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 Un petit pas dans l'obscurité 

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MessageUn petit pas dans l'obscurité écrit Mer 15 Fév - 11:13
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Lundi 20 février 2023

Silence de mort au poste.

Un assassin présumé vient de sortir en présence de son avocat à cause d'un vice de procédure. Morrisson a assisté au briefing du Lieutenant qui prévient qu'il y aura des conséquences, et que la presse va s'emparer de cette histoire. Blake est absent, c'est lui qui n'a pas lu ses droits à l'accusé. Mannoia et Collins sont arrivés parmi les premiers. Il est debout près de la fenêtre, les bras croisés pendant que La Lieutenant descend leur brigade en flèche, rappelant le nombre d'affaires en cours. Elle exige des résultats. Soudain, elle interpelle Gabriel :
▬ Et l'affaire White ? Pourquoi il n'est pas clos ? On se coltine un procureur burocrate qui me demande des résultats, ce sont des politicards, ils demandent des résultats !

Il se racle la gorge puis lance une œillade vers Dylan avant de répondre :
▬ Suite à l'interrogatoire de Collins, on pense que... enfin on sait que c'est pas lui. On poursuit notre enquête, Madame.

La Lieutenant pince les lèvres, considère Dylan et ce qu'elle a à dire avant de passer à une autre cible. Mortimer lance des coups d'oeils vers la porte. Au bout de vingt minutes de lynchage, la supérieure leur lance à chacun des recommandations. Avant de sortir, elle interpelle Collins et Mannoia :
▬ Je veux une inculpation sur l'affaire Miller, et rapidement ! J'ai le FBI au cul qui veut me sucrer une affaire d'empoisonnement parce qu'ils pensent qu'on n'est pas à la hauteur, je veux une mise en examen. Elle marque un temps d'arrêt. C'est bon, et elle sort.


Un petit pas dans l'obscurité Spade-shape-1873-13144-300x300 Et c'est parti !Un petit pas dans l'obscurité Spade-shape-1873-13144-300x300


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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Jeu 23 Fév - 13:56
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Lundi 20 février 2023

J'déteste cette ambiance. Celle de se retrouver là, à se faire passer un savon comme si on était des mômes. Et d'un autre côté, je comprends l'agacement et la pression que la Lieutenant doit subir, le cul entre sa hiérarchie et sa brigade. Voir un assassin présumé se barrer pour un vice de procédure... Surtout pour un truc aussi élémentaire que lire ses droits à l'accusé... Bordel, même dans un moment aussi critique que la crise cardiaque de Gabriel, c'est l'un des premiers trucs que j'ai fait pour éviter la retomber de merde sur notre tronche. Morrisson est là, mais pas Blake.  Je jette un coup d'oeil à Gabriel, les bras croisés. Lui aussi, il a les bras croisés. Des résultats, des résultats... On va pas les sortir du cul d'une vache, ses résultats. Je fronce les sourcils : c'est vrai qu'on se heurte depuis quelques temps à des enquêtes apparemment insolubles, qui semblent n'avoir rien en commun à part peut-être le fait de pas être des affaires classées.

Soudain, elle interpelle Gabriel, s'attirant mon attention par la même. Je me redresse alors qu'elle le questionne sur l'affaire White, dit aussi l'affaire de la petite danseuse.

▬ Et l'affaire White ? Pourquoi il n'est pas clos ? On se coltine un procureur burocrate qui me demande des résultats, ce sont des politicards, ils demandent des résultats !

Je garde les sourcils froncés et décroise les bras, prête à l'ouvrir pour défendre notre affaire quand Gabriel me glisse une oeillade en se raclant la gorge. Finalement, c'est lui qui répond :

▬ Suite à l'interrogatoire de Collins, on pense que... enfin on sait que c'est pas lui. On poursuit notre enquête, Madame.

J'humecte brièvement mes lèvres : j'apprécie la confiance qu'il a accordé à mon intuition, dans cette histoire. On en a longuement discuté, tous les deux et si on a pu convenir que Robert était innocent, on n'a malheureusement pas eu d'épiphanie concernant le tueur. J'ai envie de répondre qu'on n'allait pas foutre un innocent derrière les barreaux pour le laisser crever au nom d'une justice de paille. Des résultats... Ça fait désordre, c'est clair, pour leurs petites campagnes politiques. Mais derrière leurs chiffres, leurs résultats, bordel, y'a des gens. Je serre fermement les lèvres, laissant toutes ces pensées bouillonner en moi sans franchir le seuil de ma bouche.

▬ Comme Mannoia l'a dit : on poursuit l'enquête.

Elle change de cible et je décrispe mes doigts en soupirant. Au bout d'un moment, elle finit enfin par quitter le bureau, sans oublier de nous coller une nouvelle couche concernant l'affaire Miller.

▬ Je veux une inculpation sur l'affaire Miller, et rapidement ! J'ai le FBI au cul qui veut me sucrer une affaire d'empoisonnement parce qu'ils pensent qu'on n'est pas à la hauteur, je veux une mise en examen. C'est bon.

Elle sort finalement, laissant derrière elle un silence de plomb. Je lève les yeux au ciel et ne peux m'empêcher d'interpeller Morrisson :

▬ Sans déconner, les droits Miranda, Morrisson ! C'est genre le premier truc qu'on voit en école de Police... J'ai pas envie d'avoir l'air de passer un savon, seulement, j'essaye de comprendre... Je soupire légèrement et lui demande quand même :Il est où, Blake ?

Finalement, je profite que la salle se vide pour rejoindre Gabriel à la fenêtre, les bras toujours croisés.

▬ Hey... ça va ? je lui demande d'une voix posée, glissant quelques coups d'œil alentour. Notre relation n'est plus vraiment aussi secrète qu'on se l'imaginait, mais on sait quand même faire la part entre le boulot et le reste. Je me racle légèrement la gorge et reprends : On peut toujours éplucher le carnet rouge, dans la salle des pièces à conviction. Sinon, la seule piste que je vois, c'est celle de la mort du petit frère qui tombe vraiment pas au bon moment... On a son école et le club d'escalade où il pratiquait... et où visiblement, a eu lieu l'accident. Qu'est-ce que t'en penses ?

