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 Inspecteurs - Joana 

Spade
Stan Ryzaev
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MessageInspecteurs - Joana écrit Mer 3 Avr 2024 - 23:36



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I was listenin' to the ocean, I saw a face in the sand.
But when I picked it up, then it vanished away from my hands.
I had a dream, I was seven, climbin' my way in a tree.
I saw a piece of Heaven waitin' in patience for me and I was runnin' far away.
Would I run off the world someday ? Nobody knows and I was dancing in the rain.
I felt alive and I can't complain but no, take me home.
Take me home where I belong. I can't take it anymore.
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2 Septembre 2014

Le soleil vient seulement de se lever, je n'ai pas envie de rester au lit, ça fait longtemps que j'attends de quitter mes draps, j'ai besoin de m'occuper l'esprit et de mettre en pause mes pensées. À peine les paupières ouvertes, comme un aimant attiré par la ferraille, tout revient aussi vite.
J'essaye de les chasser, impossible de passer une journée sans avoir une minute de répit, mon cerveau est un peu en surchauffe, il ne cesse de se remémorer et de réfléchir, sans vraiment s'arrêter, c'est épuisant. Mentalement et physiquement, j'ai beau essayer, faire des efforts, prendre sur moi, mais j'ai l'impression que c'est un peu une cause perdue. Je laisse échapper un soupire entre mes lèvres.

Une fois le pied au sol, je glisse les vêtements sur ma peau, je me rends compte que ma chambre n'est pas réellement propre, vu l'heure tout le monde doit dormir, je vais peut-être en profiter, je suis sûr que Milo va encore se foutre de moi s'il me voit encore nettoyer.
Balais en main et tout ce qu'il s'ensuit, j'attrape mes écouteurs pour les enfiler dans mes oreilles, je lance la première musique pour me motiver à nettoyer.
Venant caresser le sol délicatement, il fait des mouvements de droite à gauche pour venir retirer toutes les mauvaises saletés. Adieu les microbes et la poussière !



Le refrain arrive rapidement, alors que le son résonne à l'intérieur de mes oreilles et retentit physiquement sur moi. Je commence à bouger au rythme de la musique pendant que je continue de faire voler poussière et crasse dans un petit coin pour pouvoir le ramasser plus tard. Je crois que j'ai de plutôt bon mouvement avec ce balai, les autres savent que j'ai un côté légèrement maniaque mais j'aime dormir dans un endroit propre.
Au fond, je sais que c'est surtout le côté militaire qui ressort, la propreté et le rangement, il fallait être ordonné et préparer, j'ai du mal à retirer ce qui a affecté mon quotidien en faisant ce métier.

Je tourne sur moi-même et embarque le balai, oh... La poussière vole hors du manche, je soupire et ramasse ce que je viens de salir.
Venant faire tournoyer le balai comme si j'étais avec mon arme lors d'un défilé, je sens une présence dans la chambre.

Je me retourne et deviens rouge en voyant que tu es présentes. Depuis combien de temps, tu es là ? Je viens de me rendre compte qu'en me retournant, je tenais le balai à l'horizontal, a fait glisser une boule de verre jusqu'au sol et qu'elle s'est complètement éclatée au pied de mon lit. Je me racle la gorge et retire mes écouteurs honteux.

« J...Joana! Tu... Comment tu vas ? »

Trois petits jours se sont déroulés depuis qu'on a joué à deux mensonges et une vérité, ce qui a laissé un petit vent de mal-être parmi le groupe, la tension entre Ivan et Dimitri devient de plus en plus flagrante. Eryna semble profiter de notre silencieux Gorbatchev, son comportement est loin d'être passé inaperçu et je suis sûr que toi aussi - tu t'es dit la même chose que moi !


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Il savait bien pourtant que ce n’était pas une apparition, que les morts ne reviennent point, et que son âme malade, son âme obsédée par une pensée unique, par un souvenir inoubliable, était la seule cause de son supplice, la seule évocatrice de la morte ressuscitée par elle, appelée par elle et dressée aussi par elle devant ses yeux où restait empreinte l’image ineffaçable. - Maupassant.
   
