Intéractions - Moscou 2014

Mirage

« Tu sais pas toi, c'est pas si facile d'être heureux. Je fais des mauvais rêves et je vais nulle part sans eux, je suis au stade de ma vie où j'ai plus trop de chez moi, je suis pas d'ici ni de là-bas. Je mate la vue sur les toits. Je connais aucun de tous ces visages. Pourquoi je bâtis ma vie sur des mirages ?
Je rêve d'un monde où je vis, je rêve d'un monde où je dors. Fuck une vie facile. Moi je joue en mode hardcore. » - Yuston XIII
♫ Musique ♫

La boussole a perdu son sens de l’orientation, l’aiguille ne cesse de montrer l’un des points cardinaux, plus rien ne semble mener au Nord. La brume et les nuages me rendent aveugle, les chemins paraissent trompeurs, j’ai envie d’arrêter la pluie afin de pouvoir traverser ce chemin boueux, mais la pluie ne cesse de tomber, encore et encore.
Si je me suis défilé, c’est parce qu’il n’y avait rien de mieux à faire. Plus j’écoute mon corps, plus les miettes de mon cœur deviennent des cendres. Le charbon semble avoir trouvé sa braise, il y a quelque chose que je ne pourrais expliquer, je suis tellement perdu, je me demande même ce qu’il m’arrive. Le pire, c’est que je ne reconnais absolument rien dans ce qu’il semble se tramer à travers mon corps, c’est comme si on venait puiser dans mon estomac pour venir y planter quelque chose de complètement inconnu. Je ne sais pas si c’est normal, mais je n’aime pas, c’est une sensation trop étrange, bien qu’agréable, je préfère la repousser, elle ne fera que me causer des problèmes et des soucis sur le long terme.

Mes pensées se bousculent, mon cœur percutent et ratent des battements, mon sang ne fait qu’un tour et je peux sentir mon myocarde propulser mon hémoglobine à travers mes veines, ça fait mal et j’ai l’impression que ça va me faire mourir dans la minute qui suit, quand je repense à cette soirée, mais surtout à ce qu’il s’est passé l’autre jour avec Svetlana, je perds totalement mes moyens et il m’en faut beaucoup pour que ça soit le cas, je déteste ce qu’il m’arrive et je ne sais pas ce qu’il m’arrive. Ça pourrait presque m’écorcher un sourire quand je me plonge dans mes pensées, non, ce n'est pas bien, elle et moi, c’est clairement impossible, il n’y a que moi, il n’y aura jamais de place pour un nous avec n’importe quelle autre fille.
J’ai mal au ventre, je veux vomir, je crois que j’ai chopé une merde.

Je pousse et repousse ce qui semble me tracasser, ça fait deux jours qu’on ne s’est pas reparlé avec Svetlana et pour le moment, ça se passe plutôt bien, je l’évite, jusqu’ici ça marche plutôt bien.
Quand je regarde les visages qui sont présents dans la salle de pause, je ne connais aucun d’entre eux, depuis que je suis arrivé ici, je n’avais jamais passé une seule avec eux, je n’avais fait aucun repas avec eux, mis à part Georgina ou Andreï, je n’ai jamais pris la peine de les connaître, depuis que Svetlana est arrivée, c’est comme si je les rencontrais pour la première fois, qu’on était tout simplement des inconnus et qu’on a passé un hiver rude ensemble sans avoir fait un seul effort pour communiquer. C’est la première fois de la semaine que je m’isole à nouveau, est-ce que j’ai envie d’apprendre à connaître ces visages ? Je ne suis pas sûr, c’est probablement mieux de rester à l’écart.

Mes pas me mènent à la cafetière où depuis tout à l’heure, je suis planté devant sans rien faire, ça fait quoi… Dix minutes que j’attends comme un con devant, je sens ton regard sur moi, qui essaye de transpercer le voile transparent que j’ai mis des années à installer. J’ai fait en sorte de me saboter pour arriver là où j’en suis afin de réaliser mon seul et unique but, comme je l’ai si bien fait en incluant notre Papillon dans nos rangs. Je sais que mon ambition me tuera, mais je serai mort pour un rêve, un jour tout se finira, cette noirceur me hante davantage, le diable, on le chope par les cornes, on vise la tête, on tire dans la tempe. Même les étoiles s'éteignent un jour…
Tu l’as sûrement compris, je ne suis pas totalement bête, mais tu ne peux pas le prouver, c’est un jeu qu’on a mis en place sans que tu t’en rendes compte. J’ignore, je ne sais pas, je fais semblant de ne rien comprendre, mais tous les deux, on se comprend parfaitement.

J’attrape mon café chaud et me tourne, pourquoi me regardes-tu autant ? Je m’avance dangereusement de toi, toi et ton journal, je me demande si tu n'as vraiment pas mieux à faire que de lire ce vieux torchon qui raconte que de la merde. Je lâche un soupire quand je pose mon regard sombre sur le tien.

« Encore avec ton journal. Qu’est-ce que tu as ? »

(c) DΛNDELION

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the shadow of death

I walk through the valley of the shadow of death and I fear no evil because I'm blind to it all and my mind and my gun they comfort me. Because I know I'll kill my enemies when they come. (♫) Shawn James

Outré

Andrei

Moscou, août 2014

Il court il court le furet se couler un café, comme si de rien était. J’entends d’ici le breuvage caféiné s’échouer au fond de sa tasse. Je sens la force invisible de son regard me sonder avec intérêt. Et voilà ce gredin qui ose soupirer quand alors la chance lui sourit. De nous tous ici, il est sans doute le seul à s’octroyer du bon temps, le seul idiot à forniquer à droite à gauche sans se soucier des regards indiscrets. Dieu seul sait le nombre de pièces qu’ils ont dû souiller de leurs semences. Le dégoût brusquement pendu à mes lèvres m’arrache une grimace des plus affreuse à l'idée que ces deux imbéciles aient décidé de baptiser toutes les pièces de notre complexe. Doux Jésus...et le canapé...A-t-il …?

Par la barbe de Merlin ! Plus jamais je ne poserais mon précieux fessier sur ce sofa de malheur ! Je trésaille légèrement à la monstruosité qui vient de me traverser à l’instant mon esprit. Toujours derrière mon journal, je me racle discrètement la gorge puis redresse doucement ma tête pour chasser ces immondices de mes pensées et me recentrer sur les actions en bourses qui semblent ce mois-ci très prometteuses.

J’entends le claquement de ses pas lentement se rapprocher, me laissant présager qu’il ne va pas tarder à engager la conversation : Encore avec ton journal.

Je fronce imperceptiblement les sourcils, abaissant ma revue sans pour autant en refermer les pages et lui lance un regard perçant : On ne change pas les bonnes vieilles habitudes. Il est toujours bon de vérifier que notre bon vieux Volcov ne fasse pas des siennes.

Qu’est ce que tu as? Ma tête s’incline légèrement sur le côté tandis que j'arque un sourcil, quelque peu interloqué.

Moi ? Que veux-tu qu’il y est ? Je m’informe c’est tout. Je marque une pause sans quitter ce bambin des yeux. Et toi alors? mes doigts viennent s’emparer de la petite hanse de porcelaine pour venir la porter à mes lèvres. Mais, avant d’en boire une gorgée je reprends un instant la parole.

Comment se passe tes entraînements ? J’ai cru comprendre que tu avait entraîné Svetlana au tir. Comment s’en est sortie notre gazelle? Les yeux rivés sur Ivan, avec ce petit sourire en coin camouflé par la porcelaine, je m’abreuve de caféine.

(c) princessecapricieuse

Mirage

@Andreï Kovalski & Ivan

« Je pense a mon père qui me dit mon fils, tu finiras a terre et pas juste une fois mais si tu te bats, tu mourras peut-être pas.
Je sais que je suis dur mais je le fais pour toi.
Et fuck la peur, fuck les hyènes, une âme pure c'est un coeur qui saigne.
Il y a du feu dans la neige, il a y du feu dans ma tête.
Regarde mes yeux si tu veux capter le film, si je recule c'est que je vais de l'avant.
Le temps passe vite, je veux plus en perdre, tous mes démons mettent un genoux a terre.
Et fuck toutes leurs guerres, je supporte plus leurs jeux d'acteurs. » - Yuston XIII
♫ Musique ♫

Je te sens me fusiller du regard, je ne sais pas ce qu’il t’arrive, en général, personne ne fait réellement attention à ma présence, même toi, en ce moment, j'ai l’impression que tout le monde me tourne autour, ça fait beaucoup à supporter. J’aime ma solitude, ça a toujours été moi et rien que moi, supporter ces présences quotidiennement, n’est pas de tout repos pour mon esprit torturé et consumé. Quand je pose les yeux sur toi, tu as la même aura que cette personne que j’ai connue, qui m’a élevé, cette froideur, exigeant, qui n’admet aucun écart et aucune négligence. On a bien plus en commun que tu ne le crois et crois-moi, c’est bien plus facile comme ça, plus j’en suis loin, mieux, on se portera. La vie n’a rien de simple, elle n’a rien de beau à offrir, ça ne changera absolument rien, que tu sois au courant de mon passé.
À trop se dévoiler, ça peut laisser des marques, alors s’il te plaît, reste à l’écart.

De la hauteur où je me tiens, je pose mon regard sur ton petit être assis et presque à cheval sur ton journal, Volvoc n’est pas aussi bête, il n’irait pas prendre de risque pour faire la une du journal voyons, c’est une personne de réfléchis, tu devrais le savoir, il n’irait pas se saboter ou risquer de griller sa couverture pour quelques délits, ça j’en suis persuadé, il frappera quand aucun de nous s’y attendra, j’en mettrai ma main à couper.
Mais t’en fais Andreï, je l’arrêterai avant qu’il n’abatte sa batte sur nos têtes.

« Ce n’est pas une bonne chose qu’on est un silence radio de son côté, si tu veux mon avis. »

Menteur. Je sais qu’il y a quelque chose, je ne suis pas aussi empoté et aussi débile que j’en ai l’air, même si je dois visiblement très bien jouer mon rôle. Mes yeux plongent dans ton abysse glacial, comme un changement climatique entre nos combats de températures, mon visage reste toujours autant stoïque, même si je peine à cacher mon stress ou quoi qu’il puisse se passer en moi. Je lâche un soupire nasal.

« Ah vraiment ? J’aurais juré que tu me fixais depuis tout à l’heure.
« Moi ? Je… Vais bien. » »

Je déteste cette putain de question, tu me l’as posé juste par sympathie comme tous les autres, ce que je peux réellement ressentir, je sais que tu t’en fous complètement, ça a toujours été comme ça, avec tout le monde, alors me demande pas si je vais bien, si tu ne comptes pas réellement savoir si mon esprit se meurt toujours intérieurement à petit feu.

« D’ailleurs… il faut que je te parle. En privé. »

Je ne vais pas parler de ma gastro en face de tout le monde et puis quoi encore ? Non, il faut absolument que tu me files quelque chose pour au moins me soulager, car je ne vais pas tenir éternellement comme ça, c’est insupportable.
Je ne sais pas pourquoi, mais tu viens à parler des entraînements et ma froideur et ma sévérité s'effacent, je me mords la joue intérieurement et serre ma tasse de café dans la paume de ma main tout en me raclant doucement la gorge.

« Le… Les… Les entraînements ? » d’où elle sort cette question et depuis quand tu t’intéresses aux entraînements que je fais aux autres ? Je me remémore ce qu’il s’est passé et j’ai un léger coup de chaud qui me prends, c’est vraiment pas le bon moment…
« Aaaah, oui… Très bien… Je… Jeeee… Je lui ai appris à tirer un coup… En plein dedans, enfin dans la cible hein ! Elle a attraper les boules… les balles, les balles !!! oui, les balles avec le rechargeur, elle… se débrouille assez bien, même si elle sait pas… tenir… une arme en main. »

(c) DΛNDELION

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Outré

Andrei

Moscou, août 2014

Le petit bonhomme demeure toujours debout, à quelques pas de ma personne, arborant cette même expression vide et glaciale sur son visage juvénile. Nous ne partageons pas souvent le même avis, mais cette fois, j’entends ce qu’il dit et je dois avouer que je le rejoins sur ce point. Le silence d’un Shevchenko n’est jamais de bonne augure. Ce scélérat agit dans l’ombre à l’abri des regards, et quand vous pensez avoir une longueur d’avance sur lui, il en a déjà pris trois. Sa phrase me plonge dans une phase de réflexion. Le front plissé, les sourcils légèrement froncés, l’expression quelque peu renfrogné j’acquiesce: Hum. Raison de plus pour rester sur nos gardes. J’abaisse les pages du journal pour rencontrer à nouveau son regard implacable. On ne peut toutefois pas t’enlever son sens de l’observation. Même camouflé derrière cet hebdomadaire, il a senti l’amertume de mes iris peser sur lui.

Penses-il vraiment que je lui confesserais le poids de mes pensées alors qu’il le plus gros comédien que la Terre ait jamais vu ? Pourquoi me livrerais-je à lui quand il se cache derrière sa coquille ? Comment pourrais-je lui avouer ce qui me contrarie quand il en est le responsable ? Mes yeux se plissent de nouveau en le dévisageant : J’ai des yeux Ivan. Et tu es dans mon champs de vision. Et puisque sa phrase fétiche du je vais bien ressort une énième fois, une énième fois je lui réponds: à la bonne heure!

Et tandis que je rabats les pages du journal afin de poursuivre ma lecture, il exprime le désir de discuter en privé. Je m’arrête un instant, sourcil arqué puis le fixe. Il vient de piquer ma curiosité. Je me demande...va-t-il évoquer ce qui s’est passé avec Svetlana ? Je nourris au fond de mon être, l’espoir qu’Ivan s’ouvre un peu plus à moi. C’est sans doute ridicule, mais je me contente de lui sourire: bien entendu mon ami. Laisse-moi d’abord finir mon café et nous irons dans mon bureau. je ne peux m’empêcher de laisser paraître ce petit sourire ravi au coin des lèvres.

Et puisque je suis d’humeur taquine, je lance le sujet qui chasse le désert de glace de son visage. Ma question semble le prendre au dépourvu. La mention même du Papillon suscite une réaction des plus étonnante. Je peux voir ses doigts serrer nerveusement sa tasse de café quand ensuite il se racle la gorge pour feindre je ne sais quoi : « Le… Les… Les entraînements ? » Sourire en coin amusé, je viens poser mes lèvres sur la porcelaine de ma tasse et commence à me délecter de quelques gorgée de café. Aaaah, oui… Très bien… Je… Jeeee… Je lui ai appris à tirer un coup… Et tandis que la caféine descend pleinement dans mon œsophage, mes yeux dévient curieusement vers sa personne. En plein dedans, enfin dans la cible hein ! Elle a attraper les boules… je la sens, cette affreuse gorgée bifurquer de travers dans ma gorge. Je manque alors de m’étouffer et le café me ressort vivement par les narines et souille ma belle chemise blanche. Je tousse, à plusieurs reprises, comme un phoque. Doux Jésus ! Un jour, cet idiot aura ma mort… les balles, les balles !!! oui, les balles avec le rechargeur, elle… se débrouille assez bien, même si elle sait pas… tenir… une arme en main. Je le dévisage, agacé par l’état de ma chemise, estomaqué par les âneries qui jaillissent de sa bouche. La mine dégoûtée, je dépose la tasse sur la table en me raclant la gorge puis attrape une serviette en papier pour essuyer ma chemise. C’est peine perdue...je soupire. Mes iris impénétrable le sondent un instant en silence : De toute évidence. Je me racle un instant la gorge. Mais, avec ton expérience et ton savoir-faire, j’imagine que tu lui as pu lui faire profiter de ton exceptionnel doigté ? Trouver la bonne position et la façon idéale de manier la crosse avant de tirer son coup. N’est-ce pas Ivan ?

