Vers l'infini et au bar !

Eryna
& les autres

Hello, it’s me, hi, i’m the problem.

Juillet 2008.

Encore une idée de Milo, je ne sais pas ce qu'il veut fêter, mais il nous a tous traînés à l'extérieur dans un bar, si je suis venue, c'est parce qu'Ivan est là. Il est nouveau et depuis qu'il est là, j'ai l'impression qu'il ne s'intègre pas très bien, il est silencieux, mystérieux, il se met un peu trop de côté à mon goût, je me demande pourquoi il est si sur la réserve ? Il n'a même pas l'air d'avoir envie d'être là.
Je veux dire... Il n'est pas dégueu !

Alors qu'on se pose tous autour de la table, je tapote avec mes ongles à la recherche d'un serveur, qu'est-ce que c'est long par-ici ! Alors que les minutes semblent interminables face aux absurdités de Milo, franchement, puis l'autre là, Georgina, elle glousse comme une hyène, comme si ce que Milo raconte était réellement marrant ! Pas du tout, c'est nul et ça ne vole pas haut, si on pouvait adresser la palme d'or à l'homme le plus beauf de la terre, ça serait bien Milo !

Je regarde au ciel, lasse, ennuyée par les commentaires enfantin de Milo, sérieux, il a quel âge ? Et le pire, c'est que les autres ne lui disent rien. Ivan, lui, à l'air totalement ailleurs, il est là, sans être là, j'ai besoin d'un verre... Je pose mes mains sur la table et me fais glisser hors de la chaise pour aller commander mon verre auprès du bar, il faut tout faire ici ! On va se déshydrater à force d'attendre.
Je balance mes cheveux de l'autre côté de mon épaule et arrive face au barman, il y a un type à mes côtés, silencieux.
Pourquoi tous les beaux mecs ont fait vœux de silence ? L'homme aux cheveux presque rasés ne me regarde même pas, je bombe ma poitrine et commande mon verre assez maladroitement pour qu'il me remarque.

Le barman m'apporte le verre, l'homme ne m'a même pas calculé, quel dommage !
Je me pince la lèvre inférieure et lâche un soupire déçue, je prends le verre en main et lâche un commentaire à celui qui me sert.

« Bah dis donc, ce n'est pas trop tôt ! On va mourir de soif dans votre bar ! » J'entends un homme derrière moi rire, il est éméché.
« Bah alors, le Troll, on a ses règles ? »
« Je te demande pardon ? »
« Tu m'as entendue, range ta poitrine, ça ne te servira pas à grand-chose ici. » Je le regarde, la bouche entre-ouverte.
« Je crois que c'est mieux quand tu la fermes. »
« Comment oses-tu ! Espèce de... »

Ma main vient percuter sa joue de façon théâtrale, ma paume claque son visage, l'homme fait quelques pas en arrière et bouscule l'inconnu que j'ai tenté de draguer avec ma jolie poitrine, se retrouve aussitôt aspergé de la liqueur sur sa belle chemise. Il n'a pas l'air très ravi et semble avoir entendu toute la conversation, je le regarde les joues légèrement pourpre.

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Vers l’infini et au bar !

You're never gonna make it, you're not good enough. There's a million other people with the same stuff, you really think you're different ? Man you must be kidding.
Think you're gonna hit it, but you just don't get it. It's impossible, it's not probable.
You're irresponsible, too many obstacles. You gotta stop it yo, you gotta take it slow.
-- ♫ Musique feat. @Joana Beckett , @Milo Brosovic , @Ivan Gorbatchev

Accoudé au comptoir du bar, je fais tourner mon verre entre les mains, j’observe le liquide se balader dans celui-ci, j’ai pris une légende Kremlin, j’ai besoin de penser à autre chose, une bonne vodka, bien dosée. C’est sûrement mon troisième, je sais plus, j’ai arrêté de compter, je sais que j’ai encore de quoi endosser.
J’ignore où je vais aller ce soir, j’en ai marre de squatter cette baraque pourrie, je ne passe pas inaperçu avec mon sac qui est posé à mes pieds. Au final, est-ce que c’était une bonne idée ? J’avais encore quelques années à supporter et tout ça aurait été derrière moi. Et si on me reconnaissait ? Je suis complètement inconscient de venir boire un verre au lieu de tous, mais au final, vivre comme ça, ce n'est pas une vie, de passer d’épave en épave, de maison pourrie à des lieux de sans-abris.