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MessageRe: Inspecteurs - Joana écrit Ven 12 Avr 2024 - 22:35
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2 septembre 2014

Je ne suis pas du matin. Je ne l'ai jamais vraiment été, d'ailleurs, je me suis simplement adaptée et fait violence depuis le collège. Je me souviens de ces matins où j'arrachais ma carcasse de mon lit sans aucune grâce pour entamer une routine de soins interminables pour être jolie. C'était tout ce qui m'importait, à l'époque, et ça valait bien la peine de sacrifier quelques heures de sommeil pour être canon. Aujourd'hui, les réveils gracieux ne sont toujours pas d'actualité, canon, je le suis toujours évidemment. Ma routine du matin et celle du soir sont devenues des gestes mécaniques auxquels je n'échappe pas, à part peut-être pendant la semaine de l'Enfer, où je reste alitée... Dans ces moments là, de toute manière, même le plus beau maquillage du monde ne suffirait pas à cacher ma nature démoniaque...

Dans un geste automatique, j'allume mon ordinateur en me brossant les dents. Hier soir, avant d'aller me coucher, j'en ai profité pour travailler un peu. Sous l'identité de QueenBee, je vends mes services de pirate informatique à ceux qui en ont besoin. Et parfois, mon bon coeur me perd et je m'occupe de certains cas sans exiger de rétribution en contrepartie... Du moins pas de la part de la nana qui avait besoin de mon aide, hier soir. Une ado qui se faisait harceler par un mec qui pourrait être son père, sur les réseaux. Il la tenait par du chantage, exigeait des photos et surtout, n'arrêtait pas de lui envoyer des photos de lui à poils. Ce gros porc. J'ai pris la main sur le compte de la demoiselle, et pour faire simple, j'ai bien baisé ce gros pervers. J'ai d'abord envoyé une photo innocente de mon majeur parfaitement manucuré... accompagnée de son cheval de Troie. Mon petit logiciel ainsi envoyé, j'ai pu accéder à ses données personnelles... Alors je lui ai fait savoir que je savais tout de lui. Son identité, son adresse, son travail, son statut marital.... Puis, j'ai transformé une capture d'écran de la conversation où l'on voit aussi bien son visage que sa teub en NFT et j'ai mis cette oeuvre d'art numérique aux enchères, bien protégée par une blockchain... Vous n'y pigez rien ? J'vous la fait courte : Monsieur s'est retrouvé contraint de racheter sa photo 3000 dollars pour pouvoir la supprimer d'internet avant que je balance à sa femme que sa tendre moitié aime les gamines...

Long story short : ce matin je découvre que je suis créditée de 3000 dollars. J'esquisse un sourire satisfait en me brossant les dents : la journée commence bien, je vais pouvoir m'acheter cette merveilleuse paire de chaussures que je lorgne depuis un moment... Ou peut-être un sac à main... Hmmm le choix est dur. Pourquoi pas les deux !

Une fois apprêtée pour mon footing -parce que, oui, même pour transpirer, je me fais belle, c'est quoi le problème ? - je visse les écouteurs sur mes oreilles, prête à filer. Mon regard est naturellement attiré vers la porte d'Ivan quand je sors de ma chambre et j'y glisse un regard mauvais : je devrais le droguer à son insu, je sais pas, mettre des somnifères dans son café... Cet idiot mérite que ça, de toute façon, à être aussi aveugle, il mériterait des baffes tiens ! Honnêtement, je crois que je préférais encore sentir les murs bouger quand ils s'envoyaient en l'air, ces deux là... Et puis l'autre greluche là, qui n'arrange rien. A croire qu'Eryna ne trouve de satisfaction que dans la merde qu'elle répand... Je soupire bruyamment en faisant un hochement de tête négatif et dépité. T'es trop stupide, Ivan, t'es bête comme tes pieds, ouais. Je peux pas faire le travail à ta place, si encore ils pouvaient se retrouver seulement tous les deux, sans échappatoire, alors peut-être que....