(c) princessecapricieuse

Mirage

@Andreï Kovalski & Ivan

« Je finis la course, fuck les risques.
Je passe ma vie à attendre de vivre, je revois le jour, là, je respire.
Le diable en fumée quand j'expire des mois dans le tunnel, pas besoin de lumière.
Je crois qu'il y a un truc qui brûle en moi, un truc pur.
Ce monde est dur et il t'apprend rien si tu ne souffres pas.
Je sais que mon ambition me tuera, mais je serais mort pour un rêve.
Un jour tout se finira, même les étoiles s'éteignent. Hey faut que tu le sentes, ce truc il faut que tu le sentes. » - Yuston XIII
♫ Musique ♫

Rester sur nos gardes n’est clairement pas suffisant, à tout moment, il peut nous tomber dessus et nous surprendre. Je ne fais pas confiance aux Shevchenko, le tigre de Sibérie à deux types de personnalité, il est majestueux, mais il a un éventail de personnalités, comme nos ennemis, on ne peut pas faire aveuglément confiance à Svetlana, elle est peut-être comme ces tigres qu’on peut trouver dans l’Extrême-Orient de la Russie. On n'apprivoise pas des animaux sauvages, tout le monde devrait le savoir, ils finiront toujours pas se retourner, on ne peut dompter un papillon ou un tigre de Sibérie, qu’importe la beauté qu’il possède, son caractère ne trompe personne et ils ne me tromperont pas, pas une deuxième fois.

Ta médecine m’aidera à faire passer mes maux, à découvrir ce qu’il s’y trame, j’aimerais enfouir ce que j’ai attrapé, je ne suis que très rarement malade et je déteste avec toute cette grippe qui sommeil en moi, plus vite, elle partira, mieux ça sera. Je ne suis pas simplement dans ton champ de vision, je suis la cible de ta vision, je ne suis pas stupide, j’ai un bon sens de l’observation et encore tu n’as pas tout vu, si je te montrais ce que je peux réellement, tu danserais nu sur une plage en te rendant compte que tous les deux, on n'est pas loin d’être différent.

Je suis rassuré que tu acceptes de m’ausculter, j’ai un peu honte, car je ne t'ai jamais réellement demandé ça, et je n'aime pas me mettre à nu et exposé ce que je ressens face à quelqu’un, je ne veux pas paraître faible, mais je ne le ferai pas si ce n'était pas important, je hoche lentement la tête quand j’entends que ça sera même très bientôt, être dans ton bureau, seul, à parler des douleurs de ventre, me donne cette sensation que je vais vomir sur place, je ne sais pas pourquoi je crois que j’ai le stress qui monte en pression, pourquoi est-ce que j’ai si peur tout d’un coup ? Est-ce de la peur ? Du stress ? Plus je me perds dans mes pensées, plus j’angoisse.

« M...Merci Andreï. »

Alors que ça ne pouvait pas être pire, je bugue totalement, je commence à balbutier dans ma barbe, je suis hésitant dans mes paroles, je choisis des mots imparfaits, voir totalement différent de ceux que j’aurais aimé utiliser, ton regard me perce et je me perds davantage dans ce que je voulais te dire. Je suis tellement maladroit que tu t’étouffes avec ton café, je n’avais l’attention de dire des mots aussi obscène, pervers, face à toi, dans ma tête, je revis la scène que j’ai exercée avec le petit papillon. Quand tu te mets à tousser comme un phoque, je fais les gros yeux et te regarde très longuement et d’une manière assez perdue, pensif, ailleurs, j’ai l’air totalement idiot n’est-ce pas ?

« Je… Tu vas bien, Andreï ? »

Je demande comme si j’avais vu et que je n’avais remarqué qu’il y avait quelque chose de bizarre dans ce que j’ai dit, si Dimitri était là, il se serait fendu la poire, car c’est plutôt son genre de parler comme ça et non le mien. Quand tu reprends la parole, j’ai une source de chaleur qui m’envahit à nouveau, je mets mon doigt au niveau de mon cou et tire doucement sur ma chemise, comme pour essayer de respirer, j’ai l’impression que le bouton de celle-ci me sert tout d’un coup, je tousse doucement.

« D.d.d.doigté ? Ou...i… Non. Je… Lui ai appris à… Re..retirer la sécurité... de l’arme. La… position était agréable…. Bonne ! Elle était bonne, enfin, elle était bien positionnée quoi… Je crois que… Elle a bien aimé à tirer un coup… enfin l’entraînement, même si elle n'était pas à l’aise … au début… quand elle a prise l’arme, mais elle a tout de suite pris le coup de main… le… le coup de..de...de.. tirer quoi. »

Pourquoi plus je parle et plus c’est pire ? Putain, je devrais arrêter de parler, je m’enfonce, enfin… vous m’avez compris. Au secours, aidez-moi, je ne sais pas comment je vais me sortir d’ici, il faut absolument que j’arrête cette conversation.

« Je… Il fait beau, non ? »

(c) DΛNDELION

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Outré

Andrei

Moscou, août 2014

Je le trouve tout à coup très anxieux. Je dois avouer que c’est rare de le voir ainsi, lui qui d’ordinaire est très froid et apathique. J’ai l’impression de faire face à un gamin laissé sur le trottoir. C’est à peine s’il peut aligner quelques mots. Tout ça me semble si singulier ! Ou plutôt surréaliste. Finalement, Ivan n’est peut-être pas si infaillible : M...Merci Andreï. » Je le fixe avec sérosité. Voilà qu’il bredouille maintenant. Et alors là...quand j’aborde le sujet Svetlana, il en perd complètement ses moyens et déblatère d’innombrables propos salaces que j’avale mon café de travers et manque de m’étouffer. Une mésaventure qui me décape les fosses nasales et souille ma plus belle chemise.

Je… Tu vas bien, Andreï ? » si je vais bien ? En-a-t-il des questions aussi stupides en réserve ? A-t-il la moindre idées des inepties qui sortent de sa bouche ? Il semblerait que Svetlana n’est pas simplement conquis cet idiot de Dimitri. Si je n’avais pas été témoin de ce coït entre eux hier, je serai sans doute sceptique à son sujet. Mais le fait est qu’il a complètement succombé à son charme. Il n’y a qu’à le regarder. Depuis qu’il a intégré les Vipères, pas une fois il n’a daigné participer à leurs activités et fanfaronnades, jusqu’à aujourd’hui. Les femmes ont ce pouvoir de transformer un homme malgré lui.

Je me saisis de mon mouchoir de poche pour essuyer mon visage, toussotant encore un peu : Sainte... raclement de gorge étouffé, Marie... j’essaie de reprendre mon souffle mais ma gorge est affreusement noué. Mère de Dieu.. je tousse une petite dernière fois, les yeux rouges et brillants par le manque d’oxygène. Je lui fais un signe de la main pour lui signaler que je vais bien. Du moins...j’ai repris mes esprits : Ca va... je force un sourire mais Grand Dieu, cet imbécile m’aura tout fait !

D’ailleurs, il me vient une idée. Pas très glorieuse, je le conçois, mais c’est pour moi, une bonne manière de lui rendre la monnaie de sa pièce. Puisque Pinocchio veut s’aventurer sur ce terrain là, soit. À mon tour, je glisse quelques salacités pour lui faire comprendre que je ne suis loin d’être stupide. Il n’espère quand même pas que je crois à ses mensonges ? Ce qu’il ignore encore, c’est que je les ai vu. Alors, il pourra me chanter la messe autant qu’il voudra, rien ne pourra m’enlever de l’esprit qu’il s’est entiché de Svetlana.

Hum...je le sens de plus en plus tendu. Il se frotte la nuque, signe de nervosité, puis il ne tarde à toussoter. Bingo. Il mord à l’hameçon. Il est si facile de le piéger. Ça en est presque un jeu d’enfant ! Je me contente d’observer le langage anxieux de son corps qu’il a du mal à contrôle malgré lui. Et puis, moi qui pensais qu’il se serait tût, ce benêt continue... D.d.d.doigté ? Ou...i… Non. Je… Lui ai appris à… Re..retirer la sécurité... de l’arme. La… position était agréable…. Bonne ! Doux Jésus...il est irrécupérable….Elle était bonne, enfin, elle était bien positionnée quoi… Je crois que… Elle a bien aimé à tirer un coup… Il s’enfonce...ne cessant de balbutier stupidement. enfin l’entraînement, même si elle n'était pas à l’aise … au début… quand elle a prise l’arme, mais elle a tout de suite pris le coup de main… le… le coup de..de...de.. tirer quoi. » les deux sourcils arqués, je le fixe incrédule dans un silence de plus en plus malaisant. Un semblant de sourire se fondant dans une grimace s’esquisse sur mes lèvres. Je vois clairement que cette situation l’embarrasse. Il est rouge comme une coquelicot et transpire la honte si bien qu’il tente une porte de sortie ridicule : Je… Il fait beau, non ? Désespérant. Il est vraiment désespérant.

Je secoue négativement la tête, les paupières dès lors closes et laisse échapper un profond soupire désespéré. Je viens doucement pincer le pouce et l’index l’arête de mon nez : Pour l’amour du ciel Ivan...tais-toi. Ça vaut mieux...

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Petit déjeuner - Août 2014 Intéractions - Moscou 2014 - Page 2 Spade-shape-1873-13144-300x300

Et bien et bien, on dirait qu’Ivan souffre d’un mal incurable dont il n’a pas encore conscience. S’il pense que le bon Docteur Kovalski pourra l’aider, c’est qu’il est bien crédule. Non mais regardez-le. Le grand, froid et téméraire mercenaire des Vipères Rouges, réduit à un tel état de fébrilité à cause d’une femme. Et pas n’importe laquelle. Svetlana Schevchenko. La fille de ce bon vieux Volcov. Cette maudite famille dont il nourrit une haine incommensurable. Je me demande comment Ivan va se dépêtrer de tout ça. Je pense d’ailleurs que je ne suis pas le seul...

Et pendant qu’Ivan échange des banalités avec Andreï, Joana fait son entrée, se sert un thé puis vient s’asseoir à la table voisine, en pianotant sur son téléphone. Elle ne prend pas la peine de saluer les deux hommes, visiblement trop absorbés dans leur conversation. Arrive Milo et Stan en train de bavarder de bon matin et se coulent un bon café chacun avant de rejoindre la jolie blonde attablée. Les trois amis commencent à bavarder tranquillement tandis que la conversation d’Ivan et Andreï est tout à coup captée. Et Joana, qui d’ordinaire a toujours le nez fourré sur son Instagram cesse le mouvement de ses doigts en suspens au-dessus de l’écran et relève la tête d’un geste aussi fugace qu’un écureuil à l’affût. Stan quand à lui, fige sa main en mouvement pour fourrer un croissant dans son gosier et le repose un instant. Ses yeux de hiboux s’écarquillent quand ensuite son sourcil s’arque sous les salacités du jeune Gorbatchev. Quant à Milo, un large sourire amusé se présente sur ses lèvres rosées, notamment lorsque le café du docteur jaillit de son nez comme un geyser.

Est-ce que j’ai bien entendu là ? Dites-moi que vous avez entendu? demande la blondinette les yeux légèrement écarquillés.

Je n’en ai pas raté une miette! confirme le brun aux yeux bleus.

J’en ai bien peur... répond le blond abasourdi.

La jeune femme commence alors à chuchoter : Vous croyez qu’avec Svetlana, ils se sont envoyés en l’air?

Sans se départir de son éternel sourire, Milo ajoute : Ça me semble évident.

Ça paraît gros non ? Ivan peut pas se l’encadrer. Bon ok, il y a eu ce baiser au jeu de la bouteille et après ? Ça explique pas pourquoi il continue de l’ignorer.

Milo tapotant sur sa tasse de café : Qui peut ignorer une nana comme Svetlana ? en mimant les formes généreuses de la jeune Schevchenko. Joana lui jette un regard sévère et lui assène un coup de pied au tibia sous la table.

Hey ! Ça fait mal. Cette dernière la pointe du doigt.

Espèce de gros obsédé !

Quoi ? J’ai quand même le droit d’apprécier ce qui est joli.

C’est pas vrai ! T’as une bite à la place du cerveau toi !

Milo s’offusque : Ça y est tout de suite les grand discours... Stan sourit face aux échanges.

Pour une fois, si tu pouvais arrêter de réfléchir avec ta queue et être sérieux deux minutes.

Il hausse les épaule : Et qu’est ce que tu veux que je te dise Barbie ! Si Ivan s’est tapé Svetlana, tant mieux pour lui. Grand bien lui fasse !

Et ça ne te choque pas toi ? Après tout ses grands discours pour la dégager ?

Andreï en mode Volcano, moi ça me choque. Bruit de criquets. Milo et Joana le dévisagent. Il boit une gorgée de sa tasse : Quoi ?

Joana lève les yeux au ciel : J’ai l’impression qu’Ivan cache bien son jeu. Tiens en parlant du jeu de la bouteille, depuis quand il participe ? En cinq ans, il a jamais daigné venir à nos soirées et tout à coup, il répond présent !?

Quoi tu penses qu’Ivan a un faible pour elle ?

En tout cas, elle en a un pour lui.

C’est sûr même. Sinon, il ne l’aurait repoussée au jeu de la Bouteille. Et les deux n’auraient pas soudainement disparu hier après le petit dej. Et n’oubliez pas, j’ai passé la soirée avec Svetlana hier et… il s’arrête pour être sûr de ce qu’il a entendu, Quoi ? Elle a un faible pour lui ? T'es sûre ?

Oui ! Elle me l’a dit.

Les yeux de Stan s’arrondissent : Attends...Quoi ? Tu lui as mis le grappin dessus?

En autre...Je comprends mieux pourquoi elle n’était pas réceptive à mes avances. Stan le dévisage à la fois amusé et incrédule, tandis que Joana lui assène un nouveau coup de pied au tibia.

Hey !!! on se calme Barbie!

Toi calme tes ardeurs. Tu ferais mieux de mettre le grappin sur une certaine personne au lieu de draguer les mauvaises. Milo marmonne dans sa barbe et ne réponds pas, car il sait pertinemment qu’elle a raison.

À quoi ça sert de faire ça puisque tu ne l’aimes pas?

Justement parce qu’il ne l’aime pas, il sait pertinemment que ça ne marchera pas! Milo lui jette un regard irrité puis rit jaune. Mais tu pourras quand même nous servir. son regard se remplit alors de malice. Stan fronce les sourcils à la remarque de la jeune femme et attire le regard curieux de Milo.

Où tu veux en venir Barbie?

Ne m’appelle pas comme ça!

Joue pas ta précieuse Barbie et accouche.

Elle soupire : On sait que Svetlana a un faible pour lui. Et pour savoir si c’est réciproque, il n’y a qu’une manière de le savoir. Si l’un d’entre vous la drague, il suffit d’observer les réactions d'Ivan, notre armoire à glace

Armoire à glace ? Tu l’as bien regardé ? Il n'est pas foutu d’aligner deux mots, ajoute-t-il avec le sourire puis plante son regard dans le sien. Compte pas sur moi pour draguer Svetlana. Je l’apprécie beaucoup et j’ai pas envie que ça deviennent bizarre entre nous. Elle le dévisage avec un petit sourire en coin de satisfaction.

Ca va ! Je me dévoue. En plus, on est déjà sorti prendre quelques verres alors, ça paraîtra naturel ! Mais, je vous préviens, elle m’a déjà mis un vent le premier soir.

Stan et Joana se regardent et le fixent incrédules : Comment ça?

Bah je lui avais demandé la permission de l’embrasser et je me suis mangé un râteau. Bruit de criquet. Les regards de ses amis sont toujours rivés sur lui. Quoi? puis ils éclatent de rire.

Le grand Milo qui se mange un râteau ! C’est une grande première!

C’est clair ! Ta fierté va bien?

Ah ah ah!

Bref ! De toute façon, elle me l’a dit clairement et son regard en disait long. C’est Ivan qui l’intéresse. Maintenant, ya plus qu’à découvrir si c’est réciproque, achève-t-elle avec un sourire plein de malice.

Tu es vraiment diabolique, Stan lui sourit.

La pire de toute! il répond à son tour à leur sourire, puis les trois amis rient ensuite de bons cœur, tandis qu’Andreï somme Ivan de se taire pour le bien de ses pauvres oreilles. Alors que la conversation semblait les amuser, Eryna fait son entrée. Milo la remarque :

Tiens. V’là le Gremlins, Stan en ricane. Ce surnom le fait toujours autant rire alors que Joana elle, souffle, exaspérée par la simple présence de la jeune femme.

Oh non pas elle ! Elle veut pas aller crever sous un camion ? ça nous ferait des vacances.

Milo esquisse un sourire en coin amusé :Vilaine fille.

Moi ? toujours.

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Eryna
& les autres

Hello, it’s me, hi, i’m the problem.

