je ne peux pas rester ici et être en sécurité. Je ne peux pas, je dois savoir ce qu'il s'est passé dans la maison. J'y suis entré, j'y suis entré tu sais. J'ai pris ma peur à deux mains et je suis entré et j'ai marché dans les détritus, je me suis senti encore plus incomplet, j'ai senti que ça faisait mal dans la poitrine. Pourquoi mon oncle chéri, pourquoi faut-il que les douleurs fantômes me tourment ainsi quand j'aspire simplement au bonheur ? J'ai eu mal, si mal, mon oncle. J'étais une plaie quand je suis revenu entre tes mains. Je ne peux supporter tant de souffrances.

« Imagine, les tourments. Quand la chaleur de ton thé dans ma gorge, quand le lever du soleil, quand l'appel de l'imam, quand les gamins qui jouent, quand les caractères à l'encre sur ma feuille, quand moi qui danse et fais naître des rêves sur mes hanches, quand... je n'ai pas encore de destination. Je pense aller travailler en Europe. Mère m'a laissé de l'argent, elle l'a jeté à mes pieds sans un mot. Je ne sais pas ce qu'elle ressent. Le passeur ne doit pas m'attendre, ou il partira. Adieu mon oncle chéri, peut-être les songes m'apporteront les réponses qui me manquent. Peut-être un jour ces ombres qui errent feront sens à mon esprit.

« Imagine, imagine que mon oncle me glisse la photo d'un couple. Et d'un enfant. Un gamin. Devant la maison. Mes doigts parcourent le papier, est-ce que je les connais ? Je renifle bruyamment et enfourne une pâtisserie dans ma bouche. Ah ! Ah, est-ce eux ? Sont-ce les fantômes de mes premières amours ? Sont les spectres de l'Amour, mon oncle ? Ma main prend celle de Mohamed, il essaie de sécher ses yeux et met la photographie dans ma poche avec cette route à suivre, avec cette direction vers l'impossible, avec ce nom. D'une ville, lointaine, au nord. Comme un murmure. Hivernal. J'écarquille les yeux, est-ce si loin, la vérité ? Est-ce si loin, la vie ? Je m'éloigne du grand portail bleu avec un foulard noué autour de mon poignet et mon calame fermement calé entre le tissu et la peau. Les perles de mon bracelet m'aideront à compter les jours, puis les mois, puis les années. Je ne cesserai pas de les compter et je n'oublierai pas, je ne t'oublierai pas mon oncle. Je t'écrirai, je promets de t'écrire. Jâd ! Je me fige. Ta voix se meurt. Mon souffle se suspend. Ta voix se meurt. Mes lèvres s'assèchent. Jâd, il s'appelle Jâd. Le précieux inconnu. Alors attends-moi, précieux inconnu. Je ne lèverai jamais la main sur toi. Je crierai ton nom, précieux inconnu !

Hiver 2012. Arrivée à nulle part

« Imagine. Ils parlent, je les entends tous parler, je vois leurs lèvres bouger et je ne fais que serrer mon châle contre mes épaules. Je les évite, je ne leur fais pas confiance. J'ai effacé le sang du passeur de ma dague et désormais, elle est coincée dans ma chaussure. Je m'assieds, j'ai besoin de repos avant que le soleil ne se couche. Je soupire lourdement. Si les journées sont froides, les nuits sont insupportables. J'ai froid, le nez qui coule et je commence à avoir une douleur dans le mollet gauche. Ma détermination elle, est intacte. Après quelques jours, j'ai appris quelques mots d'anglais. Parfois, je m'assieds et je me contente d'écouter et de répéter dans ma tête. Ma voix, ce n'est pas ma voix. J'ai une angoisse qui me noue l'estomac quand un regard se pose sur moi. Mes mains repoussent, mes lèvre se serrent et mes pieds me font courir. Je ne tiendrai pas ! Je n'y arrive pas, ça me fait trop mal de courir ainsi, je suis frigorifié ! Toute la sainte journée, je ne fais qu'écouter et dormir... et le soir venu, je deviens un fantôme parmi les fantômes. Il m'arrive de temps à autres de profiter d'une cérémonie, d'une fête pour me restaurer... Un jour, on cherche à savoir comment je m'appelle. Siham, je m'appelle Siham !

