Tout souhait n'est pas bon à formuler

 @The Benefactor

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- Tu as l’impression d’être comme une enfant à l’idée de savoir qu’il s’agit du soir d’Halloween et que tu vas pouvoir fêter cela comme il se doit. Tu ne sais pas encore ce que tu vas faire mais tu trouveras bien une fête en ville ou quelque chose dans le genre. En attendant, tu te diriges tranquillement vers l’appartement d’Alexander pour pouvoir te préparer et peut-être faire en sorte qu’il t’accompagne par la même occasion. Les rues sont déjà sombres mais ce n’est pas un problème pour toi, tu as l’habitude de rester dehors et parfois durant toute une nuit. Miami est ton terrain de jeu depuis de nombreuses années maintenant mais il se trouve qu’elle te réserve une petite surprise pour ce soir. Les yeux rivés sur ton écran de téléphone, c’est le bruit glaçant d’un homme qui vient de s’écrouler à tes pieds qui te force à détourner le regard sur sa personne. Tu hausse un sourcil en l’observant, rangeant ton téléphone dans ton sac à main alors que tu l’observes. - “Tout va bien?” - Évidemment que ca ne va pas, il vient juste de te demander de l’aide et il n’aurait pas côtoyé le goudron uniquement pour le plaisir. Tu ne parviens pas à distinguer clairement l’homme à cause de la pénombre et autant dire qu’en temps normal, tu aurais préféré prendre la fuite. Tu n’es clairement pas la bonne samaritaine qui vient en aide à tout le monde mais tu ne peux pas faire comme si tu n’avais rien vu pour cette fois. Tu observes les environs mais personne autour de toi pour prendre ta place.

Tu n’as plus d’autres choix qui s'offrent à toi. Tu décides tout de même de ne pas prendre sa main, bien qu’il pourrait t’aider à te maquiller pour Halloween de manière naturelle mais ce n’est pas vraiment ton délire. A la place, tu viens t’accroupir pour te mettre à sa hauteur et ainsi constater qu’il a l’air d’être blessé au vu de la flaque de sang qui est entrain de se former en dessous de lui. - “Je peux vous appeler une ambulance pour vous conduire à l’hôpital peut-être?” - Tu n’as pas de voiture pour le conduire jusque là-bas et tu n’es pas certaine qu’il soit capable de marcher aussi longtemps. -   

(c) oxymort

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- Tu as presque envie d’échapper un léger rire d’amusement lorsque tu constates qu’il n’est pas réellement blessé en voyant la poche de sang qu’il tient entre ses mains. Après tout, il s’agit du soir d’Halloween donc les farces en tout genre sont autorisées et tu es tombé dans le piège… Il a pourtant ce sourire malsain qui ne t’inspire aucune confiance et surtout ce regard terrifiant lorsqu’il te fixe de cette manière. Il y a quelque chose qui cloche chez cet homme. Tu n’as pas le temps de comprendre qu’il est déjà trop tard pour faire marche arrière, l’injection a déjà commencé à se répandre dans ton organisme provoquant un évanouissement immédiat. Tu n’as même pas entendu les bruits de pas lourds derrière toi, le conducteur ayant été bien trop rapide pour que tu n'aies le temps de faire le rapprochement.

Tu ignores ce qu’il se passe durant les minutes qui suivent, c’est le trou noir total. Tu ne sais même pas combien de temps tu es dans les vapes lorsque tu ouvres les yeux de nouveau. Tu observes autour de toi et tu constates au mouvement que tu te trouves à l’arrière d’une camionnette en pleine course. Qu’est-ce que ce bordel? Pour une fois que tu veux venir en aide à quelqu’un, peut-être que tu aurais dû poursuivre ton chemin comme si de rien était. Tu aperçois l’homme que tu as vu il y a quelques minutes assis à tes pieds, bien que tu ne parviens pas à distinguer son visage. Tu réalises que tu n’as aucun lien ni quoi que ce soit pour te maintenir mais lorsque tu tentes de te redresser, tu es dans l’incapacité de bouger. Prisonnière de ton corps, tu es incapable de dire ou de faire quoi que ce soit. En revanche, tu n’hésites pas à lui lancer un regard noir. Tout ce que tu peux sentir c’est ton coeur qui est entrain de s’agiter comme un fou furieux à l’intérieur de ta poitrine, signifiant la peur qui commence à t’envahir. Autant dire que cette sensation est horrible car tu ne sais même pas ce qu’il te veut mais tu imagines forcément le pire dès lors. Tu es peut-être entrain de vivre tes dernières heures et tu n’es même pas capable de te défendre. Tu aurais pourtant bien envie de lui bondir dessus alors qu’en vérité, tu ne sais pas si tu serais capable de faire quoi que ce soit avec ton poids plume. Tu n’as pourtant pas d’autres choix que d’attendre de savoir ce qu’ils vont faire de toi, dans le silence le plus pesant alors que tu tangues parfois sous la conduite du chauffeur. -   