On a passé beaucoup de temps ensemble ces derniers jours, je ne sais pas pourquoi, mais tu m’as soudainement montré de l’intérêt, c’est sûrement garce à cette garce, crois-moi, je ne vais pas laisser cette occasion m’échapper des mains, je compte bien la saisir et te posséder entièrement, comme c’était prévu, toi et moi, on est une fin évidente, tu ne peux pas être ailleurs ou avec quelqu’un d’autre. Toi et moi, on s’est un peu isolés pendant les derniers repas, même si tu insistes dernièrement pour manger vers les autres, c’est qu’une question de temps avant que je fasse de toi, ce que je veux.

Je me rends compte que tu ne m'as pas attendu, je me demande pourquoi tu m’as laissé toute seule, normalement, on était censé se rejoindre dans le couloir, alors que je te cherche à nouveau, j’entends des voix provenir de l’autre côté de la porte, je me penche doucement et colle mon oreille à la porte qui est semi-ouverte, je me colle au mur et écoute les paroles qui résonnent doucement dans le couloir, je reconnais cette voix entre mille, c’est celle d’Ivan et celle d’Andreï, je ne sais pas vraiment de quoi ils parlent, mais Ivan a l’air d’être ailleurs, je crois que Svetlana à vraiment une mauvaise affluence sur lui, voilà pourquoi on n'aurait jamais dû la garder dans nos rangs, si elle commence à poser ses griffes sur lui, je ne compte pas la laisser faire, mais la différence, c’est que c’est avec moi qu’il parle en ce moment pas elle et rien que ça, ça me satisfait complètement.
Un jour, tu m’appartiendras, Ivan, je le sais, je le sens et ce jour-là, toi et moi, on sera invincible, face à ces rats qui pourrissent notre planque.

Quand je te regarde à travers cette porte, tu es si beau, si fort, si grand, je m’imagine avec toi et ça me fait totalement rêvé, j’en suis confuse, tellement de scénarios s’y déroulent intérieurement, un jour, ils se réaliseront, eux aussi, un sourire au coin se forme sur mon visage, je sais que j’y arriverai, j’ai patienté jusqu’à maintenant et je suis à deux doigts d’y arriver. Alors que mon œil observe la scène à travers la porte entre-ouverte, je sens une force me propulser en avant et sans comprendre comment ni pourquoi, je me retrouve au sol et au plein milieu de la salle de repas. Alors qu’un silence de mort intervient dans la salle, quand je me retrouve ventre au sol et les deux mains posés sur le carrelage froid, j’ai un hoquet de surprise qui sort de mes lèvres, je me relève et me retourne pensant faire fasse à Svetlana, je me retrouve doucement surprise par notre pot-de-fleur préféré.
J’entends des gloussements de la table des personnes que je déteste le plus. Je peste et marmonne dans ma barbe quand je vois l’humiliation que Georgina à oser faire.

« Qu’est-ce qu’il t’arrive le pot-de-fleur ? »
« Ce qu’il m’arrive ? Il m’arrive que tu écoutes aux portes.
Et ne m’appelle pas comme ça, Eryna. »
Sa voix est froide et tranchante, je crois que c’est la première fois que je la vois énervée et me tenir tête, je dois avouer que celle-là, je m’y attendais pas.
« Quoi pot-de-fleur ? C’est ce que tu es non ? »
Je la vois doucement froncer les sourcils, aurais-je irrité l’une de ses douces épines ?
Je prends faussement un air choqué et abasourdi face à l’accusation dont elle me fait face à Ivan, comment ose-t-elle ? Espèce d’idiote inculte, retourne tourner autour de Milo et jouer la sainte-nitouche si j’y suis, tu vas voir ce qu’il va te retomber dessus.
« Non mais qu’est-ce qu’il te prend ? Je n'écoutais pas aux portes. »
« Bien sûr que si, espèce de menteuse.
Tu étais entrain de les écouter... Sale fouine. »
Alors que je me relève du sol froid, je me mets en face d’elle et la regarde froidement, je jette un œil derrière mon épaule sur Andreï et Ivan qui portent attention sur moi, je prends un faux air.
« Ce n'est pas vrai Ivan… Ne l’écoute pas, elle ment. »
« Ivan par pitié, tu vas quand même pas la croire. »
« Euh… Je... »
Je me tourne vers le pot-de-fleur et m’approche d’elle, d’un air mauvais.
« Ne t’avise pas d’essayer de lui retourner le cerveau.
Mêle-toi de tes affaires et retourne ce que tu sais faire de mieux : faire le putain de fantôme. »
« Et sinon quoi ? C’est toi qui le …
C’est vraiment bas ce que tu dis. »
« Ma chérie, ne t’en prends pas à moi, car tu ne vas pas t’en relever.
Tu veux réellement emprunter ce chemin ? »
Je la fixe avec un sourire au coin et fais bouger mes lèvres pour qu’elle comprenne : « regarde-moi faire... » , je me tourne lentement et me diriger vers la seule personne intéressante de la pièce. J’avance mes pas lentement et me poste devant lui, ma main glisse et se pose sur son avant-bras et lui donne un sourire.
« Salut Ivan… Merci... » Ma glisse entre en contact avec la sienne pour lui chopper sa tasse, mes doigts saisissent l’objet et le dirige à mes lèvres pour venir prendre quelques gorgées de son café encore, j’entends même les pas en colère de notre pot-de-fleur rejoindre la table des losers, je suis prête à parier mon âme qu’elle s’est réfugiée vers Milo, un regard en arrière, Bingo. J’affiche un sourire et rends sa tasse à Ivan.
« Viens... » Je viens tirer doucement son bras pour qu’il vienne avec moi.
« Je… euh… discute avec, avec Andreï... »
J'arque un sourcil et regarde Andreï qui m’indiffère totalement.
« Je n'appelle pas ça parler, mais je t’attends... »

Mes pas suivent jusqu’à la cafetière en te laissant finir ta sois disante conversation avec le Docteur Saint-Jésus, je ne sais pas comment tu fais pour le supporter.

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Mirage

@Andreï Kovalski & Ivan

« Ici le diable on l'chope par les cornes, on vise la tête on tire dans la tempe. » - Yuston XIII
♫ Musique ♫

Je sens les regards se braquer sur nous, j’ai un coup de chaud, je me sens rouge au niveau des joues, je ne sais pas ce que j’ai, mais ça fait une drôle de sensation et plus on parle, plus c’est pire, je m’enfonce littéralement dans le trou que j’ai creusé avec ma propre pelle, je vais finir par me recouvrir de terre afin qu’on ne fasse plus attention à moi, j’ai horreur d’être au centre de l’attention, alors que je m’apprêtais à répondre encore une absurdité à Andreï, la porte s’ouvre d’un coup et un grand bruit s'en suis. Mes yeux sombres se posent sur Eryna qui se retrouve tête la première sur le carrelage de la salle et Georgina qui se tient derrière elle, énervée, j’entre-ouvre ma bouche, surpris par le geste de notre douce et gentille Georgina, ce n’est pas vraiment son genre de faire ce genre de chose, elle et moi, on est à quelques similitudes pareilles, on n'aime pas vraiment porter l’attention sur nous, mais là ce qu’elle vient de faire et assez surprenant.
Alors que les rire s'ensuivent, j’observe les deux filles se prendre la tête sur le sujet qui a mise en pétard Georgina, selon elle, Eryna se serait amusé à écouter à la porte et notamment, écouter la conversation que j’essayai d’avoir avec notre docteur.
Ça me semble un peu invraisemblable, pourquoi ferait-elle une telle chose ?
Alors qu’Eryna commence à lui dire que c’est un pot-de-fleur, je me racle la gorge et interviens doucement.

« Eryna, ne lui parle pas comme ça. »
« Je… Mais ! Elle m’a dit que j’étais une fouine ! »
« Laisse la tranquille. »

J’arrive un peu près à reprendre mon sérieux, je n’aime pas trop qu’elle s’en prenne à Georgina, même si elle l’a poussé, ça ne lui donne pas le droit de lui en mettre plein la tête. Alors que la blondinette se retourne pour reprendre sa discussion avec mon amie, elle me jette un regard, par réflexe, je pose mes yeux sur Andreï, je ne pensais pas un jour voir Georgina aussi froide et remontée contre quelqu’un, c’est vrai qu’en ce moment, elle n’a pas l’air très bien, comme si quelque chose la tracassait, elle et moi, on passe moins de temps depuis que… depuis que j’ai affronté Matvéi chez lui et qu’elle est intervenue, je m’en veux sincèrement de l’avoir entraînée là-dedans, elle le méritait pas, mais je sais qu’il n’est pas près de revenir me faire chier, tant pis si elle me fait la tête pour cette vieille histoire, je ne pouvais pas faire autrement.

Les pas d’Eryna se dirigent vers moi, sa main glisse sur moi, j’ignore pourquoi elle fait ça, mais j’aimerais la pousser moi aussi et ça ne sera pas aussi gentiment que l’a fait Georgina. Mais au lieu de repousser la blonde, je reste là planter comme un piquet à regarder ce qu’elle fait et ressentir ses mains sur moi, qui me dégoûte au plus haut point, je prends sur moi pour cacher ce que mon corps endure pendant cette longue minute qui me semble interminable. Mon café s’envole de mes mains et se retrouvent entre ses lèvres, je fronce, pour qui elle se prend ? Qu’est-ce qu'elle me fait ? Putain… Mon café. Souillée par ses lèvres, elle est l’option de facilité comparé à .. au papillon. Je me tais et referme ce sentiment de dégoût et de rage qui sommeil en moi. Une ou deux gorgées plus tard, je retrouve mon bien, quand celle-ci essaye de me traîner avec elle.

« Je… Je n’ai pas terminé ma conversation. »

Je crois que j’aimerais être n’importe où sauf avec elle et s’il le faut, je préfère endurer une conversation gênante avec notre docteur que de supporter encore une solitude avec elle.
Maintenant, voilà qu’elle va m’attendre pour qu’on reste tous les deux ensemble, j’ai une très mauvaise idée en tête, très mauvaise, peut-être qu’Eryna sera ma sortie de secours face à Svetlana, si je ressens ça pour elle, je peux le ressentir pour n’importe qui, non ?

(c) DΛNDELION

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the shadow of death

I walk through the valley of the shadow of death and I fear no evil because I'm blind to it all and my mind and my gun they comfort me. Because I know I'll kill my enemies when they come. (♫) Shawn James

When perfection turned to nightmare

Andrei

Moscou, août 2014

J’observe machinalement mon reflet dans le miroir et pourtant tout ce que je vois c’est ton visage. Tu es partout dans mes rêves, mes souvenirs et mes pensées. Quand tu as goûté à la perfection absolue comme on croque le fruit défendu, comment y renoncer sans l’ombre d’un regret ? À peine m’avais-tu quittée, esseulée dans la froideur de cette pièce, que mon cœur t’appelait déjà. Il t’appelle encore, se languit de ce vide que tu as laissé, se meurtrit de cette distance que tu as instaurée et se meurt dans la douleur de ton absence. Pourtant, ce n’est que quelques jours, ni la première fois que je couche avec un homme. Qu’est-ce qui m’arrive ? Je me sens...bizarre. Lentement mes paupières papillonnent face à cette version de moi perdue dans ses pensées les plus secrètes. Je prends une profonde inspiration pour me donner le courage de sortir de ma chambre. Je ne sais pas pourquoi j’ai la boule au ventre, l’estomac noué et la gorge serrée. Je ramène doucement ma main contre ma poitrine, comme si la chaleur réconfortante de mes doigts pouvaient empêcher mon cœur de palpiter de la sorte. Dans un élan de confiance, je finis par sortir puis longe le couloir en direction de la salle commune. C’est étrange, plus je m’y rapproche plus mon cœur tambourine, plus ma gorge se resserre, plus mon estomac me brûle et plus cette boule me plombe les tripes. J’ai l’impression que je vais crever. Ça m’en donne des bouffées de chaleur.

Heureusement, cette vilaine sensation s’évapore lorsque mon regard découvre un troll tapi au sol. Eryna, étalée de tout son long par terre, comme un gros tas, les pattes écartées et son gros cul en évidence. Surprise, j’arque un sourcil, ne pouvant contrôler ce sourire en coin amusé qui étire le creux de mes lèvres. J’en profite pour sortir mon téléphone et immortaliser ce moment épique. Et la cerise sur le gâteau, ce merveilleux cliché finit sur Instagram, Facebook et Snapchat. À charge de revanche !

Et tandis que je peaufine mes petites publications, je découvre avec stupeur que cette grognasse en étoile de mer doit sa nouvelle cyber popularité à la douce et belle Georgina. Je dois avouer que ça me surprend, elle qui d’ordinaire est si calme. La voilà ensuite qui se déchaîne sur elle telle une lionne prête à la dévorer. Ce spectacle est tellement gratifiant ! je ne m’en lasserai jamais ! sans compter les ricanements de Joana, Milo et Stan que je peux entendre d’ici et qui m’arrachent un sourire moqueur.

J’en profite donc pour entrer dans la salle pendant qu’Eryna aboie comme un pitbull sur la jeune Stojanova. Elle l’adule de méchancetés gratuites, et avant même que je ne réagisse, tu la recadres aussitôt. Puis, lorsque le timbre de ta voix résonne dans l’air, je sens comme une explosion dans ma poitrine. Je déglutis en venant poser mes doux iris céruléens sur ta personne. Comme c’est étrange. Je ne vois que toi, comme si le reste du paysage n’avait plus aucune importance et que le temps s’était soudain ralenti. Je te vois aussi clairement que le cristal de roche, entouré d’un halo de lumière. Mon pauvre cœur tambourine en puissance...je voudrais l’arrêter, parce que chaque palpitation foisonne jusque dans ma tête et le bout de mes doigts. Tout devient confus, apaisant, analgésiant. J’ai comme des fourmillements dans le ventre et cette sensation de courant chaud qui me parcourt l’échine. Ivan…

L’utopie que tu viens d’éveiller disparaît soudainement lorsque cette salope vient glisser ses sales pattes sur ton bras, puis tes mains, ces mains qui jadis m’apprivoisaient. Je n’aime pas la manière dont elle te touche. Un vent de colère se déchaîne en moi et m’inspire mille et un scénarios de sa mort. Mes doigts se recroquevillent dans la paume de mes mains et je la resserre vigoureusement en imaginant son étreinte autour de sa gorge. Je mords l’intérieur de ma joue avec violence et la méprise en silence.

Tu es là, visiblement désemparée face à sa familiarité grossière. Pourquoi tu ne la repousses pas ? Pourquoi tu ne l’envoies simplement pas bouler ? Pourquoi Ivan ? Dis-moi pourquoi ? Pourquoi tu la laisses te parler, t’approcher ou encore te toucher ? Alors...c’est pour ça que m’évitais depuis deux jours ? Pour elle ? Mon cœur, ma gorge, mon estomac et mes tripes se resserrent à m’en faire souffrir. C’est comme si mon corps s’engourdissait tout entier. Je déglutis et tente de garder un peu de contenance.

Salut Svetlana !!! viens t’asseoir avec nous!! Heureusement que Joana me ramène à la raison et me permet d'oublier un instant cet horrible champs de vision. Finalement, j’entends que tu déclines sa proposition, mais malheureusement, cette truie part s’affaler dans le canapé pour t'attendre tandis que tu poursuis ta discussion avec Andreï, dont le sourire charmeur trouve ma personne. Je réponds simplement , d’un même sourire, quand ensuite mon regard algue marine vous dévisage à tour de rôle, puis s’attarde un moment sur toi. Ivan…

Bonjour Rayon de Soleil. Comment te portes-tu ce matin ? que m'interroge Andreï.

Bonjour Andreï. Bonjour Ivan. J'esquisse un sourire, le cœur tout à coup faisant des siennes. Et, lorsque ton regard brun me sonde, mes jambes flageolent. Je déglutis.

Bien. répondis-je un peu rêveuse. Puis, je me racle la gorge. Très bien même. Et vous ?

À merveille ! N'est-ce pas Ivan ? Puis, ton prénom quitte ses lèvres et mes prunelles rencontrent agréablement les tiennes. C'est comme, tout à coup, se perdre au Nirvana...