DING ! fait la petite ampoule, dans ma tête, alors que l'épiphanie du siècle m'apparait et que j'ouvre la bouche tout en rond. Mais oui, c'est ça ! Dans une petite foulée silencieuse et ridicule, je sautille jusqu'à la porte de mon partenaire de crimes, un sourire démoniaque aux lèvres. Stan est sans doute déjà réveillé, je sais qu'il est matinal, pour être honnête, en seulement quelques jours à la planque, j'avais déjà pris connaissance de toutes ses petites habitudes et de ses goûts... Bon, je me suis calmée quand il m'est apparu que ses goûts en matière de filles étaient hors de portée pour moi. Le reliquat d'un pincement de coeur toujours présent dans la poitrine, je me souviens encore de ce sentiment de me sentir.... piétinée quand j'ai réalisé que je n'avais finalement eu aucune chance avec lui. Georgina et moi sommes le jour et la nuit... Leur histoire a duré deux ans et, j'avoue avec une pointe de honte que j'ai appris leur séparation avec une pointe de soulagement... Même si les deux sont mes amis, je n'arrivais pas à me sentir à l'aise dans une même pièce quand ils étaient proches...

Au delà de mon attirance pour Stan, il est un ami cher et important pour moi, et un partenaire de commérages très précieux... J'aime ce truc qu'on partage, même si ce n'est pas exactement ce que j'aurais voulu...

— Staaaaan, devine qui a eu une idée de génie ? dis-je en guise d'annonce, alors que j'arrive à sa porte.... pour le découvrir en plein ménage. Je suis obligée de m'arrêter, avec stupeur, mon regard naturellement attiré par ses fesses qui se dandinent au rythme d'une musique que je ne perçois pas. De la stupeur je passe à l'amusement, retenant un gloussement silencieux, du bout de mes doigts sur mes lèvres.

Je pourrais signaler ma présence, mais je m'accoude simplement à l'encadrement de la porte, me mordillant la lèvre dans un sourire, observant tranquillement celui que mon coeur n'arrive toujours pas à laisser filer sans quelques battements précipités... Stan est souvent accusé à tort d'être trop sérieux, moi la première, mais des fois, l'univers offre ces petits instants de grâce qui me font sourire... Et tomber sous son charme. Je l'observe, intriguée, prendre le balais comme s'il s'agissait d'un bâton de combat... Et puis, je ne sais pas, peut-être qu'il a perçu ma présence ou entendu mon gloussement, mais voilà qu'il se retourne subitement.

— Tu te prends pour une Tortue Ninja ? je lui demande, d'un air taquin, alors que je le vois rougir d'un coup. Et puis, notre regard à tous les deux est attiré par un objet décoratif que je n'ai pas le temps d'identifier avant qu'il ne s'écrase au sol en mille morceaux. ...Je sais pas si ça compte comme un miroir pour les années de malheur....

Il se racle la gorge, retirant ses écouteurs, l’air embêté de celui qu’on prend la main dans le sac. Et j’avoue, c’est d’autant plus craquant. Je pince mes lèvres dans un sourire, l’observant tandis que son regard tente de fuir désespérément le mien.

— J...Joana! Tu... Comment tu vas ?

C’est dans des moments comme ça qu’il m’apparait comme une évidence que non, ce n’est pas terminé, mes sentiments n’ont pas changé, je les ai juste travestis en amitié… Je lui souris et acquiesce d’un air malicieux.

— Pas autant la pêche que toi, on dirait !

Je me mordille la lèvre d’un air grave, perdue un instant dans ma contemplation et après un coup d’oeil prudent par-dessus mon épaule, je referme la porte de sa chambre derrière moi en lui annonçant :

— Faut qu’on parle… En privé. J’ai certainement pas envie de me faire épier par l’autre salade de thon aux oreilles tendues et à la langue de chienne. La porte refermée, je m’approche de Stan en esquivant prudemment les bouts de verres… et finalement le dépasse pour grimper sur son lit et m’y asseoir en tailleur. D’un geste de la main, je l’invite à poursuivre son petit ménage, s’il le souhaite. J’ai un plan. Pour Tu-sais-qui…. je lui chuchote, comme si on parlait de Voldemort alors qu’il s’agit de nos élus de Cupidon. Je lui adresse un sourire doublé d’une succession de haussements de sourcils complices.
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MessageRe: Inspecteurs - Joana écrit Dim 28 Avr 2024 - 16:34