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- Le temps d’un instant, tu songes au fait qu’il s’agit peut-être d’une hallucination. Ce ne serait pas la première fois, tu as déjà eu l’occasion d’en avoir en prenant certaines drogues. Tu n’as pourtant pas le souvenir d’en avoir pris à l’accès aujourd’hui et il faut admettre que tout cela paraît bien réel. Impossible de te pincer pour constater si c’est le cas ou non, tu peux simplement cligner des yeux à plusieurs reprises mais c’est la même vision qui revient à chaque fois. Jusqu’à ce que l’homme s’approche un peu trop dangereusement de toi, tu peux sentir sa main qui se pose sur ta cuisse et en temps normal il aurait eu le droit à une bonne droite mais en l'occurrence tu ne peux rien faire. Il rend pourtant ton souffle saccadé lorsqu'il prend appui sur ta cage thoracique, aucun son ne sort de sa bouche malgré la proximité de ses lèvres contre ton oreille. Ce n’est qu’un soupire qu’il lâche lorsque la camionnette s’arrête et ce dernier te glace le sang, est-ce qu’il avait des intentions derrière la tête en attendant d’arriver à destination?

Après t’avoir privé de tes mouvements, voilà maintenant que tu te retrouves avec une cagoule sur la tête qui t’empêche de distinguer clairement les environs. En revanche, tu peux deviner une lumière qui se distingue lorsque la porte s’ouvre et une nouvelle ombre qui se présente à toi, tu te doutes qu’il s’agit sûrement du chauffeur que tu n’as même pas eu le temps d’apercevoir. Tu aurais clairement besoin d’un bon rail de cocaïne pour affronter cette réalité à l’heure actuelle mais pour une fois, tu étais clean avant de prendre la route pour rejoindre Alex.

Il y a un court instant de silence qui s’écroule avant que des bras te soulève pour te sortir d’ici. Tu peux sentir l’air frais caressant tes bras désormais découvert. Tu n’as aucune idée de l’endroit où tu te trouves ni depuis combien de temps ils étaient entrain de rouler puisque tu as eu un moment où tu n’étais pas consciente. Quelques minutes plus tard, te voilà de nouveau au sol d’une pièce qui paraît vide étant donné l’écho qui se dégage et qui fait résonner la voix de cet homme qui vient t’assurer qu’il ne te veut pas mal. Assez ironique après ce qu’il vient de se passer. Tu ne lui réponds pas tout de suite à sa demande, tu tentes plutôt de dissimuler les environs comme tu le peux mais ce n’est pas facile avec ce que tu as sur la tête. Tu finis par retenir ta respiration quelques secondes comme il te l’a indiqué, seul moyen de communication dont tu disposes à l’heure actuelle mais qui te limite pas mal il faut l’admettre. Tu te demandes combien de temps l’anesthésiant va encore faire effet sur ton organisme mais tu as surtout vite envie d’en terminer avec ce cauchemar. -    

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- Tu ne comprends pas bien ce qu’il se passe ni même l’endroit où tu te trouves. Tu as juste l’impression qu’il s’agit d’un vaste établissement et que tu te trouves sûrement au niveau de l’entrée de ce dernier. Tu es laissée seule durant un instant, tu tentes de distinguer les éléments qui se trouvent autour de toi mais ce n’est pas aussi facile avec ce que tu as sur les yeux. Quelqu’un revient vers toi pour te changer de pièce une nouvelle fois, tu as l’impression qu’il s’agit du même type que la dernière fois et qui a l’air beaucoup moins agressif que le dernier. Ce n’est pas pour autant que tu lui accordes la moindre confiance, il est dans le même sac en vérité.

Tu sens ton corps qui se pose sur un lit, est-ce que tu vas passer la nuit ici? Hors de question, tu devais rejoindre ton petit-ami ce soir et il doit certainement se demander ce que tu fais. Tu as envie d’hurler mais tu es prisonnière de corps, tu n’es que pantin pour eux qu’ils utilisent à leur guise et tu espères que cet anesthésiant se dissipe rapidement pour pouvoir sortir d’ici. Une seconde seringue qui injecte un autre produit, une dose de cocaïne d’après ses dires… La routine pour toi en somme car c’est une drogue que tu consommes assez souvent, bien que c’est plus rare que tu ailles jusqu’à te piquer. Au moins, elle a le mérite de te détendre un peu alors que tu entends une porte qui se claque puis le silence. Tu ne peux qu’observer le plafond au-dessus de toi.