(c) princessecapricieuse

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La langue de la vipère n'est jamais plus vénimeuse que lorsqu'elle est enduite de miel - Victor Hugo

Mirage

@Andreï Kovalski & Ivan

« Ici le diable on l'chope par les cornes, on vise la tête on tire dans la tempe. » - Yuston XIII
♫ Musique ♫

Quand j’entends Joana prononcer ton prénom, je ne pourrais expliquer ce qu’il m’arrive, j’ai des picotements le long de ma colonne vertébrale et qui traverse la presque totalité de mon corps, le frisson se forme à la base de ma nuque et se propage tel un virus contagieux que je crains posséder. J’ose lever les yeux et les diriger sur toi, prisé dans la dispute des deux filles que je ne t’ai même pas vu arriver dans la salle, j’ai les mains qui transpirent, je resserre automatiquement ma tasse entre mes doigts, à cet instant précis, ma pulsion cardiaque s’accélère, mon myocarde tape fortement dans ma cage thoracique comme s’il voulait s’en enfuir, apprends-moi à apaiser ce qu’il s’y passe… Non, non, pas encore, pas une nouvelle fois. Ce qui était brisé se met à vibrer, les mouvements que mon cœur effectue, font saigner mon âme, les brisures ne font aucun bruit, c’est dingue tout ce que tu me fais ressentir sans même que je ne le sache.
La seule chose qui se tient entre toi et moi, Svetlana, c’est la réalité. Je suis réaliste, ce qu’il s’est passé, ne doit plus jamais se produire, quand je te regarde, tu es comme les étoiles dans le ciel, tu domines le ciel, ton étoile est la plus brillante de toutes, positionnée à côté de la lune, je pourrais te regarder indéfiniment… Mais putain, qu’est-ce qu’il m’arrive ? J’ai pété un plomb ou quoi ? Ton être à toucher le mien sans que je m’en rende compte, il a été marqué au fer rouge, pour que jamais, ô grand jamais, il ne l’oublie.

Je crois que tes yeux se dirigent vers les miens pendant que tu t’approches de moi, j’ai du mal à te quitter des yeux, ton sourire marque ton visage quand tu m’envoies ce qui étire tes lèvres, aussi silencieusement que possible, je sens une vague de chaleur m’envahir, le cœur battant la chamade, l’estomac empli d’un papillonnement, les fourmillements se font ressentir par milieu et quand tu m’adresses la parole, je me braque totalement et en oublie même que je possède une tasse entre mes mains, celle-ci glisse et se fracasse au sol.

« Je… Ma… Ma t-t-asse, mon café... »

Je regarde avec peine mon mug préféré éparpiller sur le sol, où le café commence à couler sur le carrelage, je sens tous les regards se diriger sur moi, des rougeurs me prennent le visage, j’ai… terriblement chaud. Je relève ma tête et viens poser mon regard sombre dans les vagues d’océans bleuâtre, où je réussis à me perdre quelques secondes, je me sentirai presque naviguer avec toi, mais j’en ressens toutes les secousses.
Par pitié, que quelqu’un m’envoie une bouée ou me sorte de cet océan trop hostile à mon goût, trop hostile… L’hostilité que j’aimerais affronter pour y accéder davantage.
Je me recule de quelques pas, honteux.
Je sens un vent se lever et souffler dans mes cheveux noirs, cette chose qui touche mon épaule, me fait sursauter.

Intéractions - Moscou 2014 - Page 2 Y1n0

Le tissu chatouille le creux de ma nuque, venant m’emprisonner dû au vent qui vient rafraîchir la salle de repas. Pensant à une mauvaise blague de Milo, je commence à me débattre, bête et ongle, celui-ci se coince dans la fermeture de ma veste.

« M.. Milo arrête ça ! »

Sans comprendre pourquoi, je me retrouve dans la doublure du rideau et qui continue de m’engouffrer à cause de cette putain de vent, moi qui pensais naviguer en pleine tempête, la voila, servie sur un plateau d’argent. Je remue les mains pour l’enlever, mais rien à faire.

« Aaah… Aidez-moi… à sortir de là... »
« Pitié... »

Je pourrais presque en pleurer de honte, me cacher dans une putain de grotte toute ma vie, mais voilà que je tire sur le rideau, et que la tringle se brise, m’entraînant dans une chute grotesque et complètement ridicule.

« Aïe………. J'ai mal..... »

Je me sors du rideau, les cheveux ébouriffés, je prends une inspiration et commence à paniquer en vous voyant tous me regarder, je me lève et commence à me diriger à grands pas jusqu’à la porte pour sortir d’ici – et le plus vite possible !

(c) DΛNDELION

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Un grand final - Août 2014 Intéractions - Moscou 2014 - Page 2 Spade-shape-1873-13144-300x300

Il n’y a pas à dire. Eryna sait comment soigner ses entrées. Et pour le coup, elle amuse bien la galerie.

Oh hey. Visez-moi un peu ce cachalot! un commentaire qui aura pour effet de faire sourire ses deux comparses à table.

Tiens. Il y en a une autre qui vise, fait remarquer Stan sourire en coin en désignant Svetana en train d’immortaliser le pachyderme étendu au sol. Plusieurs sons de notifications retentissent sur les téléphones, attirant ainsi l’œil de Joana. Lorsqu’elle vérifie sur le sien, elle a le plaisir de découvrir qu’Eryna fait la une des réseaux sociaux. Un énorme sourire narquois illumine son visage : Oh la vilaine fille.

Alerte Alerte… je crois qu’il faut sauver Willy, ironise le beau Milo faisant ainsi réagit Stan au quart de tour.

T’es con, qu’il souffle dans un rire nasal. Le brun lui sourit de toutes ses dents fier comme un paon.

Avoue, elle était pas mal celle-là. Les deux hommes ricanent discrètement.

Georgina? s’étonne Joana en remarquant qu’elle est la coupable de cette chute mémorable. Milo semble en admiration.

Ahhhhhhh, il soupire sur son petit nuage, elle m’étonnera toujours.

Pourtant, la bonne humeur du groupe peu à peu s’évapore lorsqu’Eryna se relève pour incendier la jeune Stojanova. Milo en fronce les sourcils et amorce un mouvement pour se lever pour rentrer dans le lard d’Eryna. Pourtant, il finit par s’immobiliser puisqu’Ivan recadre la vilaine. Stan observe la scène, blasé. Joana quant à elle, la fusille du regard. Milo semble furieux. Pourtant, il décide de garder son calme. S’ensuit la même comédie : Eryna feignant la parfaite innocence, tout en se permettant de charmer Ivan. Une attitude que Svetlana ne semble pas apprécier. Son regard qui s’assombrit brusquement et son corps qui se tend ne mentent pas.

Et c’est reparti...Acte 4, scène 3. Elle lui refait son numéro. Mais heureusement Ivan ne rentre pas dans son jeu. Il la renvoie gentiment sur les roses en prétextant une discussion avec Andreï, ce qui en soit, n’est pas un mensonge. Mais quelle conversation ?...quand on pense que ce dernier s’imagine souffrir d’une gastro entérite c’est...soupire...

Et pourtant, il semblerait que cette fois, les rôles s’inversent. Lorsque notre bon docteur salue la belle Svetlana, Ivan se rend compte de sa présence et comment dire...soupire il devient Monsieur Catastrophe. Le pauvre perd complètement ses moyens face à la jeune Shevchenko, alors qu'elle, le dévisage avec amour, désir et tendresse. Ces jeux de regards n’échappent toutefois pas à Joana.

Alors qu’elle voulait se permettre un commentaire aux garçons, un fracas retentit dans la salle attirant tous les regards vers Ivan. Il semblerait que son mug lui ait échappé des mains. Les éclats de porcelaine gisent partout sur le sol, agrémenté d’une énorme marre de café qui a giclé jusqu’au pantalon de Svetlana. Le regard rivé sur la jeune femme, il est soudain pris de panique, semblable à un gamin s’apprêtant à faire le grand saut : Je… Ma… Ma t-t-asse, mon café... » seigneur...voilà qu’il se met à bredouiller. La salle est tout à coup plongée dans un silence trop pesant.

*Bruits de criquets*

Ivan, honteux se met à rougir fortement. Six paires d’yeux rivés sur lui, le dévisagent avec stupeur. Désarçonné, il recule de quelques pas. Puis, sous cette chaleur étouffante, une petite brise s’immisce enfin par la fenêtre et fait doucement virevolter le rideau, puis frôler l’épaule et la nuque du jeune Gorbatchev. Que s’est-il alors imaginé ? Le fait est qu’il commence à se débattre sans que personne ne comprenne pourquoi et parvient à je ne sais comment, coincer le tissu dans la fermeture de sa veste.

« M.. Milo arrête ça ! »

Le brun, interloqué par la scène, arque aussitôt un sourcil : Il a sniffé ou quoi?

Mais Ivan, pensant que Milo avait pris la peine de lever son cul pour venir l’enquiquiner, se retrouve emprisonné dans la doublure du rideau et se débat de plus en plus grossièrement.« Aaah… Aidez-moi… à sortir de là... » « Pitié... »

Joana penche le visage sur le côté : On dirait qu’il s’improvise la nage du petit chien... Pour couronner le tout et achever son grand final, Ivan perd l’équilibre, bascule en arrière et se rétame au sol. Un craquement retentit et la tringle s’arrache des supports et achève sa descente sur le jeune homme: « Aïe………. J'ai mal..... »

*Bruits de criquet*

Par nous ne savons quel miracle, Ivan parvient à se défaire du rideau et se redresse en position assise avec les cheveux dans tous les sens. Voyant que tout le monde le regarde, inlassablement attirés comme un aimant à son métal, et notamment les jolis yeux bleus de Svetlana, il inspire profondément, se lève et fuit rapidement hors de la salle. Le silence perdure encore un peu plus. Andreï, encore sous le choc se pince les lèvres. Eryna, depuis le canapé, le regarde partir, totalement blasée. Svetlana, elle, l’observe s’enfuir les yeux ronds. On ne saura jamais ce qui a traversé son esprit à ce moment-là, mais ce qui est sûr c’est que ce n’est pas un regard d’amour, de désir et de tendresse. Elle semble d’ailleurs plutôt confuse. On imagine qu’elle se sent...gênée pour lui.

Petit haussement de sourcils de Milo : Et bah voilà, maintenant Il faut sauver Willy 2. Stan se met à ricaner doucement.

Il s’en tient une sacrée couche... réplique-t-il amusé.

Je me demande ce que Svetlana lui trouve tout à coup... Joana les interpelle.

Sans doute ce que tu n'as pas. : Milo lui adresse un sourire moqueur tandis qu’elle poursuit. Dis donc. Vous avez vu comment ils se sont regardés tout à l'heure ? Vous pensez à ce que je pense?

De?

Qu’ils ont baisé ensemble ouai. Joana le fixe en fronçant les sourcils et lui assène un coup de pied dans le tibia.

Hey ! Mais ça va pas ! Pourquoi t’as fait ça!

Tu ne peux pas être un peu plus glamour ? Ce que tu es vulgaire! On parle de Svetlana là. Pas d’un tas de viande avariée !

Milo lève les yeux au ciel et prend une voix moqueuse et efféminée: Oh pardon Mi Lady. Je voulais dire que les deux tourtereaux ont coïté dans leur petit nid d’amour, mais il semblerait que ce commentaire lui vaille à nouveau un coup. Hey ! Pourquoi t’as fait ça ? Aie putain...

Je ne t’ai pas demandé de te la jouer petit bourge snobinard!

T’es vraiment odieuse ! À cause de toi je vais avoir plein de bleus, qu’il réplique en se frottant la jambe.

T'es vraiment chochotte. T’as fini de pleurer ?

Le jeune homme la pointe du doigt : Non ! Ça fait mal. Un jour je te dénoncerai à SOS Homme Battus ! Et tu finiras ta misérable vie en zonz à lécher des minous ! cette vision extirpe une grimace à Stan qui se fond dans un sourire. La jeune femme, fait mine d’être estomaquée.

Gros dégueulasse !!! elle lui envoie sa serviette dans la tronche.

Vous avez pas bientôt fini?

Les deux répondent ensemble: Non!

Ca ne fait que commencer !

Et on est reparti... le blond soupire, tandis que Milo se lève pour chopper la blondinette qui hurle : Non!!!!!

Viens ici toi!!!

Ahhhhhhhhhhhh !!!! Stan !!!!! au secours!!!!!!! Ce dernier esquisse un sourire amusé.

Tu récoltes ce que tu sèmes princesse. Démerde-toi, achève-t-il en venant tremper son croissant dans son café pendant que Milo attrape Joana qui hurle, par les jambes et la fait basculer sur ses épaules la tête en bas.

De son côté Andreï soupire puis porte son café à ses lèvres et ajoute : Bon...j’ai du travail moi. Il se lève donc pour sortir de la salle et regagne son bureau.

Svetlana quant à elle, est restée sur place, le regard dirigé vers la sortie. Elle semble toujours autant confuse. Et Finalement, elle prend l’initiative d’aller chercher un chiffon humide pour éponge le sol et une poubelle pour jeter les débris. Pendant qu’elle s’attelle à nettoyer le merdier d’Ivan, elle finit par se couper assez profondément au pouce…Aie...

Deux mains chaudes se posent sur les siennes tandis que deux yeux joliment noisette la sondent : Fais-moi voir ça, c’est le gentil Dimitri. Voyant que la plaie saigne beaucoup, il poursuit:Tu ne devrais pas te charger de ça. Regarde dans quel état tu es. Elle le dévisage en silence, visiblement prise au dépourvu. Allez viens, on va soigner cette vilaine blessure. Elle continue de le dévisager silencieusement, puis consent à le suivre. Elle se redresse puis se laisse emmener par Dimitri...

propriété de (c)Miami Vices

Tout sauf ça

@Svetlana Shevchenko & Ivan

« Does it ever go away ?
The tought of you far way ? » - Mariposa
♫ Musique ♫

Mélancolie, compagne fidèle de ma solitude, ma vie est un cadavre en réanimation, je n’y crois plus, mais je fais semblant, ces nuits blanches n’ont jamais été aussi sombres qu’auparavant, à trop vouloir oublier, je me souviens sans cesse. Je me réveille le matin, trébuchant sur ma vie, ce fut de belles journées de merde. Je porte en moi les cauchemars qui me terrorisent, ils vivent avec moi et je les amène avec moi sur le long de mes journées, comme ce nuage gris qui me suit constamment, menaçant d’envoyer des éclaires et d’éclater à tout bout de champ. Je suis fatigué, mon cœur palpite, mes yeux sont cernés par la fatigue et le tourment, j’ai rêvé de toi. Parfois, j’aimerais fermer les yeux et trouver le sommeil, depuis combien de temps, je n’ai pas eu de sommeil réparateur, de nuit calme ? J’ai arrêté de compter.
Ce soir sera une autre nuit interminable, comme celles d’après. Combien de jours s’est écoulé depuis ma chute grotesque ?
J’ai pensé à toi, j’aimerais me voir avec tes yeux et me plonger dans les tiens, je tuerai ton espoir chaque fois qu’il le faudra, parce que ce que tu me donnes, est un péché, on n’est pas là pour être ici, on n'est pas là pour être nous. Pour me comprendre, il faudrait que tu apprennes à écouter mes silences, car c’est un peu le bordel dans ma tête, c’est un peu à cause de toi d’ailleurs… Ne t’inquiète pas, je suis facile à oublier. Mais à chaque fois, tu reviens auprès de moi, encore et encore, j’ai beau te fuir, m’évader, m’enfuir, tu reviens.
Je suis l’aimant et tu es la ferraille, j’ai du mal à me séparer de ce qui m’attire.

J’ai décidé de réapparaître à la salle de repas, mon voisin de chambre a dû m’entendre toute la nuit, chaque nuit est devenue un supplice, les cauchemars se multiplient et sont parfois plus violents que certains, c’est comme si mon esprit cherchait à me punir et à martyriser mon corps. J’aimerais savoir pourquoi tu hantes mes nuits et même quand l’obscurité se cache du soleil, j’ai du mal à t’ôter de mes pensées.