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Ven 3 Mar - 12:27



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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Jeu 16 Mar - 16:35
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Lundi 20 février 2023

Je ne lui fais pas la morale, et puis d'abord, je serais qui pour me permettre de la faire ? Ce qui me tend, c'est cette situation-là, quand des putains de bureaucrates commencent à foutre leur nez dans des trucs qui les concernent pas et qu'on se retrouve pris entre le marteau et l'enclume. J'vois bien que Morrisson cherche ses mots, qu'il est affecté et ça me contrarie parce que certes, sa réputation de gloutons n'est plus à faire mais ça n'en reste pas moins un bon type, bienveillant, un collègue à l'écoute et compétent. Et Blake, c'est pareil. On parle pas toujours de nos vies perso' au boulot, mais on sait tous, d'une façon ou d'une autre, que Blake a traversé des moments rudes, récemment. J'peux pas dire que je sais ce qu'il ressent, parce que j'ai jamais eu à porter un deuil aussi injuste.

Gabriel s'approche pour prendre son paquet de smarties à Morrisson, en le sermonnant comme s'il avait sorti un paquet de mort en boîte. Je lui coule un regard sans toutefois commenter : c'est vrai qu'il a levé le pied, un peu, depuis -n'ayons pas peur des mots- sa crise cardiaque. J'essaye au maximum de pas le laisser ramasser et rallumer n'importe quoi, déjà parce que j'aime pas l'idée qu'il foute le mégot d'un autre à ses lèvres, si c'est pour m'embrasser derrière ; ensuite, parce qu'il n'y a rien de pire que de rallumer une cigarette déjà grillée... On échange un regard et je sais qu'il sait, je le vois bien dans son regard, le "faites ce que je dis, pas ce que je fais". J'en reviens à Morrisson qui laisse sa pulsion sucrée de côté avant de confesser qu'ils ont merdé, Blake et lui, et j'humecte mes lèvres, un peu gênée et contrariée de le voir accablé, comme ça.

▬ Je croyais qu'il les avait dit, Collins... Un tueur de gosses, on a cherché à le faire avouer. On pensait pas que la justice était du côté de ceux qui ******* des gosses... Et Blake a perdu sa nièce y'a pas longtemps, c'était trop... Je vais le rejoindre, on arrive.

Qu'est-ce que je peux répondre à ça ? Je sens une torsion dans mon estomac, la même qui me fout en l'air à chaque fois que je suis confrontée aux pires abominations humaines. Je ne vais pas me vanter d'avoir le sang-froid en toute circonstances, j'vais pas dire qu'à leur place, j'aurais fait mieux ou autrement, parce qu'en réalité, je sais pas moi-même comment j'aurai réagi. Est-ce que moi-même j'aurai pas commis une bavure, face à ce monstre ? On dit que la justice est aveugle, parce qu'elle est censé se montrer impartiale, sans crainte ni faveur. Pour moi, elle est aveugle quand ça l'arrange de fermer les yeux. Morrisson fait le dos rond, abattu, et je peux pas m'empêcher de poser une main compatissante sur son avant-bras, avant qu'il nous quitte pour rejoindre Blake que j'imagine dans un état similaire, si ce n'est pire... Je lui tapote ensuite l'épaule, lui rappelant dans un murmure un peu maladroit qu'on est là. On est une équipe, on doit se soutenir...

Morrisson s'en va et j'me sens toujours secouée par cette histoire. Je soupire et je rejoins Gabriel. J'embraye sur notre affaire, pour laquelle on vient de prendre un coup de pression de la Lieutenant. Au boulot, on reste pro. Du moins, on essaye au maximum, même si notre relation n'a visiblement pas échappé à tout le monde. La Lieutenant la tolère, pour le moment en tout cas. Mes doigts, à défaut de venir chercher ceux de Gabriel viennent jouer à faire tourner l'anneau que je porte à l'annulaire, alors que j'essaye de compartimenter un peu tout ce qui se bouscule, dans ma tête, sur le moment. Je propose quelques pistes, gardant dans un coin de ma tête cette histoire avec Blake et Morrisson.

▬ Ouais on va faire ça, écoute Dylan je devais... commence Gabriel, en se passant une main dans la nuque, ce qui n'augure pas vraiment une discussion agréable pour lui. J'arque un sourcil interrogatif, inclinant très légèrement la tête sur le côté, pour attendre la fin de sa phrase, mais on est interrompus par Jim.

▬ Les gars, faut que vous veniez.

J'interroge notre collègue du regard mais visiblement, il attend juste qu'on le suive. On arrive devant les vestiaires, face à la porte qui est fermée. Il frappe plusieurs fois et je reconnais la voix de Morrisson. A quoi ils jouent, là-dedans ?

▬ C'est Collins. Et Mannoia. Qu'est-ce que vous foutez, là-dedans, ouvre.

Finalement, la porte finit par s'entrouvrir pour nous laisser entrer tous les deux, sans Jim. J'entends Morrisson qui verrouille derrière nous. Bordel, il se passe quoi, là ? J'ai pas le temps d'ouvrir la bouche, parce que mon regard est attiré dans un coin du vestiaire. Putain, Blake ! Il a son flingue sur la tempe et moi je me sens subitement paralysée en observant la scène, comme si ne pas bouger finalement, ça permettait de stopper le cours du temps.

▬ Putain de merde... je souffle, en restant immobile, sans quitter Blake des yeux, écartant légèrement les bras comme si j'évitais tout geste brusque susceptible de le faire presser la détente. J'ai le temps de glisser un regard soucieux à Gabriel, mais suffisamment clair, je l'espère, pour qu'il comprenne qu'on n'a pas besoin de la méthode dure pour le moment... Que j'ai besoin de son soutien, mais qu'il est p't'être préférable d'essayer de le faire parler avant de lui hurler dessus...