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I was listenin' to the ocean, I saw a face in the sand.
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I had a dream, I was seven, climbin' my way in a tree.
I saw a piece of Heaven waitin' in patience for me and I was runnin' far away.
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2 Septembre 2014

J’ignore combien de temps, il s’est déroulé depuis que j’ai attrapé ce balai et que j’ai commencé à frotter et caresser le sol avec celui-ci, tout ce que je sais, c’est que j’ai fait tout ça pour rien. La boule à neige ronde s’est éclatée au sol, rependant sa glycérine ainsi que les paillettes de part d'autres, le verre tranchant s’éparpille, malgré le son dans mes écouteurs, je peux entendre le bruit du verre. Tout ce que j’espère, c’est de n’avoir réveillé personne.

— Tu te prends pour une Tortue Ninja ?
...Je sais pas si ça compte comme un miroir pour les années de malheur....


Ce moment de silence quand mes yeux croisent les tiens, notre échange de regard veut absolument tout dire. Je me sépare de mes écouteurs et les posent sur le meuble, mes paumes serrent le bois du balai par gêne. J’émets un raclement de gorge, ton gloussement me fait rougir.
Ta chevelure dorée apporte plus de chaleur et de luminosité dans la chambre quand tu fais les premiers pas jusqu’à moi, je ne te connais pas si matinale. Tu es déjà apprêtée et joliment. Ton parfum caresse mes narines, j’en devine presque que c’est une odeur florale. On dirait presque un mélange de plusieurs agrumes, légères, mais si volatile.

Ton regard arbore un visage espiègle, vu ma stupidité, je peux comprendre ton amusement.
Troublé par ta présence, mon cœur s'arrête, je dois reprendre mon souffle. Il m'arrive parfois de me rappeler la chance que j'ai de te voir à mes côtés, mais lorsque j'ai voulu saisir cette opportunité, tu m'as fait prendre conscience que je ne l'ai jamais réellement saisi et que je n'ai fait que courir derrière quelqu'un qui ne m'avait jamais réellement intéressé, utilisé comme pansement. pense avoir confondu un simple coup de foudre amical et amoureux, envers Georgina, elle n'aurait jamais été plus qu'une amie.

L’autre jour, je me suis retrouvé à sourire sans raison et sans raison valable, puis j'ai réalisé que je pensais à toi. Je ressens une certaine stupidité. Je sais que ce n'est pas réciproque.
Je ne serais jamais lui. Je ne devrais pas être jaloux, tu n’es pas mienne et tu ne le seras probablement jamais.

Tu es solaire, joyeuse, tu n'as pas besoin que quelqu’un vienne te pourrir tes journées causé par l’un de mes mal-être.
Parfois, certaines personnes sont destinées à être seul et je crois que c’est le cas pour moi. Je n'apporte rien de bon, mes pensées excessifs sont nocives et je ne parle pas des nuits mouvementées, des insomnies répétées, des crises d’angoisse incontrôlées. Ça ne partira jamais, ça revient tout le temps, chaque seconde de répit. À chaque fois que mon cerveau est inoccupé, il surchauffe. Il ne s’arrête et carbure à la pensée. Il n’y a aucun bouton pause. Qui, dis-moi, qui aimerait supporter ça ?
Tu me rappelles, que je ne serai jamais assez bien pour toi.

Je crois que… qu’il y a une part de moi qui ai peur de guérir, l’entièreté de mon identité a été créée à partir de ce trauma, c’est l’expérience de ma vie. Je n’ai aucune idée de ce qu’il y a l’extérieur, je ne sais pas ce que je vais y trouver. Frôlé l’inconnu est terrifiant, j’ai peur de m’y aventurer pleinement.

« Je… Non, enfin, je nettoie, tout simplement. Mais tu sais ! Je sais l’utiliser comme un objet de combat ! »

Je préfère en rire, qu’en pleurer, je reprends mon balai en balais et te montre. Je le fais tourner dans ma main, quand Svetlana est arrivée au sein du gang, on s’est tous les deux entraîner avec des bâtons, comme on le fait en art martial. En passant, elle se débrouille plutôt bien, je me demande encore comment elle a fait pour me mettre au sol. Mais ça, tu ne le sauras pas, parce que j’ai un peu honte quand même et je sais que ça te fera marrer.