J’entends les voix des autres résonner dans mon esprit, je ne les écoute pas, mais ils ont une conversation plutôt dynamique, absent, pensif, ailleurs, mon esprit se trame dans un lieu que personne ne souhaitera découvrir, cependant, toi, tu réussis à me retirer de ce monde dans lequel je fuis pour endosser un peu plus facilement là dur réalité, je me cache derrière ce mur que j’ai bâti, je relève la tête où nos regards se croisent, mon cœur s’emballe, il percute si fort que j’ai l’impression qu’il céderait facilement au stress, je te vois m’envoyer un sourire de là où tu te tiens, sans comprendre comment, ni pourquoi, quelque chose m’écorche un sourire au coin de mes lèvres, même s’il ne reste pas longtemps, je ne sais pas ce qui arrive à mon visage, mais sourire n’est pas ma spécialité.
C'est comme si je le faisais pour la première fois, je me sens stupide.
Le pire dans tout ça, c’est que je ne contrôle même pas les traits de mon visage qui aimerait rester dur comme du marbre, face à ce changement, je me dis qu’il y a quelque chose qui cloche chez moi. Je me lève de ma chose et en oublie le couteau que j’étais entrain d’aiguiser sur la table de repos, étant donné que je n’ai plus de tasse, j’ai ralenti ma dose de caféine, elle me manque, mais je n’aime pas réellement les autres.
Je me contente de presser le pas et me dirige jusqu’à la porte pour m’enfuir à nouveau.

(c) DΛNDELION

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the shadow of death

I walk through the valley of the shadow of death and I fear no evil because I'm blind to it all and my mind and my gun they comfort me. Because I know I'll kill my enemies when they come. (♫) Shawn James

Le précieux
Perdu

@Svetlana Shevchenko & Ivan

« Il y a des choses que l’ont ne peux pas oublier. »
♫ Musique ♫

Des milliers d'yeux se posent sur moi, je sais que vous avez parlé de moi, comme si aucun de vous ne s'était jamais ridiculisé auprès des autres, je passe tout droit devant la table à laquelle vous êtes tous posés à m’observer comme si j’étais un monstre de foire. Et si je disparaissais, partiriez-vous à ma recherche ? La vérité est que j’ai plus de cicatrice que je possède d’ami – ou de personne proche – me connaisse réellement.
Je collectionne les cicatrices parce que j’ai besoin d’avoir la preuve que j’ai payé pour tous les péchés que j’ai commise et que je m’apprête à commettre. Comme le dirait probablement Andreï, Dieu fera pleurer ses anges sur toi. Les anges te laisseront tomber pour ce que tu t’apprêtes à faire, Ivan, tu n’es pas le messie de la vengeance. Sache que l’Amour ne périt jamais, ne garde pas le mal que l’on t'a fait, tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Et ma seule réponse serait… À moi la vengeance et la rétribution, quand leur pied chancellera ! Car le jour de leur malheur est proche, Et ce qui les attend ne tardera pas.
Mes yeux se figent sur Andreï sur ma pensée, je sais très bien que cette discussion prendrait exactement cette même tournure, et je t’ai vu assez lire la bible et j’ai assez vu les psaumes que tu lisais.

Plateau en main, je suis mes pas et va m’asseoir au fond de la salle, tire la chaise et m’installe, j’attrape la fourchette en main et plante dans le steak haché pour venir le découper avec le fin couteau le long de sa longueur, il est vrai que je n’ai pas mangé avec vous, je préfère être seul et je crois que je vais reprendre mes bonnes vieilles habitudes.
Une voix féminine, douce et agréable, presque… réconfortante s’adresse à moi, je lève les yeux pour remarquer que Georgina vient de s’installer en face de moi après avoir quitté son Milo. Il est vrai que tu es l’exception de tous, c’est la seule avec qui je fais réellement des choses, enfin ça, c'était avant que j’aille éclater Matvéï chez lui et qu’elle vienne m’interrompre en plein milieu de mon rite. Il a reçu la bénédiction de Georgina… il faut vraiment que j’arrête d’essayer de m’approprier les pensées d’Andreï.
Je t’observe me sourire, je distincte même un sourire amusé pendant que tu poses les yeux sur moi et que tu commences à prendre la parole, pendant que tu mets en bouche l’un des accompagnements de ton assiette.

« Tu sais, je crois que c’est la première fois que je te vois sourire quand on est dans la salle commune. »
« Mh ? »
« Oui… L’autre jour. Tu devrais le faire plus souvent.
Oh, et ne te prends pas la tête pour cette histoire de euhm… rideaux ? Tout le monde l’a déjà oublié. »
« Je… Je n'ai pas souri, qu’est-ce que tu racontes ? Et je crois que le mot oublier n’est pas vraiment le bon, mais merci d’essayer Georgina. »
« Si tu le dis, en tout cas moi, je l’ai vu. Tu devrais manger avec nous. »
« Je n’ai pas envie de manger avec vous. »
« Ah… Et moi, je peux manger avec toi alors ? »
« Prends-le pas pour toi, tu ne me déranges pas et je n'avais pas envie de les entendre se foutre de ma gueule. »
« Je comprends. Mais crois-moi, je ne pense pas qu’ils le fassent. »
« En tout cas, pas devant moi, c’est même sûr.
Ça fait longtemps que tu ne m’as pas parlé. »
« Ouais.. je.. j’avais.. beaucoup à faire.. et.. »

Je sais que tu mens, j’ai une petite voix intérieurement qui me souffle la raison a laquelle tu as fait le fantôme auprès de moi et j’espère me tromper même si je m’en suis douté que tu m’en voudrais pour ce qu’il s’est passé là-bas. Alors que je comptais répondre, j’entends Eryna faire son entrée et se coller aux côtés de Georgina, tu souffles et me regarde désespérer, je me tais et échange un regard avec toi avant d’écouter les paroles de la blonde.

« Bonjour… Tout va bien ? »
« Ouais. »
« Ouais. »
« J’ai l’impression d’avoir oublié quelque chose……. »
« Si tu veux, je peux t’aider à retrouver ce que tu as perdu. »

J’ignore totalement la phrase d’Eryna et tâte dans mes poches et me souviens qu’avec tes paroles, face au sourire que j’ai lâché à Svetlana, j’en ai oublié et perdu mon couteau, non, ce n'est pas possible, je ne peux pas le perdre, c’est tout ce qu’il me reste d’important, je soupire et soulève mon plateau comme s’il allait se trouver en dessous.

« Mon couteau. »
« Je doute qu’il soit en dessous de ton plateau, Ivan... »

Je me lève de la chaise et regarde si je ne me suis pas assis dessus et va vers les filles et les incite à se lever aussi pour regarder sous leurs postérieurs.

« Hé…. Ivan... »
« Où est mon couteau ? »
« Clairement pas sous nos fesses, mais il est certainement dans le coin. »
« Oh, regarde, il est là-bas. »

Alors que j’écoute sans écouter, je te vois te déplacer et aller me le chercher et va retourner les coussins du canapé alors que je ne me suis jamais vraiment posé dessus jusqu’à maintenant, je les fais tomber au sol et sens ta présence derrière moi. Je soupire lourdement quand je constate que mon couteau n'est pas dans le canapé, ni dans le tissu du canapé, et encore moins entre les accoudoirs.

« Ne panique pas, il est là. »
« C’était toi qui l’avais ? » Je te regarde, tu hausses les sourcils avec le couteau en main, je le saisis et le range dans ma poche. Je me racle la gorge, pendant que tes yeux se posent sur les coussins que j’ai retourné.
« Non, il était vers la cafetière... Qu’est-ce que tu veux que je fasse de ton couteau ? »
« Oh… D’accord. Merci.
Je… Je… Vais y aller... »
« Mais… Non, reviens… » J’entends ta phrase percuter dans mon esprit pendant que je m’éloigne et m’en vais par la porte.

(c) DΛNDELION

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Accumulation - Août 2014 Intéractions - Moscou 2014 - Page 2 Spade-shape-1873-13144-300x300

Attablé, nos jeunes individus partagent un bon repas ensemble, même si deux personnes manquent à l’appel. Ivan ne passe pas inaperçu suite à sa chute légendaire, décrochant le regard de tout le monde pendant qu’il va s’installer au fond de la salle. Un silence prend place jusqu’à ce que le jeune Gorbatchev s’installe et commence à manger tel un moine qui vient de faire vœux de silence.
Georgina accoudé auprès du beau Milo lui donne un dernier sourire et prend son plateau avant de se lever et d’abandonner les autres pour aller rejoindre la table du Roi du Silence.

« Hé ! Tu nous abandonnes déjà ? »
« Elle va simplement lui tenir compagnie. »
« Merci le génie, j’avais remarqué. » Milo hausse les épaules et se concentre sur sa nourriture qu’il enfile dans sa bouche. Ils s’échangent tous un regard.
« C’était si horrible que ça ? » Demande Dimitri.
« Non, non… Ce n'était pas horrible, c’était légendaire, épique et... Aïe ! Arrête, j’ai déjà plein de bleus au tibia à cause de toi. » Milo se penche et frotte doucement le bas de sa jambe, suite au coup que vient de lui donner Joana. Il soupire théâtralement.
« Vous allez me dire, qu’en une matinée où je suis parti faire les courses, j’ai raté… la chute d’Eryna et celle d’Ivan ? Merde.
La prochaine fois, c’est toi qui t’y colles. »
« Dans tes rêves, arrêtez de me filer vos corvées. Chacun son tour. »
« Alors ça, c’est uniquement quand ça t’arrange Stan ! »
« Hé, regardez qui vient d’entrer… C’est Calimero en personne, en chair et en os ! »

Des rires se font entendre quand Eryna pousse la porte de la salle commune, la blonde les dévisage et lance un regard noir à Milo qui l’insulte à nouveau.
Eryna part se servir avec un plateau et pars tout droit dans la direction d’Ivan et de Georgina, Milo lâche un rire.

« Elle ose quand même s’asseoir à côté de celle qui l’a ridiculisée. »
« Cette nana est complètement jeté, elle fait ça pour Ivan. » Les regards se perdent sur les trois personnes qui se sont isolées du reste du groupe.
« Je rêverai d’être une souris pour aller écouter ce qu’ils se disent. »
« Une souris ? Tu parles, tu es tellement discret qu’ils te remarqueraient en quelques secondes seulement. »
« Tu rigoles, je suis le roi de la discrétion. Souviens-toi dans Assassin’s Creed quand je... » Joana se racle la gorge pour stopper Milo en plein milieu de sa phrase, celui-ci hausse un sourcil et observe son ami qui l’interromps et la regarde d’un air amusé.
« Mais vous êtes toujours entrain de parler de jeux vidéo ma parole... »
« Oui bah toi avec tes chaussures et tes trois mille robes, pantalons, on t’en parle pas. » Stan rigole doucement en regardant Joana.
« Aucun rapport ! »
« Aucun rapport d’ailleurs, mais… dit voir Svetlana… On a tous vu tes magnifiques photos de l’attraction du moment : le cachalot en période de séduction. Mais…. Je me demandais quelque chose. Tu n’aurais pas pris une photo ou une vidéo de la chute d’Ivan ?» Milo se met à rire face à sa question pendant qu’il se prend à nouveau un coup de la part de Joana.
« Si j’ai le tibia fracturé, tu vas devoir t’occuper de moi éternellement. »
« Dans tes rêves ! Je suis pas ta boniche. »
« Franchement, je donnerai beaucoup pour revoir la scène et nos têtes en ralenti. »
« Stan…. »
« Franchement, moi aussi, je donnerai beaucoup.
Je suis même persuadé qu’il s’est troué le pantalon en tombant de la sorte. »

Alors que Joana était sur le point de reprendre la parole, des mouvements d’agitation attirent l’attention du groupe.
« Mon couteau. »
« Je doute qu’il soit en dessous de ton plateau, Ivan... »

Un silence s’installe pendant que tout le monde regarde Ivan chercher un couteau sous un tableau, Milo s’exclame quand il voit Ivan faire lever les filles pour regarder sous leurs fesses. « Oh le con… Georgina… Mais quelle technique… J’aurais dû y penser plus tôt. »
« Chuuut, tais-toi, j’essaye d’écouter ! »

« Hé…. Ivan... »
« Où est mon couteau ? »
« Clairement pas sous nos fesses, mais il est certainement dans le coin. »
« Oh, regarde, il est là-bas. »

« Il est vraiment bigleux ma parole… Andreï tu devrais lui passer un test de vue. »

Alors que les coussins volent à travers la pièce pendant qu’Ivan se met à fouiller intégralement le canapé, un nouveau silence s’installe, Milo lâche sa cuillère et observe la scène où Georgina attends derrière lui avec son couteau et qu’il ne le remarque même pas tellement il est prisé dans son délire de retrouver son couteau.
« Il se la joue Valérie Damido maintenant ? »
« Milo !! Tais-toi sinon je t’en remet une ! »

« Ne panique pas, il est là. »
« C’était toi qui l’avais ? »
« Non, il était vers la cafetière... Qu’est-ce que tu veux que je fasse de ton couteau ? »
« Oh… D’accord. Merci.
Je… Je… Vais y aller... »
« Mais… Non, reviens… »

Alors qu’Ivan nous refait la même scène que l’autre jour, Stan sort son téléphone au cas-où il s’emmêlerait avec le canapé ou encore un autre objet insolite et le prépare en mode vidéo en attendant qu’il fasse une boulette. Mais Ivan déçoit la galerie en prenant la fuite après avoir perdu ses moyens face à Georgina.

« On devrait lui greffer son couteau à sa main, qu’est-ce qu’il a en ce moment sérieux ? »
« Stan ! » Joana envoi un message à Stan de la fermer, puisque Svtelana et Dimitri sont à la table et qu’il ne faut absolument pas qu’ils entendent ce que tout le monde a su deviner entre Ivan et Svetlana.

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Ignorance

Svetlana

Moscou, 17 août 2014

Trois petits coups résonnent sur le bois de ma porte. Et tandis que mon cœur tambourine à l’idée de te retrouver sur le pas, je m’avance hâtivement pour aller ouvrir. Et, au lieu d’apprécier ta joli frimousse, c’est le sourire ravi de Dimitri qui vient me saluer : Salut beauté!

Je dois avouer que je suis assez surprise de le trouver de si bon matin devant ma chambre. Je le regarde, les yeux ronds, pantoise. Ma bouche s’étire dans un sourire légèrement hésitant : Hey... ma langue passe doucement sur mes lèvres, salut! Qu’est-ce que tu fais ici?

Et de nouveau son sourire s’esquisse sur ses lèvres tandis qu’il se frotte nerveusement la nuque : Oh et bien, il se racle la gorge, je me disais qu’on pouvait partir déjeuner ensemble ? Les autres sont déjà à table. On les rejoint ?

Je le dévisage, surprise de plus bel, et quelque peu songeuse. Il y a cette rumeur qui circule. Au début, je pensais à une blague débile de Milo, mais peut-être que finalement, il n’y pas que des conneries qui sortent de sa bouche. Dimitri semble nerveux en ma présence. Je jurerais même que ses joues s’empourprent. Alors...je lui plais ?

En y réfléchissant, l’idée de débarquer tous les deux risques d’attirer les regards et soulèvera sans doute beaucoup d’interrogations. Les ragots circulent vite ici, surtout avec Eryna et Joana qui ont des langues bien pendues et qui adorent par dessus tout cancaner. D’un autre côté, je ne peux pas l’envoyer sur les roses, il a pris la peine de faire ce que toi tu ne fais pas. Après, soyons lucides, ce n’est pas une demande en mariage mais une simple proposition à déjeuner.

Finalement, je finis par accepter et l’accompagne jusqu’en salle commune. Sans grande surprise, des regards curieux dans notre sillage. Et, afin d’éviter les soupçons, je rejoins tout le monde à table, une initiative qui ne semble pas déranger Dimitri, qui toutefois, vient s’asseoir à côté de moi. Je parcours brièvement la salle du regard pour constater de nouveau ton absence qui se fait de plus en plus pressante. Je ne peux empêcher cette déception dans mon cœur, moi qui espérais te voir parmi nous. C’est étrange, ces derniers jours, j’ai l’impression que tu te trouves constamment à mon opposé. Je me suis même parfois demande si tu ne cherchais pas à m’éviter…

D’un petit geste de la tête, je m’extirpe de mes pensées amères et soupire doucement pendant que Dimitri me dépose un café. Tout à coup, il prend ma main. Prise au dépourvue, je ne réagis pas et le dévisage stupéfaite : Comment va ton pouce?

Mon...mon pouce ? Oh ! J’avais presque oublié que je m’étais coupée avant hier en voulant ramasser le cadavre de ta tasse. Quand j’y repense, tu étais particulièrement bizarre. Les autres n’ont pas cessé de se foutre de toi. Il faut dire que cette fois, tu as fait très fort. Je revois encore ce mouvement bizarre des bras que tu faisais pour échapper à ton ennemi le Rideau de Fer. C'était...pas très viril. Mais c'est pas grave, parce qu'un sourire en coin étire le creux de mes lèvres au souvenir de cette chute : Oui. T’inquiète, ça va. dis-je simplement en ôtant ma ma pour la porte contre la porcelaine de ma tasse, dont la chaleur se diffuse dans ma paume.

