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 2013 - La prochaine fois, je viserai le cœur  

Spade
Ivan Gorbatchev
Ivan Gorbatchev
Date d'inscription : 10/10/2023
Messages : 205
Job : Homme de main de Svetlana au Hot Corner et ancien agent secret en Russie
Orientation sexuelle : Hétéro
Habite : Dans une villa dans le Quartier de South Beach avec Svetlana

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Message2013 - La prochaine fois, je viserai le cœur écrit Jeu 2 Nov - 15:37
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La prochaine fois,
je viserai le cœur
ivan & matvéi & georgina

« On n'a pas besoin de mourir pour perdre la vie. »
♫ Musique ♫


Moscou, Hiver 2013

Assis sur cette chaise dans ce bar, je l’observe rigoler, elle me raconte la mésaventure qu’elle a eue aujourd’hui, d’un simple sourire amusé, avec elle, je me sens moi, elle ne m’a jamais jugé, ni poser de questions sur mon passé, elle s’attend probablement que je le fasse de moi-même, c’est ce que j’ai toujours apprécié chez elle. Elle respecte mon intimité, mon jardin secret, je n’ai jamais eu d’amie comme ça.
Rapidement, mon sourire s’efface, je manque même d’avaler de travers, j’ai cru rêver l’espace d’un instant, mais c’était bien toi. En chair et en os.
J’ai une bonne mémoire visuelle, je sais que c’est toi. Tu n’as pas changé, ton visage est toujours le même, tu n’as pris que quelques années.

« Ivan, tout va bien ? »

Je me perds dans mes pensées quand je te vois déambuler dans la rue avec un sourire jusqu’aux lèvres, je te déteste toujours malgré toutes ces années, je me rappelle du calvaire que tu m’as fait vivre durant mes années d’adolescence au sein de l’orphelinat.
Tu m’as pété le nez, tu m’as insulté, tu as sali la mémoire de mes parents, tu m’as fait passer pour un putain tueur aux yeux des autres, tu as pris un mal en plaisir à me rabaisser, m’humilier. Quand je te regarde, ma colère revient. Je te revois avec ce fichu sourire amusé, tu rigoles encore et encore.

« Hé oh, il y a quelqu’un ? »

Je veux te faire souffrir comme tu m’as fait souffrir, je veux te péter le nez, je veux t’humilier, faire tout ce que tu m’as fait et tout ce que tu m’as dit durant toutes ces années. Je revois ces scènes comme si elles s’étaient passées hier. Je n’oublie pas. Je me suis promis que tu me le paieras et c’est ce qui va arriver. Je suis peut-être resté silencieux, mais je ne t’ai jamais pardonné.

« … Ivan ? »

Sa voix me fait revenir parmi les vivants. Ses yeux emplis d’inquiétudes se posent sur moi. C’est comme si je m’étais déconnecté pendant un instant, je l’avais presque oublié…
Je ne peux pas perdre sa trace, d’un bon, je me lève de la chaise et je quitte le bar précipitamment pour rejoindre la voiture garée non loin, elle me court après, ayant tout laissé sur place, elle m’appelle et saute dans la voiture avant que je ne démarre.

« Qu’est-ce que t’as à partir comme ça ? »
« J’ai quelque chose à faire. »
« ça n’aurait pas pu attendre la fin de notre verre ? »
« Non. »
« Tu ne comptes pas me dire ? »
« Non. »

Je la vois ne rien dire et me regarder incrédule, elle laisse échapper un souffle de sa bouche, inquiète, elle n’a aucune idée de ce qu’il se trame, je ne peux pas lui en vouloir, je conduis dans un endroit inconnu, je la sens stressée, je ne suis pas assez fou pour l’embarquer dans une histoire pareille, je ne fais que du repérage…
J’ai suivi la voiture jusqu’à une grande baraque, je me suis garée en face, j’ai coupé le moteur et j’ai observé longuement, très longuement l’endroit. J’entends à nouveau la respiration désemparée de Georgina qui s’impatiente, qui me plante un regard blasé.
Connard, t’as une belle vie, une belle maison, on pouvait apercevoir un grand jardin illuminé par les lampes extérieur, j’observe l’extérieur et surtout essayer de distinguer combien de personne vivaient à l’intérieur à travers les fenêtres, je ne peux pas sauter dans cette maison à l’aveugle, mais apparemment, tu y vivais tout seul.