Mes lèvres se posent sur le verre pour venir boire quelques gorgées, il y a cette nana qui vient commander sa boisson, son comportement est aussi prévisible… Je ne suis pas fan de ce genre de fille qui montre son corps pour provoquer et susciter de l’attention, elle bombe sa poitrine comme si ça allait m’intéresser, je n'ai pas la tête à traîner avec des filles, je ne suis pas de bonne compagnie de toute façon, je l’ignore totalement et me contente de boire mon verre pour sombrer dans ce qui me hante au plus profond.

Au fil des minutes, j’entends une conversation qui sonne étrangement pour moi, bien que le commentaire de la blonde de toute à l’heure ne soit pas la meilleure chose à faire, s’il y a bien une chose que je déteste, c’est qu’on s’en prenne gratuitement aux autres, pour qui il se prend celui-là à lui parler comme ça ?
Non, je ne peux pas me mêler des affaires des autres, je serre ma paume de main autour du verre pour enfouir mon mécontentement, ce n'est pas le moment de me faire remarquer.
Je soupire, agacé par la situation, encore une fois, je ne fais rien, j’observe et j’écoute, j’en ai marre que ma vie se passe comme si j’étais un fichu spectateur, peut-être que pour moi une fois, je devrais dire non et agir, comme j’aurais dû toujours le faire, et ce, depuis le début.

Rapidement, je sens quelqu’un me rentrer dedans, alors que j’étais assis tranquillement avec mon verre, je me prends littéralement une douche froide, ma chemise se retrouve humide, mouillée, elle put l’alcool, elle empeste la bière.
Je me retourne, le regard sombre, je dévisage l’homme qui manque encore de respect à la petite blonde.

« Eh, du con, on t’a jamais appris à parler aux femmes ? »
« De quoi tu te mêles toi ! »

Je pose mon verre et sors de mon assise pour me retrouver face à l’homme, qui rigole en me voyant défendre la jeune femme, je laisse échapper un soupir, je ne suis pas vraiment d’humeur pour les blagues ou les petites plaisanteries, mais j’aimerais passer une soirée tranquille, sans qu’on vienne me faire chier.

« T’as renversé ton verre sur moi. »
« C’est bon, terminator, c’est rien. »

Je hausse un sourcil, il commence clairement à me gonfler celui-là. Je m’étais dit que je ne m'en mêlerai pas, mais qu’il s’en prenne à elle, puis en suite à moi, je m’approche de lui pour lui envoyer une droite en plein dans sa mâchoire, celui-ci tombe droit sur l’homme aux cheveux noirs, celui qui accompagne la blonde.

« Tu vas me le payer ! »
« Vas-y, je t’attends. »

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I'd rather be dead

Il savait bien pourtant que ce n’était pas une apparition, que les morts ne reviennent point, et que son âme malade, son âme obsédée par une pensée unique, par un souvenir inoubliable, était la seule cause de son supplice, la seule évocatrice de la morte ressuscitée par elle, appelée par elle et dressée aussi par elle devant ses yeux où restait empreinte l’image ineffaçable. - Maupassant.

Vers l'infini et au bar !

Joana & toute la bande

Juillet 2008

Elle m'énerve. Je sais pas, elle fait pourtant rien de spécial, des fois, mais c'est plus fort que moi, quand elle ouvre la bouche je peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel. C'est soit profondément débile soit purement inintéressant. Et puis la façon qu'elle a de rire bêtement à chaque fois que l'autre coincé d'Ivan se décide à desserrer la mâchoire... Alors quand elle se met à tapoter ses ongles sur la table, naturellement, j'ai envie de lui écraser la main avec le truc le plus lourd que je trouve. Sûrement que mon agacement ne passe pas inaperçu, parce que je dois grimacer un sourire mauvais.