▬ Blake... dis-je, d'une voix plus douce et posée qu'on ne me connait pas forcément, en cherchant le regard de notre collègue. Les mains apparentes, en signe d'apaisement, je me permets d'approcher de quelques pas, très lentement, surveillant sa réaction, pour m'arrêter à tout moment si je le sens se crisper d'un coup. En face de lui, je pose un genou à terre, pour capter son regard avant de continuer sur cette même voix compatissante et bienveillante : Fais pas ça... C'est pas comme ça qu'on trouve la paix ou la rédemption, ou la justice ou peu importe ce que tu cherches... Mes doigts se tendent très lentement pour venir chercher le contact avec son avant-bras. Je déglutis sensiblement : ce que j'ai la bouche sèche, putain ! C'est pas toi, le coupable, Blake... Ni toi, ni Morrisson... On va pas te laisser tomber, alors... Lâche pas non plus. On va le chopper, ce bâtard, et il paiera pour ce qu'il a fait... D'une manière ou d'une autre...

Je ne lâche pas des yeux : c'est pas des mots en l'air, Blake. J'acquiesce légèrement du menton, comme si ça pouvait le rassurer davantage. Je tends mon autre main, lui présentant ma paume pour qu'il daigne enlever ce flingue de sa tempe pour me le donner.

▬ On est là, Blake...

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Sam 18 Mar - 1:00



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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Sam 25 Mar - 16:48
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Lundi 20 février 2023

▬ J'ai merdé... il lâche, dans une voix qui se brise et je ne lâche pas son regard du mien de peur que ça lui donne l'occasion ou l'impulsion de presser la détente.

▬ C'est pas toi, le coupable, Blake... Ni toi, ni Morrisson... On va pas te laisser tomber, alors... Lâche pas non plus. On va le chopper, ce bâtard, et il paiera pour ce qu'il a fait... D'une manière ou d'une autre...

Mes gestes, ma voix, ma posture : tout, j'essaye que tout soit plus ou moins apaisant pour qu'il consente à retirer ce flingue de sa tempe pour le placer dans ma main tendue. Sans me quitter des yeux non plus, voilà qu'il reprend :

▬ On peut pas l'arrêter deux fois pour le même chef d'inculpation, et tu le sais ? Alors on va faire quoi, attendre qu'il tue d'autres gamins ?

Mes sourcils se froncent, imperceptiblement, en même temps que mes lèvres se pincent. Certes, ouais. C'est le sentiment que ça peut donner et ça fait chier. Sur l côté, je perçois la présence de Gabriel qui suffit à me donner le sentiment que j'peux y arriver. Je pèse mes mots avant qu'ils ne sortent de ma bouche, une peine que visiblement Morrisson ne se donne pas puisque cet idiot en rajoute une couche en disant qu'il se plombera aussi si son partenaire passe à l'acte. J'écarquille des yeux ronds en lui glissant un bref coup d'œil, mais déjà, Gabriel ne joue plus et le prend à part pour finalement le foutre dehors. On se retrouve que tous les trois, dans les vestiaires.

▬ Je sais, c'est dégueulasse, mais c'est comme ça, Blake, et c'est sûrement pas en repeignant le mur des vestiaires avec ta cervelle que ça va arranger les choses, putain. P't'être que toi t'y penseras plus, mais ce fumier sera toujours dans la nature et là, c'est clair qu'il s'arrêtera pas un seul gamin. Je perds un peu patience, les sourcils froncés, je remarque que l'agacement et l'impatience gagnent ma voix d'un coup. Sévèrement, mes deux mains le saisissent aux épaules et je plante mon visage un peu plus près du sien quand je lui grogne : Maintenant, t'arrête tes conneries, Blake, tu portes tes couilles et tu poses ton putain de flingue. Demander de l'aide, c'est pas un échec : c'est refuser d'abandonner, ok ? C'est continuer de se battre. Et t'as pas le droit de te casser comme ça. Tu vas le traquer, ce connard, jusqu'à ce qu'il tombe.

Je sais pas si j'ai déjà été douée pour motiver les gens, les raisonner ou leur donner une quelconque impulsion, mais je me souviens que mon oncle me laissait jamais bloquer sur un échec sans me bouger le cul ou les tripes avec la remarque qu'il fallait, je crois. C'était pas culpabilisant, y'avait quelque chose de galvanisant au contraire. J'sais pas comment il s'y prenait, mais il savait toujours quoi dire.
Voilà que Blake me demande si je peux lui faire une promesse. Je fronce de nouveau les sourcils : je n'aime pas faire des promesses que je suis pas certaine de pouvoir tenir. D'autant plus quand on me le demande dans ces circonstances.

▬ Donne moi ton flingue. Maintenant. Et après, j'avise pour la promesse.

Je tends la main, lui présentant la paume de ma main. Fais pas le con, Blake...

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Jeu 30 Mar - 23:30



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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Mar 18 Avr - 0:10
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Lundi 20 février 2023

▬ Qu'est-ce qu'on va dire aux victimes ? qu'il me demande et je fronce les sourcils et pince mes lèvres.

C'est clair que ça n'a rien d'agréable, d'être l'oiseau de mauvais augure, d'être celui qui annonce la mauvaise nouvelle ou d'être celui qui se prend l'avalanche de merde, de rage et de colère sur la gueule quand y'a pas de coupable. Ou bien, en l'occurence là, quand le coupable s'en sort à cause d'une connerie administrative. Il attend que je lui réponde. Qu'est-ce qu'on va dire aux victimes et à la famille ? Y'a rien à dire, y'a que les actes qui comptent, et malgré tout ce qu'on fera, y'aura jamais rien pour éteindre le brasier qui les consume, même pas la maigre satisfaction de voir le coupable payer pour ses horreurs. Mais j'imagine que c'est un pas en moins à faire pour faire son deuil.