« Ivan… Qu’est-ce qu’on fait ici ? »
« Ne t’en fais pas, on part bientôt. »
« ça va faire une heure Ivan, j’en ai marre. J’aimerais rentrer maintenant. »
« Attends… Encore un peu et on y va. »
« S’il te plaît… Il fait froid et je ne comprends pas ce qu’il se passe. »
« Bon, d’accord, d’accord, on rentre. »

Je l’ai ramené suite à sa phrase, je n’avais pas envie qu’elle me pose plus de questions ou qu’elle finisse par le raconter aux autres. Je me doute qu’elle le fasse un jour, mais pas aujourd’hui, j’ai besoin de terminer mon nouvel objectif pour demain sans qu’on puisse m’arrêter. Je connais Georgina, bien que ça soit ma meilleure amie, si elle me sent en danger, elle n’hésiterait pas à en parler autour d’elle, je sais qu’elle s’en fait, mais c’est plus fort que moi, je dois actionner le levier avant qu’il ne soit trop tard.

Le lendemain, j’ai tout préparé à la perfection, j’ai passé la matinée dans la salle d’entraînement, passant la fin de matinée à essuyer et nettoyer mon calibre avec perfection, chiffon blanc à la main, je le nettoie avec patience, on m’a souvent dit que j’étais dangereux, quand j’ai demandé pourquoi, on m’a répondu « parce que tu n’as besoin de personne » cette phrase m’a toujours fait sourire. Je n’ai besoin de personne pour faire ma sale besogne. Je sais ce que j’ai à faire. Je recharge l’arme, je la regarde, je l’admire, j’ai été silencieux, pas aveugle, le gamin apeuré ne reviendra pas. Il est mort enterré.
Je me suis reconstruit pièce par pièce afin de former un puzzle modifié à mon image.
J’ai passé la journée à réfléchir, à penser à chaque détail, à chaque mot que j’utiliserai face à ce connard, j’ai hâte d’y être. J’ai sauté dans cette voiture le soir-même, accompagné de mon arme à feu posée sur le siège passager, qu’est-ce qui peut être plus mortel ? Une arme ou des pensées ? Un pistolet te donne l’opportunité alors que les pensées, elles, te donnent les balles.
Plus j’avance sur la route, plus l’adrénaline coule dans mes veines, faisant taper mon myocarde, elle tremble d’envie, me chuchote de prendre cette arme et d’aller le descendre, ce que j’aurais dû faire depuis bien longtemps. Je me sens poussé des ailes dans mon chemin de la vengeance, tu n’es qu’une étape parmi ma longue route. Je tuerai mes ennemis de mes propres mains afin de reposer mon esprit.

J’arrive finalement devant l’allée, j’attrape mon fidèle pistolet, je refais une courte vérification de l’arme. Je sors du véhicule et j’avance d’une manière déterminée jusqu’à sa grande maison, je passe les haies vertes flamboyantes, contournant la maison, j’ai opté pour un plan astucieux, faire le tour, entrée par l’arrière, le buter et repartir.
Aussi simple que ça. Je rentre, je sors.
À travers la porte vitrée, je te vois faire couler un café et attends que celui-ci se finisse. J’empoigne l’arme entre mes mains, pousse la porte et entre.
Te voilà comme un con avec ta stupide tasse dans tes mains, tu t’es arrêté subitement quand tu m’as vu. Tu déglutis fortement en voyant mon arme braquée sur toi.

« Ne cri pas. Pose cette merde. »
Lentement, tu te tournes et pose la tasse sur le rebord de la cuisine pour me refaire fasse. Je te vois te pincer tes lèvres, tu es tracassé, tu te demandes sûrement ce qu’il va t’arriver.
« Tu te souviens de moi ? »
L’arme toujours postée sur ma victime, tu me regardes avec un petit air de chien battu, oh non, ça ne te sauvera pas, pas cette fois. Tu me dévisages, tu me regardes de haut en bas avec ce même air de dégoût qu’à l’époque, les mains toujours en évidence, tu ne me réponds pas.
« Ouais, tu te rappelles de moi. »
 « Qu’est-ce que tu veux Gorbatchev ? »
Un silence s’installe entre nous deux, on échange un regard, tu attends ma réponse et tu te languis de terminer cette conversation. Je fais un pas en braquant davantage mon arme sur toi.
 « Eh… Attends. Si tu me tires dessus, le son sera tellement fort que ça fera rameuter tout le quartier. »
« Au moins, tu seras mort. »
L’arme te menace, elle te menace de t’envoyer en pleine tronche cette balle que tu mérites.
Face à ma phrase, je te vois ton teint pâlir.
« Dis que tu es désolé et peut-être que je te laisserai partir. »
 « T’es toujours le gars bizarre à ce que je vois, ça n’a pas changé.
Tu as un sérieux problème. »