C'est le rire cristallin de Georgina et l'agitation de Milo qui attire mon attention, m'arrachant à mes pensées. J'acquiesce à ce qui se dit sans trop prêter attention. Mon regard finit par cesser de carboniser Eryna quand cette dernière quitte la table pour aller au bar. Je lâche un soupire aucunement discret et lève les yeux d'exaspération : même sa façon de se dandiner sur ses talons m'exaspère.

Milo fait ce qu'il sait faire de mieux : il amuse la galerie, mais ne manque pas d'appuyer des regards vers Georgina qui me font pincer un peu les lèvres. C'est pas que je suis jalouse, entre Milo et moi, c'est pas un truc sérieux. Je suis pas amoureuse de lui, mais on se montre quand même tendre l'un avec l'autre quand on en ressent le besoin. Il était là, quand j'avais du mal à me défaire de l'emprise de Vitaly, à mon arrivée chez les Vipères. On est ami, tous les deux, et j'attends pas de lui qu'on soit autre chose, mais pourtant, des fois, je me dis que j'aimerais qu'un mec m'accorde les regards qu'il réserve à Georgina... Nan parce que... J'suis pas aveugle ni débile, je vois bien comme il la regarde. D'un coup, je me sens un peu de trop dans leurs éclats de rire. J'ai pas envie de tenir la chandelle, y'a déjà Ivan qui le fait très bien.

— J'vais pisser, je reviens !

Elégante et directe, c'est tout moi. A mon tour de glisser de mon perchoir pour tracer ma route jusqu'aux toilettes. J'ai même pas spécialement envie de pisser, mais j'allais quand même pas leur dire que je voulais juste me remaquiller parce que soudain, je manque de confiance en moi quand même ? J'ajuste le bustier de ma robe pour remettre mon décolleté en valeur, réarrange mes cheveux et corrige mon maquillage. Une nana me regarde faire et je lui glisse un sourire mauvais : quoi, pétasse ? Finalement, elle baisse les yeux et satisfaite et gonflée à bloc, je ressors des toilettes.

Est-ce que je viens de passer un portail inter-dimensionnel ou quoi ? C'est quoi toute cette agitation ? Plus j'avance, et plus je comprends que là où ça se fout sur la tronche, c'est à notre table ! Je presse le pas, me frayant un chemin entre les curieux et quand je crois voir ce type bousculer Milo, j'attrape une bouteille sur une table pour en boire une gorgée qui me donnera sans doute l'audace de me planter face à lui pour... lui mettre un coup de poing au visage ! Et presque immédiatement, grimacer de douleur en tenant mes doigts endoloris dans ma main tremblante.

— Aïe pu-----TAIN, qu'est-ce que ça fait mal !

J'agite la main comme si ça allait m'aider à me soulager. Putain, ils disent pas dans les films que ça fait vraiment mal de taper quelqu'un ! Je me suis déjà foutu sur la tronche avec des mégères, mais j'ai jamais tapé un mec, grande première ! Alors que je peste de douleur, le type que j'ai frappé ainsi que le reste de la table n'ont pas l'air de comprendre mon intervention. Ni même le réel coupable d'ailleurs qui ricane seulement en observant la scène.

— Quoi, c'est pas lui qui a frappé Milo ?

Apparemment, non, j'ai mal compris... Au moins, ça a le mérite d'avoir interrompu juste un instant cette querelle. Eryna se fait évidemment un plaisir de la ramener pour dire que je venais de frapper celui qui en fait s'était dressé en héros et avait pris sa défense à elle. Le pauvre type, il devait pas avoir les idées claires... Je croise les bras et fronce les sourcils : j'y crois pas !

— Attends attends attends.... tout ce cirque, là, c'est pour toi ?

Je glisse un regard incrédule à Milo et Georgina. J'suis écoeurée, j'ai dépensé trop de calories dans un truc lancé juste pour défendre la vertu -nan mais laissez-moi rire !- de cette guenon ? Je lève les yeux au ciel et fait un geste de la main pour dire que je laisse tomber avant de me retourner vers celui que j'ai tapé par erreur.