Les choses sont pas tout à fait les mêmes, mais je songe pourtant à cette histoire, quand j'étais en Californie. Même si ça fait un moment maintenant, que la mort de cette fille ne me tourmente plus aussi souvent qu'avant, j'ai pas oublié... J'ai pas arrêté de me refaire le scénario, les jours qui ont suivi, en me disant que si j'avais ceci, ou dit cela, si au final j'avais écouté mon intuition, si j'avais osé, elle serait pas reparti chez elle pour se faire massacrer par son connard de mec. C'était pas de ma faute, c'était celle de tout le monde, dans ce comico, à commencer par mon ancien partenaire. Il fallait que je ferme ma gueule à cause de la pression que le Lieutenant exerçait sur Doug. J'me sentais coupable, de garder le silence sur cette affaire... Souvent, j'me dis que je pourrais peut-être les dénoncer, à la famille, mais à quoi bon... Alors, j'en fais un cheval de bataille, j'me jure que jamais plus ça n'arrivera, et que je rends leur voix à celles qu'on veut pas prendre la peine d'écouter...

Qu'est-ce qu'on va leur dire ?

▬ C'qu'on va leur dire ? Certainement pas qu'un flic s'est collé un pruneau pour fuir ses responsabilités. Les mots, Blake, c'est rien si y'a pas d'actes derrière.

Je vois son regard qui tente de m'échapper mais je le rattrape finalement. Et comme je commence à perdre patience, je hausse le ton dans un dernier ultimatum qui je l'espère ne le fera pas appuyer sur la détente... Je perçois, du coin de l'oeil, que Gabriel est tendu mais je reste concentrée sur Blake qui finit par lâcher son flingue pour me le remettre d'un geste vif. Je me détends imperceptiblement presque aussitôt : putain, Blake... Presque aussi soudainement, la main de Gabriel se pose sur la mienne, comme pour sceller définitivement l'arme de notre collègue. Une fois sûrs que Blake ne récupèrera pas son arme, je glisse un regard à Gabriel pour qu'il me laisse la récupérer et la rendre inoffensive. Je la sécurise en retirant le magasin et en faisant sauter la balle chambrée d'un geste mécanique, et la passe finalement à ma ceinture après avoir dégagé le chargeur d'un petit coup de pied.

▬ Tu as dit qu'il paierait Collins, promets-le.

Je me suis redressée, une main sur la hanche et l'autre qui passe dans mes cheveux pendant que je fais quelques pas pour redescendre un peu en tension. Que je promette ? Je cherche son regard, pour l'interroger, cherche à croiser celui de Gabriel, comme pour m'assurer que j'ai finalement bien compris ce qu'il entend par là. Face à mon silence alors que j'observe la gestuelle de Gabriel, Blake insiste et renouvelle sa demande. Il parle pas de le coffrer, c'est ça, hein... J'le sais, je le devine et finalement j'en ai la certitude quand, prenant une inspiration pour desserrer les lèvres, je suis interrompue par la main ferme de Gabriel qui se pose sur mon épaule.

▬ Jvais m'en occuper, Blake. Je vais m'en occuper, laisse-la, murmure presque ce dernier et c'est finalement son regard à lui que je cherche.

Qu'est-ce qu'il est en train de faire ? Je l'interroge du regard, les sourcils froncés, et faute de réponse immédiate, c'est vers Blake que je me tourne. J'avais pas pensé à quelque chose d'aussi extrême, si c'est bien ce à quoi je pense. Je pensais déployer tous les moyens qu'on a à portée pour l'hameçonner et le forcer à commettre le mauvais pas de trop... Eventuellement, trouver d'autres chefs d'accusation ou lui faire porter le chapeau pour d'autres inculpations... Mon regard émeraude cherche une nouvelle fois celui de Gabriel, et une question traverse mon esprit : s'il sait de quoi il retourne, alors, est-ce que ça veut dire que ce ne serait pas la première fois ? Je me rends compte alors qu'il y a... cette zone d'ombre, autour de lui, alimentée par des histoires incomplètes. Comme celle de la Tueuse de flics, dont m'a parlé Morrisson, quand je l'ai questionné sur Mannoia, les premiers mois.

J'aime pas ça. Je sens qu'il essaye de me préserver d'un truc en me tenant à l'écart et ça ne me plaît pas. Alors sans le quitter des yeux, j'ajoute :

On va s'en occuper... On est une équipe, Gabe...

J'ai pas envie qu'il fasse n'importe quoi qui pourrait lui nuire, ou même nuire à sa famille...

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Dim 28 Mai - 11:10



▬ Jvais m'en occuper, Blake. Je vais m'en occuper, laisse-la.
▬ On va s'en occuper... On est une équipe, Gabe...

Elle tourne son regard curieux dans ma direction, je la vois mais je fais semblant que non ; comme quand je faisais semblant de pas voir Nino se casser la gueule en vélo pour qu'il y remonte, pas pour que j'aie besoin de jouer les mamans de substitution, mais je le surveillais du coin de l'oeil quand même. Je la vois et je devine toutes ses questions qui n'ont pas lieu d'être. Je voudrais poser une main contre sa joue et lui de ne rien entendre, de laisser ça aux hommes, de laisser ça à ceux qui savent. Et parce que je ne veux pas non-plus répondre à ses questions. J'inspire doucement, laissant ces quelques secondes à Blake, ma main toujours posée sur l'épaule de Dylan. Finalement, elle décide d'y mettre son grain de sel, et je ne peux m'empêcher de tourner un regard réprobateur dans sa direction. Je garde le silence, pour Blake puis lui tend finalement la main pour qu'il se rapproche de nous. Mes doigts glissent dans sa nuque et je lui souffle de prendre son après-midi. Alors qu'il hoche de la tête, ma prise l'attire doucement vers Dylan et moi-même pour que ma main libre empoigne sa chemise un peu plus fermement :
▬ T'es un homme ou pas, putain Blake ?

Je le lâche presque aussitôt et il marmonne qu'il va rentrer chez lui et peut-être aller voir le psy. Je crois que j'ai pas bien articulé « être un homme »... Une fois Blake sorti, on ne peut qu'entendre Morrisson parler fort derrière la porte, accompagnés de Jim qui y va de ses grandes phrases. Les voix s'éloignent progressivement et mon regard se pose quelques secondes sur le flingue de Blake que Dylan a récupéré. Il a fermé la porte derrière lui, je fais quelques pas dans cette direction puis m'y adosse, croisant les bras sur mon torse.