Face à ta remarque, je hausse doucement les épaules. Je ne crois pas en la mal chance, ni en ces conneries de malheur. La chance est une probabilité infinie, elle n’est pas définie sur une personne physique qui aurait eu la maladresse de faire tomber quelque chose, selon moi.

« Je ne savais pas que tu étais superstitieuse, mais je pense que ça ira. Ce n’est qu’une boule à neige, ce n'est pas grave. J’en… rachèterai une. »

Ce n’est que du matériel, même si je l’aimais bien et que je lui avais trouvé une place. Je te donne un léger sourire en pinçant mes fines lèvres.
Tu dois me prendre pour un parfait abruti, maladroit, maniaque, je ne sais pas l’image que tu as de moi.
Mais elle est probablement erronée, avec toi, j’aimerais pouvoir être réellement ce que j’aimerais être. Souvent, je garde le silence, parce que beaucoup ne peuvent pas comprendre et d’autre ne méritent pas de savoir.
Angoissé par tout et rien à la fois, j’ai la peur de tout perdre, du jour au lendemain et à nouveau… Devenir rien. J’ai peur du monde et de ce qui le compose, je ne sais pas ce que je serai demain si on finissait par découvrir la triste vérité.
Parce qu’on sait tous, que ça ne ferait que tout gâcher. Encore.
Encore et encore, je ne veux pas que vous couler pour moi et à cause de moi.

Je me contente de sourire, ton visage me rassure quant à la suite. Tu me fais du bien, quelque part. Je ne pourrais pas te le décrire, ni te le dire, parce que ça sortirait de son contexte.
Mon visage s’illumine un peu plus face à toi quand j’essaye de brouiller tout ce à quoi je pense.

— Pas autant la pêche que toi, on dirait !
Silence. Je souris. Je me suis juste fait entraîner par la musique, rien d’autre, mais maintenant que tu es là, ça va déjà un peu mieux.

— Faut qu’on parle… En privé.
J’ai un plan. Pour Tu-sais-qui….


Mes yeux se posent sur ta personne quand tu décides d’aller fermer la porte de ma chambre, je vais pour poser le balai et le faire tenir contre le mur, celui-ci commence à être un peu encombrant dans mes mains.
Je fais quelques pas en arrière pour revenir auprès de toi. Mon sourcil se redresse curieusement par ce que tu m’annonces, je me demande bien ce que tu vas me dire.

« En privé ? Il s’est passé quelque chose ? »

Je ne peux m’empêcher d’afficher un sourire amusé quand tu commences à chuchoter et que tu commences à parler d’Eryna, c’est vrai que les murs sont fins, même très fin, on entend absolument tout. C’est comme vivre dans un grand immeuble, tout ce que fait le voisin d’à côté, il le fait comme si on était avec lui. J’ai très mal dormi quand Ivan a rendu visite à Svetlana l’autre jour et je crois que mes oreilles ne l’en remercient pas du tout.
J’aime notre complicité, ce jeu dans lequel on se donne pour mettre Ivan et Svetlana ensemble m’amuse. Déjà qu’on était à l’affût du moindre ragot, maintenant, c'est pire que les feux de l’amour.

« Ooooh, je veux tout savoir ! »

Un plan ? Magnifique, j’ai hâte de savoir ce que tu as en tête. Je souris bêtement, grandement. J’aime… La façon dont tu as de chasser cette négativité et que tu la remplaces de cette chose agréable, douce et amusante.

« J’espère que tu as un bon plan, Jo’.
Parce que Belzébuth s’est fait une place dorée auprès du grand Ivan. »
Nouveau surnom ! J’aime la comparer à celui qui est le prince de l’Enfer, fondateur de l’Ordre des mouches ! C’est exactement ce qu’elle est non ? Une grosse mouche à merde.


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MessageRe: Inspecteurs - Joana écrit Jeu 9 Mai 2024 - 0:46
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2 septembre 2014

— Je… Non, enfin, je nettoie, tout simplement. Mais tu sais ! Je sais l’utiliser comme un objet de combat ! 