Et là... Je sais pas... Probablement que je m'attends à tomber sur un pauvre gars, mais sûrement pas à être saisie par son regard, à lui. Je saurais pas vraiment expliquer ce qui est en train de se passer, il a un regard à la fois dur et... hot, j'ai pas d'autres mots. J'humecte mes lèvres et ravale ma culpabilité en relevant fièrement mon menton, digne. Si c'est un gentleman, il va pas m'en coller une en retour... J'esquisse un sourire mais je n'ai pas le temps de lui dire quoique ce soit, puisque son véritable assaillant lui retombe dessus !

Vers l'infini et au bar.

-- feat. @Ivan Gorbatchev @Stan Ryzaev et @Joana Beckett

Debout, face à la pissotière, les braquemard entre les mains, je vidange la tuyauterie en sifflant tout guilleret sur un air de Katioucha. Je ne me souviens plus du nombre de binouzes que je me suis enfilé. six ou sept ? rahhh je ne sais plus. En tout cas, je decharge une bonne cascatelle ! puis j'ai la désagréable sensation d'un regard indiscret. Un petit rictus amusé se tisse sur mes lèvres quand les yeux du vioc en train de pisser sur ma gauche s'eberluent face à mon engin: Quoi ? tu veux sa photo ?

Tu la gaves de stéroïdes ou quoi mon pote ?

"Mon pote ? Je prends ça pour un compliment." Je termine ma petite affaire puis range l'arbalète au chaud dans mon calbute, referme le magasin et tire la chasse. Pendant que l'ancien se chatouille la prostate, je file au lavabo me laver les mains: cent pour cent naturel mon pote, garantie Russkyi Kachestva !

Je sors des chiottes, le sourire jusqu'aux oreilles et mon ego gonflé à bloc. Je manque de crever quand un bonhomme beurré comme une huître se met à tailler Quasimodo qui espérait conclure en arborant ses pare-chocs à un mec. Ça n'a visiblement pas l'effet escompté puisqu'il ne lui prête aucune attention. L'autre saoulard en revanche commence à tirer un peu trop sur la corde et se mange une droite par le cachalot: Et merde... je souffle avec dépit...ça va encore partir en couille...

Sans surprise le sombre blondin assis à leurs côtés se dresse contre l'ivrogne comme le preux chevalier sur son cheval blanc pour secourir la demoiselle en détresse. Encore un qui veut jouer les héros pour les beaux yeux de cette idiote. Si çà ne tenait qu'à moi, je l'aurais laissé se démerder et assumer ses actes. Madame se prend pour un bonhomme et après c'est toujours les mêmes qui doivent réparer ses conneries. J'en ai ma claque de cette boufonne. Des qu'on sera rentré à la planque, j'en toucherai deux mots à Igor.

Je m'avance en soufflant puis attrape le bras de Georgina: File à la voiture on arrive, je lui chuchote au creux de l'oreille. Il n'est pas question qu'elle paie les erreurs d'Eryna. Je jette quelques regards autour. Putain, elle est où Jo ?

Ça chauffe de plus en plus entre l'ivrogne et le blondin. Bordel...je peux pas le laisser prendre à cause de cette mange merde: Hey le pignouf ! Si t'allais te faire ramoner la boîte à Donuts et aller voir ailleurs si on y est ?

Je m'avance pour prendre part au spectacle et fixe le saoulard avec l'insolence dont on me connaît. Ma remarque semble l'avoir piqué au vif car je peux voir sa bouche trembler de rage et son regard vitreux me dégueuler toute sa colère. Un sourire m'échappe quand ensuite une masse s'écrase sur ma gueule me faisant vaciller sur le côté. Oh bordel, je viens de prendre une de ces patate ! Qui est cet inconscient ? Je me redresse en virant du pouce un filet de sang sur ma lèvre inférieure. Un ricanement ravi m'échappe quand le vioc des chiottes se tient aux côtés du saoulard: Mon pote ! comme on se retrouve ! je peux t'assurer que la taille de ma bite n'est rien à côté de ce que tu vas prendre.