Et, ce n’est lorsque j’entends ton prénom dans la bouche du groupe que je réalise que tu viens d’entrer dans la pièce. Mon coeur s’électrise tout à coup et mon regard quitte ma tasse pour te chercher. Te voilà enfin, et ma cage thoracique doit endurer d’innombrables assauts. Te voir est un réel délice de bon matin et cela m’extirpe un sourire plein de douceur. Pendant quelques seconde j’ai cette impression que nos regards se fondent l’un dans l’autre, comme si le temps tout à coup se suspendait. C’est un sourire fugace qui étire le creux de mes lèvres et affole mon pauvre palpitant. Mais le temps ne cesse jamais de s’écouler, comme ton sourire si éphémère et tes iris qui maintenant me fuient. Tu te lèves hâtivement, laissant ce couteau que tantôt tu affûtais, sur la table et prend la direction de la sortie. Pourquoi est ce que mon cœur se serre tout à coup ? Serais-tu en train de m’éviter ?.

(c) princessecapricieuse

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La langue de la vipère n'est jamais plus vénimeuse que lorsqu'elle est enduite de miel - Victor Hugo

Mais où est passé l’arme du crime ?

Andreï

Moscou, 18 août 2014

Il semblerait que les nouvelles soient piquantes cette semaine. Le député Moskovic a organisé une conférence de presse pour démentir les accusations à l’encontre de son fils, jugé coupable de la disparition de son ex femme Svetlana Shevchenko, dont le corps n’a pas encore été retrouvé. Pourtant, tout porte à croire que la jeune femme est morte et que ce n’est qu’une question de temps avant que son ex mari ne soit inculpé pour homicide et tentative d’homicide. Et bien ! On dirait que la réputation de cette canaille en prend un sacré coup !

Un sourire en coin vient étirer le creux de mes lèvres : Ton ex mari en prend pour son grade. Les iris enivrants de la demoiselle m’inondent de leur beauté. Je lui fais doucement glisser le journal sous les yeux, la laissant découvrir le chaos que sa mort fictive est en train d’engendrer. Tu as la cote!

L’expression de son visage se durcit puis se fond dans une sorte de noirceur amère=: Il n’a que ce qu’il mérite.

Soudain intrigué et amusé, je la dévisage les sourcils légèrement froncés, puis j’humecte mes lèvres: Que tu es cruelle ma chère !

Mon plus grand regret, c’est de ne pas l’avoir été avec cette crevure. Doux Jésus ! Il y a certainement des détails qui m’échappent, mais je ne vais pas pousser cette Jolie Fleur à m’en dire davantage. Ce n’est ni l’endroit, ni le moment. Je me contente de lui sourire avec douceur pour simplement m’entendre dire: Tâche de rester morte et évite de sortir en ville pour le moment. Si la rumeur que tu es toujours en vie venait à se répandre, les Moskovic risqueraient de très mal le prendre. Il faudra s’attendre à des représailles.

Elle se terre soudain dans un le silence en se contentant de me fixer avec insistance: Je sais. Je ne suis pas stupide Andreï. Ne t’en fais pas. Je ne compte pas revenir d’entre les morts de sitôt. Je lui ferait d’abord la peau... Une menace qui a le mérite de m’arracher un sourire nouveau sourire amusé tandis que je porte la tasse à mes lèvres pour boire une gorgée de café, et la demoiselle en fait tout autant.

De l’autre côté de la salle, je ne peux m’empêcher de remarquer le regard hagard d’Ivan se poser sur ma voisine avec ce sourire niais sur ses lèvres tandis que cette dernière lui en adresse un des plus radieux. Et puis, tout à coup, il se met à chercher machinalement je ne sais quoi, obligeant ses deux comparses à se lever pour analyser scrupuleusement sous leur jolie postérieur. Bonté divine…Ivan mais qu'est-ce que...?

Le regard dubitatif, je reste un instant figé sur ce dernier. On dirait un enfant en quête de son doudou. Finalement c’est un couteau que la charmante Georgina lui retrouve, près de la cafetière après que cet idiot ait retourné tous les coussins du canapé. Quelques secondes plus tard, il finit au sol dans un fracas qui attire l'attention de tout le monde. Svetlana semble tout aussi désemparée face à cette scène. Sans les quitter des yeux je rapproche doucement mon visage du sien: Dis-moi...tu ne le trouves pas un peu bizarre ces temps-ci ?

Elle me jette un bref coup d’œil avant d’en revenir à lui: Qui ça ? Ivan? Euh je...non. Pourquoi?

Tout porte à croire qu’une nouvelle catastrophe arrive quand tu es dans les parages...

Euh...Et bien...Ne dis pas de bêtises Andreï. Ivan est juste... je la vois grimacer, un peu maladroit ?

Doux Jésus Svetlana ! C’est un vrai empoté ! Non mais regarde-le ! Même ce bon vieux Gaston Lagaffe est plus adroit que lui !

Elle hausse doucement les épaules un peu embarrassée : Je n’irais pas jusque-là mais...

Stan nous interrompt tout à coup : Aucun rapport d’ailleurs, mais… dit voir Svetlana… On a tous vu tes magnifiques photos de l’attraction du moment : le cachalot en période de séduction. Mais…. Je me demandais quelque chose. Tu n’aurais pas pris une photo ou une vidéo de la chute d’Ivan ? s’ensuit le rire de baleine de Milo et les chamaillerie habituelles de Boucle d’or.

Un large sourire s’esquisse sur mes lèvres et la regarde diverti, en haussant les sourcils : Oh! elle sourit à son tour. Et bien je ne pouvais pas passer à côté de ça. C’est ce qui s’appelle Avoir le cul entre deux chieuses! en référence à Georgina et à elle. Une remarque qui, bien entendu amuse la galerie.

Franchement, je donnerais beaucoup pour revoir la scène et nos têtes en ralenti. »

La belle s’arrête doucement de rire sans pour autant chasser ce merveilleux sourire sur ses lèvres fines et roses. Je me penche de nouveau vers elle avec un large sourire amusé : Tu disais? Je crois qu’elle vient de se rappeler sa chute mémorable d’avant hier. Je me tourne vers le groupe : Il a au moins le mérite de marquer les esprits. De nouveau les rires se font entendre et Svetlana me dévisage avec le sourire. Tandis que les autres retournent à leurs cancans, nos regards se reposent sur Ivan, visiblement très mal à l’aise : Ton sourire fait perdre la tête ma jolie.

Ses iris océaniques reviennent m’enivrer : Ne dis pas n'importe quoi...tu

Tu dois savoir une chose à mon sujet Svetlana. Je suis tout ce que tu veux, mais jamais un menteur. Un sourire en coin étire le creux de mes lèvres.

Mais...

Et c’est ainsi que l’idiot du village, ainsi ébloui par la beauté de la princesse, s’enfuit rempli de honte, l’épée au fourreau... Elle me fixe les sourcils froncés pendant que je lui souris avec tendresse. Et lorsque ses yeux observent vers le fond de la salle, elle remarque qu'Ivan a déserté...

(c) princessecapricieuse

Déconcerté

Svetlana

Moscou, 18 août 2014

Ton ex mari en prend pour son grade. Andreï me sort brusquement de mes pensées nébuleuses. J’avale mon croissant et pointe mon regard interrogateur sur lui : Tu as la cote!

La dernière chose que je veux, c’est entendre parler de ce connard. La mention même de son nom me donne des envies de meurtre. Je pense ma soudaine expression ne le trompe pas. Je sens un brasier se déchaîner en moi: Il n’a que ce qu’il mérite.

Alors que la colère m’envahit et se déverse dans le venin de mes paroles, il me dévisage avec curiosité : Que tu es cruelle ma chère !

Mon plus grand regret, c’est de ne pas l’avoir été avec cette crevure. Je vois bien qu’il ne comprend pas encore cette rage qui sommeille en moi. Je ne peux pas lui en vouloir, personne ne connaît les détails de ma relation avec ce fumier. Un jour peut-être, je trouverai la force de me confesser à lui. Tâche de rester morte et évite de sortir en ville pour le moment. Si la rumeur que tu es toujours en vie venait à se répandre, les Moskovic risqueraient de très mal le prendre. Il faudra s’attendre à des représailles.

Je n’aime pas l’avouer, mais il a raison. Les Moskovic sont d’autant plus dangereux depuis qu’ils sont cul et chemise avec mon père. Je laisse planer un silence durant lequel je le regarde très intensément : Je sais. Je ne suis pas stupide Andreï. Ne t’en fais pas. Je ne compte pas revenir d’entre les morts de sitôt. Je lui ferait d’abord la peau... Andreï esquisse un sourire amusé avant de boite une gorgée de son café et j’en fais tout autant.

Et puis, de l’autre côté de la salle, ces deux iris bruns dans lesquels je m’y noie avec complaisance, trouve les miens, et mon coeur, de plus bel rate un battement. Tu es là. C’est comme si le reste n’avait soudain plus d’importance. Je t’observe au loin, le coeur tambourinant chaque fois un peu plus à mesure que les secondes s’égrènent et je ne peux retenir ce sourire sur mes lèvres. Tu romps tout à coup le contact visuel, à la recherche de quelque chose à laquelle tu semble accorder beaucoup d’importance. Je ne sais pas ce qui t’intrigue à ce point mais visiblement tu fais lever Georgina et cette bouffonne d’Eryna puis te mets à farfouiller sous leurs fesses...Ivan mais ?

Je jette un regard à mon voisin qui semble aussi intrigué par ce que tu fais. Je ne comprends pas...qu’est ce qui t’es si précieux pour te plonger tout à coup en quête d’un trésor ? Je te vois chercher partout, retourner le canapé, chercher comme un fou. Ivan...

Finalement c’est...un couteau ? Un putain de couteau que t’as laissé près de la cafetière et que Georgina te ramène ? Es-tu au moins sérieux ? Ce dernier t’échappe tes mains mais n’échappe pas aux regards interrogateurs qui se rivent sur toi. Quant à moi, je te fixe au loin, déconcertée. J’ai du mal à comprendre ce qui t’arrive depuis quelques jours: Dis-moi...tu ne le trouves pas un peu bizarre ces temps-ci ?

Bizarre ? Est-ce qu’il lit dans mes pensées ? Qui ça ? Ivan? Euh je...non. Pourquoi? je préfère éviter de rentrer dans ce genre de débat avec Andreï. Si je commence à lui faire part de mes soupçons, il risque de se douter de se qu’il s’est passé entre nous. Et de ce que j’ai compris, tu préfères que ça tombe aux oubliettes...

Tout porte à croire qu’une nouvelle catastrophe arrive quand tu es dans les parages... qu...quoi ? Qu’est-ce qu’il insinue ?

Euh...Et bien...Ne dis pas de bêtises Andreï. Ivan est juste... je grimace légèrement, quelque peu gênée un peu maladroit ?

Doux Jésus Svetlana ! C’est un vrai empoté ! Non mais regarde-le ! Même ce bon vieux Gaston Lagaffe est plus adroit que lui ! Malheureusement, je ne peux pas le contredire. Depuis trois jours, tu sembles tendu, tu m’évites, tu es maladroit et tu ne reste jamais bien longtemps dans une pièce. Je ne sais pas quoi lui répondre alors je me contente d’hausser légèrement les épaules embarrassée : Je n’irais pas jusque-là mais...

Mais heureusement Stan finit par nous interrompre: Aucun rapport d’ailleurs, mais… dit voir Svetlana… On a tous vu tes magnifiques photos de l’attraction du moment : le cachalot en période de séduction. Mais…. Je me demandais quelque chose. Tu n’aurais pas pris une photo ou une vidéo de la chute d’Ivan ? Je ne peux m’empêcher de rire à sa connerie, tout comme nous tous d’ailleurs. Je crois que c’est un des moments qui restera dans les annales !

Je souris de toutes mes dents et le regard d’Andreï se pose à nouveau sur moi : Oh! et bien je ne pouvais pas passer à côté de ça. C’est ce qui s’appelle Avoir le cul entre deux chieuses! oh bordel ! C’est sorti tout seul.

Franchement, je donnerais beaucoup pour revoir la scène et nos têtes en ralenti. » Hein ? J’étais si préoccupé par ma connerie que j’en avais oublié que Stan mentionnait ta chute mémorable. Je dois avouer que tu n’as pas vraiment fait preuve de discrétion. Tu t’es littéralement ridiculisé. J’étais si surprise que je n’ai pas eu le temps réagir. Tout s’est passé si vite. Je dois avouer, c’est très inhabituel, toi qui d’ordinaire est si sérieux, si sévère, si froid, tu as soudain perdu ton masque et tu as montré cette nouvelle facette de toi.

Je m’arrête de rire sans pour autant me départir de mon sourire. Je sens Andreï se rapprocher pour venir me souffler : Tu disais? Quoi ? Qu’est-ce qu’il essaie de me dire ? Que je suis responsable de ta chute ? Comment le pourrais-je ?

Il a au moins le mérite de marquer les esprits. Je souris doucement, car je ne peux pas lui donner tort. Cette chute, on s’en souviendra encore dans quelques années.

Ton sourire fait perdre la tête ma jolie. Je le dévisagent les yeux ronds, surprise par ses propos. Je...quoi ? Comment a-t-il ? Est-ce qu’il sous entends que c ‘est moi qui te rends nerveux et te fais perdre tes moyens ? Non. Il se trompe. Ne dis pas n'importe quoi...tu

Tu dois savoir une chose à mon sujet Svetlana. Je suis tout ce que tu veux, mais jamais un menteur. Il esquisse un sourire en coin tandis que je le dévisage. Donc quoi ? Monsieur Andreï a la sainte parole c’est ça ? Il faudra sans doute qu’il descende de son piédestal le cul béni.

Mais... j’essaie de réagir mais le voilà qui pars dans ses fantaisies habituelles.

Et c’est ainsi que l’idiot du village, ainsi ébloui par la beauté de la princesse, s’enfuit rempli de honte, l’épée au fourreau... Je le dévisage songeuse alors que lui me sourit avec douceur. Pourquoi il enjolive toujours la réalité ? Je sais où il veut en venir. Il se trompe lourdement. Je crois que des fois, ce bon docteur aime bien trop s’écouter. Je décide cette fois de ne pas relever son commentaire et me contente de finir mon café. Et ensuite, quand mes iris bleutés repartent à te recherche, je ne trouve encore que ton habituelle absence...

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La langue de la vipère n'est jamais plus vénimeuse que lorsqu'elle est enduite de miel - Victor Hugo

Maladresse

@Svetlana Shevchenko & Ivan

« On ne peut pas tomber plus bas que par terre. »
♫ Musique ♫

Seul dans le couloir de la solitude, mon ventre commence à crier famine. Je ne suis pas retourné dans la salle commune depuis le fameux incident avec mon précieux couteau, je sais que Georgina à ramasser les coussins que j’avais laissés en plan. Je me sens gêné, honteux, le pire dans tout ça, c’est que j’arrive pas à me sortir Svetlana de mes pensées les plus intimes. L’autre jour, je me suis surpris à sourire pour aucune raison, puis j’ai réalisé que je pensais à toi, je me demande si toi aussi… La douceur de tes lèvres, ta peau si douce, sucrée et délicieuse, le bleu me fait penser à tes yeux, je me demande ce qu’il m’arrive, ce n’est pas normal.
Mes pensées sont restées bloquées sur le fait de t’embrasser, j’aimerais recommencer.
Tu le ‘’rien du tout’’, quand les gens me demandent à quoi je pense.
Et si je m’écoutais, je serais à ta porte.
Et si je m’écoutais, je tairais mes plus sombres pensées.
Et si je m’écoutais, je fermerais cette parenthèse de mon passé.
Et si je m’écoutais, je resterais avec toi.
Sauf que… Je ne m’écoute pas. C’est mal. C’est nocif. Ce n’est pas possible.

Les violettes sont rouges, les roses sont bleues, ce monde est tellement pourri, que j’aimerais juste rester pour t’en protéger.
Mais qu’est-ce que je raconte ? Je te détruirai à la moindre occasion. Mon cœur sombre ne cesse de battre.