« Ouais, je ne te remercie pas.
Maintenant, c’est moi qui ai le pouvoir, Matvéi. »

« Agenouille-toi. »
 « Quoi ? »
« Putain fait ce que je te dis ! »
Tu sursautes… Tu t’exécutes. J’aime le pouvoir que j’ai avec cette arme. Alors ça fait quoi ? Ça fait quoi d’échanger de place l’espace d’un instant ? Je te regarde, tu as les yeux larmoyants, les mains en l’air, sur tes genoux, tu m’implores.
 « S’il te plaît, Ivan… Ne fais pas ça. »
« Ta gueule  »
 « S.s.s.s’il te plaît... »
« DIS QUE T’ES DÉSOLÉ ! »
 « C’est pour ça que t’es venu ici ? Pour… Que je m’excuse ? »
« … ça ne changera rien de ce que tu m’as fait. »
« Supplie-moi. »
Je défais le cran de sûreté et le pointe, je suis à deux doigts de tirer.
 « Ne me tue pas. »
« Stop !! Ivan ! Qu’est-ce que tu fais ?! »
« Qu’est-ce que tu fais ici ? »
« J’en étais sûr que tu allais faire quelque chose de stupide, mais pas à ce point. Pose cette arme. »
« Je ne peux pas... »
« Bien sûr que si. Pose-la. »
Je te regarde avec dégoût, avec colère, j’ai envie de presser la détente pour que tu fermes les yeux à tout jamais. Mon cœur tape fort, il contracte chaque muscle de mon corps, je le sens se resserrer, j’ai la main qui tremble.
« Il n’en vaut pas la peine. »
« Et tu le sais… Ne fais pas quelque chose que tu pourrais regretter. »
« Ce n’est pas toi, tu n’es pas un tueur. »
« Aller, vient, on rentre... »

Elle s’approche de moi, la main tendue, ses phrases percutent dans mon esprit quand je t’observe à genou et tremblant, elle me fait baisser la main, s’approche de moi et pose une main sur mon épaule, je sens la colère se dissiper peu à peu, comme une harmonie qui joue à travers moi, elle redescend peu à peu, je ne sais pas comment elle a fait, je n’ai jamais réussi à faire baisser ma colère aussi rapidement, elle a posé un pansement sur lequel le saignement était important.
Je garde l’arme en main, je la quitte des yeux, puis pose mes prunelles sur les tiennes. Tu finis par te relever, je ravale ma colère amèrement.

Je t’ai vu sourire, ce putain de sourire comme la dernière fois. Tu me souris au coin, tu me nargues, tu t’es joué de moi encore une fois, je te déteste, oui Matvéi. Je serre mon arme avec colère dans ma paume de main. Le coup est parti tout seul, quand j’ai relevé la main pour te pointer. Tu as hurlé, tu es tombé au sol. J’entends les cris étouffé de Georgina face au genou que je viens d’exploser avec ma balle.
La prochaine fois, je viserai le coeur...

« Non, non… Qu’est-ce que tu as fait ? »
« Il m’a poussé à bout... »
« Non, je... merde... Ivan... »
Elle se dirige vers toi et met ses mains sur ton genou alors que tu continues de hurler.
« Non, Georgina, on s’en va. »
« Quoi ?? Mais on ne va pas le laisser comme ça ?! »
« Si, laisse-le. »

Mes yeux froids marquent mon visage, je te vois apeuré, choqué, tu as les yeux humides quand tu te relèves, je tends la main pour qu’elle la saisisse.
Aussitôt, elle m’écoute, se relève et me suit jusqu’à la voiture, je l’entends renifler quand elle regarde ses mains plein de sang. Le silence glacial demeura dans la voiture jusqu'à notre planque.
« Il l’a mérité, ne te sens pas mal pour lui. »
« T.t.tu aurais pu le tuer... »
« Je ne l’ai pas fait. »
(c) DΛNDELION

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the shadow of death
I walk through the valley of the shadow of death and I fear no evil because I'm blind to it all and my mind and my gun they comfort me. Because I know I'll kill my enemies when they come. () Shawn James
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