J'allais justement passer à l'acte quand Joana déboule comme une furie pour frapper mon compagnon improvisé. Mais.. qu'est ce que tu fais ? je la fixe interdit les yeux ronds pendant qu'elle découvre les joies de frapper un bonhomme. Le vioc lui s'en fend la poire pendant qu'elle réalise sa connerie. Tu me flattes princesse, mais je n'ai pas besoin d'un chaperon, surtout si ce dernier s'en prend à mon acolyte, j'aide le blondin à se relever. Ça va ? je me tourne vers la blonde déconcertée. Tu devrais rejoindre Georgina. Nous on va s'occuper de ces bousiers. Toi Quasimodo tu vas avec elles. Ivan t'es avec nous ?" il a pas le temps de répondre que d'autres mange merdes se joignent à la troupe du vioc et nous tombent dessus. Pour ma part, je libère le lion et m'en donne à cœur joie.

Vers l’infini et au bar !

@Stan Ryzaev, @Milo Brosovic, @Joana Beckett & Ivan

« It starts with one.
All I know, i's so unreal, watch you go.
I tried so hard and got so far but in the end, it doesn't even matter.
I had to fall to lose it all but in the end, it doesn't even matter. » - Linkin Park
♫ Musique ♫

J’ai du mal avec vous tous, peut-être parce que je viens juste d’arriver. Ils veulent faire des jeux débiles, se bourrer la gueule, manger ensemble.
Ça m’ennuie d’avance, je ne suis pas habitué à vivre en communauté. Mais la, j'ai l’impression de faire une colocation avec une secte solaire.
Et voilà, que je me retrouve entraîner dans l’une de lors sortie. Igor m’a poussé à les rejoindre, je n'ai pas envie.
Milo est une pile électrique, je n’arrive pas à la suivre.
Eryna semble vouloir s'accrocher à moi et sa voix, très aiguë, me donne presque des migraines.
Georgina, je ne comprends pas comment quelqu’un d’aussi calme et sérieuse qu’elle, se retrouve avec nous. Elle fait sa timide, mais je suis sûr que c’est un vrai moulin à parole quand elle le décide.
Joana, je ne comprends pas trop ce qu’elle fout ici, sa place est sûrement dans un truc de mode ou maquillage, mais pas auprès de ce groupe.
Heureusement, le niveau du groupe est légèrement relevé par Dimitri.

Doucement, je viens me masser les tempes, quand est-ce qu’on part ?
Joana qui nous annonce qu’elle va pisser, comme si ça nous intéressait. Je me demande si cela était une bonne idée de rejoindre un gang simplement pour me rapprocher de Volcov et de ses et ses foutus mioches à la con. Je ne suis pas d’humeur, je voulais rester dans ma piaule et ça me gonfle que l’autre me force à rester avec eux.

Je n'ai pas envie de me mélanger avec vous, ça sera la première et dernière soirée, désolé d’avance, mais je ne suis pas désolé ! Alors que Joana et Milo s’en vont directement aux toilettes, je ne veux pas savoir ce qu’ils vont faire là-bas.
Eryna quitte la table afin de se rendre auprès du serveur pour faire son caca nerveux, et contre toute attente - commence par s'embrouiller avec un homme vers le comptoir. Georgina fixe mes yeux, désespérée par la situation.

« On ne pourra jamais passer une soirée tranquille... »
Elle sourit.
« C’est du Eryna tout craché, tu t’en rendras rapidement compte. » Georgina pose ses mains sous sa mâchoire et regarde le spectacle qu’Eryna nous offrent en essayant de commander des verres. Celle-ci pense sûrement que ça ira plus vite en se plaignant.
« C’est cool que tu sois venu avec nous. » Sérieux, pourquoi elle me parle ? Je n'ai rien à lui dire moi… Je suis censé lui dire quoi ? Je la regarde un peu perplexe et lâche un soupir nasal.
« Oui… C’est cool. »
« Tu devrais venir avec nous plus souvent, depuis le temps, j’ai l’impression de pas te connaître. »
« Je n'aime pas les soirées. »
« Tu vas apprendre à les aimer avec nous alors. »
« Tu sais danser ? »
« Non. »
« Chanter ? »
« Quoi ? Non. » Je suis un peu perdu quand elle commence à vouloir apprendre à me connaître, je me referme un peu et regarde ailleurs pour qu’elle arrête de parler.
« Alors c’est quoi ton talent Iv...--- »
« Je crois que ça commence à chauffer… Mauvaise nouvelle : je crois qu’on n'aura pas nos verres ce soir. Il manquerait plus qu’on soit interdit de bar, Milo va nous faire une dépression. » Mais aussitôt cette remarque me fait presque rire et m’attire un nouveau regard auprès d’elle.
« Ah ! Moi qui croyais que c’était impossible !
Aller, détends-toi, c’est une… c’était une belle soirée. »
« C’était ? »
« Vu la tournure, elle va bientôt se terminer. »