Je hausse intentionnellement les sourcils comme pour dire que je doute qu’il me dise toute la vérité, parce que je ne sais pas, c’est amusant de le voir embarrassé, lui qui semble souvent imperméable à beaucoup de choses et surtout si sérieux. Mais je te vois, Stan, je t’ai vu dès le premier jour… Alors qu’il s’arme du balai pour une démonstration, je me mordille la lèvre dans un sourire et l’observe comme si j’attendais d’être convaincue. Et puis, après une moue d’appréciation, je hoche la tête :

— Les cambrioleurs n’ont qu’à bien se tenir et les autres gangs peuvent trembler… On a notre arme secrète insoupçonnée… je glousse doucement et puis, en grimaçant un peu j’observe le cadavre de ce qui était une boule à neige jusqu’à il y a quelques secondes.

— Je ne savais pas que tu étais superstitieuse, mais je pense que ça ira. Ce n’est qu’une boule à neige, ce n'est pas grave. J’en… rachèterai une. 

Je ne le suis pas, superstitieuse. Je crois pas à ce genre de trucs, je crois pas non plus aux signes astrologiques, ni à la destinée, ni à tous ces trucs ésotériques. J’crois pas à la poisse même si à un moment, j’avais l’impression qu’elle me talonnait. Ce genre de trucs, c’est pour les filles crédules et nunuches qui ont besoin de croire en quelque chose. J’suis pas comme ça. Je ne le suis plus en tout cas. J’y ai cru, quand je pensais que l’univers avait placé Vitaly sur ma route… Enculé…

J’esquisse un sourire doux à Stan. Il a cette capacité à « composer avec »… Quand il y a un problème, il cherche une solution. J’ai l’impression qu’il ne se laisse finalement jamais emporté par ses émotions, qu’il se maîtrise beaucoup… Hormis cette fois, au bar, quand il a pris la défense de l’autre guenon -pitié, n’en parlons pas, mon coeur saigne encore de cette injure…- Stan n’est pas un impulsif sauvage, et je crois que j’aime assez ce contrôle qu’il a sur lui. Pourtant, je devine que des fois, certaines choses peuvent le faire bouillonner, mais là où je prends comme une allumette et de l’essence, il a ce truc lui, pour rester calme et pragmatique.

Il y a ces silences. Il y a nos sourires. Des fois, j’ai le sentiment qu’il pourrait y avoir des occasions qui se perdent, des instants qu’on ne saisit pas, ni lui, ni moi. Et puis, c’est surtout moi, finalement. Je lui glisse un regard, fais remarquer sa bonne humeur et sa pêche alors qu’il répond simplement par un sourire qui me semble juste poli et bienveillant… Il n’y a rien à saisir de son côté, s’il y avait eu quelque chose depuis le temps, il aurait tenté quelque chose, non ?

J’embraye rapidement sur l’objet de la venue pour rompre tout de suite cette pause gênante qui s’installe et qui me sape toute assurance. Je ne peux pas être hésitante, je suis Joana. Je suis sûre de moi. Je n’ai pas envie de lui paraître …faible ou vulnérable. Je ne veux plus me laisser paraître de cette manière. J’ai confiance en lui mais… j’imagine que certaines blessures invisibles sont plus difficiles à cicatriser et laissent des empreintes indélébiles…

Je m’installe sur son lit et l’invite à poursuivre son ménage s’il le veut en même temps qu’il prête l’oreille à mes potins. Plus que le plaisir de faire la commère, c’est de partager ça avec lui qui me donne l’illusion de partager un moment plus intime, plus proche avec lui… J’aime ça…

Il referme la porte de sa chambre et je dois mordiller ma lèvre pour chasser cette idée persistante qui prend ça pour un tout autre signal. On se calme, Jo…

— En privé ? Il s’est passé quelque chose ?  Et puis d’un coup, il esquisse un sourire complice quand il comprend de qui je veux parler. J’espère que tu as un bon plan, Jo’. Parce que Belzébuth s’est fait une place dorée auprès du grand Ivan.

À ce nouveau surnom, je ne peux m’empêcher de pouffer de rire et je lève un index pour le corriger :

— Belzé-pute, tu veux dire !