J’entre dans la salle, pourquoi est-ce que tout le monde me regarde et me prête de l’attention ? Comme pour être à l’affût de la moindre connerie que je pourrais faire ? Regarde ce que tu as fait de moi Svetlana…. J’ai horreur d’être sous les feux de projecteurs. Je te vois, tu es là, tu es même très jolie et… assise à côté de Dimitri. Quelque chose en moi n’a pas envie qu’il pose ses sales mains sur toi, il n’est pas bon pour toi, je sais très bien qu’il te veut, il me l’a dit et me l’a fait très bien comprendre.
Le truc Svetlana, c’est que je n'ai pas envie de le laisser faire, même si je sais qu’à fois, je dis que c’est une erreur nous deux, c’est plus profond que ça, bien plus que tu ne pourrais le comprendre, j’aimerais que tu le comprennes un jour, que je t’explique, qu’on trouve une solution, mais je ne suis pas comme eux, je suis plus complexe que ça. La vie n’est pas facile et je ne veux pas laisser tomber mes parents, tu comprends ? Je n'ai pas le choix de faire ça.

Plateau en main, j’ai pris pas mal de chose, parce que mine de rien, je n’ai pas mangé beaucoup depuis qu’on a de nouveau couché ensemble, et j’ai vraiment très faim. Cette idée me fait penser à toi, où je repense à l’entraînement, j’ai les mains qui tremblent, que je vais pour soulever mon plateau bien chargé. Je sens vos yeux se poser sur moi et les tiens, arrête de me perturber Svetlana, tu vas finir par me tuer. Je suis devenu tellement maladroit que j’ose même plus prendre mon arme en main.
Je me retourne et vous regarde tous, un par un, je me racle la gorge.

« ….Bonjour…. »

Un pas après l’autre, je sens que le plateau devient de plus en plus lourd, le pied de la chaise de Stan se retrouve devant mon chemin, mon pied vient taper dans la chaise de Stan venant faire voler mon plateau dans les aires, j’essaye de le récupérer, en vain, je vois mes plats volés sur vos têtes, pendant que je tombe salement, j’embarque la lampe sur pied dans ma chute, je tombe lourdement et n’ose pas me relever.

Intéractions - Moscou 2014 - Page 2 Source

Je relève la tête et me frotte doucement le genou et mon coude qui a tapé sur le sol. Mes pieds touchent de nouveau le sol quand j’observe le désastre.
Les spaghetti glissent le long des cheveux d’Andreï, les petites tomates ont giclés sur son visage, les boulettes de viandes se sont coincés dans sa chemise blanche, qui est devenu rouge.
La salade verte se retrouve coincée dans les cheveux de Milo, arrosé d’une sauce césar qui lui brûle les yeux, les petits croûtons tombent sur ses cuisses, un morceau de blanc de poulet se retrouve coincé entre ses lèvres.
Le fromage puant et dégoulinant s’est écrasé en plein milieu de la tête à Eryna et coule le long de sa nuque.
Le flan au caramel à fait une direction assisté dans le dos de Stan et coule à l’intérieur de sa chemise, la caramel venant coller à sa peau désagréablement.
Le yaourt nature s’éclate en plein sur les jambes de Dimitri et coule sur son jean neuf.
Le café brûlant coule sur Georgina, qui pousse un cri face à la chaleur de celui-ci et lui laisse une trace rouge de brûlure sur l’avant-bras.
Le pain dur ricoche sur la tête de Joana, qui pousse un cri de surprise.
Le pichet d’eau s’est renversé sur Svetlana, laissant apparaître sa jolie poitrine, sur laquelle mes yeux se posent sans faire exprès et me fait buguer. L’eau fait sortir la forme de tes seins que je trouve agréablement satisfaisant à regarder, je me surprends à vouloir y toucher… Mais qu’est-ce qu’il me prend ?…

Je vous regarde encore gêné et mal à l’aise, la bouche entre-ouverte surpris, comme si j’étais un enfant sur le point de se faire gronder par ses parents parce qu’il ne sait pas tenir en place sans faire une connerie, je ramasse le plateau qui est tombé au sol et le pose sur la table pour avoir rangé au moins quelque chose.

« Georgina… Pardon… Pardon… Je... »
« Je…. Je…Jeeeee… suis terriblement.. désolé…. »
« Svetlanaaa….. »

Je décolle mes yeux de ta poitrine et te regarde, je pourrais jurer que je suis devenu aussi rouge que la chemise d’Andreï, rouge de honte, mes yeux pétillent, je me sens tellement débile. Comment je vais me sortir de tout ça ?

« Désolé……. Je vais y aller……….. »

Ma respiration devient haletante quand je croise ton regard à nouveau, je fuis de plus belle, prenant la porte et me réfugiant dans ma chambre.

(c) DΛNDELION

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the shadow of death

I walk through the valley of the shadow of death and I fear no evil because I'm blind to it all and my mind and my gun they comfort me. Because I know I'll kill my enemies when they come. (♫) Shawn James

Deux mains gauches - Août 2014 Intéractions - Moscou 2014 - Page 2 Spade-shape-1873-13144-300x300

Il fait plutôt bon aujourd’hui et quoi du mieux pour commencer une bonne journée ? Des supers bons repas. Au menu, pâtes bolognaise, salade césar, et possibilité de prendre des desserts.
Alors que tout le monde est réuni en même temps, nous appellerons ça, un miracle.
Il ne manque plus qu’une seule personne : Ivan. En parlant du loup… Le voilà qui fait son entrée. Le silence marque la salle commune quand l’homme entre d’avantage pour aller se servir généreusement.

« Merde, j’ai perdu mon pari... »
« Quel pari ? »
« On a pariés 20 Rouble avec Stan, qu’Ivan ne se pointerait pas. »
« Vous êtes sérieux ? »
« Du coup, tu me dois 20 Rouble, mec. »
« Fais chier... »
« Hé, Elephant Man, tu ne peux pas aller t’asseoir ailleurs toi ? Depuis quand tu manges avec nous ? » Stan explose de rire face au surnom que Milo donne à Eryna.
« Non, je mange ici, que ça te plaise ou non et j’aimerais que vous arrêtiez de parler d’Ivan de la sorte. »
« Dit-elle… Franchement dégage. »
« T’as toujours pas capté qu’il ne t'aimait pas ? »
« Ferme là Dimitri, tu es juste jaloux, on sait tous que la rumeur qui traîne sur toi. C’est triste de savoir que… t’intéressera jamais personne. »
« Ta gueule Eryna, parce que je ne vais pas me gêner pour t’en mettre une. »
« J’attends de voir ça.... »
« Tu nous gonfles Eryna, on essaye de manger, alors va pester ailleurs. »
« Désolé, je vois pas ton prénom d’écrit sur la chaise… »
Joana ferme le poing, pendant que Stan pose sa main sur elle, pour essayer de la détendre.
« Arrêtez. On ne peut pas passer un repas tranquille dans cette planque ?
Eryna ferme la et mange, sinon je ne la retiendrai pas cette fois. »
Eryna soupire et coupe ses spaghettis avec son couteau.
« Heureusement qu’on n'est pas Italie, rappelle-moi de jamais t’emmener avec nous, si on y va un jour. »
Stan se met à rire face au commentaire de Milo, en venant prendre son verre d’eau en main et boire quelques gorgées. Eryna le dévisage et continue de couper ses pâtes face à lui, juste pour le faire chier et vient prendre quelques bouchées de ses pâtes.
« Hé, Ivan ? Tu manges avec nous ? »
Ivan le regarde par-dessus son épaule et hoche la tête comme signe de réponse, pendant que Dimitri dirige à nouveau ses yeux sur Svetlana, il lui transmet le plus beau et le plus charmant de tous les sourires possible, comme s’il cherchait à l’épater à se la mettre dans la poche avec quelques politesses et quelques sourires, s’il savait qu’Ivan avait déjà la main dessus, le pauvre Dimitri serait complètement fou de rage.
« Ivan, prends de l’eau dans la carafe, il y en a plus. »
L’homme hoche à nouveau la tête et va pour prendre le pichet et le remplir jusqu’au-dessus et va pour le poser sur son plateau bien remplit.

Aussi rapidement, que surprenant, Ivan se retourne pour venir s’asseoir auprès de ses amis, sans savoir, comment, ni pourquoi, le plateau vole dans les aires, un bruit fort et lourd résonne et fait trembler la table.

Milo frotte ses yeux avec sa main pour essayer d’enlever la sauce césar qui lui brûle la rétine et pousse un léger soupire de douleur en sentant que ses cheveux propres de la vieille sont salis par les bouts de salade, toute la composition de la salade tombe sur ses jambes, il cherche de la main un bout de papier pour s’essuyer les yeux et regarde avec difficulté ce qu’il se passe autour de lui.
« Putain, Ivan... »

Eryna se prend en plein fouet le fromage fort et puant, elle tire une grimace sur son visage et essaye de décoller le fromage, le cœur s’écoule sur elle et sent qu’il a envahi son cou.
« Ivan… »

Stan se tortille sur sa chaise, sentant le flan et le caramel coule dans son dos qui colle à sa chemise, il soupire fortement en voyant qu’Ivan avait envoyé son plat sur tout le monde, sans exception.
« Sérieux, Ivan... »

Georgina, pauvre Georgina, qui pourtant et la plus douce et la plus gentille, se prend le pire, le café brûlant coule sur son bras et émet un cri de douleur, ses yeux deviennent humides, se tient le bras et regarde Ivan pleurant, la respiration haletante, quelques larmes viennent couler le long de ses joues et cherche Andreï du regard.
« J’ai mal… ça brûle… Andreï… »

Joana se prend le bout de pain pointu sur le haut de sa tête, et ricoche sur le sol et glisse sur le sol de la salle commune.
« Oh… Ivan… Je vais avoir une bosse... »

« Georgina… Pardon… Pardon… Je... »
« Je…. Je…Jeeeee… suis terriblement.. désolé…. »
« Svetlanaaa….. »
« Désolé……. Je vais y aller……….. »

Ivan s’enfuit, laissant derrière lui, ses amis et embarque sa honte et sa gêne.

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Le grand Splash !

Andreï

Moscou, 20 août 2014

J’engloutis la dernière fourchetée de ma salade, me saisis de la serviette en tissu jonchée sur mes cuisses pour essuyer doucement ma bouche. Je jette un bref coup d’oeil à ma montre pour vérifier que je n’ai pas pris de retard. Hum..il me reste encore quelques minutes avant de m’éclipser pour retrouver Igor. Nous devons discuter du plan Iris. Au début, je pensais qu’il en rejetterait l’idée, mais visiblement, il en as suscité un profond intérêt. Je dois avouer que cela me ravit. Reste à peaufiner quelques détails en espérant qu’il accepte la collaboration de Svetlana. Cette dernière ne le sait pas encore, et avant de lui en toucher deux mots, j’aimerais que notre chef prenne connaissance et accepte les tenants et les aboutissant que ce plan implique. Dès lors qu’il donnera son aval, nous pourrons enfin procéder à sa mise en œuvre.

Pour l’occasion, j’ai revêtis ma plus belle chemise. Elle a perdu un peu de sa clarté dû à la mare de café que je m’étais renversé à cause de cet imbécile d’Ivan. Et puisque le groupe s’est réuni pour le déjeuner, je me suis dit que sortir un peu de mon bureau me ferait le plus grand bien. Comme à leur habitude, cette peste d’Eryna en prend pour son grade. Milo et Stan prennent un malin plaisir à lui tailler le plus beau des costard, sous le regard amusé de Joana. Je ne suis pas très loquace dans ce genre de moment, j’ai tendance plutôt à rester en retrait et d’écouter ce qui se passe. Visiblement, les gaffes d’Ivan ne cesse de faire parler d’elles, si bien que les deux hommes ont levé le pari qu’il ne pointerait pas le bout de son nez après ses énormes bourdes. Je les écoute, un petit sourire amusé au bord des lèvres, quand finalement Ryzaev trépigne d’avoir remporté sa mise, puisqu’Ivan arrive la démarche peu assurée. Dimitri qui siège près de Svetlana l’invite à nous rejoindre à table. Milo quant à lui ne daigne pas lever son postérieur pour aller chercher la carafe d’eau et laisse cette tâche à Gorbatchev. Un bien piètre erreur parce qu’en plus d’être un empoté, Ivan se prend les pieds dans la chaise de Stan et se rétame au sol comme un vieux torchon, envoyant valser tout le satané contenu de son plateau. Et GRAND DIEU ces foutues spaghettis m’atterrissent en plein sur la tronche, tâchant ma pauvre chemise de sauce tomate. Et comme si ça ne suffisait pas, mes pauvres cheveux écope de tomates et boulettes de viandes. Mais...

Le reste de la nourriture achève son vol plané sur chacun de nous. Svetlana se retrouve trempée jusqu’aux os, et le tissu de son débardeur devient d’une exquise transparence, attirant ainsi l’œil de toute la gente masculine ici présente. Doux Jésus...c’est un véritable cauchemar !

Georgina, cette pauvresse, brûlée au premier degrés à cause du café, m’interpelle et dévisage les larmes aux yeux tandis que cet abruti bredouille de piètre excuse. Il y a des jours comme ça où je lui foutrait bien son plateau sur le crâne !

« Georgina… Pardon… Pardon… Je...Je…. Je…Jeeeee… suis terriblement.. désolé…. Svetlanaaa….. Désolé……. Je vais y aller……….. »

DIEU TOUT PUISSANT ! mon regard courroucé transperce le jeune Gorbatchev. IVAN ! d’un geste dégoûté, je tente d’enlever les horreurs dans mes cheveux désormais collant. D’un geste agacé et vif, j’empoigne fermement les spaghettis souillant ma chemise, me lève en trombe et les jette au sol près de lui avec violence. ESPECE DE…. il en faut beaucoup pour m’irriter et me faire sortir de mes gonds de la sorte. Ivan cette fois dépasse les bornes. Je m’entends alors vociférer : IMBÉCILE ! ES TU A CE POINT UNE FEIGNASSE POUR T’ÉPARGNER PLUSIEURS ALLER RETOURS ? EST-IL SI DIFFICILE DE LEVER CE SALE POSTÉRIEUR DE TON SIÈGE ET NOUS ÉPARGNER CE GENRE DE DÉBORDEMENT ! QUEL AGE AS TU IVAN ? TROIS ANS ! BONTE DIVINE ! L’ÉTAT DE MA CHEMISE! m’exclamai-je en constatan l’étendue des dégâts. Je ne peux pas rencontrer Igor dans cet état sans compter que je dois réparer tes bêtises ! NON MAIS REGARDE SON BRAS ! en désignant la peau très rougie et brûlée de Georgina ! Je me rapproche de la demoiselle et l’attrape doucement par l’autre bras. Je lui jette un regard furieux : La prochaine fois, reste cloîtré dans ta chambre et épargne-nous tes conneries ! Je prends la porte en emmenant la jeune femme avec moi. Je regretterais sans doute mes paroles. Mais pour l’instant je suis furieux.

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Le grand Splash !

Svetlana

Moscou, 20 août 2014

Voilà deux jours depuis ta dernière apparition avec ce fameux couteau que tu cherchais comme un enfant en quête d’un trésor. Deux jours que tu brilles par ton absence. Peut-être qu’au fond je ne me trompais pas. Peut-être que tu m’évites en fin de compte. La solitude est revenue à moi comme un boomerang, alors, je tente de la chasser en passant du temps avec le groupe. Je dois avouer que ça me fait du bien, car même si tu tourmentes mes pensées le jour et hantes mes nuits, ils me permettent l’espace de quelques instants de libérer mon esprit de ton souvenir, et apaise mon cœur, car je réalise que cette situation m’affecte bien plus que je l’avais imaginée.

Ce midi encore, un super festin que nous avons pris le temps de concocter pour bien se remplir l’estomac. La vue de tous ces mets semble m’avoir ouvert l’appétit. J’ai du mal à manger depuis que tu agis bizarrement. Je me pose beaucoup de questions sur ce que je ressens, sur tes réactions et cette manie que tu as de fuir à chaque fois que j’entre dans une pièce. Andreï a soulevé un point que je n’arrive pas à m’ôter de la tête. Il est vrai que tu es devenu brusquement très maladroit. Il semble persuadé que je suis cet élément perturbateur qui fais perdre tes moyens. Et pourtant...s’il savait qu’au fond ce que nous avons partagé, il comprendrait que ce n’est que le revers de la médaille, l’effet papillon, rien de plus, rien de moins.