Un client se lève pour aller aider et défendre Eryna, ce qui attire le regard de tout le monde sur nous. Assis depuis tout à l’heure, sans avoir bougé, je contemple la scène qui se déroule devant moi. Le jeune homme envoie un coup de poing puissant à son adversaire, jusqu'à ce que Milo s'en mêle et que Joana vienne frapper l'étranger. Je les observe avec un léger étonnement sans me lever de ma chaise, et finalement, tout le monde se retrouve pris dans la bagarre qu'Eryna a déclenchée. Mon sourcil se hausse quand j'entends les répliques de Milo. Il les sort d'où ? Comment Milo peut sortir autant de connerie d'affilée ?
J’ai du mal à comprendre qu’est-ce que sa bite à avoir là-dedans ?
Trop de questions sans réponse… Je ne sais pas si je dois rire ou pleure, voire les deux simultanément.

Je crois qu’on a en face de nous le bon samaritain qui veux défendre tout et n’importe quoi, je sais même pas de quoi il se mêle ? S’il s’en était pas mêlé, on n'en serait probablement pas là, à se demander si on va être banni d’un bar.
En effet…
Effectivement, Georgina ! Si vous passez de belles soirées de ce genre tous les soirs, vous ne devez pas vous ennuyer et je veux bien revenir juste pour admirer le spectacle.

La soirée semble devenir de plus en plus captivante ! Je n’en perds pas une seule miette. Enfin de l’action, du croustillant, j’aurais dû prendre du pop-corn. Sérieux, quel genre de soirées prennent cette tournure ? Je ne regrette pas d’être venu.
Mon visage s'illumine, intrigué par ce qui se passe devant mes yeux, je saisis une chips sur la table et la déguste. Je m’approche de Georgina et reprends dans le même ton.

« Vos soirées sont tous le temps comme ça ? »
« Plus ou moins... » J’en comprends que cela dépends de la présence d’Eryna, elle a l’air de jouer d’elle ou alors c’est vraiment à aimant à emmerde. Je me trompe peut-être. Je n'ai jamais eu de soucis avec elle, sauf quand elle me coule ou qu’elle papillonne des paupières.

Pas de chance pour le blondinet aux cheveux rasés, il se retrouve avec une marque rouge sur la mâchoire. Silencieusement, j'écoute attentivement les échanges entre Milo et l'inconnu.
Celui-ci demande même à ma "nouvelle amie" de rejoindre la voiture. Georgina semble écouter et exécuter tout ce que Milo dit. La brune glisse de sa chaise et attrape les clés.

« Tu viens, Joana ? »

Je viens à me lever de mon assise quand Milo m’invite à donner quelques coups.
Qui serais-je pour refuser – et surtout – les laisser dans la merde.
Je souffle doucement et me craque les doigts quand mes pieds atteignent le sol.

« J’arrive. »

(c) DΛNDELION

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the shadow of death

I walk through the valley of the shadow of death and I fear no evil because I'm blind to it all and my mind and my gun they comfort me. Because I know I'll kill my enemies when they come. (♫) Shawn James

Eryna
& les autres

Hello, it’s me, hi, i’m the problem.

Juillet 2008.

Alors que le bel inconnu me sauve, je papillonne devant lui. Désolé Ivan, mais j’aurais aimé que ça soit toi qui me défendes et non lui, je ne suis pas indifférente au fait qu’il lui tienne tête, je me mords la lèvre discrètement et l’écoute parler. J’en frissonne. Je me mets derrière lui, personne avant toi ne m’avait jamais défendu… Je me rends compte que Milo et toute la clique sont vraiment horrible avec moi ! Contrairement à toi...