Je crois que je fais assez confiance à Dylan pour ne pas en parler mais je ne sais pas si elle est capable d'avaler cette couleuvre. J'ai pas commencé à faire « ça » naturellement, j'ai vraiment cru qu'on pouvait participer à rendre la Justice de façon complètement intègre, j'étais plein d'espoirs et vraiment naïf. À un moment donné, je pensais vraiment qu'il ne pouvait rien m'arriver, je me disais ptêtre quelque part que ce qui était arrivé à Franco ne saurait pas m'arriver. J'étais un jeune homme la première fois qu'on m'a proposé de l'argent contre le silence, j'étais jeune et j'ai refusé parce que je fondais quand même plein d'espoirs sur le système, et ma capacité à tout arranger dans les règles. Deux ans plus tard, je me faisais détruire, gisant au sol comme une merde dont la vie n'avait aucune sorte d'importance. C'est quand j'ai compris que j'étais faible que je suis devenu violent. Personne n'avait défendu l'honneur de Franco, personne n'avait mis la main sur les saloperies qui m'avaient presque tué. Quelque chose s'est brisé, quelque chose s'est bâti.

J'avais le pouvoir. Ce sont mes règles que je suivrais, et les autres. Corriger les vrais méchants, et sortir de la merde les gosses qui battaient à mort des bourreaux. J'inspire profondément en observant Dylan, je suis en train de chercher mes mots. Et je veux pas qu'on m'entendre avouer des meurtres depuis l'autre côté de la porte non-plus. Finalement, je m'écarte et pose la main sur la poignée de la porte :
▬ J'ai besoin d'aller fumer une clope. Si tu me cherches, je serai sur le parking.

Sans attendre de réponse de sa part, j'ouvre la porte à la volée et passe à travers les collègues tassés, en train de parler du brief. J'ouvre le tiroir de mon bureau, y attrape mon briquet dans le premier tiroir puis vais jusqu'au parking en l'attendant. Elle arrive pas longtemps après, j'ai trouvé un mégot potable. Parce que beaucoup commencent leur clope avant d'être appelés, ici. Je tire un coup dessus, évitant le regard de Dylan. Finalement, mes yeux dirigés vers le sol et un nuage de fumée autour de moi, je finis par lâcher :
▬ T'as pas l'air de comprendre... J'esquisse un sourire un peu fadasse avant de finalement lever les yeux vers elle : Est-ce que tu veux me l'entendre dire ? Parce que sinon, tu peux remonter au bureau. Je veux t'obliger à rien, t'as le choix, je t'en voudrai pas.

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Mar 11 Juil - 17:46
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Lundi 20 février 2023

Aussitôt que Blake a refermé la porte derrière lui, Gabriel et moi, on s'est retrouvé seul, avec pour seule compagnie un silence un peu lourd. Je le regarde venir s'adosser à la porte et me regarder en cherchant des mots. Je fronce légèrement les sourcils : j'attends. J'attends qu'il me dise que je me fais des idées, que c'est pas ce que je crois. J'attends qu'il me dise qu'on va simplement le coincer, cet enflure. J'attends qu'il prenne la parole, tout simplement, parce que pour la première fois depuis le premier jour, j'ai l'impression d'être avec quelqu'un que je ne connais pas. Et j'aime pas ça.

▬ J'ai besoin d'aller fumer une clope. Si tu me cherches, je serai sur le parking.

Je ne sais pas s'il cherche à manoeuvrer pour fuir cette conversation, comme il le fait quand il se réfugie sur son balcon, ou bien si c'est une invitation à le suivre pour en parler ailleurs. Je ne le quitte pas des yeux tandis qu'il finit par me tourner le dos pour quitter le vestiaire. Je ne le suis pas immédiatement. Je reste un instant là, à essayer de digérer tout ce qui vient de se passer, tout ce qui vient de se dire en si peu de temps. Je range l'arme de Blake dans mon tiroir que je referme un peu trop fort, et je descends finalement au parking avec cette espèce de boule d'appréhension dans le ventre.

Il est là, il m'attend. Je le sais parce qu'il ne relève pas tout de suite le regard vers moi, il n'est pas surpris par ma présence. J'avance prudemment, avec le sentiment que cette discussion ne va pas me plaire. Que finalement, j'aimerais mieux ne pas savoir. Il tire sur sa clope, et puis finalement, quand je suis suffisamment proche, les bras croisés, silencieuse, il finit par me dire, sans tout de suite lever les yeux.

▬ T'as pas l'air de comprendre... qu'il me dit, en esquissant un genre de faux sourire qui me laisse sentir son espèce d'embarras. Il relève enfin le nez, son regard agrippant le mien. Je déglutis brièvement, les bras toujours croisés, les sourcils froncés. Est-ce que tu veux me l'entendre dire ? Parce que sinon, tu peux remonter au bureau. Je veux t'obliger à rien, t'as le choix, je t'en voudrai pas.

Je laisse un silence s'installer, le temps qu'il me faut pour digérer, pour chercher, mâcher, ravaler, recracher les mots sans qu'ils soient bruts ou qu'ils puissent travestir ma pensée ou mes sentiments. Et puis finalement, je jette un coup d'oeil par-dessus mon épaule et passe une main sur mon visage en soupirant.

▬ J'suis pas débile... J'humecte mes lèvres et pince fortement mes lèvres : je sais bien qu'il n'a jamais dit ça ni laissé sous-entendre que c'était le cas, c'est pour ça que je prends le temps de faire quelques pas, avant de reprendre un ton plus bas. Gabe, à quoi tu joues ? T'es pas Batman, bordel, ça là, ça, c'est... ! Le mec est gracié pour un vice de procédure, tu crois qu'il va se passer quoi, pour toi si tu te fais pincer ?! T'as pensé à ça ? T'as pensé à ta famille ? ...T'as pensé à moi ? Ma voix déraille un peu sur cette dernière phrase. Je le dévisage de mes grands yeux verts à la fois apeurés et en colère. Bien sûr, il mérite pas mieux que de crever comme une merde dans une ruelle, mais pourquoi faut que tu te précipites pour être cette main-là, Gabriel ?