J’affiche un sourire très satisfait de ma blague. Quel esprit, Jo, quelle maîtrise de la langue ! Bon, passons, ce n’est pas le plus important alors je fais un signe de main pour balayer ce trait d’humour pourtant fantastique pour redevenir sérieuse.

—Je me disais tout à l’heure qu’il faudrait, tu vois, les forcer à… Je mime deux mains qui se rapprochent. Je vois à son regard que c’est pas très clair. Je veux pas dire baiser, ça ils le font très bien tous seuls ! Mais…. Plutôt de les coincer ensemble, l’un avec l’autre, tu vois ? Sans échappatoire ! J’affiche mon regard et mon sourire le plus espiègle. On va les enfermer l’un avec l’autre. Je pianote sur mon portable et montre ensuite une adresse que j’ai trouvé sur le net. Dans une Escape Room… où ils seront obligés de coopérer… ou de copuler. Ou de faire les deux, qu’est-ce que j’en sais moi !

Je fais mine d’hausser les épaules puis glousse en me mordillant la lèvre : j’aimerais bien être enfermée avec toi, Stan… Mes doigts viennent jouer avec ma queue de cheval, entortillant une mèche de cheveux blonds alors que je le dévore du regard.

— Alors… qu’est-ce que tu en penses ?
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MessageRe: Inspecteurs - Joana écrit Hier à 16:17



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2 Septembre 2014

— Les cambrioleurs n’ont qu’à bien se tenir et les autres gangs peuvent trembler… On a notre arme secrète insoupçonnée…
« Je rêve ou tu oses te moquer de moi ? Tu serais bien contente que quelqu’un te détende si un cambrioleur essaye de nous la faire à l’envers ! »

Je voulais t’épater et… voilà que tu rigoles. C’est complètement raté ! Je suis un peu déçu, mais en même temps, je n'ai rien à voir avec Milo. Le pire dans tout ça, c’est que ça me fait un peu mal. Rien n’est pire qu’essayer et de ne jamais être suffisant. Peu importe à quel point je me mets un point d’honneur à faire les choses parfaitement, ce n'est jamais assez.
La forêt devient sombre, les arbres sont tristes et … tous les papillons ont les ailes brisées. Je suis désolé de pas être ce que tu recherches.
J’essaye de me convaincre que je perds mon temps, à chercher l’attention de quelqu’un qui ne remarque même l’ombre de ma silhouette, mais c’est plus fort que moi, tu me fais un peu rêvé. Tu es sûrement la seule chose qui fait ressurgir le soleil de cette forêt ténébreuse.
Plus le temps passe et moins, je me vois finir loin de toi.
T’es comme le livre le plus précieux que je garde dans un coin de ma bibliothèque. Je voudrais te préserver et te garder près de moi, mais je sais que ça relève de l’impossible.
Je me surprends à me perdre dans tes yeux quand je te regarde, mon myocarde se pince.
Parfois, je me demande si toi aussi, tu penses à moi ou si tu me vois de la même façon et je me rappelle que cette question à une réponse terrifiante dont je ne veux entendre le mot. Je me réveille de ce rêve dans lequel j’aimerais m’imaginer, avec toi.

Une fois le balai posé au loin, je me dis que tu dois vraiment penser que je suis un peu déséquilibré, le pire, c’est qu’on n'est pas loin de la réalité, je crois que ce ménage, constant et énergique, cache beaucoup plus que j’aimerais l’avouer. En réalité, c’est sûrement la seule chose qui occupe réellement mon esprit, assez pour bloquer ces pensées négatives et toxiques qui arborent mon lobe frontal. Toi, tu fais partie d’une de ses secondes choses qui arrive aussi à me les faire taire, enfin… Sauf quand je pense à t’embrasser ou encore à… Bon, il faut que je me calme. Tu es juste venue me parler, il faut que j’arrête de me faire des films à ton propos à longueur de journée.
Je pousse avec mon pied les gros bouts de verre, je n'ai pas envie que tu te blesses alors que tu viens me faire une visite de courtoisie.