« Imagine, un sourire, un sourire comme on n'en fait pas deux. Ma main a rejoint la sienne. Je me suis mis debout, et je l'ai suivie. Elle s'appelle Camille, je ne sais pas ce que ça veut dire, mais c'est ainsi qu'elle s'appelle. Elle est Française, elle aussi erre à Londres, sauf qu'elle connaît sa route. Aussitôt dans sa salle de bains, je laisse tomber mes vêtements autour de moi et pénètre dans la douche. Allah, si c'est toi, si c'est ton nom, si c'est ta volonté, merci de m'offrir un ange sur mon chemin. La crasse dégouline et je masse chacun de mes muscles. Mes ongles sales et à moitié cassés grattent la saleté et si pressé de redevenir un être humain, je ne prête même pas garde à sa porte qui laisse un jour passer. Aussitôt redevenu un Homme, je sors de la douche, je mets de l'eau partout et j'ouvre un tiroir, un autre et encore un autre jusqu'à enfin tomber sur une paire de ciseaux. Que ça m'a manqué de pouvoir couper mes cheveux. Je m'acharne sur la tignasse noire. Je me saisis des grosses mèches et les fourre dans la poubelle. Je repasse mes vêtements et sors de la salle de bains, je regarde autour de moi. Qu'est-ce que c'est mal rangé mais ce serait grossier de toucher quoi que ce soit. Je tends fermement la main dans sa direction : « Siham »

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3. HOMME


2013. Siham, charbon posé dans la neige

« Imagine, imagine que je sors mon oncle. Je n'ai plus peur de la nuit désormais. Camille et moi avons demandé notre visa. Nous l'avons, elle a fait les démarches pour moi, de réfugié politique. Ils m'appellent du mauvais nom, je ne leur en veux même pas. Salem passe un temps incroyable à m'enseigner. Nous parlons beaucoup, du moins moi je lui parle beaucoup. Je ne pense pas qu'elle soit fâchée. Sur son corps, sur sa peau, il y a des tatouages qui lui confèrent une place particulière au sein de cette société. Du moins je le pensais, au début. Je la regarde, ses longs cheveux sur ses épaules et il m'arrive de me demander si je ne suis pas amoureux d'elle. J'écris, et la regarde quand elle ne regarde pas, et j'esquive son regard quand elle regarde, ce n'est qu'un jeu de répétition et d'évitements. Lors de ses absences, je me rends à la bibliothèque. Lors de ses absences, je me rends partout car désormais, Miami est mienne. Il fait chaud, je revis. Alors que j'ouvre une porte à la volée, mes seins sont serrés et invisible. Je mets une chaussette dans ma culotte et je n'ai pas peur de boire, de sourire et de grimper sur une table.

« Imagine ! Imagine mon oncle que plus rien ne peut m'arrêter. Je suis en train d'exploser, je suis en train de déborder. Mon vrai moi déborde sur Assala et bientôt, je ne serai que l'homme que j'ai toujours été dans mon cœur. J'ôte mes chaussures et j'empoigne un verre que je vide directement. Je claque du pied sur la table, balance ma tignasse sans réelle direction ! Je serre le poing, je lève le bras. C'est ainsi que je serai ! À chaque page qui s'ouvre à moi, les mondes se dévoilent. Je plonge. Au milieu des touristes, je n'ai pas de couleur de peau, je n'ai pas d'accent, je n'ai pas de lèvres pulpeuses. Je suis juste vivant ! Je déborde, je vais exister !

2015. La mort d'Assala, la naissance de Siham

« Imagine. Moi qui hurle, moi qui ai peur, sorti d'un cauchemar. Je m'écroule sur le sol, la douleur me tabasse quand je suis à terre. Pars ! Pars et n'existe plus jamais ! Pars des souvenirs, pars des cœurs et pars des esprits ! On parlera de toi au début, on te regrettera au début, on pensera à toi au début et un jour tu appartiendras au passé. On oubliera le son de ta voix. Un jour, comme ça, ils diront qu'ils ne se souviennent plus du son de ta voix. On ne parlera plus du dernier jour où ils t'ont vue, mais du dernier mois, puis de la dernière année, et ça fera si longtemps qu'ils cesseront d'évoquer ce parfum de mangue que tu affectionnais. Il cesseront de sourire à ces grimaces que tu faisais pour faire enrager ton père. Ils cesseront de songer à la petite voix qui était camouflée derrière la grande porte bleue. Ils. C'est moi. Je suis désolée Assala, mais tu n'as jamais existé. Tu n'as jamais été là. Pardonne-moi.