Pourquoi tu prends ce risque de tout perdre, pourquoi tu prends sur toi de vouloir te salir les mains ? Pourquoi tu prends le risque de me priver de toi ? Je déglutis difficilement, détournant le regard pour pas lui servir l'inquiétude qui y règne. Les lèvres pincées, les sourcils froncés, contrariée, je lui demande sans le regarder :

▬ C'est pas la première fois, hein...?

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Mer 12 Juil - 1:22



▬ J'suis pas débile...

Ouais je sais... Je soupire, mon regard se baladant principalement sur le sol, peut-être en espérant vainement que ce moment passera plus vite... Ouais je sais mais parfois c'est quand même plus simple de jouer au débile que de se prendre la réalité en pleine gueule. Quand la police est venue annoncer la mort de mon père, la première chose que ma mère a dit, en Italien, c'est « c'est pas vrai, il est au magasin » et elle a désigné l'étage inférieur du doigt. On avait entendu des coups de feu, elle nous avait hurlé de ne pas sortir de l'appartement et elle était descendue toute seule. Et elle avait réussi par je ne sais quel miracle à se convaincre que ce n'était pas vrai, elle avait l'air d'une débile à ce moment-là, à ne pas croire ce que les grandes personnes lui disaient.

Ouais je sais... Je soupire, mon regard se baladant principalement sur le sol, peut-être en espérant vainement que ce moment passera plus vite... Ouais je sais mais parfois c'est quand même plus simple de jouer au débile, et je veux lui laisser ce choix-là. C'est pas une porte de sortie honteuse, c'est même plutôt noble quand on y réfléchit bien, de garder ses convictions et sa beauté d'âme et de laisser se salir les mains ceux qui les ont déjà dégueulasses. Mais même si j'ai les mains sales, j'ai ma conscience pour moi. Je relève les yeux sur elle, le goût du mégot entre mes lèvres pincées.

▬ Gabe, à quoi tu joues ? T'es pas Batman, bordel, ça là, ça, c'est... ! Le mec est gracié pour un vice de procédure, tu crois qu'il va se passer quoi, pour toi si tu te fais pincer ?! T'as pensé à ça ? T'as pensé à ta famille ? ...T'as pensé à moi ?

Je tire une nouvelle fois sur la petite cigarette puis la laisse tomber entre nous avant de l'écraser du bout de ma chaussure. Je lui souffle sans vraiment articuler, comme par soucis de discrétion, que ça n'arrivera pas. Parce que je suis sûr de moi, et je sais que ce que je fais est bien. C'est pas légal, c'est pas droit, mais c'est bien. Je suis pas une sorte de justicier, j'ai jamais prétendu être ça.
▬ Bien sûr, il mérite pas mieux que de crever comme une merde dans une ruelle, mais pourquoi faut que tu te précipites pour être cette main-là, Gabriel ?

J'inspire à fond par le nez avant de me redresser tout près d'elle, elle me semble soudain vulnérable comme elle ne l'était pas juste avant, face à Blake. Parce que moi j'aurai jamais cette lueur de faiblesse qu'il avait dans le regard. Ma main – cette main-là – vient prendre la joue de Dylan pour amener son regard dans ma direction, alors qu'elle me demande si c'est pas la première fois, elle a compris. Elle est pas débile, il paraît.
▬ Ouais, ouais je l'ai déjà fait. Parce que j'ai fait ce qui devait être fait à ce moment-là. Et que mon pauvre père se retourne dans sa tombe si je suis un putain de tueur, parce que c'est pas le cas. Tu veux pas savoir comment ça s'est passé, ni comment ça se passera. Je suis pas Batman, c'est pas glorifiant, c'est pas sexy, c'est sale et moche.

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Dim 16 Juil - 17:51
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Lundi 20 février 2023

Je m'en fous de la vie de ce type. Il mérite de payer pour ses crimes, c'est certain. Et notre système judiciaire est une véritable passoire. Je sais que c'est pas normal, un meurtrier en liberté, je le sais et ça me dégoûte. C'est pas le fait qu'il veuille faire justice lui-même qui me contrarie. C'est juste les conséquences. Les répercussions s'il se fait prendre. Si l'autre se défend et que ça tourne mal. Très égoïstement, j'ai peur de le perdre. D'une façon ou d'une autre. Et ça je sais pas s'il l'entend. Je le formule comme je peux, j'ai pas l'habitude de me laisser voir vulnérable, mais quand ma voix déraille, je laisse tomber le masque. Il marmonne que ça n'arrivera pas, comme si j'en faisais tout un foin pour rien, comme si finalement c'était pas si grave. J'humecte mes lèvres, sentant toujours la contrariété et la peur me nouer l'estomac, le dévisageant en silence.

J'en ai rien à foutre que l'autre crève. Il mérite pas de s'en sortir. Les familles endeuillées méritent pas ça. Mais moi, je mérite pas de perdre ce que je pensais ne jamais avoir, ne jamais trouver, nan ? J'arrive pas à mettre de mots sur ce que je ressens. Et même si j'ai bien compris que ça serait pas la première fois qu'il rétablit la justice tout seul, je suis pas rassurée... Je le perçois inspirer et se redresser, du coin de l'oeil, alors que j'ai laissé fuir mon regard. Je me sens vulnérable, comme jamais je me permets de l'être avec d'autres. Sa main vient chercher ma joue, pour s'attirer de nouveau mon regard et je dois pincer mes lèvres et fermer les paupières juste un instant avant d'oser le regarder dans les yeux. Avant d'oser lui laisser voir ma peur.

▬ Ouais, ouais je l'ai déjà fait. Parce que j'ai fait ce qui devait être fait à ce moment-là. Et que mon pauvre père se retourne dans sa tombe si je suis un putain de tueur, parce que c'est pas le cas. Tu veux pas savoir comment ça s'est passé, ni comment ça se passera. Je suis pas Batman, c'est pas glorifiant, c'est pas sexy, c'est sale et moche.