J’observe tes muscles quand tu te mets devant moi pour lui remettre les idées en place, je souris, satisfaite. Peut-être que ça rendra Ivan jaloux et que… Oh, j'ai trouvé une super idée. Je glisse ma main sur son bras et me cache derrière lui, comme si je ne savais rien faire et que j’étais une toute petite chose fragile et à protéger.

Notre contact ne durera pas longtemps, le pauvre se retrouve lamentablement frappé par cette garce de blonde, idiote ! Je la regarde outrer et choquer de son comportement, je pose ma main volontairement sur lui pour garder tout contact avec celui-ci.

« Joana !! Qu’est-ce que tu as fait !!
Tu… Tu vas bien ? »

Je la regarde outrer, prête à l’insulter cette garce, fille facile… Tu ferais mieux d’aller écarter les cuisses en face de Milo, plutôt de venir casser mon coup et frapper ce pauvre et bel inconnu qui ne faisait que son devoir ! Je fronce les sourcils et me retiens, je ne veux pas qu’il me voit mal. Tu ne gagneras pas cette manche sale gourgandine !

Et pourquoi Ivan parle avec Georgina ?
Elle lui dit quoi cette greluche ? C'est pire qu'une plante verte ! Non mais sérieux ! Ivan est à moi !
Je les déteste, je VOUS déteste tous !!

« NON, ce n'est pas LUI. C’est l’autre ! Ouvre tes putains d’yeux ! »

Alors que j’essaye de regarder si l’inconnu n’a pas mal, je regarde son visage d’un peu plus près. Il me dit quelque chose, je l’ai déjà vu quelque part, mais j’ignore où… Je déteste avoir cette sensation de déjà-vu !
Mais je ne peux plus l’admirer, l’autre abruti se dirige à nouveau vers nous.

« Milo !! C’est TA faute ! Pourquoi tu l’as énervé et que t’as parlé de ta bite sérieux ??? » Je souffle impassible.

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You're never gonna make it, you're not good enough. There's a million other people with the same stuff, you really think you're different ? Man you must be kidding.
Think you're gonna hit it, but you just don't get it. It's impossible, it's not probable.
You're irresponsible, too many obstacles. You gotta stop it yo, you gotta take it slow.
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Mon poing ferme arrive violemment dans la mâchoire de l’ivrogne qui a eu l'audace d'insulter cette pauvre femme. Il y a bien une chose dont j’ai horreur, et ce, depuis longtemps, c’est qu’on s’en prenne à plus petit que soit. Je dévisage froidement l’homme et secoue doucement ma main. Ma force a mené ses pas jusqu’au brun qui commence à se joindre à ce que je viens d’engendrer. Je peux gérer ce pochetron !

« Pi-gnouf ? Tu - OSES - m’insulter sac – à - merde ? » Dit-il avec le hoquet qui le coupe plusieurs fois dans sa phrase. Ses pas lourd et incertain le mène jusqu’au brun et lui envoient une décharge sur la figure. C’est qu’il tient bien la route celui-là !
L’ivrogne se tourne vers son ami et le regarde furieusement.
« Tu sais ce que – ce que – ce connard à dit - ??? - Il a dit que – il a dit que – On était des pignoufs ! Et – le chauve – il a dit – il a dit que… qu’on ne savait pas – parler aux – femmes !!
Ehhhh – ehhhhhhhhhhhhh - pourquoi tu parles de la - BITE - de mon pote toi ! »
« Laisse tomber mec ! Il me matait la queue tout à l’heure aux chiottes !!
Ce sont des malades ! On va vous apprendre à nous discréditer et à pas nous faire chier ! »
« Quoiiii ? T’as maté – la – la – queue de mon pote ! Pervers ! »

Mais de quoi ils parlent ? Ce mec a maté son... Je n'ai pas envie de savoir ! Mais vu comme ils parlent fort, tout le monde est au courant maintenant. Je pense que sa vie intime doit rester… Intimide, je vous regarde tous, un peu perplexe. De base… Je voulais juste défendre la blondinette, d’ailleurs, je sens que sa main me serre le bras. La pauvre… Elle est terrifiée ! Ces abrutis n’arrangent en rien la situation, tout ce qu’ils font, c'est un concours de celui qui pisse le plus loin, je soupire.