Assise tranquillement face à Andreï qui semble de bonne humeur, Dimitri me rejoint très vite. Contrairement à toi, il est là, il me témoigne de l’intérêt, il fait tout ce qui te fait défaut et dont je me languis. Pourquoi Ivan ? Pourquoi ne suis-je pas davantage qu’une proie de plus sur ton tableau de chasse ? Pourquoi mon cœur s’emplit d’espoir lorsqu’il s’agit de toi ? Pourquoi tu ne me vois pas comme je te vois ?

Je relève doucement la tête lorsque ton prénom s’essouffle entre les lèvres de Milo qui t’invite à nous rejoindre à table. Mon cœur s’éveille tout à coup dans une danse de feu et retentit jusque dans le bout de mes doigts. Je déglutis, la respiration qui lentement s’accélère lorsque ton regard se pose sur moi. Je sens cette vague de chaleur m’envahir et cette magie qui m’emporte lorsque tu me sonde au loin. Mais soudain, elle se dissipe quand tu te prends les pieds contre une chaise et que tous tes plats se font la malle. Je ne sais pas si la poisse te colle à la peau où si ton karma nous en veut à tous, mais aucun de nous n’a été épargné : Andreï devient une boulette sauce tomate, Eryna un frometon qui pue le cul, Stan une gélatine caramélisée, Dimitri un yaourt nature, Milo une graisse ambulante, Georgina une tête brûlée et moi...une femme fontaine…

Trêve de plaisanterie, quand cette brutale vague de froid s’abat violemment sur moi, ça m’en glace le sang. C’est comme un vent glacial qui me congèle les os et me brûle à la fois de l’intérieur. Ça me saisit, je me pétrifie, choquée par le tsunami qui vient de fondre sur moi. Je te vois achever ta course au sol comme un vieux chiffon. Je suis si congelée que je n’arrive pas ni a rire ni a sourire. Prise au dépourvue, je ne bouge pas, mes iris céruléens se figent sur toi, toi qui me dévisage bien étrangement, trop peut-être, insistant et perçant. Attends...tu ne serais pas en train de regarder mes…

Un vent d’embarras me submerge et sans daigner mouvoir un seul trait de mon visage, d’un geste hésitant, tremblant et maladroit je viens honteusement rabattre mes bras contre ma poitrine pour camoufler la transparence que l’eau laisse entrevoir. Je me sens...mise à nue tout à coup…

« Georgina… Pardon… Pardon… Je...Je…. Je…Jeeeee… suis terriblement.. désolé…. Svetlanaaa….. Désolé……. Je vais y aller……….. »

Bordel Ivan, regarde ailleurs !! Dimitri s’énerve en venant me couvrir de sa veste dont la chaleur m’apaise quelques peu.

Tout le monde râle après toi. Putain Ivan, tu nous as fait quoi là ? la pauvre Georgina, brûlée sur le bras sanglote auprès d’Andreï qui brusquement vient rompre l’accalmie gênante que tu as provoqué. Et comme un éclair qui soudain déchire le ciel, comme le tonnerre qui gronde, il s’énerve comme nous ne l’avons sans doute jamais vu un jour s’énerver. Tous les regards se rivent sur lui puis sur toi, qu’il descend à mesure que ses paroles traversent ses lèvres. On peut dire que tu en prends pour ton grade. Mais comment lui en vouloir ? Ça fait deux fois qu’il bousille cette chemise à cause de toi, sans compter qu’il doit retrouver Igor pour je ne sais quoi. La vache...je ne l’avais jamais vu comme ça. Il semble furieux. Il attrape Georgina et l’entraîne en dehors de la salle pour sans doute panser sa blessure.

Hey Andreï ! Attends... mais il a déjà quitté la pièce. Milo soupire complètement blasé. Putain Ivan, t’es casse couille! Il s’essuie avec sa serviette pendant que chacun râle à tour de rôle.

Haschtag Monsieur Caastrophe Joana souffle exaspérée par le pain stupide qu’elle vient de prendre.

T’abuse sérieux! J’dois repasser à la douche à cause de toi! Stan ne semble pas plus ravi de son côté.

T’as vraiment un grain ! s’indigne Dimitri à mes côtés. Pour ma part, aucun mot ne trouve le chemin vers mes lèvres. Je reste très silencieuse, affreusement gênée, si bien que je n’ose même plus te regarder.

T’aurais pas pu choisir une mousse au chocolat ? Eryna ne cessera jamais de râler, quoique pour le coup, ça peut se comprendre.

Je trouve Eryna que ce coulant te sied à merveille ! Eryna le fixe d’un air dédaigneux, plisse les yeux puis esquisse un sourire ironique en lui faisant un doigt d’honneur.

Finalement, tout le monde se lève pour regagner ses quartiers et filer à la douche. Tu ne t’es pas fait prier pour déguerpir d’ici. Quant à moi, Dimitri me raccompagne gentiment dans ma chambre, puis me propose de sortir déjeuner dans un pub. Je me souviens encore de la mise en garde d’Andreï. On parle de moi dans les journaux. Sortir pour le moment serait une mauvaise idée. Je ne voudrais pas attirer l’attention sur moi. Comme il l’a dit, je dois faire profil bas. Alors, je décline son invitation et la reporte à une autre fois.

(c) princessecapricieuse

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La langue de la vipère n'est jamais plus vénimeuse que lorsqu'elle est enduite de miel - Victor Hugo

Fête foraine – 25 Août 2014 Intéractions - Moscou 2014 - Page 2 Spade-shape-1873-13144-300x300

Cinq jours se sont écoulées depuis la dernière catastrophe d’Ivan. Le pauvre homme était si mort de honte qu’il a rasé les murs et pris bien soin d’éviter le groupe depuis. Andreï quant à lui, avait réalisé avoir été trop loin dans ses paroles. Il faut dire qu’il était hors de lui, et Ivan en a pris pour son grade. Aujourd’hui, puisque Joana a suggéré une petite virée à la fête foraine de la ville, notre bon docteur a pris la peine de toquer à la porte de la chambre d’Ivan pour d’abord lui présenter ses excuses, puis il suggéra d’oublier ce qui s’est passé et de venir passer un peu de bon temps avec eux à la fête foraine. Une idée qui ne semblait pas réjouir notre beau brun, mais qui finalement, a fini par accepter, sans réellement comprendre pourquoi. Svetlana s’est paré d’une perruque pour éviter qu’on la reconnaisse. Le scandale qui éclate en ce moment chez les Moskovic ne cesse de faire la une des journaux.

Une fois sur place, les amis trépignent d’impatience. Joana se frotte les mains : On se fait l’ascenseur ? cette terrible attraction qui fait monter en hauteur pour piquer en une terrible chute libre. Georgina ne semble pas vraiment enjouée à cette idée, contrairement à Eryna qui jubile: Nous on y va ! qu’elle dit en prenant la main d’Ivan et l’entraîne avec elle dans la queue. Pauvre Gorbatchev avec cette petite blonde collée à lui comme une moule à son rocher. !

Dieu tout puissant, vous m’oubliez pour cette fois. Il semblerait que notre bon docteur n’ait pas le cœur aux sensations fortes.

Allez ! Moi j’y vais!

C’est ça mon gros!!! Milo passe son bras autour du cou de Stan et commence à partir dans ses délires habituels, Vous le voyez lui !!!! c’est un mec qui as des balls ! Des bonnes grosses couilles bien énormes!! une remarque qui a le don de susciter tant de sourires chez son pote. Allez Svet !! avec nous!! s’exclame-t-il en attirant la jeune femme par la main, l’arrachant ainsi à Dimitri qui le toise avec agacement. Svetlana ne semble pas opposer de résistance. Et quand le jeune Tchekov s’apprête à récupérer sa belle, la première ligne de personnes est emmenée pour monter sur l’attraction. La responsable installe rapidement tout le monde et rabats la sécurité contre chacun. Eryna toute émoustillée s’assoit sur le siège tout à gauche puis, une fois installée, attrape de force la main d’Ivan, contraint de s'asseoir à côté. Au siège suivant Svetlana, puis Milo, Stan et enfin Joana assise au siège tout à droite. Georgina et Andreï s'abstiennent et le pauvre Dimitri se fait littéralement jareter par Milo.

La petite sonnerie annonciatrice que l'attraction va bientôt commencer retentit. Les deux blonds se tiennent alors discrètement la main, tandis que Milo glisse la sienne dans celle de Svetlana, qui surprise tourne la tête et le dévisage. Il lui envoie un sourire doux et charmeur, puis caresse le dos de sa main avec son pouce. La jeune femme, ne semble pas mal à l’aise, bien au contraire, et lui renvoie cette même douceur tant dans ses yeux que dans son sourire charmée : J’espère que tu ne cries pas comme une fillette Milo Minette !!

Ne fais pas trop la maligne Svetlanouche ! Bientôt tu me supplieras de ne pas lâcher ta petite main! La jolie demoiselle lui sourit de plus bel et regarde de nouveau devant elle. Discrètement, elle remarque Ivan à sa droite. L'attraction démarre et son cœur se met à tambouriner à la pensée de la chute qui va suivre lorsqu'il arriveront au sommet. Elle ferme doucement les yeux puis essaie de respirer, mais elle est partagée entre le stress et l'excitation. Sans réfléchir, elle vient glisser sa main dans celle d'Ivan et vient fondre ses doigts dans les siens. Ses paupières se meuvent puis s'ouvrent tandis que son regard se rivé un instant vers l'horizon. Et quelques secondes plus tard, elle tourne lentement son visage et rencontre ses iris bruns qui lui font du bien. Elle reste ainsi à le regarder sans un mot tandis que l'ascenseur continue son ascension...

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Fête foraine

@Svetlana Shevchenko & Ivan

« Can you take me higher ?
To the placе where blind men see. Can you takе me higher? To the place with golden streets. » -Tommee Profitt & Nicole Serrano
♫ Musique ♫

Cinq jours. Cinq jours que j’évite totalement tout le monde, je m’en veux d’avoir brûlé Georgina, évidemment que je ne l'ai pas fait exprès et que je ne lui ferais jamais de mal. Je sais que les autres m’en veulent et... d’avoir eu les yeux insistants sur le joli décolleté de Svetlana. Andreï ne m’a jamais parlé de la sorte, j’ai eu l’impression que je me faisais engueuler par mon père l’espace d’un instant, j’ai du mal à me sortir ses paroles de la tête et je n’ai vraiment pas osé sortie de ma chambre, jusqu’à ce qu’Andreï vienne toquer à ma chambre, je pensais et j’étais persuadé qu’il allait en rajouter une couche, mais au lieu de ça, il s’est excusé et m’a même proposé de venir avec lui et le reste du groupe à la fête foraine qui a lieu sur la Place Rouge.

Une fois sur place, je regarde Georgina qui m’ignore un peu de tout à l’heure alors que j’ai essayé de lui dire bonjour, je la comprends, elle m’en veut, mais je n'ai pas vraiment cherché à faire tomber sur elle, j’aurais préféré qu’il tombe sur une tête blonde quitte à choisir. Alors que j’ai à peine dit un mot depuis que je suis sorti de ma chambre, j’écoute la proposition de Joana, sans avoir le temps de répondre… Eryna me prend la main et me tire jusque dans la file d’attente – je n’avais pas envie d’y aller ! Les manèges, ce n'est pas réellement ma tasse de thé, mais à ce moment-là, j’accepterai tout et n’importe quoi pour que vous me pardonniez tous ma maladresse de l’autre jour.
Je me retourne et regarde la main d’Eryna dans la mienne que j’essaye de décoller. Je me retrouve scotché à Eryna, pendant qu’elle me regarde avec des grands sourires, je me contente de regarder ailleurs et de retrouver la liberté de ma main, j’inspire et prends sur moi…

Je me retrouve entre Eryna et Svetlana sur le manège, je vous déteste. Je n'aime pas les manèges, c’est… pour les gamins. Je ne suis pas un gamin, je n'ai pas le temps de faire l’ascenseur, putain, mais pourquoi j’ai accepté. J’observe Georgina rester auprès d’Andreï et éviter tout contact visuel avec moi. Elle est encore avec son bandage autour du bras pendant que je la vois parler avec le docteur, il y a tellement de monde que je ne peux pas entendre ce que ces deux-là se raconte. Je soupire doucement, mal à l’aise quand je commence à comprendre que le tour va bientôt commencer.

Machinalement, je croise ton regard quand je tourne la tête, ici, assis et attaché à ce siège, je ne risque pas de faire de connerie. J’ai mon cœur qui s’accélère, je ne sais pas si c’est encore toi qui le faire rompre à ce point ou bien le fait de voir que nos sièges s’élèvent pour atteindre le sommet de la tour.
Tes doigts glissent et se positionnent entre les miens, je me surprends à vouloir la laisser dans la mienne, mes yeux se posent dans les yeux, je me noie à nouveau dans l’océan turbulent. Je presse mes doigts sur ta main, on ne m’a jamais tenu la main, ça me fait bizarre, trop… bizarre d’avoir autant de chose de ta part. Je suis tellement dans la sensation de me plonger et de me perdre dans tes yeux que je n’ai même pas remarqués de l’ascenseur était descendu jusqu’en bas… et qu’Eryna me fait la même chose dans l’autre main. Je presse ma main pour retirer celle d’Eryna et prends une inspiration et souffle en relâchant la pression que j’exerçais sur ta douce main.

(c) DΛNDELION

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the shadow of death

I walk through the valley of the shadow of death and I fear no evil because I'm blind to it all and my mind and my gun they comfort me. Because I know I'll kill my enemies when they come. (♫) Shawn James

Eryna
& les autres

Hello, it’s me, hi, i’m the problem.

J’ai dû prendre un paquet de douche avant de pouvoir enlever l’odeur du fromage d’Ivan, sérieux qui mange un fromage qui pue autant ? Je t’aime bien Ivan, mais là, ce n'est pas possible, tu vas devoir revoir ton alimentation. Ce plateau était aussi rempli que nous tous réunis, je ne pensais pas que ton estomac consommait autant, en tout cas, ça ne change pas que je t’aime beaucoup…
Joana veut aller à la fête foraine, quand j’entends qu’Ivan vient lui aussi, je saute sur l’occasion et d’aller prendre ma veste et de les rejoindre dans le hall.
Svetlana ressemble à une prostituée à la rose d’argent, je me marre en la voyant arriver auprès de nous et ne peux pas m’empêcher de placer un commentaire face à la femme de joie.

« Svetlana, la rose d’argent n'est pas dans la même direction…
Mais après tout, si ton cul peut nous rapporter de l’argent, fais-toi plaisir en allant vendre ton corps. »

Je vois les regards se braquer sur moi et quelques hoquets de surprise, bah quoi ? Si elle veut faire la prostituée, autant que ça nous serve à quelque chose… Puis comme ça, Ivan verra enfin que ce n’est qu’une simple distraction et il me remarquera enfin
Stan retient le bras de Joana pendant que je la regarde avec un air satisfait, cette gourgandine n’a pas ce qu’il faut pour se défendre elle-même, que ses amis le font à sa place, pathétique. Je balance mes cheveux dorée de l'autre côté de mon épaule.

Alors qu’on arrive à la fête foraine, j’observe le manège et prends la main d’Ivan et le tire jusqu’à la file d’attente, je serre pour qu’il ne s’échappe pas, je sens qu’il essaye de se défaire de ce qui nous lie, mais non bébé, tu ne vas pas t’échapper aussi facilement. Je lui souris avec toutes mes dents et perds un peu mon sourire quand il dévie son regard ailleurs. Je soupire dans mon coin, je sais que tu m’appartiendras un jour, toi et moi, on est l’évidence même.

Une fois sur le manège, je vois cette putain de garce serrer la main et entrelacer ses doigts avec ceux d’Ivan, il n’essaie même pas de l’enlever, je le regarde un peu surpris, mais son regard est perdu dans le tien, qu’il ne me remarque même pas… Je glisse ma main dans la sienne et fais de même, mais rien à faire, il ne me remarque pas…
Alors qu’on descend rapidement, je me surprends même à avoir peur de la chute et d’empoigner fermement Stan et entend un petit cri de douleur quand il sent mes ongles lui griffer son avant-bras.

« Putain… Eryna !! Tu m’arraches le bras ! Lâche-moi ! »
Je lâche les deux garçons quand le manège s’arrête et prends une inspiration, j’ai hâte de descendre de ce truc de l’enfer.

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