« Imagine, imagine que je puisse vivre un jour. Je me traîne sur le sol, sens mes muscles qui se crispent. Mon bras lacère le vide, lacère le rien. La chambre est vide et je n'ai rien à me retenir, rien à quoi me tenir pour me mettre debout. Hors de la chambre, il n'y a pas le brouhaha de Salem. Il n'y a pas Mohamed qui m'attend à table. Il n'y a pas le précieux inconnu de la photo. Je me mets à genoux, prends une longue inspiration. Je serai un homme, je serai cet homme debout. Je serai victorieux, je ne me laisserai pas abattre, je ne me laisserai pas combattre, je ne me laisserai pas vaincre. Chaque battement de cœur, c'est mon cœur à moi ! Siham ! C'est mon cœur de garçon, mon oncle. Chaque battement fait trembler les murs de l'appartement. N'aie pas peur, je t'aimerai autant. Je vous aimerai avec mon cœur de garçon. Comme je l'ai toujours fait.

2016. Le goût de l'autre

« Imagine. Celui qui n'avait pas le droit d'exister, imagine qu'on a posé le regard sur lui. Ma main est tremblante alors que je caresse son sein, mes doigts se figent et je ne puis plus avaler ma salive. J'ai imaginé ce moment des centaines de fois et désormais, lorsque le bout de mes doigts caressent sa peau, j'ai la sensation d'être muni de gants, de ne pas être maître de la situation, d'être complètement dépassé. Je me mords la lèvre et mon regard curieux la dévore, la dissèque, la supplie. Elle a des gestes plus sûrs et mon souffle se perd dans ses cheveux. Dans l'obscurité, nous ne sommes plus que deux ombres et je sens une chaleur monter entre mes cuisses, et je sens que mon corps me crie de lui rendre le bonheur auquel il a le droit. Ne me fais pas de mal, par pitié, femme de ma nuit, je ne le supporterai pas, ne me fais pas de mal. Toutes les fissures sur mon corps sont invisibles à tes yeux. Les coups des mots, les coups de ceinture, les coups de poings, les coups de déni, les coups de colère, ils sont tous invisibles. Mon cœur les a acceptés et ils deviennent aussi invisibles à mes yeux en plein jour qu'ils le sont aux tiens dans la promiscuité de cette chambre.

« Imagine. Que cet instant ait vraiment lieu. Ce n'est pas un rêve. Est-ce le bruit de l'eau que j'entends depuis ta fenêtre ? Ou n'est-ce qu'un rêve qui accompagne la réalité, qui la rend plus belle ? Comment est-ce possible alors que tes yeux sont les joyaux les plus éclatants que j'aie vus jusqu'à maintenant. Mes doigts remontent sur ta joue et après une hésitation, mes lèvres viennent épouser les tiennes, encore, et encore. Le froissement des draps ne fait pas de bruit, tes cheveux qui se détachent ne font pas de bruit, juste moi qui retient mon souffle quand ta main rencontre mon corps. C'est moi, c'est vraiment moi que tu vois, que tu touches, que tu manipules. Ne me fais pas de mal. Ta main étrangère sur cette partie de moi qui me faisait défaut me surprend et pourtant, finalement, mes bras se passent autour de toi. Ne me fais pas mal, s'il te plaît.