Un sourire s’étire sur mes lèvres quand je t’observe t’installer sur mon lit, j’aime mon ménage, mais je te préfère quand même. Tu as attisé ma curiosité et j’ai envie de tout savoir, c’est ce que j’aime avec toi. Je n'ai pas besoin de me prendre la tête sur comment être, comment parler ou même comment agir, j’ai l’impression que mon simple naturel te va, et ça fait du bien de pouvoir relâcher un peu la pression.
Tu sais ce que ça fait toi ? De faire semblant ?
Toi aussi, tu caches plus des centaines de sentiments derrière ton plus gros sourire ?
Tous les jours, toutes les secondes, toutes les minutes, à chaque fois, il faut arborer son plus beau sourire et faire comme si tout allait parfaitement bien. C’est plus facile de faire semblant plutôt qu’accepter pourquoi on est triste, les gens nous questionnent et nous regardent différemment, évidemment qu’il y a pire dans une vie.
Mais parfois, je suis juste fatigué des sourires, des câlins, des amis ou encore de l’espoir qui ne semble jamais vouloir revoir la lueur du jour.
Non, toi, tu es radieuse, illuminé par la vie, tu as cette joie de vivre. J’ignore comment tu fais, mais si tu savais à quel point c’est agréable. Tu es le beau temps après la tempête, et crois-moi, ça vaut tout l’or du monde.

Je m’installe à tes côtés et t’observe, ton rire me fait sourire d’avantage. Il est vrai que niveau surnom, on a vraiment fait le tour et je pense qu’on ne manque pas d’imagination...

— Belzé-pute, tu veux dire !
« Bien trouvé ! J’aime beaucoup ton imagination. »

T’as bien trouvé, bravo, je n’y avais même pas pensé ! Toutes les deux, c’est vraiment une haine viscérale, au début j’avais presque pitié d’elle, mais maintenant, je me suis totalement joint à toi dans ta bataille contre elle et quelque chose me dit que Svetlana va s’y coller aussi. Ce n’est qu’une question de temps.

—Je me disais tout à l’heure qu’il faudrait, tu vois, les forcer à…  Je ne veux pas dire baiser, ça ils le font très bien tous seuls ! Mais…. Plutôt de les coincer ensemble, l’un avec l’autre, tu vois ? Sans échappatoire ! On va les enfermer l’un avec l’autre. Dans une Escape Room… où ils seront obligés de coopérer… ou de copuler. Ou de faire les deux, qu’est-ce que j’en sais moi !

Alors que tu m’expliques ton plan diabolique, je te regarde surpris, où est-ce que tu es allée chercher tout ça ? J’adore ! À présent que tu le dis… ça semble plutôt évident qu’il faut les enfermer, peut-être que ça les mènerait même à faire... enfin comme tu dis, se donner du plaisir charnel !
Ivan a besoin d’un gros coup de pied au cul pour se lancer.

« Depuis le temps qu’on connaît Ivan, je l’ai jamais vu avec une seule fille.
Tu as raison, ils ont besoin d’un grand coup de main, ils nous remercieront, c'est sûr ! Donc… Tu veux qu’on fasse une sorte d’escape game ? On leur fait croire qu’on fait ça qu'entre nous et… Enfaite non ! Il faudra inviter Dimitri et Eryna pour que ça soit plus crédible ! Je t’a… Je… euh… Je t’admire… Enfin... Comment tu.. Franchement, j'adore ta proposition ! »


Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, l’espace d’un instant, je me suis sentie pousser des ailes, heureusement que je me suis rattrapé à temps, enfin, je veux dire… Tu ne vas rien remarquer ? Je suis trop con… J’aurais dû faire plus attention à ce que je disais, voila, tu vas me trouver bizarre maintenant !
Je t’observe jouer avec tes cheveux, j’ai dû te mettre mal à l’aise, super...

— Alors… qu’est-ce que tu en penses ?
« Ce que j’en pense ? Je te dis… Quand est-ce qu’on fait ça ?! »


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I'd rather be dead
Il savait bien pourtant que ce n’était pas une apparition, que les morts ne reviennent point, et que son âme malade, son âme obsédée par une pensée unique, par un souvenir inoubliable, était la seule cause de son supplice, la seule évocatrice de la morte ressuscitée par elle, appelée par elle et dressée aussi par elle devant ses yeux où restait empreinte l’image ineffaçable. - Maupassant.
   
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