Tu ne sais pas combien de temps tu restes ainsi, tu as l’impression qu’il s’agit d’une éternité mais au bout d’un moment tu constates que tu retrouves l’usage de tes mains. Tu bouges doucement les doigts, juste avant de te frotter les yeux pour être certaine que tu n’es pas entrain de rêver. Tu parviens finalement à te redresser, observant les alentours alors que tu échappes un rire nerveux. -“Bande d’enfoiré.” - Tu n’as clairement aucun moyen de pouvoir sortir d’ici puisque la pièce ne dispose d’aucune fenêtre, ta seule chance est la porte ou encore la vitre que tu distingues à la place d’un mur. Tu te lèves du lit malgré le fait que tu sois encore un peu faible et tu tentes de déverrouiller la porte, avec un peu de chance peut-être qu’il aurait oublié de la fermer. -

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- Tu ne comprends pas ce qu’il te veut, quelles sont ses intentions et pourquoi tu es ici. Pour dire vrai, tu t’en fiches pas mal car tu veux juste rentrer chez toi étant donné que tu avais quelque chose de prévu pour cette soirée. Contre toute attente, la porte que tu tentes de déverrouiller l’est déjà en vérité et alors que tu franchis cette dernière tu te retrouves face à un type, assis au sol. Certainement l’un des deux avec qui tu étais tout à l’heure. Une partie de son visage est dissimulé par un masque, l’autre par ses lunettes de soleil ainsi qu’une casquette. Tu sais pas ce qu’il te veut ni pourquoi tu es ici mais tu as juste envie de te barrer d’ici rapidement. Tu échappes un rire à ses mots, tu t’en fiches pas mal de te détruire par le biais de la drogue. Ces dernières sont désormais vitales à ta vie et tu n’es pas certaine de réussir à t’en sortir un jour, si ce n’est en crevant d’une overdose un jour ou l’autre. - “Ce n’est pas votre putain de problème.” - Tu observes les alentours, tu veux juste courir pour pouvoir lui échapper mais le problème c’est que tu ne sais pas exactement l’endroit où tu te trouves. De son côté, il se trouve sur son terrain de jeu et il serait forcément capable de te rattraper.

Il se relève et tu poses ton regard sur lui alors qu’il balance quelques photos que tu parviens à voir en coup de vent avant qu’elle ne termine au sol. Tu hausses un sourcil car il te paraît clairement étrange, en même temps il ne peut que l’être pour en venir à kidnapper quelqu’un. Il avance d’un pas alors qu’au contraire, tu en profites pour reculer afin de ne pas être trop proche de lui. Tu secoues doucement la tête. - “J’en ai rien à foutre d’être une héroïne, on est pas dans un foutu marvel. Je veux juste rentrer chez moi.” - Chez toi c’est un grand mot mais c’est un peu comme si c’était le cas étant donné que tu n’as pas vraiment de domicile. Tu avances en le contournant, déterminée à sortir d’ici. -

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Tu commences à être agacé. Lorsque tu tentes de reculer, il s’avance dans ta direction. Il te désigne la pièce qui se trouve derrière toi comme ta maison alors que ce n’est pas vraiment ce que tu voulais dire. Il est vrai que tu n’as pas vraiment de chez toi, tu as fui la demeure familiale à cause d’une mauvaise entente avec ton père et depuis tu ères d’appartement en appartement… plus précisément entre celui d’Alex et de tes cousins. Seulement, c’est juste auprès de ton petit-ami que tu veux être parce que tu devais le rejoindre. - “Hors de question. Ce n’est pas chez moi ici.” - Tu plisses les yeux à sa réflexion parce qu’il est évident qu’il a raison. Si tu restes ici trop longtemps, c’est le manque qui viendra se charger de toi et ce n’est vraiment pas beau à voir lorsque tu es dans cet état.

Tu tentes de garder ton calme mais ses paroles à la révolutionnaire t'exaspèrent. Tu n’as pas envie d’être quelqu’un, tu veux juste qu’on te laisse tranquille. C’est pour cette raison que tu viens presque te jeter sur lui pour frapper son torse à plusieurs reprises. - “Ferme là putain !" - Tu tentes ensuite de le contourner à la recherche d’une autre porte de sortie parce que tu es résolue à ne pas passer la nuit ici. Tu es consciente qu’il peut te maîtriser en moins d’un mouvement mais tu es du genre tête brûlée alors tu fonces tête baissé, à tes risques et périls la plupart du temps. -

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