Ses mots s'abattent les uns après les autres, alors qu'il se montre transparent. Il est honnête. Brut. Comme il l'a toujours été, finalement, avec moi. Même s'il a voulu me laisser le choix de fermer les yeux, d'ignorer ce qui est sale et moche. Je le dévisage, en silence, mon regard vert ne brillant plus de sa malice habituelle. C'est pas de lui que j'ai peur. Je suis confrontée tous les jours à la mort, parfois dans des circonstances qui continuent de me hanter après le boulot. Je vois des cadavres, je traque des meurtriers. Et par ma fonction, je porte tous les jours un flingue. Pourtant, j'ai jamais descendu personne. J'ai déjà fait usage de la force, j'ai déjà fait usage de mon arme, mais j'ai jamais franchi cette ligne, celle qui fait qu'on se questionne, sans doute sur ce qui nous différencie des meurtriers. J'ai toujours cherché à régler les situations sans en arriver à cette extrémité, même si je sais que le jour où ma vie ou celle de mon coéquipier en dépendra, je ne réfléchirai pas. Est-ce que pour autant ça ferait de moi une meurtrière ? Est-ce que pour autant ça ne donnerait pas de poids à mon acte ? Est-ce que ça rendrait ça moins sale, moins moche ? Est-ce que j'aurais la force de porter ça ? D'encaisser ça ?

Mon regard inquiet s'agrippe au sien. Parce que c'est avec lui et seulement lui que je peux m'accorder d'être faible. Je pince brièvement mes lèvres pour les humecter et finit par souffler, la joue toujours nicher dans sa main :

▬ J'ai peur, Gabe... Mon regard ne lâche plus le sien. C'est plus Collins, qui parle. C'est pas la coéquipière. C'est celle derrière le badge et le flingue. C'est celle qui partage la couverture et un coin d'oreiller. Celle qui vient se blottir contre lui, la nuit, quand elle est fatiguée d'être forte en journée. Je veux pas qu'il t'arrive quelque chose...

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Dim 13 Aoû - 0:34


▬ J'ai peur, Gabe...
▬ Ça sert à rien d'avoir peur, lui dis-je en glissant ma main contre sa joue. Mon visage laisse échapper un sourire rassurant. Où avec un de mes frères, je lui aurais probablement dit de ne pas me faire chier avec ça, et de laisser tomber, je sais pas... Collins est une femme forte, et c'est ça aussi qui me plaît chez elle, mais elle a aussi cette vulnérabilité que je ne peux pas laisser ouverte, comme une sorte de plaie béante, et si délicate. Je n'aime pas la sentir emmêlée dans ses tourments, et je suis désolé qu'elle se sente ainsi, même si ce n'est pas directement « ma faute ». Mais j'en suis désolé. Ce n'est pas de la pitié, pas un jugement, juste une inquiétude, parce qu'elle compte. Pour moi.

* * *


▬ Je veux pas qu'il t'arrive quelque chose...
▬ Ça sert à rien d'avoir peur, répète-je, toujours sa joue nichée contre ma main. Je lance un coup d'oeil autour de nous puis finis par la prendre dans mes bras. Je sais bien que c'est mon choix, ce n'est pas une fatalité, je pourrais très bien choisir de ne pas le faire. Tout cela n'est qu'une question de choix mais moi j'ai fait celui de ne pas laisser passer ce qui je peux changer, quelles que soient les façons de le faire. Je me suis octroyé le droit de passer outre les règles établies et la loi, pour le pire et pour le meilleur. Alors je prendrai mon arme et je le retrouverai, que ce soit dans un mois, dans cinq mois ou même dans un an, je le retrouverai et je l'abattrai sans la moindre honte ni le moindre remord. Parce que c'est comme ça que ça se passe maintenant.

Est-ce un excès de confiance que de penser que je ne serai pas arrêté ? Certainement. Mais j'ai peine à croire que Dio me ferait un coup pareil après tout ce temps. Je n’œuvre pas pour le mal, pas foncièrement pour le mal. Mais parfois, je regarde autour de moi après une sorte de creux, un questionnement récurrent, une boule dans le creux de l'estomac, je ne sais pas... finalement, c'est peut-être la faute de ce boulot. J'aurais été moins emmerdé dans une épicerie comme Franco, ou à passer le balai dans un bar de merde quand la nuit et le jour se serrent la main au petit matin, j'en sais rien. Je garde Dylan bien serrée contre moi sans trop bouger, profitant de cette étreinte.

▬ On pourra en parler, si tu le souhaites... abandonne-je finalement. Ce qui pourrait passer pour une simple phrase de réconfort est véritablement une porte ouverte sur tout ce qui pourrait s'apparenter à une sorte de « jardin secret ». Parce que je n'en parle pas, et Dylan elle a quand même le droit de me demander ce qu'elle veut... Sur notre pied d'égalité, elle trouve toujours le bon mot, le bon regard pour que je ne sache pas éviter le moment fatidique de me confier. Alors je lui dis, je lui ouvre la porte. On en parlera, si c'est ce qu'elle veut. Je me détâche d'elle et passe les mains contre ses joues : Mais pour l'heure, faut qu'on soit forts, en attendant le moment de régler son compte à cette ordure. J'ai bien conscience de ce que je te demande, et que c'est très lourd à porter. Mais c'est vraiment pour le mieux, pour tout le monde. Quand cette merde sera six pieds sous terre, le monde sera plus en sécurité. Les bambinos Dylan, d'accord ? Est-ce que ça va aller ?