2017. L'âge adulte

« Imagine, la musique a repris le chemin de mon cœur. J'écoute trop de musique, écris dès que j'en ai l'occasion et lis plus encore. Les années m'ont semblé longues, elles ont été courtes. Comme si la vie avait attendu que j'obtienne mon diplôme ou comme si le diplôme avait attendu que je prenne vie. Je les salue, je les remercie. Je n'ai plus besoin de me cacher, je n'ai plus besoin de me protéger, je me sens bien. Au milieu de tous ces gens, je me sens profondément bien. Cette année, charnière pour moi, place une pièce sur le puzzle de mon âme fragmentée. Il ne manque que Jâd. Je l'ai retrouvé. J'ai écrit à Mohamed, je lui ai demandé quoi faire, il me dit de réfléchir avec mon cœur de femme. Vois, vois mon oncle, il n'existe pas, je n'ai jamais eu de cœur de femme. Mère m'écrit moins, je crois que Père est mort. Je n'ai pas de cœur de femme. Je n'ai pas réussi à pleurer, d'aussi loin qu'ils sont, j'ai cru apercevoir leur haine...

« Imagine, le sang coulait sur sa tempe. J'ai attendu que Mohamed me renvoie quelques photos du quartier, quelques feuilles d'arbres, quelques grains de sable... J'ai tout pris et j'ai commencé un album qui n'avance pas. Camille ne range pas plus, elle esquive parfois mes regards, je ne sais pas ce que ça veut dire. Je t'en supplie, approche-toi de moi et cale ta respiration sur la mienne. Tu es mon étoile. Pas mon aimée, mais mon ange gardien. Alors brise la nuit, viens près de moi. Puisses-tu saisir mes doigts un jour.

2018-2022. Rencontre avec les mots

« Imagine, Mohamet, les mots qui viennent à moi. Je suis prêt à porter tout ce qui peut être porté, à bout de bras, sur mes épaules et sur mon dos. Le temps a été long pour moi, j'ai trouvé amusant quand les étudiants s'étonnaient de mon âge, de mon accent, de ma prise de note de droite à gauche. Je n'ai pas peur d'être l'inconnu, je n'ai plus peur. Je prie, parfois je t'adresse même mes prières en souhaitant qu'elles s'envolent et se changent en lettres, viennent souffler au creux de ton oreille quand tu dors. Entends-tu mes mots, entends-tu tout ce que j'ai à dire et qui reste bloqué dans un coin de mon cœur ? Oh mais Mohamet, il n'y a pas de souffrance dans mon cœur, il n'y a pas de colère, j'ai accepté tout ce qui nous est arrivé, j'ai accepté que les épreuves que nous avons vécues furent les voiles de mon bateau vers un peu de paix. Je me suis lancé à la poursuite de l'enfant de mes premières heures de vie, en vain. J'ai trouvé Camille, j'ai trouvé tous ceux qui ne sont plus des étrangers pour moi, j'ai trouvé des peines qui sont différentes des miennes. J'ai ouvert mon cabinet il y a à peine plus d'un an, tu aimerais mon oncle. Un mur est jaune, il me rappelle le désert. Il me rappelle nos combats pour vivre et survivre, il me rappelle nos yeux tournés vers le soleil sans oser le rencontrer, une promesse douloureuse, un appel qui fait pleurer, il me rappelle que nous avons tous notre place. Quel que soit le temps que nous aurons le privilège de l'occuper.


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MessageRe: Siham Arodaky ~ La peur du noir écrit Jeu 12 Mai - 15:53
Bienvenue par ici avec ce perso qui a l'air bien sympa ! redheart
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MessageRe: Siham Arodaky ~ La peur du noir écrit Dim 15 Mai - 1:22
Haaanw, c'est gentil :bril:

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MessageRe: Siham Arodaky ~ La peur du noir écrit Jeu 19 Mai - 11:48

Siham Arodaky ~ La peur du noir 1200px-Card_diamond.svg Bienvenu(e) sur Miami Vices ! Siham Arodaky ~ La peur du noir 1200px-Card_diamond.svg

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Siham Arodaky ~ La peur du noir 1200px-Card_heart.svg FELICITATIONS Siham Arodaky ~ La peur du noir 1200px-Card_heart.svg tu fais officiellement partie de notre petite communauté. Je parie que tu es pressé(e) de t'amuser ! D'abord, avant de commencer ta petite vie sur Miami Vices, il reste deux trois petites bricoles à faire, rien de méchant :


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MessageRe: Siham Arodaky ~ La peur du noir écrit Ven 20 Mai - 0:58
Merciiiiiiiii :god

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MessageRe: Siham Arodaky ~ La peur du noir écrit
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