Mes pupilles sont posées froidement et sévèrement sur les deux hommes qui nous confrontent, mais aussitôt, je ressens un poing arrivé en plein sur mon visage. Ma main se pose sur ma mâchoire quand la blonde, positionnée derrière moi, hurle sur la femme qui s’en prend à moi.
Je ne sais pas dans quelle force tu as puisé, mais je me retrouve au sol, venant écraser la rescapée, qui pousse un cri de surprise sous mon poids. Elle soupire.
Je te regarde interdite, surprit par ton geste, la bouche entre-ouverte. Joana ?
Tu sembles t’être fait mal à la main en m’envoyant un coup, mais malheureusement pour toi, je suis dans le même camp que tes amis. Je n’ai à peine le temps de te regarder davantage que les mains de ton amie se posent sur moi et me pose la fameuse question.
Je déteste ça… comment ça va ? J’ai l’air d’aller bien ? Je retire ses mains de moi, mais qu’est-ce qu’il lui prend ? Je la défends ! Elle s’imagine quoi ? Que je la défends pour ses beaux yeux ? Non. C’est juste par principe, je la repousse pour qu’elle me lâche.
Elle m’agrippe comme une sangsue que j’en ai presque la trace de ses ongles sur mon biceps.

« Si Milo n’est pas l’ivrogne, alors non, je n’ai pas frappé Milo.
Et toi… lâche-moi, tu me fais mal. » Je passe ma main sur ce qu’elle a pris pour son perchoir personnel.

Je ne sais pas pourquoi tu m’as pris, mais je ne frappe pas les gens sans raison….
J’observe la main que me tend le brun et la saisie pour me relever. T’as une sacrée force, vu ton gabarie on ne dirait vraiment pas que c’est le cas, mais t’es bien la première à m’envoyer au sol. C’est… parce que j’ai été surpris ! Sinon… Je serais toujours sur mes deux pieds.

« Tu as mal ? »

Je ne t’en veux pas, en même temps… Comment je pourrais t’en vouloir ?
Quand je pose mes yeux sur toi, j’ai l’impression qu’il se passe tellement de choses que je n’arrive à saisir que la plupart des informations… Je me dirige vers toi et prends ta main pour observer les rougeurs autours de tes phalanges, ta main est douce et ta peau est…
Non, je ne suis pas là pour ça. Je retire ma main lentement et me tourne vers les deux abrutis qui semblent appeler leurs autres potes, là-dessus, je suis d’accord avec ton pote.

« Il n'a pas tort.
Vous feriez mieux d’aller dans un endroit plus… sécurisé. »

Je ne voudrais pas que l’une de vous se prenne un coup, Ivan ?, voilà qu’un grand bonhomme se lève. Il a été tellement discret que je ne l’avais même pas vu. J’entends ses os craquer jusqu’ici et celui parait presque ravi de se joindre à nous. Vous êtes complètement fous ! Mais… Votre dynamique m’intrigue.
Je n’ai à peine le temps de dire quelque chose au fameux Ivan ou Milo que les autres pignoufs se ramènent. Je me dégage à nouveau de la blonde qui revient à la recharge et lui prends le bras pour l’emmener jusqu’à Joana, son amie, afin de pouvoir retourner vers mes nouveaux alliés.

Je m’arme de mes poings et m’occupe du premier qui arrive, non seulement il est bourré, mais avec l’entraînement que j’ai suivi, j’arrive à le maîtriser parfaitement. Je n'aime pas qu’on s’en prenne à des innocents, bien que la blonde n’avait pas à vous insulter, en venir en mains n’est pas la meilleure des solutions !

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I'd rather be dead

Il savait bien pourtant que ce n’était pas une apparition, que les morts ne reviennent point, et que son âme malade, son âme obsédée par une pensée unique, par un souvenir inoubliable, était la seule cause de son supplice, la seule évocatrice de la morte ressuscitée par elle, appelée par elle et dressée aussi par elle devant ses yeux où restait empreinte l’image ineffaçable. - Maupassant.