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Ven 3 Nov - 23:40
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Lundi 20 février 2023

J’ai laissé tomber mon manteau de dure à cuire pour m’exposer, vulnérable, et lui, il a noyé sa rudesse au profit de sa douceur. Il me répète que ça ne sert à rien d’avoir peur, glissant sa main sur ma joue. Il cherche à me rassurer d’un léger sourire. Il ne m’a jamais semblé aussi fort qu’en étant si doux, parce qu’il m’apparait que je ne suis à l’abri nulle part ailleurs qu’entre ses mains. Je lui expose mes craintes, mes peurs, mes blessures, tout ce que j’ai enfoui, tout ce dont j’ai honte, tout ce qui me rend faible sans peur que ça ne se retourne contre moi. Parce qu’avec lui, je le peux.
Je suis là, mon regard rivé dans le sien, accrochée, agrippée comme si à tout moment, on pouvait me l’enlever. Et ça me déstabilise de me montrer si faible, d’un coup, de ressentir tout ça. Il lance un coup d’oeil alentour, pour vérifier sûrement que personne puisse nous surprendre dans cette relation qu’on veille à ne pas faire déborder au boulot. Mais moi, là, j’en ai rien à foutre qu’on puisse nous surprendre. Cette inquiétude, elle n’existe plus tant de plus grandes la dominent. Ses bras m’accueillent, m’enveloppent de leur chaleur, de leur force et je viens nicher mon visage contre son torse sans un regard sur l’extérieur. Je ferme juste les yeux sur le tempo rassurant d’un coeur battant, fragile et pourtant qui se relève de tout. Comme si, même écrasé par une poigne malveillante, il continuerait de battre furieusement.

— On pourra en parler, si tu le souhaites... il me souffle, me gardant contre lui, immobile, et je sais ce qui lui en coûte.

Si aujourd’hui le dialogue est plus facile entre nous, il y a des confessions que l’on s’est faites le plus souvent dans l’intimité sombre de la nuit, le corps las, l’esprit clair. Parce que Gabriel est de ceux qui se réfugient dans le mutisme et dans la fuite quand l’objet de la discussion le contrarie. Seul, sans doute qu’il se fait des dialogues intérieurs, mais ça a été compliqué de lui faire entendre qu’il n’est pas seul, qu’il peut me parler, et que même quand il parle pas ou mal, j’arrive souvent à l’entendre. Alors j’entends l’effort qu’il fait en me laissant cette brèche, je l’entends et je l’apprécie, parce que moi, j’ai parfois besoin d’entendre des réponses. Je retire mon visage du torse de Gabriel, où il s’était enfoui et cherche de nouveau à ancrer mon regard dans le sien alors qu’il se retire, doucement, passant ses mains chaudes contre mes joues, ces mains-là, capables d’autant de douceur, capables de se salir, qui peuvent souvent être gauches mais aussi habiles. Ces mains-là, qui me protègent comme elles protègent déjà chaque membre de cette famille qui m’a adoptée sans se poser la moindre question. Mes doigts viennent recouvrir ses mains, comme pour les empêcher de partir.

— Mais pour l'heure, faut qu'on soit forts, en attendant le moment de régler son compte à cette ordure. J'ai bien conscience de ce que je te demande, et que c'est très lourd à porter. Mais c'est vraiment pour le mieux, pour tout le monde. Quand cette merde sera six pieds sous terre, le monde sera plus en sécurité. Les bambinos Dylan, d'accord ? Est-ce que ça va aller ?

Je regarde cet homme, mon homme, ce père qui ne l’est pourtant pas vraiment, mais qui combat un mal qui ronge, qui guette vicieusement des enfants vulnérables. Mes doigts caressent le dos de sa main alors que j’acquiesce silencieusement, les lèvres légèrement pincées pour ravaler mon inquiétude. Ce n’est pas la première fois que Gabriel adopte cette posture protectrice et paternelle. Avec ses frères, et puis, d’une certaine manière, plus gauche, plus distante, avec sa nièce, quand ils s’apprivoisent tous les deux. Il y a une blessure plus profonde, un besoin de combler cette brèche, peut-être… Il a cette prévenance et cette inquiétude qui se noient parfois dans ses remarques autoritaires. Ses frères rouspètent, se débattent pour échapper à ce qu’ils prennent à tort pour de l’emprise.

— Oui… ça va aller… J’te fais confiance… je lui murmure en tachant de retrouver mon calme. Mes lèvres viennent doucement déposer un bref baiser dans la paume d’une des mains qui tenaient mon visage.  Je t’aime… Fais pas n’importe quoi, d’accord ? Une inspiration puis je glisse un coup d’oeil alentour en tachant de mettre tout ce dont on vient de parler entre parenthèses pour en reparler plus tard. On devrait peut-être remonter…

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MessageRe: Un petit pas dans l'obscurité écrit Sam 23 Mar - 16:18


Je souffle brièvement quand elle admet que ça va aller, je peux pas la voir chavirer. Pas maintenant. Et je suis conscient du lourd paquet que je lui fous sur les épaules, et qu'elle avait pas demandé. Je me souviens encore Hayes et sa sale gueule, la première fois qu'on a partagé un... un secret, disons. Il y a une sorte de relation malsaine et forte qui se crée, comme le mariage d'une confiance aveugle et d'une suspicion malaisante. Il était sympa, Hayes, et il aimait pas vraiment parler. Alors quand les choses pouvaient avoir lieu, il en parlait plus jamais. Il avait aussi une famille que j'ai jamais rencontré, juste son frère ou son cousin, je ne sais plus trop.

Collins, elle a le profil d'une petite carriériste venue ramener ses manuels et sa science puis d'un coup, elle ouvre la bouche. J'aurais voulu qu'elle sache pas, j'aurais voulu qu'elle reste dans la case où je l'avais mise, enfin elle en a envahi plusieurs entre temps... Je veux pas qu'elle me vende au premier proc arriviste venu, et je veux pas que ce soit 'trop' pour elle... Je peux pas lui dire que je maitrise comme si j'étais une sorte de tueur à gages quand même, et jveux pas qu'elle pense que je pourrais aussi échouer. Ça arrivera pas.

▬ Je t’aime… Fais pas n’importe quoi, d’accord ? demande-t-elle après avoir glissé un baiser contre ma main. Je l'observe quelques instants puis je lui redis, comme une mélodie qui calme toutes les tempêtes, qu'on en reparlera. Et on retourne voir Blake qui fait que de la merde... et Morrisson qui doit probablement bouffer de la merde pour accuser l'épisode qu'on vient de vivre...

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